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Spirite
Visa
pour l'Au-delà
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Amis, nous voici réunis
au terme de longs jours de méditation et de recherches
difficiles et douloureuses et dans langoisse intense
des curs, la question insidieuse se posait dun
contact qui devait ou ne pourrait sétablir.
Certains dentre vous étaient comme le brin
dherbe qui désespérément se penche
pour éviter lombre des grands arbres puissants
qui étendent leurs ramures épaisses au-dessus
de la terre et de la vie qui pointe, projettent lombre
épaisse et pourtant si fraîche, et le brin
dherbe voudrait percer cette ramure pour retrouver
cette lumière quil croit sienne, -uniquement
sienne- mais ses efforts désespérés
ne pourront empêcher les rameaux de sétendre
et loffrande de fraîcheur de lombre, dêtre
projetée.
Trop dentre vous sont encore comme ces passagers dun
avion brillant qui, franchissant lazur au-dessus dun
couvercle de nuages épais et cotonneux, ne peuvent
rien apercevoir dans les profondeurs stagnantes de ces campagnes
quils survolent en se croyant seuls baignés
dans la lumière et dans la pureté des cieux.
Vous volez, amis, et contemplez les masses mouvantes des
nuées qui cisèlent des paysages que, au gré
de votre imagination, vous transposez en paysages marins,
en paysages campagnards ou en paysages de neige de contrées
lointaines et attirantes. Mais acceptez, amis, lidée
de croire que sous ces couvercles que vos yeux ne peuvent
point percer, toute une vie est là, faite dombres
et de lumières.
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Vos
âmes, enfants, sont comme ces régions inaperçues
et insondables que vos yeux ne peuvent capter.
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Vous
avez décidé de vous envoler vers des hauteurs
que vous croyez sublimes, en ne contemplant que la lumière
qui éclaire votre horizon présent, mais en
refusant daccepter et de comprendre quil vous
faut aiguiser vos perceptions pour percer la ouate épaisse
et le couvercle lourd qui couvre la vallée basse
où toute vie stagne.
Vous survolez, enfants, les ténèbres de vos
profondeurs intimes, et leffort quil vous faut
faire pour atteindre ces dimensions infinies et négatives
est trop difficile à vos êtres légers.
Nos communications sont là, intenses et puissantes,
mais dans lélan dorgueil qui anime lêtre,
vous balayez loin de vous les messages venus du lointain
lumineux de sphères célestes, et essayez de
trouver auprès d'autres humains des approbations
qui apporteront confirmation de vos élans personnels.
Vous essayez aussi de les trouver auprès de ces Guides
qui vous semblent détenir la vérité
et posséder la science infuse, de ces Guides qui
ne peuvent se manifester que par la volonté puissante
de sphères lumineuses et supérieures inébranlablement
fermées aux échos angoissés de lattente
de confirmation et de rejet.
Croyez-vous, enfants, que le peuple anxieux et terrorisé
confiera la défense de son territoire à un
enfant armé dune vulgaire épée
de bois ? Croyez-vous que Dieu soit plus stupide que les
masses humaines et quil ne saura confier à
des êtres armés le soin de guider les êtres
démunis ?
Nous vous avions envoyé un carrosse lumineux de pureté
conduit par des mains brillantes que nous avions chargées
dun fardeau de responsabilités, damour
et de puissance daction, mais, combien ont ouvert
leurs portes ?
Et ce carrosse mené pourtant
avec amour, bonté et vigilance, est revenu vers nous
pratiquement vide de ses passagers car trop dentre
vous ont regardé passer cette étincelle de
lumière sans daigner faire le geste de tendre la
main pour que larrêt se fasse et quils
puissent monter pour être transportés, tendus
vers une autre offrande, sur ces sièges qui leur
semblaient peut-être durs, mais qui auraient supporté
le poids de leurs angoisses et de leurs terreurs ; cest
pourquoi, enfants, nous avons décidé de reprendre
les rênes de ces montures fougueuses et de ramener
vers vous ce carrosse pour essayer de vous tirer, bien que
pesants et immobiles, vers dautres lumières
Pourquoi, amis, quand des communications données
avec amour vous ont été offertes, avoir -la
rage au cur- rejeté dans lincompréhension
où vous étiez de messages qui vous étaient
délivrés, les paroles damour qui voulaient
vous ouvrir dautres portes. Vous vous dites "médiums",
mais quelle est la première qualité dun
médium, sinon lhumilité du geste et
de lélan pour accepter les conseils et les
directives donnés :
« Seigneur, fais quune communication me soit
donnée ; et si quelquun daigne mouvrir
les yeux sur mon indignité, sur mon iniquité,
mets en moi, Seigneur, lhumilité daccepter
ces conseils qui me permettront davancer, et chasse
de moi lorgueil qui me fera rejeter, dans la violence,
les indications sur des éléments profonds
que je ne suis pas à même de percevoir
»
Ne cherchez pas, enfants, confirmation auprès dêtres
incarnés ou près dEsprits que vous pensez
vos Guides, et qui ne pourront passer outre aux volontés
puissantes dun Plan Supérieur, pour vous amener,
en braquant sur les tréfonds de vos êtres,
sur leurs profondeurs obscures, les projecteurs brillants
et puissants de la lumière divine. Ne recherchez
pas ces confirmations qui déjà vous étaient
offertes par ces messagers que vous espériez depuis
tant dannées. Vous acceptez les messages comme
des éléments de curiosité ou de valeur,
dans lanxiété, dans langoisse,
dans lavidité dune demande pour des communications
que jamais jusquà ce jour, il ne vous avait
été donné de recevoir. Vos âmes
vibrent comme un violon sous larchet, à la
beauté des termes et à la profondeur des pensées
exprimées, car vos âmes, enfants, souvrent
et sépanouissent à la lumière
de ces communications que nous vous donnons avec amour pour
vous conduire sur un chemin de vérité, mais
mais, enfants, pourquoi trop dentre vous acceptent-ils
de recevoir ces communications comme des éléments
de poésie et de beauté en essayant toujours
danalyser les phrases et les mots pour retrouver les
éléments que lon pourra faire se rapporter
à tel ou tel autre membre de lassemblée
en disant :
« Mais mon Dieu, ces messages ne me concernent pas
; je ne peux même pas répondre car je ne suis
point concerné par des éléments semblables
car je ne me reconnais point en eux
» ?
Vous pratiquez en ce moment la parole du Maître,
ne vous souvenant point que vous voyez la paille qui est
dans lil de votre voisin mais sans voir la poutre
qui est dans le vôtre.
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Spirite
Visa pour l'Au-delà
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Devoir
et vertu, enfants, voici les mots clés de votre
élévation et de votre avancement.
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Facile,
il est toujours facile de chercher, dans la fuite, la réponse
à une angoisse profonde devant une confrontation
à des éléments obscurs que lon
voulait rejeter de soi !
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Quelle
sont, enfants, les qualités de lêtre
de valeur, du
spirite ?
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Souvenez-vous
que ces qualités sont la bonté, la charité,
l'amour, l'abnégation, la tolérance, le pardon
des offenses, mais, amis, vous devez ajouter à cela
: l'humilité, le devoir et la vertu.
Où est votre devoir, enfants ?
Quest le devoir, enfants ?
Où commence le devoir, enfants ?
Difficile, ô combien difficile dincliner la
tête pour reconnaître ce devoir à accomplir
! Car, amis, votre devoir -et je parle dun devoir
moral et spirituel, non de ces tâches matérielles
que votre condition dhumains vous oblige à
avoir- votre devoir commence impérativement au
moment précis où vous sentez se perdre ces
êtres qui près de vous souffrent de vos actes.
Le devoir est difficile car il est laissé seulement
à laiguillon de la conscience qui pourra faire
de vos jours un éclaboussement de lumière
ou une fosse dombre.
Le devoir est difficile, enfants, car il est intérieur,
seulement intérieur, car le devoir, amis, étant
dans le secret profond de vos âmes, ne peut recevoir
ni récompense, ni réprobation.
Seul votre libre arbitre vous conduira dans ce choix.
Votre devoir commence au moment où vous sentez
que vous sacrifiez les êtres qui, près de vous,
vous aiment, et il sarrête à la limite
que vous sentez en vous, de pas que vous ne devez plus franchir
pour empiéter sur ces vies comme vous ne voudriez
pas quil fût empiété sur les vôtres.
Votre devoir, enfants, ne pourra se faire que dans
la vertu intense et puissante, que dans la vertu dune
offrande des élans de lâme, dans une
aspiration merveilleuse et sublime.
Où est votre vertu, enfants ?
Vous exposez des qualités de gestes et délans
dans votre souci de charité envers des êtres
que vous avez jugés perdus. Exposez des gestes, bien,
tout est bien certes ; mais, amis, que les pas et que le
chemin sont longs des théories à la pratique
!
et tel geste qui vous semble contenir lessence
même de la charité et de lamour, ne contient
que les germes dun entêtement à vous
entourer dune gangue que vous pensez lumineuse, pour
expliquer des gestes que vous savez sombres.
La vertu est là, en vous, certes, mais ternie par
tant déléments négatifs !
Il est facile de dire : « Je donne lamour !
», mais pourquoi le donner unilatéralement
et dans le seul sens de ses élans, alors quil
faudrait le dispenser au travers de lhorizon, en semant
dun geste large, avec loffrande de son être
profond, vibrant damour.
Ternis, ces élans sont ternis par ces petits défauts
que vous voulez ignorer et que vous rejetez en quémandant
la confirmation de votre refus auprès dêtres
qui ressentent, mais ne peuvent sexprimer car un attachement
trop lointain interdit de donner la souffrance ;
et ces gestes négatifs qui paralysent cette vertu
et ces élans sappellent : orgueil, colère,
violence, négation, refus, alors quen tant
que Spirites, vous devriez avoir en vous : douceur, humilité
douceur -je le répète- et acceptation
Trop souvent, vous rendez responsable la main aimante qui
vous a transmis un bien parce que le désastre est
grand et que le champ reçu n'a pas donné la
moisson que vous espériez.
Mais à qui vous en prendre, enfants ?
A la main aimante qui a élagué, préparé,
labouré la terre et semé, et qui vous a transmis
ce bien avec l'espoir que dans un élan pur, vous
continuerez cette uvre, ou faut-il vous en prendre
à vous-mêmes, vous-mêmes qui n'avez pas
su que ces graines enfouies dans cette terre noire et grasse,
mère de toute vie, demandaient des efforts de patience,
de travail et d'amour ?
Mais dans l'insouciance, attirés vers des lueurs
factices, entraînés par des élans que
vous croyiez de charité pure et sincère alors
qu'ils n'étaient qu'élans d'égoïsme,
vous avez dédaigné les soins élémentaires
à donner pour entourer et garder
et ces pauvres
graines enfouies avec tant d'amour, avec tant de souffrance,
livrées à une terre qui devenait sèche
et aride, n'ont pu que pourrir ou sécher.
Alors, enfants, devant ce désastre, la rage au cur,
la colère grondant au fond de vos êtres, vous
dites :
« Mais non !
Un champ inculte ! des promesses
de moisson pour une récolte de vent !
»
Mais, vous avez semé le vent, enfants,
et vous ne pouviez récolter que la tempête
!
Fascinés par vos êtres profonds, fascinés
par vos valeurs que vous voyez danser comme autant de lucioles,
vous croyez, amis, voir luire dans ces petites lueurs, la
lumière brillante d'un azur serein et pur -plein
de vibrations divines- et vous ne regardez plus le Ciel,
absorbés que vous êtes dans le ravissement
de cette parcelle de lumière qui aura tôt fait
de disparaître à vos pieds et de se fondre
dans un sol qui absorbera et ne pourra plus rien rendre.
Pourquoi tourner le dos à la Lumière ?
Pourquoi, quand nos mains se tendent vers vous, fermer
les yeux et mettre devant ces yeux pour plus de sûreté,
un bras qui bloquera cette Lumière qui blesse vos
yeux trop longtemps habitués à l'obscurité
épaisse ?
Nous n'avions pourtant soulevé le voile que petit
à petit, en éclairant ces horizons nouveaux
d'une palette délicate ; nous n'avions pas fait jaillir
à vos yeux la luminosité intense et merveilleuse
-mais trop éblouissante- d'une aurore resplendissante
de rouges écarlates, mais nous avions peint, avec
tant d'amour, les pastels délicats d'une aube que
vos yeux ravis auraient pu accompagner, et d'émerveillement
en émerveillement, arriver au bouquet final et sublime.
Nous vous avions enfin conduits vers l'arbre de Vie.
Ah !
Cet arbre de Vie a été soigné
du sang de Jésus, du sang du Maître, du sang
du Pur, et par cet engrais vivant et merveilleux, il a pu
grandir et pousser, étendant ses bras puissants en
donnant des fleurs et des fruits savoureux qui pouvaient
faire renaître la vie dans vos corps fatigués.
Pourquoi, enfants, pourquoi avoir, de vos mains, essayé
de remodeler cet arbre ?
Pourquoi avoir essayé de le réduire aux
limites étriquées de vos vies ? Vous avez
voulu le refaçonner, comme ces Japonais ont refaçonné
la nature, en offrant à l'admiration de vos regards
des arbres miniatures qui tordent leurs troncs noueux dans
les angles de vos salons, et que vous êtes si fiers
de soumettre, à votre tour, à l'admiration
des amis.
Pourquoi, amis, avoir essayé de couper ses branches
? Pourquoi avoir, amis, essayé de greffer d'autres
plans sur cet arbre ?
Que ne savez-vous, enfants, que cet arbre était
là pour apporter la nourriture aux corps désemparés
et aux âmes torturées ; et lorsque le voyageur
fatigué, épuisé, affamé, voyait
au loin cet arbre de Vie, il dirigeait ses pas vers lui
dans l'espoir de cette source de vie ; et harassé
et perdu, dans un dernier effort, il tendait les mains pour
cueillir enfin sur ces branches qu'il avait aperçues
de loin, le fruit tant attendu, en disant :
« Merci, mon Dieu, je suis au bout de ma peine et
de ma souffrance
»
Mais sa main tendue, ses doigts crispés ne rencontraient
que le vide,
car, à vouloir trop le remodeler, vos mains l'avaient
brûlé,
et il ne pouvait même plus, enfants, donner de
mauvais fruits, car sec et stérile
il ne pouvait
plus donner
de fruits.
Enlevez de vos âmes, enfants, ce désir profond
de remodeler les arbres de Vie
laissez-les croître, laissez les fleurs s'épanouir,
laissez les fruits grossir et mûrir, et, lorsque les
branches trop lourdes, d'une récolte trop merveilleuse,
s'inclineront vers la terre pour laisser tomber au sol ces
fruits merveilleux gonflés de sève et de suc,
ne vous précipitez pas pour ramasser ces fruits,
laissez-les, enfants, car vous pourrez conduire au pied
de cet arbre le voyageur harassé, et partager avec
lui cette manne.
Seuls, ceux qui ne veulent point accaparer les fruits de
Vie pourront continuer leur chemin car ils seront légers
légers
et leurs pas ne seront pas alourdis
par la charge pesante de ces trésors que d'autres,
comme des avares, pourraient amasser en grattant la terre
de leurs doigts avides pour les emporter vers des greniers
secrets, les entasser, et peut-être les laisser pourrir
car ils ne sauront jamais se charger de cette moisson d'amour
pour la distribuer au long d'un chemin de Vie et d'Espoir.
Réagissez, enfants, quand des paroles qui se veulent
amies, essaient de vous entraîner sur une route qui
s'éloigne de cette source d'amour.
Souvenez-vous, enfants, que jamais, vous m'entendez, jamais
vous ne pourrez cueillir des raisins sur des chardons ou
sur des épines.
Souvenez-vous, enfants, que vos mains fébriles ne
doivent tendre leurs efforts qu'à préparer
votre terrain intime et secret.
Souvenez-vous que l'analyse est toujours indispensable même
si elle se fait dans la souffrance.
Souvenez-vous que votre vie n'est qu'épreuves, et
que chaque geste fait pour sortir de vous-même est
une nouvelle épreuve qu'il vous faut affronter et
subir et seules l'humilité profonde et l'acceptation
pourront vous faire admettre de déchirer le voile
qui couvre vos yeux.
Gardez ceci en vous, gardez-le jalousement, car là
sera votre unique jalousie : cette jalousie d'un trésor
reçu que l'on veut préserver afin d'y puiser
à tous les instants de ses jours et de ses nuits,
l'essence de son âme.
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Spirite
Visa
pour l'Au-delà
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Souvenez-vous,
enfants, que vos yeux peuvent s'ouvrir. |
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Souvenez-vous,
enfants, des paroles de Jésus, car n'a-t-Il point
dit :
« Si vous étiez aveugles, vous ne pécheriez
point
»
Vos yeux sont là pour voir, mais les yeux de votre
âme sont plus puissants encore pour percer les ténèbres
où vos pas vous conduisent, ces ténèbres
opaques qui vous font avancer en aveugles, et que pourtant,
dans l'orgueil du geste, vous gardez serrées autour
de vous pour empêcher le regard puissant qui, filtrant
des hauteurs célestes, pénétrera le
tréfonds de vos êtres.
Comme l'herbe refuse la protection de la ramure alors que
les jours d'orage elle se sait à l'abri, trop d'entre
vous, enfants, rejettent la protection spirituelle ;
trop d'entre vous, enfants, n'acceptent que la protection
de leurs mains tendues au-dessus de leurs têtes.
Lorsqu'amis, sur une plage de sable doré, vous contemplez
la mer grondante, vous vous laissez aller souvent à
l'angoisse, et devant la puissance de flots qui se déchaînent
-et qui vous rappellent votre impuissance à lutter-
vos pensées sont de crainte et de terreur et, quelquefois
-souvent- il vous est doux, après le tumulte des
flots qui se fracassent sur les rochers noirs, de retrouver
le havre de paix d'une demeure accueillante et la chaleur
d'un feu dansant et crépitant qui vous réchauffe.
Vous fuyez la tempête pour retrouver le havre de paix
et de quiétude, et jamais l'idée ne sera en
vous, lorsque les éléments grondants déchirent
les nues, de quitter cette coquille douillette pour aller
vous offrir, bras dressés et corps offerts aux assauts
puissants et rageurs.
Pourquoi alors, enfants, quand cette Lumière et
cette chaleur d'amour vous sont données, les rejeter
d'un geste pour aller vous plonger dans l'élément
déchaîné ?
Fermez la porte à ces tempêtes ; fermez
la porte à ces bourrasques ; fermez la porte à
la boue noire, horrible et sale
Blottissez-vous près
du feu qui danse, crépite et réchauffe, et
s'il vous semble entendre, dans les ténèbres
épaisses et dans la brume opaque, une voix qui appelle
: « Au secours !
» ne partez pas dans
la tempête sans vous être munis d'un bâton
solide et d'une lampe sûre, car les sons sont trompeurs
à travers le coton épais d'un brouillard intense.
Ne vous laissez pas, amis, guider par des voix qui vous
attireront, loin du havre de paix, vers le gouffre horrible.
Repoussez de même les élans de ceux qui veulent
vous conduire sur le chemin de ronces ; et au contraire,
quand une voix vous appellera pour vous conduire sur le
chemin discret qui mène à cet arbre de Vie,
allez, enfants, et dans un geste de confiance né
des élans d'humilité d'une âme qui sait
enfin accepter et répondre, vous confierez votre
main à cet ami souvent modeste mais si pur et si
tendre, et vous irez enfin cueillir le fruit d'amour et
désaltérer vos lèvres à l'eau
vive d'une offrande spirituelle, définitivement lumineuse,
vivante et pure.
Voilà, enfants !
Un long message que nous souhaitons très clair dans
son détail et dans ses intentions. Mais avant de
vous quitter, je voudrais, dans un dernier conseil, vous
demander de ne pas confondre : élans de contacts
spirituels, avec : élans de contacts
spirites
-au sens bas du terme- en recherche d'une communication
avec des Esprits qui apporteront des confirmations ou des
infirmations par le truchement d'une planchette et de deux
mains qui se laissent guider au hasard de fluides souvent
contradictoires pour des réponses souvent
absentes.
Vos confirmations, recherchez-les dans le travail intense
et partagé
dans l'amour
dans la communication
des âmes
La communication donnée à travers un médium
est la communication de tous, et nul ne doit mettre sa lampe
sous le boisseau, lampe pour certains, chandelle pour d'autres,
lueur pour un dernier.
Tout doit être offert, partagé.
Comme le Christ a su partager le pain et Sa vie, vous saurez
partager le fond de vos âmes et de vos élans
et offrir la doublure profonde de vos êtres.
Je ne voudrais pas partir sans avoir, encore une fois, répété
que lorsqu'une brebis s'égare en s'écartant
du troupeau, il importe, certes, que le pasteur laisse ce
troupeau pour aller à la recherche de cette pauvre
brebis perdue, mais qu'il importe toujours de savoir sacrifier
cette brebis bêlante pour sauver le troupeau qui,
tremblant et apeuré, sent rôder, dans l'ombre,
les forces mauvaises auxquelles il ne peut résister
ou échapper.
Je voudrais, avant de partir, répéter que
la voie de chacun est tracée, et que les épreuves
auxquelles il croit échapper dans la fuite, ne lui
seront point épargnées car il devra affronter
son cheminement douloureux et difficile dans d'autres circonstances,
et en d'autres lieux.
Acceptez ces paroles qui vont encore vous sembler dures
et difficiles, comme l'offrande faite à chacun, individuellement,
car vous êtes tous concernés, et si l'humilité
objective est en vous, vous saurez enfin, en baissant la
tête, accepter la pensée que cette communication
que vous voudriez laisser aux autres, n'est en fait que
le cadeau qui vous est directement offert.
Alors, enfants, quand, d'humilité en effort, d'effort
en travail, de travail en amour, quand d'amour en vertu,
de vertu en devoir, vous aurez enfin compris ce que nous
voulions vous offrir, vous trouverez, dans un bouillonnement
cette fois
impatient, la force, la puissance de gratter
de vos mains, d'arracher de vos mains, les Ombres qui encore
traînent en lambeaux sordides dans le fond de vos
âmes, et vous pourrez enfin purifier cet écrin
que nous voulons remplir du joyau merveilleux de l'offrande
divine, vivante et sublime.
Et le cur gonflé cette fois de reconnaissance,
les yeux brouillés de douces larmes de bonheur, car
vous aurez rejeté de vos paupières les perles
salées et amères de la souffrance d'un orgueil
blessé à vif, vous vous découvrirez
tout autres.
Alors, remodelés, transformés, purifiés,
magnifiés, embellis, transcendés, vous saurez
que vos curs se sont ouverts enfin, et vous pourrez
y recevoir -et y garder- ce joyau précieux qui ne
pouvait se souiller au contact de la boue : le joyau de
l'offrande de ce Dieu qui enfin pourra, en irradiant dans
vos êtres sa Lumière chaude et vibrante, rester,
demeurer et vivre
Et enfin heureux, vous pourrez vous envoler vers des hauteurs
sublimes et lumineuses où vous pourrez enfin tendre
les mains et dire :
« Gloire à Dieu !
»
archange
Raphaël
message reçu par incorporation
médium : marcelle olivério
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