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La
mort vient, une fois encore, de ravir à laffection
dêtres déchirés, lélément
vital dun amour partagé, dun amour projeté,
dun amour qui, en cherchant à entourer lêtre
démuni et menacé, croyait reculer léchéance
et retarder le temps.
Hélas
! enfants, hélas !
La vie de chacun arrive un jour à un terme que nul
ne peut changer, que nul ne peut repousser, et lêtre
qui avance, bien que soutenu et porté par lamour
tendre et chaleureux, ne peut plus que sengager sur
ce chemin parfois long et difficile ou lon ne peut
plus faire marche arrière ou demi-tour. Et porté
par cet amour, mais tiré par un autre amour plus
puissant, parce que plus lointain et plus vivant, il avance
toujours plus loin, vers cette dernière porte quil
devra franchir, avec souvent au cur, le déchirement
et la détresse.
Et la porte repoussée, battra encore un temps au
rythme des sanglots et des larmes, au rythme des appels
réitérés qui essaieront dattirer
lattention de celui ou de celle qui, dun pas
souvent plus léger, franchira le dernier palier qui
le conduira, enfin, vers une paix quil nacceptera
pas toujours avec bonheur et joie.
Ne
pleurez plus, enfants, ces êtres qui, souffrants et
perdus, quittent ces lieux qui, bien que peuplés,
sont brusquement devenus déserts ; quittent ces lieux
qui, bien quencore brillamment éclairés,
sont tout à coup devenus obscurs et ternes.
Ils
vont, enfants, ils vont
et leur corps lourd et pesant,
leur corps alourdi par le poids de la souffrance insupportable
sallège peu à peu, parce que des mains
amies, des mains aimantes, des mains invisibles, sont venues
décharger cette souffrance dun poids trop lourd
et partager avec eux cette détresse infinie et ces
regrets terribles.
Ne pleurez plus, enfants, le départ de ces êtres,
et si vos larmes coulent parce que des curs trop douloureux
ne peuvent rien faire quexprimer leur chagrin, alors,
enfants, pleurez, mais ne pleurez que le corps, ne pleurez
pas lEsprit ;
pleurez le corps, mais chantez la joie de la vie enfin
trouvée.
Pourquoi,
enfants, dans ces moments terribles où vous croyez
que toute vie sarrête parce quune vie
a cessé, ne relevez-vous les yeux vers Dieu que pour
dire :
« O, mon Dieu, pourquoi ?... »
« Mais, mon Dieu, tu ne devais pas... »
« Mais, mon Dieu, je voulais la garder... »
« Mais, mon Dieu, quelques heures encore...
quelques jours encore... »
« Quelques mois encore !... »
« Mais, Seigneur, tu ne réponds pas
!... »
« Seigneur, tu ne nous vois pas !... »
« Seigneur, tu ne nous entends pas !... car,
si tu entendais, Seigneur, tu répondrais !... »
« Seigneur,
puisque tu es bon, puisque tu es juste, puisque tu es miséricordieux,
tu dirais : « Mais, enfants, mais, enfants, ne pleurez
plus; je vous laccorde, elle reste... il demeure...
»
Alors
alors, là, enfants, oui, vous diriez :
« Gloire à Dieu ! Dieu est juste ! Dieu est
bon ! Dieu est miséricordieux ! car mon appel nest
pas resté sans réponse, car notre prière
a reçu loffrande de lacceptation... »
Croyez-vous, enfants, que de tels faits seraient la manifestation
de lamour, de la miséricorde et de la justice
de Dieu ?
Jentendais, un jour, une amie très chère
(le médium) expliquer que cette miséricorde,
cette justice et cette bonté divines avaient été
exprimées dans une ampleur merveilleuse par le fait
que les derniers jours dun être terriblement
atteint avaient été sereins et que ses derniers
instants navaient été quune souffrance
difficile mais passagère, au lieu dune agonie
terrible et interminable qui aurait déchiré
le corps comme elle aurait déchiré les curs.
Alors
enfants meurtris, ne cherchez pas vos questions pour Dieu
dans ces moments tragiques, mais au contraire, cherchez
votre foi en Dieu. Essayez de réunir de vos pauvres
mains tremblantes ces éléments éparpillés
en vous de ces pensées de foi et délans
qui vous réconforteraient et dites, non pas :
« Mon Dieu, laisse-la... Mon Dieu, arrête je
ten supplie
Mon Dieu, épargne
»,
mais :
« Mon Dieu, entoure
Mon Dieu, protège...
et que ta volonté se fasse, car, nous savons, seigneur,
que cette volonté nous guide et que rien, jamais,
ne peut se faire sans ton vouloir infini et pur, sans ce
vouloir de bénédiction, de protection, et
damour que tu dispenses avec tant de tendresse sur
ces êtres qui trop souvent rejettent et nient, repoussent
et refusent. »
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Vous
mélangez les éléments matériels
de vos vies ; vous vous attachez à un détail
: un gâteau, une bougie, le jardin, la toilette :
éléments domestiques ! Mais, nous entendons
rarement évoquer des éléments spirituels
entre ces murs où la mort, encore, étend son
froid manteau et déverse les larmes dEsprits
attentifs et protecteurs qui pleurent sur la détresse
humaine.
La
mort, froide, glacée, sinistre, terrifiante, a dune
main précise, fauché lélément
damour quenvers et contre tout, vous vouliez
conserver comme un bien qui vous était propre.
Mais sachez, enfants, que cette mort, froide, glacée,
sinistre, terrifiante, sait adoucir ses gestes pour remettre
cet élément damour dans un autre Plan
où il pourra enfin se fondre et vivre dans des vibrations
impalpables et pures puisque damour définitif
et éternel.
Nous sommes près de vous, enfants, mais hélas!
la paroi de verre épaisse ne laisse rien filtrer
de la douceur de nos chants, et ces chants glorieux qui
sont entonnés, dans ces sphères que vous ne
soupçonnez point, pour accueillir cet Esprit enfin
libéré de ses souffrances terrestres, ne peuvent
même pas vous parvenir assourdis et lointains, et
vous restez sourds à lécoute seulement
dun chagrin qui maintenant demeure lélément
important de vos jours.
Mais, enfants, nos mains seront puissantes pour écarter
ce mur, nos mains seront puissantes pour écarter
ces brumes,
nos mains seront puissantes pour déchirer ces voiles,
et un jour viendra où, malgré vous, vos oreilles
capteront ; et, parce quune lumière trop brillante
aura touché vos paupières trop fermées,
le besoin sera en vous, tout à coup, de vouloir ouvrir
les yeux pour contempler et contempler encore ces paillettes
dor qui viendront palpiter devant ces yeux émerveillés
pour danser un ballet despoir et de vie.
Courage,
enfants lointains, courage !
Les bénédictions du Plan Spirituel sont sur
vous dans ces instants difficiles et notre protection et
notre amour vous entourent.
Raphaël
Archange
médium : marcelle olivério
extrait du livre Ephphata
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