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– « Maître, ne les laisse
pas te supplicier !
Tu peux échapper à leurs coups !...
N’accepte pas !...
Ne sacrifie pas ta vie, Maître, non !...
Ils
te regardent avec haine... ils rient de toi...
Tes larmes et ton sang, ta souffrance ne peuvent les émouvoir...
O,
Seigneur !... ô, Seigneur !…
pourquoi faut-il que tu ailles
au bout de ton destin de souffrance ?...
La
foule… la foule gronde et crie
et tu ploies sous le poids de ta Croix...
Ô,
Seigneur !...
ô, tes yeux qui nous supplient !...
ton visage tiré par la souffrance
sous les crachats et le sang !...
Pourquoi tant de sacrifices quand tu pourrais échapper
?... »
– « Ne pleure plus, Marie-Madeleine,
mon royaume n’est pas de ce monde.
Je dois donner au peuple le message divin d’espoir
et de vie
par la volonté de mon Père.
Mon temps est accompli
et les Hommes sauront enfin
que la puissance de l’Eternel est infinie.
Je
dois aller au bout de ma souffrance
pour apporter la vérité aux masses
et ma Croix m’est légère...
En
vérité je vous le dis,
comprenez, Humains, et tremblez !
Ô,
Père, pourquoi m’as-tu abandonné ? a...
a... ah !... »
Dans
les ténèbres déchirantes de la nuit,
dans le fracas assourdissant du tonnerre déchaîné,
de la pluie cinglante et du vent qui hurle la souffrance
du Très-Haut, les Humains terrorisés se taisent
et tremblent, mais le Sacrifice n’aura pas été
vain, puisque, par-delà le temps,
puisque, par-delà le miracle lumineux de la Résurrection,
les Humains comprendront et s’inclineront.
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