Il est des moments où le déchirement intense de ton être te fait réagir avec violence, alors, tu rejettes tout mais en gardant cependant en toi la sensation d’inutilité de cette révolte.

Tu es dans ces moments-là comme l’enfant bondissant de rage devant la réprimande faite, qui se dresse contre ceux qui du haut de leur autorité parentale le fustigent, en sachant toutefois fort bien, que l’amour est en lui de ces êtres sans qui il ne peut rien et que le moment viendra très vite où il ira, honteux et plein de chagrin, l’espoir au cœur, anxieux, tendre les mains vers eux en disant : « Pardon » et en attendant le cœur serré, l’angoisse tordant son être, le geste qui dans un contact d’amour lui prouvera que rien n’a cessé d’être…

 

Raphaël Archange
extrait du livre Ephphata
médium : marcelle olivério