• Allez vous nettoyer à la source d'eau vive…
• Défection des médiums…
• Dangers des pratiques des tables "tournantes…"
      
 - viols, incendies spontanés, manifestations, coups dans la maison…








 

Spirite

Visa pour l'Au-delà…

   

Lorsqu’un jour de tempête un bateau imprudent s’éloigne sur une mer déchaînée, si une main attentive et ferme ne sait tenir la barre pour empêcher le drame, la coque pourtant solide mais si fragile, ira se fracasser sur des écueils tranchants, éparpillant sur l’écume des vagues, et au fond des gouffres, les débris dérisoires de ce fier voilier qui bravait la lame, les creux et le vent et qui croyait pouvoir atteindre le port.
Des débris, enfants, mais aussi des corps…
et les vagues roulent, se creusent, emportent, rejettent dans une rage incroyable, ces corps disloqués dont la vie en fuyant a cessé de s’exprimer.
Pauvres corps déchirés et perdus !…
La tempête va gronder longtemps encore, enfants, et ces pauvres pantins disloqués que sont devenus ces corps vibrants de vie, vont tout à coup couler à pic… et la mer, redevenue calme et immobile, refermera de sa surface polie, limpide et brillante, le trou laissé dans cette masse liquide par ce corps qui a sombré.
Il est de la vie, enfants, comme des mers écumantes, et des corps que nous avons connus pleins de vie, ont creusé dans cette vie d’attente et d’espoir, le trou de la chute sans qu’un cri, sans qu’un appel au secours n’ait franchi des lèvres obstinément closes sur un orgueil et sur une volonté farouche de silence et de secret.
La vague de la vie comblera ce trou et comblera d’autres trous dans ces rangs que nous avons tant bénis.

Dans ces moments de joie intense, dans ce qu’humainement vous pourriez nommer… des retrouvailles spirituelles, la souffrance pourtant est en nous au souvenir des espoirs déçus, des attentes vaines, des efforts faits sans discontinuer, des conseils donnés, de l’amour dispensé ; non que nous regrettions, enfants, car dans notre monde, des regrets de ce genre n’existent point : nous donnons et nous donnons encore, sans nous lasser, au rythme des battements d’un élan d’amour que vous ne connaîtrez que dans un lointain futur, des battements d’amour qui sont les battements de cœurs généreux et purs, pleins de cette tendresse attentive que nous souhaitons vous offrir.

La vie n’est qu’une immensité pleine des trous creusés par les corps qui s’éloignent, et si l’un ne fait que creuser une galerie pour sortir dans un monde d’ombres où il se perdra, d’autres ont creusé leur trou pour simplement se tapir et attendre les mains triomphantes qui viendront les accueillir pour les emmener vers ces réalités lumineuses et belles de ce Plan où, un jour, nous aurons la joie de vous accueillir aussi.
Ne pleurez pas les disparus aimés, enfants !
Ces trous creusés par ces êtres que vous vouliez conserver ne doivent pas être des trous remplis de larmes amères… de larmes de regret… de larmes de révolte… de larmes de rancœur… laissez ces trous se remplir d’amour et d’espoir, enfants, et de tout l’élan de votre âme, projetez cette force de compréhension en cette autre vie invisible et impalpable que je vous souhaite de découvrir très vite dans la compréhension de l’attente et de la solitude.

Pauvre planète !
Que de trous à ta surface, pauvre Terre perdue !
N’étaient-ils point suffisants, enfants, ces trous déjà existants dans le sol, ces trous cachés par une herbe que l’on croit solide ?
N’étaient-ils point suffisants ces gouffres déjà existants, ces gouffres creusés par les mains des Ombres, ces gouffres préparés pour faire chuter lamentablement et tristement ?…

Pourquoi, enfants, pourquoi continuer de toutes vos forces vives à creuser pour, dans une émulation orgueilleuse, apporter la preuve que vous aussi détenez ce pouvoir de faire quelque chose.
Ne creusez pas de trous, enfants, au contraire, essayez de reprendre de vos mains tremblantes ces matériaux sordides de ces trous qui ont été creusés par l’autre pour, en les accumulant et en les amoncelant, faire des montagnes qui pourront permettre à l’être de quitter ce sol et cette terre stagnante pour monter vers les hauteurs vertigineuses de la découverte spirituelle pure et belle, et pour accéder à ces sommets de bonheur et de joie que seule la pureté de l’infini pourra vous offrir.
Et si d’aventure, un de ces trous creusés avait gardé, comme un trésor, l’ondée vivifiante venue des cieux, courez, enfants, courez, pour y plonger vos mains pour les nettoyer de la souillure de cette terre puis, une fois ces mains propres et nettes, prendre de l’eau et la projeter sur vos visages empoussiérés pour les nettoyer de cette poussière noirâtre qui les macule et qui les marque…
Prenez cette eau, et à longs jets, jetez-la sur vos êtres pour nettoyer vos corps, mais aussi prenez et buvez de cette eau vive afin qu’elle puisse nettoyer le profond de vos êtres des souillures accumulées, que vous avez jalousement accumulées, et que vous avez jalousement préservées de l’atteinte du temps.

Puissiez-vous, enfants, du fond de votre désarroi et de votre trouble, avoir, chaque jour, une seule pensée d’amour pour ces êtres que nous avons tant pleurés, dont nous avons accueilli le retour, mais avec l’avertissement de jours difficiles à venir et dont silencieusement nous pleurions par anticipation le départ et dont nous pleurons aujourd’hui l’absence.
Puissiez-vous, enfants très chers, dans les temps à venir, ne jamais trouver d’excuses fallacieuses au travail à faire, aux contacts à prendre, au sommeil réparateur à avoir, pour vous abstenir de notre contact…

Cherchait-elle le sommeil réparateur, cette femme qui inlassablement œuvrait, lorsqu’au creux de nuits sinistres, le téléphone sonnait pour appeler au secours parce qu’un groupe perdu, orgueilleux, et flagornant avait décidé de braver la puissance divine dans des contacts qu’il croyait de supériorité spirituelle ?
[Raphaël fait ici allusion à une famille dont le fils Philippe a appelé de toute urgence Marcelle au cours d'une émission de radio pour qu'elle les aide car ils avaient fait "tourner" les tables et ne pouvaient plus rien dominer : coups dans la maison, viols de deux adolescentes (Philippe qui a voulu s'interposer, a été jeté parterre et "cloué" au sol par des forces contre lesquelles il ne pouvait rien) et même incendie "inexpliqué" du téléphone qui avait servi à l'appel…
A peine l'émission terminée, Marcelle avait passé toute la nuit, jusqu'au petit jour, à expliquer et calmer les Esprits déchaînés dans la maison… Il est vrai que, comme le précisent certains livres peu recommandables, on conseillait de faire participer une enfant vierge pour favoriser les contacts, ce qui fut fait… On peut alors facilement imaginer quels genres de contacts on sollicite et quels genres d'Esprits se présentent !… Ces "réunions" étaient faites sur l'instigation d'une employée (prêtresse vaudou, ce que la famille ignorait) qui avait jeté son dévolu sur le père de famille, patron d'une entreprise florissante de la région parisienne.]
Lorsque les appels au secours se sont faits, au mépris de tout travail, au mépris de toute obligation, jusqu’à une heure avancée de la nuit, jusqu’au petit jour et souvent jusqu’au jour dans une pièce pleine des vibrations flottantes de ce monde trouble et difficile, né de cet orgueil démesuré qui était en vous, elle a expliqué et prié, elle a agi et œuvré.
Te souciais-tu à ce moment-là, ami Philippe, du sommeil qu’elle n’avait point, des heures qui s’écoulaient, de la fatigue qui s’accumulait et creusait ses traits… des efforts accomplis pour faire revenir dans un peu de paix, cette Lumière que vous aviez chassée à grand renfort d’attitudes d’insouciance et d’inconscience ?
T'es-tu soucié, ami, du travail à reprendre sans même avoir pu se rafraîchir ou se reposer ? As -tu pensé qu’une heure de sommeil pouvait être nécessaire à l’accomplissement non d’un travail, mais d’une œuvre ?…
Aujourd’hui, notre cœur est triste, car ce garçon lointain qui récupère dans les bras de Morphée, la fatigue accumulée par un travail normal et peut-être par quelques heures dispensées pour une œuvre, ce garçon nous désespère et nous navre car… où est ton souvenir, enfant, et où est ta reconnaissance ?…
Elle a été sans relâche, au fil du temps, de nuit et de jour, à vos côtés pour vous préserver des atteintes cruelles d’une prêtresse vaudou qui avait décidé de briser vos résistances et vos vies pour assumer sa soif de vengeance et de lucre. Où seriez-vous, enfant, si -comme toi, ami lointain -elle avait cherché le repos réparateur car six heures… sept heures… huit heures de sommeil étaient nécessaires à l’accomplissement d’une tâche ?…
Détruits, vous auriez été détruits et nos mains impuissantes et nos cœurs douloureux auraient dû vous laisser voguer, pauvres radeaux couverts d’êtres détruits, sur cette mer sinistre et peuplée d’Ombres que de gaieté de cœur vous aviez voulu affronter dans un geste d’orgueil démesuré et vain.

Si je m’exprime aujourd’hui avec une amertume que vous pardonnerez je l’espère, c’est parce que la déception est en nous de ces absences en ces lieux, en ces moments, où, contrairement à l’élément humain, des millions d’entités se sont pressées pour venir, la joie au cœur, accueillir ces amis que pendant plus d’une longue année, ils ont côtoyés et vers lesquels ils se sont penchés dans l’attente, dans l’espoir et dans la joie ; car ils sont là, enfants, tous ces êtres que je vous avais déjà décrits, immobiles et tristes, car le moment de joie et le brouhaha joyeux de la précipitation vers ces murs, tout s’est brusquement figé lorsqu’ils se sont penchés sur cette salle et ont contemplé les chaises vides, les rangs clairsemés…
Nous les entendions, enfants, prononcer des noms comme en un appel : ils cherchaient ces amis qu’ils ne voyaient pas :
– « Pourquoi, mon Dieu, pourquoi ?… Pourquoi ces êtres qui peuvent côtoyer la Lumière sont-ils absents aujourd’hui ?… » disaient-ils entre eux, « Nous venions des Ombres et nous avions trouvé dans l’accueil tendre et affectueux de ce Centre des éléments de compréhension qu’il nous tardait de retrouver pour pouvoir enfin finir de nettoyer notre crasse et aller vers cette Lumière lointaine que nous commencions à entr’apercevoir et vers laquelle, avec espoir, nous tendions nos instants et nos vies… »
Ils levaient vers nous, de l’autre côté de ce gouffre qui sépare nos Plans, des regards pleins de questions et souvent pleins de larmes :
– « Pourquoi est-il parti ? » disaient-ils, « Pourquoi est-il absent ?… »
– « Pourquoi n’est-elle pas là ?… »
– « Pourquoi nous ont-ils négligés, dédaignés ?… »
– « Pourquoi le souvenir de notre présence n’était pas en eux, Seigneur ?… Nous avions l’espoir de les retrouver, et la joie au cœur, nous étions venus les accueillir comme des amis que nous n’avions pas vus depuis bien longtemps, et nous avions tenu, Seigneur, à préparer pour eux quelques mots d’accueil et d’amour car nous avons longuement, au fil de ces jours écoulés, dans le silence de nos Ombres, réfléchi et médité, et souvent décidé de résolutions définitives pour aller plus loin encore et nous voulions leur dire : Ne nous abandonnez pas, tendez la main bien loin vers ce gouffre où nous stagnons encore ! n’ayez pas peur de vous souiller à notre contact, n’ayez pas peur de vous salir !… Nous avons déjà commencé à les nettoyer, ces mains que nous tendons vers vous et si elles sont encore couvertes de taches que nous pensions indélébiles, avec toute la force que vous nous aviez déjà offerte et avec cet amour que vous nous aviez donné, vous auriez pu nous aider à les nettoyer… à les nettoyer… à les nettoyer encore et encore pour qu’un jour nous puissions les tendre, définitivement pures, vers ce Dieu que nous avons trop souvent foulé aux pieds, vomi… insulté… renié…
Pourquoi nous avoir abandonnés aujourd’hui ?… »
Et les larmes coulent, amis, sur des visages torturés de chagrin.

Bien sûr, le réconfort de vos présences est là, enfants, mais savez-vous, amis très chers, la déception de cœurs qui se sont donnés dans un élan sincère et pur, car du fond de leur nuit, enfants, ces êtres perdus avaient donné leurs cœurs et, ne leur en veuillez pas, amis présents, amis très chers, si les visages d'un Pirate, d’un Lucas, d’un Justin Verdier, de suicidés, de disparus, ruissellent aujourd’hui de larmes car ils savent et comprennent que certains d’entre vous ont définitivement voulu fermer la porte de ce monde de Lumière qui aurait été pour eux un monde de joie. Et parce qu’eux ont connu le drame de l’erreur, enfants, leurs larmes coulent pour ceux qui, ayant tout en mains, ont tout froissé, ont tout détruit, ont tout jeté, dans une volonté formelle de s’abstraire et, dans un orgueil immense, un refus d’assumer.

Où es-tu, instrument d’amour d’un autre Plan, de ce Plan lointain ?…
Un vieillard digne et noble, enfants, moustache frémissante d’un chagrin contenu, garde les yeux fixés sur cette chaise vide et les larmes coulent et se perdent. Enfants, son canal est parti…
[Raphaël fait allusion à Charles Valls dont nous avons déjà parlé. Erwin, "son" médium a décidé de quitter le Centre car il a connu quelqu'un et préférait rester en sa présence le week-end à Valencienne plutôt que de se rendre dans la Somme pour permettre à des Esprits d'exprimer leurs souffrances, voire leurs doutes. Erwin était aussi le canal de Jacques Brel qui s'est présenté le jour de l'anniversaire de sa "mort" pour communiquer un message à sa compagne…] son canal s’est souillé, et comme dirait ce chanteur que nous avons accueilli avec amour en apaisant ses souffrances et en ouvrant pour lui le livre d’une vie qu’il était loin de soupçonner : son canal s’est perdu…
Quel plat pays, enfants, ce pays où la haine, l’orgueil, la crasse, la perversité, le mensonge et l’hypocrisie, comme de puissants rouleaux compresseurs, nivellent et nivellent encore les consciences et les âmes !…
Quel plat pays !… Quel désert immense !…
Puissiez-vous, un jour, comme dans ce pays lointain où Jésus a vécu espéré, offert et souffert, faire naître du désert les rosiers luxuriants, les jardins pleins de fleurs et faire naître la vie…
Levez vos yeux, enfants, vers ces lointains et lancez vers ces êtres qui pleurent, déçus dans leur attente et dans leur espoir, une pensée d’amour puissante et sincère.

Deux hommes se penchent sur cette assemblée, enfants, deux êtres qui voudraient vous communiquer un peu de leur attente, un peu de leur espoir, un peu de leur conscience.
L’un dit :
« Ne me pleure pas, ne me pleure plus !
Les temps sont révolus… Le livre s’est fermé.
Pose donc ce livre. Va vers ta destinée, découvre l’immensité d’amour et de lumière qui s’est offerte à toi.
Je t’en prie, comprends-moi.
Ne cherche plus… Ne cherche plus…
et si tu tends ta main, fais que chaque matin, je puisse dans cette main tendue, t’offrir, moi, l’hôte inconnu, un peu d’amour pour ton chagrin… »

L’autre, enfants, se penche, mais lui, ne dit rien.
Il ne pourrait parler du fond de ce chagrin qui est le sien. Il regarde… il attend… il espère pourtant qu’un jour, un jour qu’il voudrait proche, il verra, comme l’eau sur la roche, couler sur vous, venu de loin, l’immense amour, l’amour divin qui nettoiera le fond de vos êtres, et fera enfin apparaître pour vous, un chemin de beauté…

Nous tendons la main vers vous, enfants, comme nous la tendons vers ces êtres perdus et douloureux et c’est dans la même étreinte et dans le même amour que nous vous unissons pour qu’encore et encore, vous acceptiez d’ouvrir vos cœurs à ce Dieu qui inlassablement y vivra, et si un ami très cher veut remettre quelques notes mélodieuses, c’est dans le même élan et unis dans la même foi, dans le même espoir, que sur ces notes, vous chanterez Sa gloire…

Que la protection du Seigneur soit sur vous, enfants chéris, au fil des jours, au fil du temps, pour des siècles et des siècles, et fasse Dieu dans son immense bonté, dans son immense amour, que nos mains et les mains de notre médium soient suffisamment fortes et puissantes pour vous porter et vous porter encore au bout d’un chemin que nous voulons d’espoir, de bonheur et de joie…

Archange Raphaël
médium : marcelle olivério