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Puissent
ces trois exemples pris parmi tant d'autres, inciter chacun
à une réflexion plus puissante qui apportera
réponses aux nombreuses questions qui sont sans cesse
posées sur ces retrouvailles d'Esprits au sein d'une
même famille.
Où sont nos véritables parents ?
Qui nous aime ? Qui nous protège ?
Pourquoi ces haines incompréhensibles dans une famille
qui par essence devrait être symbole d'affection ou
d'amour ?
Quelle contradiction alors avec ces concepts d'amour filial
ou fraternel !
Comment concevoir l'attitude monstrueuse de ces parents
qui haïssent un ou plusieurs de leurs enfants, l'attitude
de ces frères ennemis ?
Des enfants cruels, véritables monstres destructeurs
naissent de parents admirables tandis que selon l'expression
populaire "des fleurs de fumier", enfants purs,
remplis de qualités, naissent dans des milieux arriérés
ou tarés par le vice et l'alcoolisme.
Chacun de nous fait partie d'un groupe spirituel qui s'est
constitué au fil des siècles, et nous retrouvons
toujours dans nos différentes réincarnations
des Esprits que nous avons antérieurement côtoyés,
avec lesquels nous avons partagé des moments de bonheur
ou auxquels nous nous sommes affrontés ; et ces moments
de bonheur ou d'affrontement passés vont être
déterminants des relations familiales à venir.
Analysons ce passage de l'uvre magistrale d'Allan
Kardec : "L'Evangile selon le Spiritisme".
« Quand l'Esprit quitte la Terre, il emporte avec
lui les passions ou les vertus inhérentes à
sa nature, et va dans l'espace se perfectionnant ou restant
stationnaire jusqu'à ce qu'il veuille voir la lumière.
Quelques-uns sont donc partis emportant avec eux des haines
puissantes et des désirs de vengeance inassouvis
; mais à quelques-uns de ceux-là plus avancés
que les autres, il est permis d'entrevoir un coin de la
vérité ; ils reconnaissent les funestes effets
de leurs passions, et c'est alors qu'ils prennent de bonnes
résolutions ; ils comprennent que pour aller vers
Dieu, il n'est qu'un seul mot de passe :
la charité ;
or, pas de charité sans oubli des outrages et des
injures ; pas de charité avec des haines au cur
et sans pardon. Alors, par un effort inouï, ils regardent
ceux qu'ils ont détestés sur la Terre ; mais
à cette vue, leur animosité se réveille
; ils se révoltent à l'idée de pardonner,
encore plus qu'à celle de s'abdiquer eux-mêmes,
à celle surtout d'aimer ceux qui ont détruit
peut-être leur fortune, leur honneur, leur famille.
Cependant le cur de ces infortunés est ébranlé
; ils hésitent, ils flottent, car agités par
ces sentiments contraires : si la bonne résolution
l'emporte, ils prient Dieu, ils implorent les bons Esprits
de leur donner la force au moment le plus décisif
de l'épreuve. Enfin, après quelques années
de méditations et de prières, l'Esprit profite
d'une chair qui se prépare dans la famille de celui
qu'il a détesté, et demande aux Esprits chargés
de transmettre les ordres suprêmes, d'aller remplir
sur la Terre les destinées de cette chair qui vient
de se former. Quelle sera donc sa conduite dans cette famille
? Elle dépendra plus ou moins de la persistance de
ses bonnes résolutions. Le contact incessant des
êtres qu'il a haï est une épreuve terrible
sous laquelle il succombe parfois, si sa volonté
n'est pas assez forte. Ainsi, selon que la bonne ou la mauvaise
résolution l'emportera, il sera l'ami ou l'ennemi
de ceux au milieu desquels il est appelé à
vivre. Par là s'expliquent ces haines, ces répulsions
instinctives que l'on remarque chez certains enfants et
qu'aucun acte antérieur ne semble justifier ; rien,
en effet, dans cette existence, n'a pu provoquer cette antipathie
; pour s'en rendre compte, il faut porter son regard sur
le passé.
O Spirites ! comprenez aujourd'hui le grand rôle de
l'humanité ; comprenez que quand vous produisez un
corps, l'âme qui s'y incarne vient de l'espace pour
progresser ; sachez vos devoirs et mettez tout votre amour
à rapprocher cette âme de Dieu : c'est la mission
qui vous est confiée, et dont vous recevrez la récompense
si vous l'accomplissez fidèlement. Vos soins, l'éducation
que vous lui donnerez aideront à son perfectionnement
et à son bien-être futur. Songez qu'à
chaque père et à chaque mère, Dieu
demandera : Qu'avez-vous fait de l'enfant confié
à votre garde ?
S'il est resté
arriéré par votre faute, votre châtiment
sera de le voir parmi les Esprits souffrants tandis qu'il
dépendait de vous qu'il fût heureux. Alors
vous-mêmes, bourrelés de remords, vous demanderez
à réparer votre faute ; vous solliciterez
une nouvelle incarnation pour vous et pour lui, dans laquelle
vous l'entourerez de soins plus éclairés,
et lui, plein de reconnaissance, vous entourera de son amour.
Ne rebutez donc point l'enfant au berceau qui repousse sa
mère, ni celui qui vous paye d'ingratitude ; ce n'est
pas le hasard qui l'a fait ainsi et qui vous l'a donné
Mères ! Embrassez donc l'enfant qui vous cause du
chagrin et dites-vous : l'un de nous deux a été
coupable ; méritez les jouissances divines que Dieu
attache à la maternité, en apprenant à
cet enfant qu'il est sur la Terre pour se perfectionner,
aimer et bénir. Mais hélas, beaucoup d'entre
vous, au lieu de chasser, par l'éducation, les mauvais
principes innés des existences antérieures,
entretiennent, développent ces mêmes principes
par une coupable faiblesse ou par insouciance et plus tard,
votre cur, ulcéré par l'ingratitude
de vos enfants, sera pour vous, dès cette vie, le
commencement de votre expiation
Dès le berceau, l'enfant manifeste les instincts
bons ou mauvais qu'il apporte de son existence antérieure
; c'est à les étudier qu'il faut s'appliquer
; tous les maux ont leurs principes dans l'égoïsme
et l'orgueil ; épiez donc les moindres signes qui
révèlent le germe de ces vices et attachez-vous
à les combattre sans attendre qu'ils aient pris des
racines profondes
Si vous laissez se développer
l'égoïsme et l'orgueil, ne vous étonnez
pas d'être, plus tard, payés par l'ingratitude.
Quand des parents ont fait tout ce qu'ils doivent pour l'avancement
moral de leurs enfants, s'ils ne réussissent pas,
ils n'ont point de reproches à se faire, et leur
conscience peut être en repos ; mais au chagrin bien
naturel qu'ils éprouvent de l'insuccès de
leurs efforts, Dieu réserve une grande, une immense
consolation par la certitude que ce n'est qu'un retard,
et qu'il leur sera donné d'achever, dans une autre
existence, l'uvre commencée dans celle-ci,
et qu'un jour, l'enfant ingrat les récompensera par
son amour. »
Tantôt femme ou homme, père, mère, fils,
fille, sur, frère etc
suivant l'expérience
à acquérir dans l'incarnation en cause, nous
irons donc de vie en vie, nous aidant mutuellement dans
notre avancement au sein de familles terrestres unies si
nous nous retrouvons dans l'amour et le respect.
Mettons donc tout en uvre pour parvenir à cela
et lorsqu'une naissance vient illuminer notre vie mettons
en pratique ces conseils de Raphaël :
«
Oh ! Qu'un enfant est fragile !
Il lui faut la paix heureuse, la propreté vive et
intense, la tendresse, la compréhension, la tranquillité
profonde où les rires cascadent comme autant de vibrations
cristallines dans la gerbe des élans de joie.
Il lui faut le havre, pas le taudis, le foyer où
l'amour réchauffe et le nid où l'on se blottit
et où l'on peut, en suçant son pouce, s'endormir
paisible et heureux en
"riant aux anges"
Ne sais-tu point, ami, qu'un enfant ne l'est qu'à
vos yeux d'Humains, car, où est sa jeunesse ? Que
ne pouvez-vous ajouter, additionner les jours passés
dans ces autres vies ? Vous sauriez alors que le bébé
que vous bercez en le protégeant est souvent plus
vieux que vous, et que ce fardeau d'amour que vous serrez
sur vos curs en l'appelant "Petit ange"
est hélas, quelquefois, plus coupable et plus noir
que le criminel odieux que vous vous plaisez à montrer
du doigt, la haine et le dégoût au cur.
Vos épreuves, amis, ont été choisies
par vous, par nous, pour que votre volonté d'Esprit
se réincarnant, vous fasse éponger ces dettes
antérieures et vous fasse avancer vers la Lumière.
Comme vous, amis, ceux que vous nommez "enfants",
ont choisi le chemin terrestre qui, d'embûche en embûche,
de chagrin en chagrin, de souffrance en souffrance, de désarroi
en désarroi, de déchirement en déchirement
ou
de bonheur en bonheur, les mènera vers le
dernier palier qu'il leur faudra franchir pour ouvrir toutes
grandes les portes de la paix
Alors, pour l'aider dans son cheminement, vous pouvez vous-mêmes
ajouter au plus beau des baptêmes, au plus valable
des baptêmes
en aspergeant votre enfant de l'amour divin que vous
recevez et acceptez ;
en éduquant votre enfant dans cet amour merveilleux
des êtres et des Esprits ;
en faisant comprendre à votre enfant
la puissance d'un geste, la grâce de l'offrande d'amour
qu'il fera à ceux qui tendent la main ;
en lui apprenant à s'élever sur l'amour
constructif, sur la bonté valable, sur la force d'acceptation,
sur l'abnégation et la douceur ;
en lui apprenant à rejeter le luxe inutile,
le lucre stérile, le vice honteux, la sensualité
déchaînée.
Alors, aimez et veillez !
»
Et parce que tout s'enchaîne, en nous souvenant que
nous ne pourrons offrir que ce que nous possédons,
il nous faudra avant tout être ces parents exemplaires
qui seuls pourront ouvrir pour ces enfants qu'ils accompagneront
en toute valeur, une porte sur un horizon pur et serein
; il nous faudra nous rapprocher de cette image du père
que lArchange Raphaël nous offre :
« Un père ! Savez-vous ce que c'est ?
Le père : l'image
l'exemple
le phare
qu'un enfant contemple pour guider ses pas, cette lumière
qui doit briller sur le chemin de sa vie et de son destin
pour qu'il ne s'écarte de cette route qui le mènera,
dans la sauvegarde, à des lieux bénis, à
des lieux de lumière, à des lieux d'amour
Eteignez le phare et l'enfant se perd, et parce que le phare
a trop longtemps clignoté puis s'est trop longtemps
éteint, l'enfant s'égare sur des chemins difficiles
en essayant de trouver à l'intérieur de lui-même,
de sa propre quête, de sa propre jouissance ce qu'il
n'a pu trouver dans des contacts familiaux, parce qu'il
n'a pu trouver dans son foyer l'amour, la compréhension
l'amitié.
L'amitié !
une âme en deux corps
deux corps, symbole de deux corps spirituels fusionnés,
animés par la même force, le même élan,
tendant au même but
"Une âme en deux corps !
"
le corps, partage de ce bien matériel que Dieu a
donné à chaque être pour parachever
son évolution et sans lequel rien ne peut être,
mais une âme, l'essence d'un être qui prend
ses racines dans les plans divins, dans ces jardins où
Dieu, sans cesse, ensemence d'amour, de compréhension
et de valeur.
Les voilà les racines de l'être, le partage
dans l'amour, l'amour qui porte l'un vers l'autre, le fort
vers le faible dans la conscience d'un drame qui se joue
:
Tu vis un drame, ton drame est le mien ! Sache que
mon cur s'ouvre tout grand dans la souffrance que
tu éprouves parce que j'éprouve la même
souffrance.
Comprends que je suis près de toi, ami fidèle,
capable de tout partager, capable de donner jusqu'à
la limite de ma vie pour que la tienne renaisse, capable
de m'abstraire de tout pour que tu puisses retrouver des
plans de valeur où je pourrai, moi l'ami, en donnant
le meilleur de moi et l'essence de mon moi profond, te présenter
à Dieu pour qu'Il t'offre sa protection, dans la
chaleur de son amour infini et éternel
Vous devez arriver à trouver le chemin de l'amour,
l'amour
le don définitif de soi à l'autre.
En tant qu'Esprits, vous avez accepté la réincarnation
d'un Esprit qui devait venir grossir les rangs de cette
famille que vous avez constituée ; vous avez pris
ces engagements en votre âme et conscience devant
le Plan Spirituel et devant Dieu pour un accompagnement
d'amour, de patience et de compréhension de ces êtres
qui devaient finalement, sous votre férule, arriver
à trouver le chemin de la vérité dans
un chemin de paix et de tranquillité, dans un chemin
d'amour.
Il est toujours facile d'accepter un rôle mais combien
plus difficile de le tenir dans une dignité profonde
qui ferait de vous les êtres lumineux qui, postés
à la croisée des chemins de ces enfants un
peu perdus, auraient pu leur montrer la route à suivre
sans défaillance et sans drame.
La main de Dieu se tend toujours sur les êtres et
sur les foules et lorsque cette main montre un chemin qui
est un chemin de tendresse et d'amour, nous pleurons toujours
dans nos Plans lointains lorsque des êtres se perdent
en s'écartant de ces voies bénies par Celui
qui a donné sa vie pour que l'amour éternellement
fleurisse sur la Terre, sans défaillance et sans
répit.
Faites des instants que vous vivez des instants de fusion,
où vous aurez la joie de vous retrouver dans une
communion de pensées et d'élans, père
et enfant réunis, réunis par l'Esprit Saint
qui pourra vous envelopper dans la même gangue d'amour
au lieu de constater tristement, larmes aux yeux, les résultats
d'une antinomie stérile et vaine qui ne vous apportera
que le drame.
Dieu bénit sans cesse, et sa main se tend.
Acceptez de comprendre quil ny a quune
clé aux portes que vous devez ouvrir : la clé
de l'amour et de l'acceptation dans une humilité
que vous devez inéluctablement retrouver faute de
quoi vos pas trop hasardeux, trop hésitants, trop
chancelants, vous conduiront encore sur un terrain de souffrance.
Nous essayons de vous remettre les clés de devenirs
différents ; serrez-les dans vos mains ; ne les jetez
pas dans les ornières, dans les orties brûlantes
où ces mains un peu trop désinvoltes ne pourront
les récupérer lorsque sonnera le glas des
rêves et des espoirs détruits.
La clé sera trop vite recouverte par des herbes folles
et vous ne pourrez la retrouver dans le fatras innommable
des débris de vos vies
Transformez vos destins : trouvez le chemin d'une union
qui ne doit cesser d'être ; l'humilité seule
pourra vous aider à trouver cette dignité
profonde et puissante qui est nécessaire à
vos vies.
Il est des soirs où le ciel trop bas, trop lourd,
pèse sur une Terre qui frémit dans l'attente
du drame. Ce lourd couvercle du ciel pèse et étouffe
les êtres qui, tout à coup immobiles, se sentent
petits, définitivement petits devant un Infini qu'ils
ne peuvent pénétrer ni atteindre, qu'ils ne
peuvent comprendre.
Le même lourd couvercle semble être posé
sur le destin de certains êtres ; quelle main humaine
pourra arriver à le déplacer, à le
soulever, à le faire basculer pour qu'apparaissent
des cieux plus bleus ?
Couvercle lourd et pesant, plombé
plombé
comme les portes de ces maisons où sont apposés
des scellés, couvercle que nul ne peut briser même
si la main de Dieu se tend, car il est des éléments
que personne ne pourra changer
Acceptez l'évidence des choses et des faits
Composez avec ce qui vous est offert en donnant tout l'amour
de votre cur, tout l'élan de vos vies ; aplanissez
les chemins sous les pas hésitants de votre enfant,
ne creusez pas de trous où son pas mal assuré
pourra le conduire, et cette terre et ces pierres que vous
aurez arrachées des trous, n'en faites pas un monticule
sur lequel il ira buter, car avançant en aveugle
et ne sachant où diriger ses pas.
L'amour seul est le rouleau compresseur le plus puissant
pour niveler les chemins que doivent affronter les êtres
Donnez l'amour et l'être le plus perdu pourra s'épanouir
et vivre.
Temps, il est temps en vérité, de concevoir
qu'Esprit réincarné possédant un libre
arbitre, l'enfant doit affronter un destin qui est le sien
propre, un destin dont les limites sont déjà
imposées.
Acceptez de reconnaître l'importance et la grandeur
de cet accompagnement difficile et parfois douloureux. Analysez
toujours les situations sans trancher catégoriquement,
car c'est dans l'analyse puissante que vous pourrez soulever
le voile qui trop souvent, obscurcit son horizon. L'entretien
doit se faire dans la fermeté, dans la fermeté
objective, attentive, attentionnée, puissante ; n'imposez
rien, mais expliquez, argumentez, et l'enfant rebelle, plein
de défi et de provocation pourra un jour baisser
la tête en comprenant qu'il y a près de lui
l'ami et non l'ennemi, le confident et non le dictateur,
l'amour
et non la haine !
Un chemin difficile pour vous, un chemin de travail intérieur
intense, de découvertes nouvelles dans la compréhension
du pourquoi de vos vies, non de vies que des mères
ont données et qu'un croque-mort emportera, mais
dans la compréhension de ces vies que Dieu vous a
permis de revivre pour une évolution à laquelle
nul ne peut échapper car le chemin qui mène
du berceau à la tombe est le chemin d'épreuves
difficiles et douloureuses où, jour après
jour, il faudrait prendre conscience de ces vies passées
où se sont accumulées les erreurs et les drames,
et où, jour après jour, il faudrait prendre
conscience de cet autre chemin à faire pour accéder
à d'autres paliers, des paliers de découvertes
nouvelles avec, en toile de fond, une seule image, une seule
lumière, une seule vérité, une seule
grandeur : la présence divine, celle vers qui tout
être doit aller et devant laquelle tout être
doit pouvoir s'incliner, s'incliner en remettant aux pieds
de cette Lumière et de cette Vie Eternelle, l'intérêt
de ses gestes, c'est-à-dire, la valeur des actions
génératrices de limportance de l'évolution
accomplie.
Souvenez-vous, enfants, que ces chemins qui vous semblent
aisés ou
difficiles ne sont que les chemins
qui conduisent inéluctablement à Dieu qui
souhaiterait voir se transformer ces curs où
pourtant, malgré la souillure et la souffrance de
certains contacts, Il demeure éternellement en prodiguant
son amour, en donnant son attention, en tendant la main
pour réconforter, pour essuyer des larmes, faire
renaître des vies ; Dieu toujours présent dans
ces curs qu'il voudrait voir s'épurer ; et
ce chemin qui conduit à Dieu, enfants que je bénis,
peut-il vous conduire à autre chose qu'à pouvoir
un jour, dans l'effort, le travail -peut-être la souffrance-
devenir dignes, définitivement dignes, en vous inclinant
en toute humilité, de reconnaître et de chanter
sa Gloire ?
»
Il faudra égaler cette image de la mère que
Raphaël s'est plu à évoquer un jour où
les Humains fêtaient les mamans :
« Mère de Miséricorde !
Des Humains, aujourd'hui, retrouvant la liesse, offrent
des cadeaux et font tant de promesses à des mères
qu'hélas, on ne respecte ni ne chérit. Mais
par le geste d'attention fait en cette occasion, on se donne
bonne conscience et les remords s'apaisent.
Où sont-ils les gestes d'amour de l'enfant vers sa
mère ?
Une mère, enfants, une mère
est-elle
l'image de la crasse, du mensonge, du vice, de la nonchalance,
de l'hypocrisie, de la noirceur, ou l'image d'une mère
est-elle celle du bonheur ?
Ah ! le cur d'une mère, enfants !
Prêt à tout donner, prêt à tout
comprendre, prêt à tout souffrir, prêt
à tout offrir, sans cesse, inlassablement, car toujours
présente près de ses enfants qu'elle chérit
et qu'elle aime.
Une mère, enfants !
image du don, image de l'offrande !
Une mère !
Une mère, mais c'est l'amour, la tendresse, la douceur
; c'est à la grande limite presque l'âme sur
que l'on a découverte en ouvrant de grands yeux et
en essayant d'apprendre à être heureux.
C'est celle qui s'est penchée avec attachement, a
veillé et prié et gardé son enfant
;
C'est celle qui a su mettre en lui les éléments
de force qui, un jour, allaient faire de lui l'être
de valeur, l'être noble et pur, l'être qui peut
avancer sur son chemin de vie pour découvrir enfin
le vrai sens de cette vie
Une mère, c'est celle qui sait regarder sans parler,
qui sait espérer sans compter, qui sait attendre
sans désespoir, et qui sait toujours offrir l'espoir.
Une mère
enfants !
Mais regardez-la cette mère merveilleuse, elle dont
le cur a été percé d'une lame
affilée, elle qui a vu mourir ce Fils bien-aimé,
car, mère encore et toujours, elle a fait don de
son amour pour que naissent les vies
Une mère simple et humble, modeste et attentive,
qui jamais ne rechigne, jamais ne récrimine quand
l'amour pourtant a détourné ses pas et qu'elle
devient alors celle que l'on ne voit pas ;
une mère qui attend en priant, espérant que
l'enfant bien-aimé pourra un jour comprendre quel
amour il y a, puissant, dans ce cur tendre qui ne
bat que pour lui et ne vit que pour elle.
Une mère !
l'image la plus belle, la plus noble, la plus grande,
l'image de l'amour allié à l'offrande éternelle
et vivante, éternelle et puissante.
Une mère !
symbole de l'amour déchiré
symbole désespéré !
Et en ce jour, enfants, où se fêtent tant de
mamans sur votre pauvre Terre, laissons monter une prière
vers cette mère merveilleuse qui, maintenant heureuse,
contemple et contemple encore, Etre pur auréolé
d'or, ce Fils qu'elle a dû sacrifier au courant des
éternités ;
et si cette prière monte, fasse Dieu qu'elle efface
la honte de nos fronts trop inclinés sur l'horreur
de nos destinées ! »
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le
père
la mère
l'enfant
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