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Les
jours ont passé sur votre Terre, rythmés par
vos attentes, vos espoirs, vos souffrances, vos déceptions,
et si ces jours se sont étirés, il est un
autre Plan plus lointain et plus sombre où lattente
bouleversait les curs et où lespoir rendait
impatients des quantités dEsprits qui ne pouvaient
tendre leurs élans que vers ce moment précieux
où, mêlés à vous comme ils le
sont, ils pourraient sapprocher à vous toucher,
vous entendre
et être aimés.
Voyez-vous, enfants, parce que deux mains ont osé
écarter le rideau qui séparait nos mondes,
ces pauvres Esprits malheureux et perdus peuvent maintenant
venir se pencher à cette fenêtre qui vient
de souvrir pour plonger leurs regards dans un monde
quils découvrent, un monde damour, un
monde de pardon, un monde de compréhension, un monde
de charité, un monde de miséricorde
Où sont ces êtres farouches qui approchaient
ces réunions, lil moqueur ?
Où sont ces êtres farouches, enfants ?
Les voyez-vous, amis, ces Ombres furtives qui, indécises,
avancent et reculent ?
Les voyez-vous ces Esprits honteux et angoissés de
se laisser entrapercevoir ?
Les voyez-vous ces Ombres qui, furtivement, essaient dapprocher
cette Lumière quils aperçoivent ?
Les voyez-vous ces visages quautrefois la haine bouleversait
et torturait et qui, aujourdhui, ne sont plus que
de pauvres visages bouleversés démotion
?
Les voyez-vous ces visages enfiévrés, ces
regards brillants ?
Les voyez-vous ces joues pâlies sur lesquelles roulent
des larmes, les larmes du remords, les larmes du désespoir,
mais aussi les larmes du repentir et les larmes démotion
que les gestes damour font couler
couler
couler sans que le geste orgueilleux ne se fasse pour essuyer
ces perles salées qui coulent et roulent et lentement
se perdent sur des poitrines où des curs, tout
dun coup, se sont gonflés de bonheur et de
joie ?
Les voyez-vous, enfants, ces êtres bouleversés,
ces êtres perdus qui tendent la main et appellent
en disant :
« Regarde-moi !
aide-moi !
écoute-moi
!
entends-moi !
»
« Non, ne te détourne pas de moi !
»
« Je ten supplie, viens vers moi !
»
« Tends la main vers moi ! Aide-moi, aide-moi
!
»
« Aide-moi, ne mabandonne pas !
Non !
»
Ne chassez pas, enfants de vos mémoires ces pauvres
êtres malheureux qui aujourdhui se pressent
dans ces lieux ; et lorsquaprès une dernière
bénédiction, les portes de ce Centre se seront
refermées sur vos êtres troublés, emportez
avec vous, amis, le souvenir de ces pauvres hères
qui vous regardent avec des yeux denvie et qui vous
demandent de prier pour quun jour, dans leurs curs,
ils sentent, éblouis, la présence dun
Dieu qui y retrouvera sa place et y demeurera pour toujours
Et lorsque vos véhicules démarreront, lorsque
dans le silence de ces voitures vous entendrez encore retentir
en vous, comme un écho de voix lointaines vous apportant
lamour, ne soyez pas sensibles quà cette
joie et à ce souvenir, et tout en conduisant, tournez
vos pensées vers ces lieux que vous laissez, où
resteront massés, dans une dernière attente
pour un dernier merci, ces Esprits qui partiront tout à
lheure vers ces points lointains de vie que vous ignorez
; et, parce que des mains amies se seront tendues, parce
que des voix amies auront vibré, parce que des pensées
damour se seront élevées, peut-être
alors, amis, pourront-ils commencer à balbutier,
puis à prononcer trois mots : « Gl
gloire
à D
Dieu !
»
archange Raphaël
Médium : marcelle olivério
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