Fantômes…

 
   

Je vois autour de moi des êtres de Lumière
Dont le front radieux s'élève au firmament ;
Plus près, de noirs Esprits, dans une larme fière,
Boivent le suc amer de leur ressentiment.
Quelques êtres flottants, légers, presque invisibles,
Echappent à la main qui cherche à les saisir :
Ce sont les doux lutins, chères âmes sensibles
Qui, dans les cœurs blasés, éveillent le désir.
Je vois encor des yeux brillants, des mains tendues,
Des mensonges hideux, des masques effrayants,
Des groupes beaux et purs, de sinistres cohues,
Des visages affreux, des visages charmants.
Ce sont, autour de moi, des chansons, des murmures,
Des rires étouffés, des gémissements sourds ;
J'entends des bruits confus : douces voix des amours,
Vagues rumeurs, montant des régions impures.
Oui, je crois aux Esprits vivants autour de nous,
Souriant à nos maux, pleurant de notre ivresse ;
Je crois à ces mentors dont les regards sont doux,
Dont les cœurs sont remplis d'amour et de sagesse,
A ces mentors bercés par les flots gracieux
Des fluides épars dans toute l'atmosphère,
Et qui versent sur nous pour éclairer la Terre,
Les rayons que Dieu crée aux Cieux !
Homme, quand tu seras dans l'espace où l'œil plonge
Effaré quelquefois mais toujours admirant,
Tu verras les Esprits, groupes aimés du songe,
Qui deviennent réels aux regards du mourant ;
Et ton âme ayant pris une aile de Lumière,
Tu voudras vers le Ciel t'élever constamment,
En t'éloignant de ceux dont une larme fière
Exprime la douleur et le ressentiment.
Mais un jour, dévoué, pensif, et tout en larmes
Devant les maux cruels de notre Humanité,
Tu seras l'Esprit pur qui ne trouve de charmes
Qu'à répandre sur tous l'Amour et la Bonté.


Laurent de Faget

 

Spirite

Le pourquoi de la vie…

 


Esprits souffrants

 
Spirite
   

« Qui donc es-tu ? » - « Je suis ton père ;
La mort, pour nous, n'existe pas.
Depuis que j'ai quitté la Terre,
Ô mon fils ! j'ai suivi tes pas. »
« Que fait l'Esprit dans l'azur sombre
Qui le voile à nos faibles yeux ? »
« Nous errons, nous errons dans l'ombre,
Sans trouver le chemin des Cieux ! »
« Eh quoi ? Vous perdez la lumière
Quand vous entrez dans le tombeau ? »
« Mon fils ! toi seul, par ta prière,
Peux m'ouvrir un monde nouveau ! »
« Vous gardez au moins l'espérance ? »
« Le sais-je ? souffrir est la loi… »
« Mais pourquoi ta longue souffrance ? »
« Ô mon fils ! je n'ai pas la foi !… »


                                                                       Laurent de Faget

 

poésies

 
   
 

 Pluralité des existences…

 
Spirite
   

Je fus martyr chrétien, si j'en crois ma pensée,
Ai-je versé mon sang pour la cause des rois ?
Peut-être ; mais je fus, avant tout, un gaulois ;
J'aime le fier courage, et mon âme est froissée
Quand un peuple subit de tyranniques lois.

Je hais le despotisme et j'ai l'humeur altière
De ceux qui, dans ce monde, ont bravé des revers
Et qui savent plier le joug de la matière
Aux besoins de l'esprit, ce chercheur de lumière
Qui chante dans les cieux malgré les maux soufferts !

Que serai-je demain ? je l'ignore sans doute,
Mais je sens bien en moi que je ne puis mourir,
Que le passé revit dans l'âme qui l'écoute,
Que le présent s'arrête aux angles de la route,
Mais que nous avons tous un monde à parcourir !

Je puis être ouvrier, soldat, poète encore ;
Je puis dans le malheur retrouver des leçons ;
Mais jamais, -n'est-ce pas, Justice que j'adore ? -
Je ne posséderai les choses que j'ignore
Sans explorer partout le globe où nous passons.

Jamais non plus mon âme, en d'autres corps placée,
Ne pourra perdre un seul de ses rayons acquis ;
Je grandirai toujours par le cœur, la pensée :
C'est la loi de tout être ; et ce chemin exquis,
L'âme le fait partout, dans tous les Infinis !

                                                                       Laurent de Faget

 

 

 

 


Esprits heureux…

 
   

J'étais seul. Mon esprit suivait sa route obscure,
Revoyant mon passé, son deuil et sa blessure,
S'attachant au présent, regardant l'avenir.
J'étais seul. Au dehors, où j'entendais mugir
Un vent impétueux par lugubres rafales,
On ne distinguait plus, passant par intervalles,
Que des groupes confus d'hommes fuyant la nuit.
J'étais seul. Tout à coup, le silence se fit,
Un silence émouvant pour qui craint le mystère.
J'entendis une voix bien douce dire : « Père ! »
Je tressaillis. Dans l'ombre, à quelques pas de moi,
Je vis une lueur, un Esprit… Plein d'émoi,
Les bras tendus vers lui, souriant, j'osai dire :
« Oh ! viens, viens me donner ton gracieux sourire,
Ma fille !… » Et j'entrevis un visage joyeux,
Frais et rose, vêtu d'un pur rayon des cieux.

« Je suis heureuse, père ! heureuse » me dit-elle,
« Et des cieux éloignés je puis porter mon aile ;

L'enfant que Dieu rappelle au séjour des élus,
Des douleurs d'ici-bas ne se ressouvient plus ;
Et s'il progresse encor, suivant la loi commune,
S'il ajoute à son âme une lueur moins brune
Chaque fois qu'il s'élève en un séjour plus pur,
Il est ange déjà, loin du séjour obscur
Où la loi de la terre est terrible et fatale.
Je suis heureuse, père ! et la troupe infernale
Des êtres dégradés, des mensonges vivants,
Les crimes accomplis, affolés et fuyants,
Les groupes odieux des farouches colères,
Des sabres se heurtant aux sanglants cimeterres,
Tout ce qui fait cortège aux tyrans dans leur nuit,
Aux yeux de l'ange pur, tout se voile et s'enfuit !
Je suis dans la beauté des lueurs scintillantes,
Dans la grande splendeur des sphères radiantes ;
Je vole, oiseau léger, dans l'espace sans bords,
Et j'ai connu l'ivresse aux lieux où sont les morts !
Père, regarde-moi : ma lueur, c'est ma vie ;
L'âme rayonne alors qu'elle se sacrifie,
Et chaque ange se doit au bonheur des Humains.
Dans vos travaux ingrats, nous soutenons vos mains ;
Oui, notre liberté douce et pleine de charmes,
Nous vous la consacrons pour essuyer vos larmes,
Ramener le sourire au fond des cœurs troublés
Et vivre auprès de vous, en vos milieux voilés.
Courage ! Ton destin est de lutter encore,
Mais dans la nuit de l'homme où tu vois tant d'aurore,
Des Esprits éclairés t'assistent chaque jour.
Que t'importe la haine, à toi qui vis d'amour !
Il faut croire, espérer : regarde au ciel splendide
La lumière du vrai qu'aucune ombre ne ride,
Et, quand tu dormiras de ton dernier sommeil,
Que ton esprit soit pur comme un divin soleil !
Ajoute chaque jour un rayon à ton âme ;
Pense au malheur de tous : au coupable qu'on blâme,
A l'innocent flétri par les juges honteux,
A ces crucifiés en tout temps malheureux,
Parias de vos lois, martyrs de vos misères,
Que les bourreaux humains brisent dans leurs colères !
Justice ! Charité ! Bonheur ! répands sur tous,
En tes écrits pensifs, ces rayons purs et doux ;
Et tu viendras revoir ta fille bien-aimée
Dans les torrents d'amour de la sphère innommée
Où les Etres divins descendent quelquefois. »

Elle se tut. Jamais harmonieuse voix
Parlant avec douceur auprès de mon oreille,
N'avait ému mon cœur d'une ivresse pareille.
Ma fille m'avait fui, je la cherchais encor,
Tandis que dans les cieux les astres au front d'or,
Epanouis au sein de la vie éternelle,
Se levaient radieux, illuminant son aile.
Le vent ne grondait plus ; une pure clarté
Répandait ici-bas la céleste beauté ;
Et mon esprit, soumis au destin de chaque homme,
Remerciait l'Auteur que toute chose nomme.

J'étais heureux. Ma fille, entrant dans mon destin,
Avait changé le cours de mon rêve chagrin ;
Et je m'habituais à la métempsycose,
Pensant qu'en d'autres corps l'esprit humain repose
Quand il s'est envolé de l'obscure prison
Où l'homme, pour un temps, enferme sa raison.


                                                                       Laurent de Faget

 

 
 


Entre philosophes…

 

Spirite
   


« Or çà, causons un peu, » me dit un soir d'été,
Un homme grave et mûr assis à mon côté.
Je l'avais invité, jadis, par déférence,
A partager mon toit, ma modeste existence
Pendant un jour ou deux. « Causons, je le veux bien »
Lui dis-je. Il commença lentement l'entretien.

« Vous m'avez toujours dit que la grande patrie
Où notre cœur aspire, où va la rêverie,
C'est le Ciel, et qu'un jour, nous verrons sa clarté.
Je le veux croire, mais, par le doute arrêté,
Je veux vous demander sur quoi l'espoir se fonde
Pour s'élever ainsi jusqu'au sublime Monde
Qui doit nous recevoir au sortir du trépas.
Le prêtre me répond : “Je ne discute pas !”
Vous, vous laissez du moins la grave causerie
Rouler en souriant sur la philosophie.
Si vous croyez beaucoup, vous savez qu'on croit peu,
Et vous ne damnez pas ceux qui doutent de Dieu.
Expliquez-moi le fond de vos douces croyances,
Afin que je m'abreuve aux mêmes espérances,
Ou que, désabusé de mon dernier espoir,
Je me laisse emporter, sans comprendre et sans voir,
Dans le tourbillon fou des choses de ce monde. »

« La foi que j'ai dans l'âme est en effet profonde ;
Je n'admets pas le doute exhalant le mépris
Sur la croyance en Dieu, dont mon cœur est épris.
Je comprends que l'on cherche et non pas que l'on nie.
Je n'ai point d'absolu ; se lier est folie,
Et je soumets ma foi toujours à la raison.
Nous sommes nés : pourquoi ? Dites-le sans façon,
Croyez-vous au néant après la vie humaine ?
Mais alors, à quoi bon le progrès qui nous mène,
A travers les douleurs, les vices éhontés,
Vers le but entrevu par les sociétés ?…
Eh quoi ! nous qui vivons, nous vivons pour une heure !
Eh quoi ! l'homme est créé pour qu'aussitôt il meure !
Ses travaux glorieux, ses beaux rêves d'amour,
Son génie et sa foi ne dureront qu'un jour,
Et nous sommes un flot de cadavres qui passe !…
Mais alors, à quoi sert, autour de nous l'espace ?
Pourquoi ces régions augustes d'un pouvoir
Qui se montre à nos yeux dans les clartés du soir ?
Vous pensez que tout globe est habité peut-être ;
Vous croyez à la vie immense, aux lois de l'être,
Vous reculez toujours les champs de l'horizon,
Et, dans un froid cercueil, vous clouez la raison ?
Non, non ; si le néant nous attendait dans l'ombre,
Si la famille humaine, en son domaine sombre,
N'avait aucun espoir en l'avenir meilleur ;
Si Dieu, de notre vie, était le fossoyeur ;
Vos progrès beaux et fiers, votre marche ascendante,
N'auraient point de valeur à l'œil plein d'épouvante
Qui, voyant vos efforts se perdre dans la nuit,
Se fermerait, tremblant, vers le Néant conduit !

Le Néant, c'est la fin de toute intelligence,
C'est la fin du devoir et de la conscience :
Non, le Néant n'est pas possible, je vous dis ! »
« Alors, détaillez-moi votre beau paradis ;
Dites-moi si l'accueil que nous fait notre Père
Dans cette rayonnante et magnifique sphère,
Est digne du progrès dont vous parlez si bien.
Expliquez-moi l'Enfer, dogme si peu chrétien ! »

« L'Enfer ? la loi barbare après la loi mauvaise,
Le Ciel pesant après la Terre qui nous pèse,
L'Invisible aussi noir que le visible est dur :
Horreur !… Non, le progrès ferme ce gouffre impur.
Nous voyons devant nous tout l'Infini sourire.
Le mal n'existe pas dans l'éternel empire ;
Nul n'est damné. L'auteur de ce vaste univers
Savait, en le créant, qu'il aurait des pervers :
Pourquoi donner le jour à l'âme sombre encore ?
Pourquoi créer la nuit quand il avait l'aurore ?
Pourquoi, pour le punir, faire l'homme incomplet ?… »

« C'est bien, et je comprends. Ceci, du moins, me plaît.
Dieu, pour vous, c'est la loi du juste et du sincère,
Le Ciel ouvert à tous après l'exil sévère.
Mais que devient notre âme en quittant ce bas-lieu ?
Va-t-elle pour jamais se perdre au sein de Dieu ? »

« Dieu ! nul ne le comprend dans sa sublime essence ;
Nous sommes tous en lui, nous nions sa présence,
Mais il paraît parfois dans le chaos humain.
C'est Lui que la Vertu trouve sur son chemin ;
C'est Lui qui du passé frappe les lois rebelles ;
Les grands voyants ont vu parfois ses vastes ailes
Portant, vers l'horizon, des globes enflammés
Pour de grands cieux lointains nouvellement formés !
Non, nous ne vivons pas formés par la substance
Pour nous évanouir en son intelligence ;
Non, nous ne sommes pas des êtres, des Esprits,
Pour perdre notre moi dans les vastes débris
De tous les univers s'achevant en Dieu même !
Dieu vit : nous gravitons vers cet astre suprême ;
Peut-être nos rayons vont-ils le visiter,
Se mêler à son âme et faire palpiter
L'amour reconnaissant dans le cœur de ce Père :
Mais nous mêler à lui, nous perdre en lui, chimère !
Notre plus beau fleuron, c'est le "moi" persistant,
Le "moi" qui se grandit par un labeur constant,
Le "moi" digne d'aimer l'auteur de la nature
Puisqu'il comprend sa loi sur notre Terre obscure ! »

« Cependant, cher ami, votre croyance en Dieu
Est païenne et chrétienne, et vous brûlez un peu
Ce grand Maître effrayant de la Terre et des Hommes,
Que nos religions placent dans les fantômes,
Ayant, au haut du Ciel, un globe dans sa main.
Ah ! vous niez l'Enfer, horrible nuit sans fin ;
Le Paradis, pour vous, ne peut être en ce monde
Où les élus, pensifs, seconde par seconde,
Laissent monter vers Dieu les accents de leur cœur.
Vous donnez à la vie une éternelle ardeur ;
Vous voulez que la Foi n'éteigne pas votre âme,
Mais lui garde son but, ses passions, sa flamme :
Comment l'entendez-vous ? Quels seront nos destins ?
La tombe m'inquiète et les cieux sont lointains ! »

« Voici ma théorie. Elle est sur Dieu basée ;
Les siècles en passant ne nous l'ont point usée.
Je crois qu'après la mort l'Esprit reste attaché
Au globe, quel qu'il soit, où son rêve est penché ;
Il ne s'éloigne pas de la Terre qu'il quitte ;
Il y revoit toujours sa place favorite,
Sa patrie et son ciel, sa maison, ses enfants ;
Il travaille autour d'eux, ses labeurs sont constants.
Il parle à notre cœur, à notre conscience,
Réveille les élans de notre intelligence,
Se révèle à tous ceux qui peuvent l'entrevoir,
Donne aux uns le conseil, aux autres rend l'espoir,
Continue à jouir des trésors de la vie,
Et fait le bien, le mal, selon qu'il apprécie,
Par la haine ou l'amour son rôle en ce bas-lieu. »
« Restera-t-il toujours dans son nouveau milieu ? »
« Non, l'Esprit reviendra connaître nos tristesses,
Se joindre au cri plaintif des humaines détresses,
Reprendre un corps humain, et lutter et souffrir,
Et revivre une vie avant que de mourir.
Un jour, l'Esprit sans doute, achevant sa carrière,
Voudra monter plus haut, vers la grande Lumière
Des mondes glorieux que contient l'Univers.
L'âme doit à jamais briser un jour ses fers !
Elle s'élèvera vers des régions pures
Où nul ne connaît plus les terrestres souillures
Ni les sévérités des châtiments cruels.
Ainsi, de monde en monde, avec des corps mortels,
Dont la douce matière est toujours plus subtile,
S'éloignant de tout globe à la grossière argile,
L'homme toujours s'élève, épurant son esprit.
Ame libre, il n'a pas d'horizon circonscrit.
Il doit, pour conquérir sa fière indépendance,
Rejeter tous les corps liant l'esprit qui pense,
Et ne plus conserver, en ses migrations,
Que l'organe épuré de ses perfections.
Alors, il est de Dieu le chef-d'œuvre sublime ;
Il agit par lui-même et vit sur cette cime
Que ne voilent jamais les ombres de la mort !
Son destin, il le crée ! Arbitre de son sort,
Il va dans tous les cieux étendre son domaine,
Et peut-être guider une terre lointaine,
Et peut-être incarner son âme de nouveau,
Comme Christ, pour trouver la gloire et le tombeau
En versant un sang pur sur un gibet infâme,
En relevant un monde aux clartés de son âme !
Revivre et progresser, telle est la loi des lois ;
Par elle je comprends, et par elle je crois !
Loi juste, elle permet à l'homme qui s'élève
De mieux réaliser son devoir et son rêve,
De payer son tribut aux douleurs d'ici-bas,
De grandir, d'effacer la trace de ses pas
Sur les chemins nombreux de nos erreurs grossières,
Et de monter vers Dieu dans toutes les lumières !
Voilà qu'elle est ma foi : je ne sais rien de mieux
Que ce progrès constant par qui les vastes cieux
S'ouvrent à l'Infini devant l'âme qui monte.
Du mal et de l'erreur, je ressens moins la honte,
Sachant que notre nuit sera lumière un jour
Et que la haine ardente aura pour fin, l'amour ! »

Mon ami quelque temps réfléchit sans rien dire,
Puis soudain : « Mais Socrate et Platon, que j'admire,
Raisonnaient comme vous ; nos pères, les Gaulois,
Croyaient au même Dieu, voyaient ainsi ses lois !
Nous voici revenus au temps de nos ancêtres ;
Les Druides, vraiment ! redeviennent nos prêtres !
Mais le Christ, cependant, cet Esprit pur et doux,
Etablit sa doctrine : eh bien ! qu'en faisons-nous ? »

« L'enseignement du Christ est toujours grand et sage ;
On peut y retrouver le plus divin langage.
Jamais Il ne nia la lente ascension
Des êtres s'étageant dans la perfection ;
Dans la splendeur des cieux Il vit plusieurs demeures ;
Il veut que nos progrès soient de toutes les heures,
Il combat l'égoïsme, Il élève le cœur ;
Il est le Fils aimé de l'éternel Auteur,
L'âme par qui l'Amour régnera sur la Terre ;
Et j’admire le Christ en sa bonté sévère,
Et je lui suis fidèle en fuyant les abus
De ces cultes changeants que je ne connais plus ! »

Laurent de Faget

 
Le pourquoi de la vie…