Spirite

Visa pour l'Au-delà…

 

Le travail médiumnique…

 
   

Dans l'attente curieuse, émue et suppliante de vos âmes, vous guettiez l'instant où la première manifestation d'un autre Plan allait se faire. L'émoi intense était dans vos êtres ; l'élan de vos âmes vous portait à tendre les mains vers des lumières, vers des paliers différents d'où pouvait venir enfin la vérité tant attendue au milieu de vos ténèbres.

Ah, enfants ! nous avons suivi les paroles d'encouragement de notre médium, nous avons suivi en vous ce que ces mots pouvaient provoquer de résonance et de vibrations…

Longs ont été les jours où, marchant pas à pas, désespérés et perdus dans une obscurité qui vous semblait paralysante, envahissante et glaciale, vous cherchiez… vous cherchiez l'issue qui, de difficultés en bonheurs, allait vous conduire vers la lumière brillante et la chaleur réconfortante et éternelle.
Avant toutes choses, enfants, permettez-moi de m'adresser à un ami qui a longtemps œuvré de toute la puissance de ses forces d'amour pour essayer de faire renaître sur cette Terre, un espoir de vie et ouvrir les âmes à d'autres clartés.
Tes souffrances, ami, ont été grandes -sont encore grandes- et ton cœur souvent lourd supporte mal la déchirure profonde et les plaies que tu crois ne jamais voir se fermer.
Non, ami, non ! Nos vibrations de force et d'amour t'entourent. Ton œuvre n'est pas un échec… ta volonté puissante de vouloir faire bouger des masses inertes, désespérément inertes, a su faire ouvrir des portes, et même si elles n'ont fait que s'entrebâiller, sache, ami, qu'une porte entrebâillée laissera toujours passer la brise qui rafraîchit, la mélodie qui enchante, le parfum qui enivre et la chaleur qui pénètre…

Je m'attarde aujourd'hui près de toi car cette reprise fait résonner dans ton être profond des échos vibrants qui, pénétrant ton cœur angoissé, pourraient faire perler à tes yeux des larmes que nous voulons effacer. Gonfle ton cœur d'une force nouvelle. Sache que les efforts vont se poursuivre, remis entre des mains d'amour que nous souhaitons voir s'adoucir encore, se purifier encore, se magnifier encore… Remets, ami, ce fardeau dans ces mains qui devront recevoir cette offrande spirituelle de deux Plans : le Plan humain aimant, et le Plan spirituel qui bénit et protège…

Le corps doit comme l'Esprit, arriver au repos un jour et l'œuvre est accomplie…
J'ai dit à cette amie très chère qui est notre instrument : « Le vieux capitaine a su faire avancer le vaisseau à travers les tempêtes. Ses cheveux ont blanchi et les embruns de la mer déchaînée ont suffisamment fouetté son visage et son corps… »
Laisse alors, ami, ton lieutenant prendre son quart, prendre la barre et affronter les tempêtes…

Je voudrais, enfants, parler de choses que depuis longtemps ont à cœur ces Esprits qui vous entourent, qui vous protègent, et qui sont là, présents.
Sachez que la multitude est là : Esprits brillants, Esprits de Lumière, Esprits d'amour, Esprits souffrants qui se pressent, Esprits moqueurs qui attendent l'occasion de pénétrer des âmes que la recherche intense d'une médiumnité, par des moyens puissants, appelle…
Non, enfants, non ; changez votre travail, bouleversez et changez vos façons d'agir ; bouleversez, effacez, recommencez, refaites, nous vous en supplions.
Il faut que la méditation intense soit là,
que l'élan puissant des âmes soit là !…
Que peut un soldat isolé, le fusil à la main, contre l'envahisseur ?
Pourra-t-il à lui seul défendre les frontières ?
Pourra-t-il à lui seul bloquer les tanks qui avancent dans un grondement effroyable ?
Pourra-t-il arrêter la mitraille ?
Pourra-t-il bloquer les obus, renvoyer les avions, retourner les bombes qui dans un fracas monstrueux, détruiront les maisons et projetteront alentour des débris de chairs et des flots de sang ?
Pourra-t-il apaiser les hurlements, éponger de ses mains la sueur et le sang et aider ceux qui souffrent ?
Non, enfants ! Mais mettez l'armée puissante en face de ces éléments déchaînés et rageurs, opposez la puissance à la puissance, l'union à la méchanceté, et vous serez surpris parce que l'assaut sera bloqué, parce que l'ennemi reculera et que vous, vous pourrez avancer. Sachez qu'un pas gagné peut être suivi d'un autre pas, et que de pas en pas vous pourrez franchir le chemin.

La mer, enfants, est là, puissante et merveilleuse, son flux et son reflux bercent, et quand la tempête se déchaîne, la masse imposante des flots tumultueux, puissants, grondants, écrase, et vous tremblez, enfants, vous tremblez… et l'angoisse serre vos âmes parce que l'eau déferle, et si, bien sûr, les rayons brûlants en emportent quelquefois, la masse reste importante et imposante. Mais, isolez une goutte sur une terre aride, qu'arrivera-t-il ? la terre boira, le soleil absorbera, et la goutte d'eau disparaîtra ; et seul le souvenir de ce geste sera présent.
Vous êtes, enfants, comme les gouttes d'eau de la masse ; vous êtes, enfants, comme le soldat qui, l'angoisse au cœur, la peur au ventre, prie Dieu de l'épargner.

Pourquoi vos prières ne s'élèvent-elles pas plus intenses et plus vibrantes, non des prières psalmodiées dans un rite établi, mais des prières venues du fond de l'âme qui, dans un envol, porteraient à Dieu l'intensité de vos espoirs et de votre attente, l'intensité de votre besoin de sa présence, de son amour.
Ah, enfants ! que de travail à faire !…
Priez davantage, enfants, priez davantage dans l'élan profond de vos êtres, dans l'élan profond de vos âmes. Ne laissez pas les paroles récitées par une voix amie vous pénétrer d'abord, puis vous bercer dans un sentiment euphorisant et agréable. Participez à chaque mot de ces prières, et lancez l'élan de vos êtres à chaque mot prononcé. Ne vous contentez pas de dire :
« Oh ! merveille de Dieu !… » ; « Merveille de messages !… » ; « Puissance de mots que je n'aurais su dire… »
Oui, vous savez ; oui, vous pouvez… chacun avec ses mots, chacun avec sa force ! Laissez parler vos cœurs. Si vous ne dites que : « Mon Dieu, mon Dieu, regarde-moi ! mon Dieu, mon Dieu, aide-moi ! pense à ces êtres qui souffrent… mon Dieu, pense à mes frères, mon Dieu pense à l'Humanité, mon Dieu, étends ta main sur ceux qui meurent, sur ceux qui, dans le désarroi du corps et de l'âme ferment les yeux sur ces réalités terrestres auxquelles ils s'accrochent parce que craintifs et ignorants de ce qui les attend… » parce que vous direz cela, enfants, parce que vous direz : « Seigneur !… » en courbant la tête, l'humilité au cœur, alors vous aurez accompli l'œuvre d'amour, l'œuvre qui sera bénie en retour par le message vibrant d'une protection éternelle et lumineuse.

Votre travail dans ce Centre ne doit pas se dérouler dans l'individualité d'une recherche au moment d'une méditation des esprits. Que peut la force d'un seul être dans les contacts si difficiles avec un Au-delà que beaucoup sollicitent par un besoin de prouver une médiumnité qui ne s'extériorisera et ne s'épanouira, sachez-le, que par la volonté suprême de forces puissantes qui, au-dessus de vous, dirigent vos pas et vos actes.

Foin, enfants, de ces recherches individuelles d'une médiumnité qui vous semble être l'apanage de l'être. Les dons médiumniques sont en chacun de vous mais, amis très chers, fonction, sachez-le, d'une évolution spirituelle intense et puissante qui seule permettra les contacts lumineux qui vous apporteront ces messages de vérité que vous attendez, impatients et anxieux.
« Evolution spirituelle ! » direz-vous, « mais mes actes peuvent m'amener à cette évolution spirituelle !… » Comment pouvez-vous, enfants, juger de l'évolution spirituelle de ces êtres réincarnés qui près de vous vivent et agissent ? Par leurs gestes, certes, par leurs paroles, certes, mais en vérité je vous le dis, comprenez que cette évolution qui vous semble dans ces moments-là limitée à ce travail que ce transit terrestre vous permet de faire, va chercher ses racines plus loin, dans l'infini des temps, et l'évolution spirituelle de chacun de vous n'est que la résultante d'actions passées, de souffrances oubliées, d'efforts, de travail que vous avez faits et dont vous avez perdu conscience.

Difficile, ô combien difficile, enfants, de pouvoir -pour certains d'entre vous- fermer la porte aux soucis et aux désirs. Oui, videz vos cœurs, enfants ; laissez à ces portes le lourd fardeau pesant et quelquefois avilissant de votre vie humaine.
Nettoyez vos âmes, nettoyez vos cœurs, nettoyez vos pensées et vos corps. L'offrande d'amour et l'offrande lumineuse ne peuvent se faire que dans un écrin pur et beau.

Ne limitez pas vos efforts à ces séances.

Ne vous hâtez pas de retourner vers vos demeures une fois la méditation terminée parce que des obligations humaines vous attendent, parce que vous semblez ne pouvoir échapper à ces obligations, parce que vous vous trouvez des raisons valables de dire : « Il est l'heure et je dois partir… »
Consacrez des heures au plan terrestre mais lorsque, enfants, par des volontés conscientes, nées d'un élan de vos êtres, vous aurez décidé d'aller vers le Plan Spirituel, ne regardez plus vos montres, laissez s'arrêter le temps, laissez passer le temps. Vous êtes ici dans un monde hors du temps, dans une frange impalpable où vous n'avez plus d'humains que les corps qui patiemment sont là dans l'attente de vibrations intenses de forces régénérantes. Ne soyez plus qu'esprits, ne soyez plus qu'élans, ne soyez plus que cerveaux pensants, analysants, agissants.
Vos corps ne doivent plus avoir de poids, vos souffrances ne doivent plus vous éprouver, vos drames ne doivent plus vous déchirer.
Que d'êtres touchés ! et pourtant le moment vient toujours où la cloison solide, épaisse, inébranlable, inattaquable est là, et l'extériorisation d'élans d'amour, de puissance curative, de réconfort, de charité se fait.
Je sais qu'un travail intense conduit à ce stade, mais vous pouvez, amis, avec vos faibles moyens, vous servir des tremplins que nous vous offrons pour vous propulser plus loin.
Bandez vos muscles, amis !…
Regardez le chat : il va bondir, il plie ses pattes, il se ramasse, il bouge, son œil fixe le point qu'il désire atteindre, et brusquement, dans une détente incroyable, il bondit, il s'élève, et ses pattes retombent, souplement, délicatement sur ce point convoité. Comme lui, enfants, faites ces pas, faites ces gestes ; vous pourrez alors recomposer.

Je ne voudrais pas, amie Renée, ne pas être importun en sollicitant de toi un autre travail, en te donnant d'autres directives que celles que tes élans profonds te dictaient. Pardonne-nous de sembler imposer, mais permets que nous te demandions de faire dans ce « Centre » un travail profond, puissant, valable, un travail qui permettra l'évolution des êtres et qui, peut-être, ouvrira les portes sur des lumières nouvelles et des horizons plus beaux…
Demandez dans la concentration intense de pensées et de cœur que la communication soit donnée à un seul d'entre vous afin, comme je l'expliquais tout à l'heure, que la puissance des combattants groupés, fasse autour de cet être qui œuvrera, l'écran de protection intense qui empêchera les interférences et qui permettra à la Lumière de resplendir et d'éclairer. Chacun pourra à son tour, parce que vous l'aiderez dans la force intense de la communion d'esprits, essayer de donner un message.

Combien est triste, amis, le spectacle de ces « Centres » où l'on trouve des médiums possédant des dons merveilleux, mais des médiums qui n'ayant su chasser de leurs êtres ce fond d'orgueil qui les fait juger d'une protection éternellement présente et puissante, se retrouvent dans les mains d'Esprits puissants et moqueurs qui, se parant de noms pompeux et vénérés, semblent apporter la Parole et l'Eau vive.
Ah, enfants, que la tristesse est en nous ! Que d'avertissements donnés par tant d'êtres et tant d'Esprits Guides qui ont été repoussés dans la violence, dans la réaction haineuse, dans le refus ! Et pourtant les communications étaient là, antérieures, données avec d'autres termes, d'autres mots, d'autres phrases, avec d'autres élévations ; mais la négation était là…
En vérité je vous le dis, enfants, seul l'être, seuls les êtres que l'humilité profonde habite, peuvent agir.
Nettoyez vos âmes de ces fonds d'orgueil.
« J'essaie » allez-vous dire, « j'essaie de ne pas être orgueilleux mais !… Suis-je orgueilleux ?… » Mais, enfants, que de formes d'orgueil !… Chassez de vous cette volonté de vouloir toujours plus et mieux que ce qui vous est offert comme dons. Ne recherchez pas toujours plus que ce que votre actuelle médiumnité peut vous offrir. Ne tentez pas des expériences pour faire ce que l'autre fait. Chaque être agit avec son évolution, résultante de sa ou de ses vies passées, de ses acquis antérieurs.
Ce que l'une faite, l'autre ne pourra le faire. Acceptez ces médiumnités débutantes, balbutiantes, même si elles ne semblent pas vous apporter ce que vous attendiez, car sachez que le chemin de la spiritualité est un long chemin difficile qu'il faut franchir pas à pas, sans craindre de voir ses pieds se déchirer aux aspérités et aux ronces du chemin.

Ne cherchez pas, enfants, la lumière des feux de la rampe, ne recherchez que la Lumière du Ciel.

Ne recherchez pas l'écho de louanges auprès de ceux qui sont près de vous : instruments, vous n'êtes que des instruments.
Il est des médiums qui sans cesse remettent en question et doutent, analysant les mots, les virgules, l'orthographe, l'élan, le rythme, la beauté du terme, l'envolée de la phrase… Ils analysent et cherchent ; ils doutent et sans cesse, en eux, cette sensation de n'avoir été qu'un instrument indigne est là. Peu pourtant sont comme cela, car peu possèdent ce sentiment d'humilité…
Gardez cependant en vous cet espoir vivant et vibrant : tous vos efforts seront toujours couronnés de succès, non pas des efforts qui tendent à prouver que vous pouvez, mais des efforts qui font ce qu'ils doivent. Sachez que jamais nul n'échappera à la médiumnité qui lui est impartie et assignée, c'est pour cela que je demande que l'on aide l'être qui travaillera par une communion intense de pensées et d'élans.
Ne soyez pas surpris si quelquefois des interruptions intempestives se font parce qu'un message venant de très loin devra être donné. Ne cherchez pas toujours à demander le nom de l'entité qui se présente… Au cours d'une réunion dans une ville lointaine de l'est de la France [Nancy] où nous avions essayé d'offrir la lumière de nos Plans à un groupe bien flottant, la responsable de séance n'avait que deux idées en tête : l'identité de l'Esprit qui se présentait et l'identité spirituelle du médium :
– « Qui es-tu ? »
– « Vous êtes, Humains, toujours à la recherche d'un nom !… »
– « Oui… »
– « Il vous faut la matérialisation d'un Esprit pour pouvoir pleinement accepter de le reconnaître. »
– « Non, je l'accepte mais je veux savoir qui tu es. »
– « Mon nom est Raphaël. »
– « Oui, mais qui était Raphaël ?… »
– « Raphaël… Dieu guérit…
Peux-tu, amie, accepter en toi ces vibrations de paix que du fond de l'infini des temps, à travers moi, projette le Tout Puissant ?
L'œuvre de Dieu s'accomplit à travers l'espace et le temps, à travers les êtres, à travers les siècles. Je vous ai, enfants, aujourd'hui conduit celle qui est ma voix, celle qui œuvre par notre volonté puissante pour que s'accomplisse ce que nous attendons. L'Esprit qui s'est réincarné en cet être dont j'utilise aujourd'hui les pouvoirs matériellement corporels est un Esprit très vieux qui, par les dédales obscurs et déchirants d'épreuves cinglantes est arrivé à la lumière parce qu'un regard de Jésus l'a relevée. Ses cheveux étaient longs, amie, et son cœur immense, malgré ses péchés.
Elle a su, enfants, parfumer le Maître, elle a su, enfants, laver les pieds du Maître, elle a su, enfants, aimer le Maître, l'aimer d'un amour humain, d'un amour divin, d'un amour éternel qui, à travers l'espace et le temps, à travers les siècles, vibre encore en ce cœur noyé de paix, d'amour, de tendresse, de charité et de pardon.

Elle a su, enfants, accepter sa souffrance, elle a lutté en lui disant :
« Maître, ne les laisse pas te supplicier… Maître… Maître, je t'en prie, tu peux échapper à leurs coups… Regarde, Maître, la foule gronde et crie, et toi, tu ploies sous le poids de ta croix…
Ô Maître ! ton visage… tes traits tirés par la souffrance… ton visage… ton visage bouleversé… tes yeux qui nous supplient !…
Oh ! ces crachats et ce sang qui maculent cette face chérie !… Non !… Pourquoi faut-il que tu acceptes alors que tu pourrais échapper à leurs coups (pleurs de l'entité) Non… non… je t'en supplie… non !… »

Il lui a été répondu :

« Ne pleure plus, Marie-Madeleine, mon royaume n'est pas de ce monde… Je dois aller au bout de mon destin de souffrance par la volonté de mon Père et le poids de ma croix m'est léger parce que le sacrifice n'aura pas été vain et que par-delà le temps, par-delà les siècles, les Humains comprendront et sauront… »

Voilà, enfants, ma réponse.
Tobie, du fond de sa nuit, savait que Dieu dans sa miséricorde tendait vers lui une main secourable, et l'amertume, le fiel de l'amertume qui un temps avait rongé son âme, a reçu en offrande le fiel sorti des eaux qui a fait renaître la source vivante de l'eau salutaire, et bénie de larmes de joie.
Permettez, amis, qu'une fois encore mes mains se tendent vers vous. Remplissez-les des fragments qui flottent encore dans les profondeurs lointaines de vos êtres. Chargez-moi, amis, de ce fardeau douloureux.
Faites, je vous en supplie, ce nettoyage en profondeur de vos êtres puissants et éternellement vivants. Libérez vos âmes dans un dernier sursaut de volonté farouche.
Ne soyez plus qu'écrin velouté, qu'écrin soyeux, qu'écrin nacré et pur, et alors, enfants, dans un geste d'offrande infini et vibrant, nous y déposerons la perle irisée et le diamant étincelant, et vous serez, amis très chers, éblouis, car vous saurez, alors que même le flambeau le plus brillant semble terne près de la grandeur majestueuse de la Lumière de Dieu qui est et devra toujours être dans vos cœurs.

Que les bénédictions de Celui qui sans cesse vous porte, accompagnent vos heures… et alors, enfants, imbibés de cette Lumière d'amour, imbibés de cette Force transcendantale et vibrante, à votre tour, vous pourrez, en baissant la tête et en ouvrant vos cœurs, dire :
« Gloire à Dieu… »

Ne soyez donc pas curieux de faits élémentaires ou terre à terre qui, vous le pensez, vous prouveront que ce contact amorcé vous a apporté des éléments de vérité, tangibles sur un plan humain. Certaines entités -à travers certains médiums- vous donneront ces éléments, mais d'aucuns savent qu'en fonction justement de cette notion d'évolution spirituelle, d'autres ne pourront que vous apporter des messages de moralité et de spiritualité.

Plus le canal est pur et lumineux, plus les communications sont intenses et vibrantes.
Plus les élans de l'être que nous choisissons pour nous manifester sont purs, plus beaux seront les messages. Abandonnez, enfants, cette curiosité de termes, je vous en supplie, car, je vous en supplie… œuvrez davantage encore sur deux plans : sur votre plan personnel et humain sans quoi rien ne peut être, et sur un plan spirituel car, enfants, que de travail !…
Ne vous contentez pas d'accepter des messages, ne vous contentez pas de manifestations merveilleuses et puissantes qui apportent, certes, le réconfort, qui apportent, certes, l'apaisement, mais chassez de vos cœurs ces élans qui souvent vous font refuser certaines évidences trop dures à admettre.
Nous ne sommes pas, enfants, des éléments de jugement et de blâme, mais que sommes-nous sinon des messagers de conseil et de paix…

Vous réfutez souvent les informations qu'une médiumnité différente vous transmet pour une attention à plus de circonspection, à plus d'analyse. Recomposez, amis, et par ailleurs, nettoyez vos êtres de ces certitudes qui, en vous, vibrantes, vous font accepter quelquefois -trop souvent à notre gré- des évidences qui ne sont en fait pas toujours des réalités profondes.
Non, enfants, non… non…
Plus d'humilité est encore nécessaire ; ouvrez vos cœurs à cette humilité, à l'acceptation de ces faits qu'au fond de vous, vous ne pouvez… -vous ne… voulez- considérer comme réels ; lorsqu'un flambeau brille, sa lumière étincelle devant vos yeux mais ce flambeau est-il pour vous l'unique flambeau ?… Mais, amis, combien de flambeaux s'allument, combien de lumières s'éclairent ; combien de portes s'ouvrent, mais sur quelles réalités, sur quels horizons, sur quelles vérités ?…
En vérité je vous le dis, analysez, analysez encore ; disséquez, regardez, écoutez, repensez, réécoutez, analysez encore et toujours ; cent fois sur le métier remettez ces épures, braquez cent fois, amis, les projecteurs de la vérité sur ces éléments donnés et vous verrez que rien ne résiste à la lumière des vérités authentiques et merveilleuses qui ne peuvent vous être données qu'au nom de Dieu vivant et tout puissant, dans sa seule Vérité et sa seule Lumière. Peut-être alors accepterez-vous enfin de comprendre que seuls les mots exprimés, la valeur des messages vous apporteront les éléments d'appréciation du niveau de l'entité qui se présente.

Alors, peu importe le nom, car des noms d'emprunt, des noms respectables ou vénérés peuvent souvent être les masques souriants posés sur les visages grimaçants d'Esprits mauvais ou moqueurs.
Préférez le messager anonyme qui vous délivrera dans la Lumière et la Vérité de Dieu, un message d'amour dans un langage noble et digne, au messager qui, paré d'un nom divin, ne pourra vous offrir que bassesse, incohérence et trivialité…
Repoussez alors ces communications, et de refus en acceptation humble, de censure définitive de telles manifestations, vous arriverez à opposer le barrage puissant que seuls les Esprits élevés pourront franchir pour vous offrir cette Lumière qui éclairera vos chemins.
Souvent des Esprits souffrants se présenteront à vous… Savez-vous la souffrance de ces Esprits qui se présenteront dans le désarroi de l'âme, perdus dans des ténèbres obscures et lourdes, déchirés, pleins de regrets, la rancœur aux lèvres et qui tendront les mains pour appeler au secours.
Aidez ces Esprits par un travail acharné. Ne vous contentez pas de dire : « Prie !… » ne vous contentez pas d'attendre une réponse disant :
« Qui dois-je prier ? Il n'y a pas de tabernacle, il n'y a pas d'église, il n'y a pas de temple… »
Priez, aidez, enseignez, travaillez en faisant comprendre.
Mais pourquoi fermer vos âmes à ces souffrances et vous contenter d'une phrase ?
Croyez-vous, enfants que l'Esprit qui vous dit : « Je ne peux pas prier… On me tire… Je pars, au revoir… » sera parti consolé ?
Un travail acharné, intense et long est nécessaire pour qu'un Esprit souffrant puisse trouver un soulagement.
Nous avons un jour assisté au cours d'une réunion d'un Centre parisien au dialogue avec un Esprit souffrant qui se présentait dans une assemblée qui se disait… spirituelle. Cet Esprit revivait les affres de blessures effroyables car ses jambes broyées par une mine ne pouvaient plus le porter. Il se présentait, malhabile, embarrassé, traînant, comme on traîne un boulet, son corps douloureux, cherchant en vain la main qui se tendrait vers lui pour peut-être l'aider à traîner ce corps. Il avançait cherchant appui, ne pouvant plus parler tant la souffrance le déchirait en disant :
– « Cheu… veu… eu… eu…, oh ! cheu… veu… »
et l'assemblée, un instant figée, tout d'un coup se mit à rire… à rire… Une après l'autre, les personnes présentes laissaient fuser un rire d'abord timide qui enflait, qui grandissait, qui s'amplifiait, et les gens riaient, riaient, riaient pendant que deux êtres perdus dans la salle, larmes aux yeux, le cœur gonflé d'amour, voulaient tendre les mains vers cette souffrance, vers cet Esprit qui, désespérément, essayait de tourner ses pas pour aller vers cette Lumière qu'il voyait rayonner dans cet angle obscur d'une salle pleine de rires, et, désespérément, il tendait sa main crispée en disant :
– « Oh !… cheu… eu… eu… veu… eu… eu…
cheu… eu… eu… veu… eu… eu… »
et le chef de Centre -oh ! que la tristesse est en nous- disait :
– « Allons, ami, que cherches-tu ?
– On… vo… on vooooo…
« Il cherche un veau » disait-on dans la salle, et les rires, hélas, fusaient de plus belle dans une assemblée qui pensait à une farce…

Je vous ai cité ceci non pour vous dire que le rire est en vous devant la souffrance, mais pour encore une fois éclairer d'une lumière puissante les souffrances de ces êtres qui ne peuvent rien sans l'aide des Esprits de ceux qui, réincarnés aujourd'hui, connaîtront un jour cet autre Plan, comme ils ne peuvent rien sans l'aide de cet autre Plan.
Je dis ceci, mais je dois dire plus encore : que l'analyse soit intense des messages donnés et reçus.
Ne vous contentez pas, enfants, d'une réunion où des messages seront donnés. Faites d'autres réunions, des réunions de travail profond où vous pourrez reprendre, disséquer ces messages reçus ; non seulement lire et écouter, non seulement vous en laisser imprégner, mais discuter, faire état de ce que vous pensez, faire état de ce que vous ressentez, de ce que vous comprenez, car la compréhension de l'un n'est pas la compréhension de l'autre, et les réactions de l'un ne sont pas les réactions de l'autre. Jetez en vrac tous ces sentiments qui naissent à l'écoute de nos paroles ou à la lecture de nos lignes, et si quelquefois, une retenue est là qui vous bloque, une crainte de paraître ridicule parce que quelque chose ne vous a pas suffisamment pénétrés, chassez cela.
Quand l'amour est présent, seule la tendresse peut répondre, seule la lumière peut être offerte, car si un sentiment d'impatience ou de moquerie naissait dans une quelconque âme, où serait sa dignité,
où serait sa spiritualité ?…

Car voilà, enfants, le sens de la spiritualité :
       donner, toujours donner,
       aimer, toujours aimer,
       aider, toujours aider,
       tendre la main, ouvrir son cœur, ouvrir sa porte, quel que soit le moment, quel que soit le lieu.

Parlez, enfants, parlez. Ne dites pas : « Je ne peux pas » ne dites pas : « Je mets la lumière et la lumière sera… »
Non !… Vous allumez une bougie en pensant que sa flamme grandissante pourra embraser l'incendie qui illuminera l'horizon, mais, enfants, que faites-vous de ces souffles froids qui éteignent ces flammes palpitantes et faibles ?…

Semez, enfants, semez !…
Semez quel que soit le terrain. Pourquoi choisir la terre riche et noire pour semer le grain ? Semez partout, semez dans les rochers, semez dans le désert, semez partout, semez sur les sommets purs comme dans les fosses croupissantes. Sachez qu'un grain peut pousser partout, qu'une pousse verte peut sortir. Même si les grains pourrissent, qu'importe !… laissez pourrir les grains car si un seul grain germe, vous regarderez, émerveillés, poindre et pousser une petite tige verte, et même si un instant vous pensez qu'il ne peut s'agir que d'une herbe folle, laissez-la croître, car l'herbe folle peut se transformer en fleur merveilleuse, et si, amis, une seule fleur peut être cueillie, elle pourra enivrer tant d'instants !…

Alors, semez, enfants, parlez, ne craignez point les moqueries, les sarcasmes, l'indifférence, les attitudes ironiques des gens qui vous regardent avec un air qui souvent paralyse. Laissez-les rire, laissez-les dire, et s'ils vous jugent fous, remerciez le Ciel de cette folie délicieuse et merveilleuse qui aura fait de vous des êtres à part qui pourront aller lentement vers la lumière que vous apercevez en ce moment et que vous ne pouvez encore approcher.

Accrochez-vous aux aspérités du tunnel où vous êtes, même si vous suffoquez, même si l'air vous semble vicié. Si vous cherchez votre souffle, cherchez-le, enfants, cherchez-le, car, puissant, il viendra vers vous du fond de l'Infini, souffle rafraîchissant et purifiant qui gonflera vos poumons d'un air si délicieux que vous pourrez alors continuer, continuer encore et toujours pour atteindre enfin cette lumière brillante.
Vous reposerez un jour vos pieds, amis, mais que de pas encore à faire dans plus de simplicité, plus d'acceptation, plus d'amour…
Acceptez les messages comme ils sont donnés, et si quelquefois un peu de rancœur, un peu de révolte, un peu de colère fait vibrer votre cœur, j'espère, amis, que dans le silence de vos jours, dans le silence de votre moi profond, vous comprendrez que ces paroles vous attendaient, et devaient vous être délivrées et, très vite, la paix descendra en vous.

Il est encore un point que je me dois d'aborder, un point qui souvent nous navre : c'est ce travail de voyance que dans certains groupes, on pratique systématiquement. Voyez-vous, enfants, des éléments de cette valeur, des dons semblables, devraient être utilisés dans des cas très précis. Certes, la voyance apporte à certains des éléments qui, pense-t-on, leur fera faire un pas vers une voie spirituelle.
Mais, analysez, amis. Combien ont suivi cette voie après les voyances données ? Combien ont réformé leurs vies ? Combien on transformé leurs êtres ?
Peu, en vérité je vous le dis, car l'élément reçu n'apporte que la satisfaction personnelle et prouve la force du médium, aussi, amis, utilisez ces dons à des fins plus importantes. Utilisez ces dons de voyance pour aider les gens à avancer, certes, non pas en leur apportant un élément de preuve et la satisfaction d'une curiosité profonde, mais l'explication des causes qui éclairera leurs jours. Faites ces voyances -si vos dons vous le permettent- sur des vies passées, elles apporteront des éléments de compréhension aux épreuves si douloureuses et si lourdes d'une vie. Servez-vous de ces dons pour aider ceux qui souffrent dans leurs chairs, car souvent, la relation est là entre ces vies antérieures et la difformité et les souffrances d'un corps et la difformité et les souffrances d'une âme.
Servez-vous des dons pour cela. Agissez, aidez, allez au devant des souffrances, tendez les mains plus encore, mais ne vous contentez pas de gestes matériels, matériels, oui, certes, mais qui ne doivent naître que de l'élan spirituel de l'âme.
Souvenez-vous que la souffrance et la détresse espèrent et attendent beaucoup. Soyez présents et agissants ; ne dites pas : « Je ne peux pas, ma vie est là, je participe à une vie sociale, familiale, professionnelle qui me bloque… »
Non, enfants, quel que soit l'âge, quel que soit le lieu, quelle que soit la situation, vous pouvez réserver des instants à la Terre et des instants au Ciel. Ne pensez pas que ces deux chemins soient des chemins parallèles derrière une haie épaisse. Non, ces chemins se fondent, fusionnent, et si quelquefois, ils semblent s'écarter, le moment vient toujours où vous retrouverez le même lit d'un ruisseau chantant pour rafraîchir vos pieds dans le même cours d'eau.
Fusionnez vos élans et vos vies, ne laissez pas cette ligne de démarcation entre ces deux Plans. Ne mettez pas une barrière de barbelés entre un Plan et l'autre, car, combien sauront se déchirer les mains aux pointes de ce fer pour franchir le pas ?…

Prenez l'habitude, au cours de vos réunions, de donner des passes magnétiques. Prenez exemple sur ces êtres lointains, sur ces amis Brésiliens, qui vivent avec le Spiritisme comme on vit avec son corps. Dégagez systématiquement par des passes les participants à ces réunions, dégagez-les, nettoyez-les de tous leurs soucis, de tous leurs problèmes, de toutes leurs souffrances. Projetez sur eux les puissances rayonnantes de la Lumière, de l'Amour, de la Protection divines. Faites pénétrer dans ces corps la pluie dorée, vibrante, crépitante de la lumière de Dieu.
Si vous savez isoler votre esprit dans ces moments-là, si vous savez recevoir en élevant vos pensées et en ouvrant vos cœurs, vous sentirez une chaleur puissante vous pénétrer, mille picotements toucher votre être. Vous repartirez forts, puissants, et même si vous ne pouvez dormir car le travail vous appelle, même si vous devez vous dépenser au cœur de vos obligations, vous serez agissants, vous vous sentirez légers, et sans comprendre vous direz :
« Mais, mon Dieu, que s'est-il passé ?… J'étais las, j'étais triste et maintenant mon corps est puissant, une chaleur s'irradie en moi, si forte, si puissante, que mon cœur bat, une allégresse est en moi et je voudrais dire : ô mon Dieu, merci, merci d'avoir tendu la main pour projeter sur moi cette offrande… »

Désolé, amis, d'avoir offert à votre attention un bien long message, désolé mais heureux car je sais que mes paroles pourront laisser en vous leur empreinte. N'ai-je pas dit : « Comme l'eau laisse en coulant sur la terre son empreinte humide, nos paroles pourraient laisser en vous leur empreinte vibrante… » Enfants, gardez cette empreinte, chérissez cette empreinte, car, d'empreinte en empreinte, vous serez modelés par des mains puissantes, les mains puissantes et agissantes de ces êtres de Lumière qui ne peuvent vous offrir que l'Amour et la Vérité.
Alors, quand, dans cet élan que nous espérons, vous continuerez sur cette voie vers cet horizon que vous souhaitez découvrir, quand vous commencerez à entendre vibrer et résonner d'autres musiques, quand vos yeux verront d'autres lumières, vous saurez que ces efforts qui vous semblaient difficiles, terribles, impossibles ont eu leur offrande, ont eu leur cadeau, car alors vous saurez que Dieu sera dans vos cœurs comme Il l'avait toujours été, mais vous l'aviez ignoré.

Pour terminer, je voudrais vous offrir un autre message afin que vous puissiez emporter ces mots comme un bagage d'amour et y puiser, aux instants où le cœur trop lourd, l'être trop écrasé se surprend à désespérer, le réconfort intense…

 

Une femme, un jour rêvait qu'elle marchait sur la plage et que Dieu l'accompagnait. Ils avançaient et elle voyait leurs pas s'imprimer sur le sable humide.

Dieu lui dit :
– « Mon enfant, sache qu'à tout instant, j'ai été, suis et serai près de toi. »

Ils avançaient, et elle parlait à Dieu de sa vie passée, de sa vie présente en égrenant les souvenirs douloureux, pesants, tristes ou… joyeux et heureux, et elle se rendit compte, tout à coup, presque effarée, que pendant ces périodes de joie qu'elle décrivait, elle voyait quatre traces de pas enfoncées dans le sable, alors que dans ces périodes tristes où son cœur avait été déchiré, où elle avait souhaité la mort en demandant à Dieu de lui épargner cette souffrance et où la révolte avait grondé dans son être, elle ne voyait plus que… deux pas.
– « Comment, Seigneur » dit-elle, « ne m'avais-tu point dit que tu serais près de moi à tous les instants de ma vie ? »
– « Oui, enfant, » répondit Dieu, « je te l'ai dit mais tu n'as point compris. Vois-tu, enfant, dans ces périodes fastes de ta vie, j'étais près de toi, tu voyais quatre pas ; mais sache, enfant, que dans ces instants trop lourds où ton être ne pouvait plus que se traîner dans la révolte et la souffrance,

je te portais… »

Alors, amis très chers, sachant cela, acceptant Dieu dans vos cœurs, toujours, vous pourrez dire, en levant les yeux, en courbant la tête et en ouvrant vos cœurs :
« Gloire à Dieu… »

Que nos bénédictions d'amour soient sur vous tous, sur ces êtres présents, sur tous les absents, sur les êtres connus ou inconnus.

Citez, certes, des noms lorsque vous priez, enfants, mais ajoutez une pensée chaleureuse et profonde pour tous ces frères et sœurs proches ou lointains qui souffrent, qui doutent, qui ignorent.
Aidez, enfants, projetez sans cesse la pensée d'amour car la pensée d'amour franchit l'espace et le temps pour apporter le réconfort intense aux âmes perdues…

message reçu de l'archange Raphaël
au Centre Spirite d'Hénin-Beaumont
médium : marcelle olivério