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Les Sanctuaires démentent la création
d'un supermarché religieux dans la Grotte
Le
quotidien France-Soir enquête à Lourdes
La nouvelle avait fait le tour de la
Grotte : une enquête publiée dans le quotidien
« France Soir » et consacrée au «
Lourdes Business » annonce la création d'un supermarché
religieux à proximité de la Grotte. L'information
a fait aussitôt réagir les Sanctuaires de Lourdes
qui ont démenti cette information.
Après le passage obligé sur Bernadette et la
« ruée vers Lourdes », le dossier s'attaque
à la ville de contraste que présente Lourdes
avec son business et sa Grotte.
L'article dévoile qu'une partie du site hôtelier
de la ville appartiendrait à l'épiscopat (vieille
rumeur qui semble persister).
Pour le recteur des Sanctuaires, l'abbé Jacquin, la
chose est inadmissible : « Aucun hôtel et encore
moins une partie du site hôtelier n'appartient à
l'épiscopat français ou au diocèse de
Tarbes et Lourdes » et le recteur ajoute que «
les chiffres des comptes des Sanctuaires de Notre-Dame de
Lourdes sont publiés chaque année. Le budget
des Sanctuaires, géré par l'association diocésaine
est en 2000 de 116 millions de Francs provenant de la générosité
des pèlerins à travers leurs dons, les legs,
les quêtes et les offrandes pour les cierges. »
Interviewé par France Soir, l'écrivain et journaliste
Hubert Prolongueau affirme que l'eau bénite expédiée
aux malades qui ne peuvent pas se déplacer est facturée
avec des tarifs 4 à 5 fois supérieurs à
ceux de la poste : « Le service d'expédition
d'eau est composé de 3 religieuses et un salarié
de l'association diocésaine, ce dernier consacrant
3 heures par jour à cette activité »
explique Patrick Jacquin. « Sont uniquement facturés
les frais d'emballage, de poste et éventuellement des
frais de douane auxquels il faut ajouter une quote-part de
charge salariale. Mais en aucun cas l'eau n'est facturée
et elle demeure en libre service dans les Sanctuaires. »
Lu
dans la Semaine des Pyrénées
Christophe Ruiz
A propos
d'expédition d'eau de la Grotte
NDLR
: nous avons demandé -par téléphone-
aux Sanctuaires de bien vouloir nous envoyer un litre d'eau
de la Grotte. Il nous a été répondu que
l'eau nous serait envoyée qu'après
règlement.
C'était 74 francs le litre. Nous avons réglé
à l'avance.
Le
carton coûte 2,42 FF. - le bidon imprimé 2 litres
: 4,35 FF. - Les frais de poste facturés 39,00 FF au
particulier, sont facturés 31,49 FF à l'association
diocésaine. Total : 38,26 FF. Le bidon d'eau reçu
n'est pas imprimé donc encore moins cher à l'achat,
RESTENT donc minimum : 35,74 FF. « c'est la quote-part
de la charge salariale de l'employé » dit l'abbé
Jacquin.
Un
imprimé est joint à l'envoi
il précise
:
RÈGLEMENT.
L'eau n'est expédiée qu'après
réception du règlement des frais d'envoi et
uniquement dans les flacons (comprenez
bidons) de
l'uvre.
Donc,
pas de commandes par téléphone ou fax
ÉCRIRE ET JOINDRE A LA LETTRE, SOIT UN CHÈQUE
BANCAIRE,
SOIT UN VIREMENT POSTAL À L'ORDRE DE :
« M. L'ÉCONOME DE L'UVRE DE LA GROTTE
SANCTUAIRES NOTRE-DAME - 65108 LOURDES CEDEX »
Si l'on utilise un mandat-carte, avoir le soin de préciser
au dos du talon du mandat la quantité d'eau demandé.
Merci !
REMARQUE.
Si
la livraison de votre commande tarde un peu, songez :
- que certains jours, les commandes affluent de tous côtés
et que le service ne dispose pas de main-d'uvre supplémentaire.
- que des imprévus, des ennuis techniques, des retards
dans le transport (Poste, train
) peuvent survenir.
Veuillez
avoir l'obligeance de nous comprendre. Merci !
Les
Sanctuaires
NDLR
: Trop poli pour être honnête
Sachant
qu'il y a eu 2887 envois pour l'année 2000, la moyenne
des demandes est de 8 par jours
et 4 employés
chargés de les mener à bien
soit 2 envois
par personne et par jour
L'association ne fait pas de bénéfice quant
à l'expédition d'eau de la Grotte : soit le
salarié ne travaille pas assez vite -15 heures par
semaine accompagné de 3 surs bénévoles-
soit il est surpayé
Une suggestion inspirée, je crois : les Sanctuaires
se targuent de compter jusqu'à 100 000 bénévoles
à Lourdes
Pourquoi ne pas confier cet envoi de
l'eau bénite à un bénévole, tout
simplement, et non à un salarié, cela réduirait
le coût de l'envoi et personne ne s'en plaindrait
ni le bénéficiaire, ni les Sanctuaires qui semblent
s'excuser d'un coût aussi exorbitant d'autant plus que
l'eau est gratuite
heureusement car
« elle
[en parlant de Bernadette] savait que cette eau n'a aucune
propriété spéciale médicalement
reconnue et encore moins une « vertu magique »
capable de guérir tous les maux. C'est pourquoi il
convient
»
retour
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Pèlerinage
: Alors que 435 caravanes sont déjà arrivées
à Lourdes
Souplesse et fermeté pour les gens du voyage
Le pèlerinage annuel des gens du voyage
qui se déroulera du 24 au 31 août prochain à
Lourdes mobilise depuis plusieurs semaines déjà
la municipalité, le commissariat et les sanctuaires.
Alors que 435 caravanes sont d'ores et déjà
arrivées dans la cité mariale, une conférence
de presse a rappelé, hier matin, les deux maîtres
mots sous lesquels les trois partenaires institutionnels souhaitent
cadrer ce pèlerinage hors normes : souplesse et fermeté.
[
]
Hier, quatre des dix terrains préparés pour
accueillir les pèlerins gitans avaient été
ouverts
Au total, 1 245 emplacements ont été
prévus (7 000 à 8 000 personnes environ) «
emplacements théoriques » a souligné Jean-Pierre
Artiguenave tant il est vrai qu'il reste encore délicat
de canaliser et de placer les caravanes.
CRS
en renfort
Pour éviter tout débordement, les effectifs
de police ont été renforcés et ont reçu
des instructions de fermeté
Les policiers lourdais
seront aidés par une compagnie et demi de CRS soit
une trentaine d'hommes supplémentaires
Pour l'heure, le personnel communal viabilise et prépare
les terrains. Au final, l'accueil du pèlerinage, tout
compris, représentera un coût d'un million de
francs.
«
le climat a changé »
Le
recteur Jacquin, pour sa part, a insisté sur
le changement des mentalités qui, selon lui,
s'est opéré depuis 4 à 5 ans
et qui apparaît désormais "positif".
Rappellant fort justement que l'accueil des gens du
voyage était le même que pour tout autre
pélerinage, l'abbé Jacquin a voulu «
éviter de revenir à la guerre pour déterminer
les bons et mauvais pélerins. Avant de polémiquer
et de parler de caravanes, parlons des gens »
a déclarer le religieux qui s'est par ailleurs
félicité de voir que « depuis
2 ou 3 ans, les commerçants commencent à
rouvrir » évitant de donner l'image
d'une ville effrayée par les gens du voyage
|
Philippe
Rioux
NDLR
: Mais à qui profite le pèlerinage ? Aux pèlerins
bien sûr, nous l'espérons, mais la rumeur dit
que c'est le pèlerinage le plus "juteux"
de la saison
pour les Sanctuaires, bien sûr
C'est
des États-Unis où il effectuait un voyage familial
privé que Jean-Pierre Artiguenave a pris connaissance
des critiques et polémiques qui agitaient la cité
mariale à propos de son absence et des conditions de
déroulement du pèlerinage des gitans. [
]
Le 45ème pèlerinage de ces derniers, a justement
occupé une large part de l'allocution du maire avec
un recadrage et des mises au point particulièrement
énergiques, voire cinglantes
Pèlerinage
- le maire s'est désolidarisé des propos du
recteur Jacquin quant à la « pause » qu'effectueraient
les commerçants pendant le pèlerinage des Gitans.
« Lui c'est lui, moi, c'est moi. »
La formule employée par Laurent Fabius pour décrire
ses rapports avec le président Mitterrand avait fait
date. Hier matin, Jean-Pierre Artiguenave l'a reprise à
son compte pour se désolidariser fermement des propos
tenus dernièrement par l'abbé Jacquin, recteur
des Sanctuaires, selon lequel les fermetures de commerces
lourdais pendant le pèlerinage des gitans résulteraient
d'une « pause » effectuée fort "astucieusement"
à ce moment-là. Des propos qui ont provoqué
un véritable tollé chez de nombreux commerçants
alors que le pèlerinage 2001 émaillé
d'incidents, parfois graves, apparaît comme plus difficile
que l'an passé. Les commerçants ont cru, de
surcroît, que le maire partageait la singulière
analyse du recteur. « Mon boulot, ce n'est pas d'ajouter
de l'huile sur le feu, c'est de réconcilier, de rassembler.
»
Va-t'en
guerre
« La ville subit le pèlerinage
des gens du voyage qui est un pèlerinage difficile
pour tout le monde. On gère ce pèlerinage avec,
toujours à l'esprit, le problème de la responsabilité
publique tout en étant au rendez-vous de la dignité
et de la sécurité » a indiqué le
maire qui convient que « les Lourdais soient exacerbées
par un certain nombre de choses. »
Outre les incidents -de nombreuses incivilités mais
aussi quelques agressions- ce sont essentiellement la saturation,
la difficile canalisation des caravanes et l'envahissement
de terrains privés ou publics sans autorisation qui
posent problème.
Jean-Pierre Artiguenave souhaite avant tout privilégier
le dialogue et la médiation et surtout « ne pas
répondre à la démagogie
Il y a
les va-t'en guerre planqués dans leurs maisons, qui
veulent sortir le fusil ; il y a les belles âmes se
disant humanistes et qui gueulent contre l'invasion des gitans.
Je les attends sur le terrain. Moi, je me situe dans le cadre
de la légalité républicaine. »
a martelé le maire qui n'entend pas laisser dire que
la municipalité ne fait rien et que les gens du voyage
bénéficieraient d'une impunité
Philippe
Rioux
Les
Gitans à Lourdes
« Un pèlerinage difficile »
Avec 1 256 caravanes accueillies cette année,
le pèlerinage 2001 des gens du voyage se situe selon
le Sous-Préfet Hugues Fuzeré, « dans la
moyenne haute » sans toutefois pulvériser les
records de fréquentation. Assez cependant pour relancer
la polémique sur l'accueil des gens du voyage à
Lourdes. Si Hugues Fuzeré avoue que « tout n'est
pas parfait » il rend hommage au dispositif mis en place
par l'Etat et ses partenaires et notamment aux policiers lourdais
et assure que « les faits constatés seront poursuivis
avec une extrême fermeté » Il concède
que « le stationnement sauvage d'un certain nombre de
caravanes entraîne la nécessité de relancer
le schéma départemental d'accueil des gens du
voyage »
[
]
Si le maire de Lourdes, Jean-Pierre Artiguenave a rendu une
nouvelle fois hommage au travail accompli par les partenaires
présents sur le terrain, il a néanmoins souligné
-voire surligné- « les problèmes d'organisation
de plus en plus criards qui se posaient dans un pèlerinage
dont la gestion des flux étaient sans commune mesure
avec d'autres rassemblements de ce type. Bien conscient que
le pèlerinage des gens du voyage commence le 14 juillet
avec une pointe le 15 août et non quelques jours avant
les dates effectives -ici du 25 au 30 août- le maire
de Lourdes souhaite « une prise de conscience plus contractuelle
des décideurs et des organisateurs » Il s'agit
notamment de la recherche d'un terrain d'accueil supplémentaire
sachant que la capacité d'accueil des terrains dits
« légaux » est bien en deçà
du flux de population.
Jacquin
contre-attaque
Si le Recteur Patrick Jacquin a affirmé
qu' « il ne souhaitait pas commenter les propos
des maires et des élus locaux comme à l'habitude
», s'il a reconnu que « ce pèlerinage
pèse sur les finances publiques », il a indiqué
notamment que les Sanctuaires payent 2 178 370 Francs
de charges dont 578 000 Francs reviennent à la
commune.
[
]
Évoquée lors de la conférence de
presse, l'ouverture de la "Prairie" ne répondrait
pas, "selon lui" en tout cas pour l'instant,
aux conditions d'accueil et de sécurité
des gens du voyage. » |
Propos
recueillis par Cyrille Marqué
NDLR
: La prairie est l'espace situé face à la Grotte
de l'autre côté de la rive du Gave de Pau, clôturé,
appartenant aux Sanctuaires et laissé vacant alors
qu'il pourrait, il est vrai, accueillir bon nombre de caravanes
des gens du voyage
Courrier des Lecteurs
Lourdes et les gens du voyage
Nous nous disons "ville fraternelle"
et notre marketing est basé sur cette appellation.
Il est donc hors de question de démolir notre image
par des déclarations et des décisions contraires
à ce principe.
En tant que citoyen, il nous est parfois désagréable
de voir monopoliser les forces de l'ordre pour des petits
méfaits : absence de ceinture, téléphone
mobile en voiture ou excès de vitesse. L'administration,
machine aux rouages sans cur peut toujours nous causer
des ennuis importants pour des causes minimes. À l'occasion
de ce pèlerinage de gitans, nous voyons à quel
point la force prime le droit
Il suffit qu'un groupe
déterminé élève la voix pour que
notre démocratie s'efface
De plus, nous avons tous entendu que les plaintes sont tellement
nombreuses que le commissariat excédé ne les
prend même plus. Mais tout cela sont des "on-dit"
car personne n'est en mesure de le prouver.
Bref, voilà ce que nous demandons :
- Nous ne sommes pas protégés. Cela est vrai
car personne n'intervient quand nous sommes menacés.
Pourquoi ceux qui acceptent d'organiser ce pèlerinage
ne financeraient pas un service d'ordre efficace qui puisse
intervenir quand on lui demande
- Il n'y a pas d'ordre
Il serait agréable de
voir déplacer des caravanes "manu militari"
si cela devenait nécessaire dans le cas de blocage
de route par exemple
les organisateurs devraient les
attendre à l'entrée de chaque axe routier :
ils ne pourraient entrer à Lourdes que munis d'un document
indiquant leur emplacement déterminé à
l'avance. Tout cela avec la pleine collaboration d'un encadrement
de ce pèlerinage composé de gens compétents
acceptant les règles et la collaboration avec la ville,
et non par des farfelus.
Le pèlerinage ne serait pas organisé sans la
présence de cet encadrement
J'ai conscience que notre municipalité est déjà
allée au-delà de ses possibilités et
que les policiers locaux risquent de se faire assommer à
chaque intervention
François Guinguené
Hôtel de la Grotte
Point
de vue
«
Il faut créer un comité d'organisation »
Comme toutes les Lourdaises et les Lourdais,
nous avons subi le pèlerinage des gitans avec tous
les désagréments que cela engendre (parkings
envahis, stationnements anarchiques, piscines fermées,
insultes, menaces, coups et blessures, etc
)
Cette année a particulièrement été
difficile
cependant, nous sommes parfaitement conscients
des difficultés engendrées par la venue de 1
300 caravanes dans notre cité ? Nous avons aussi été
témoins des discours tenus par la plupart de nos concitoyens
qui verraient d'un bon il, la suppression pure et simple
d'un tel rassemblement. Ce n'est pas l'avis de tous puisque
certains commerçants et chefs d'entreprises travaillant
avec les sanctuaires n'osent ou ne veulent pas se prononcer.
Quoi qu'il en soit, les gitans comme les autres pèlerins
ont parfaitement le droit de venir à Lourdes pour exprimer
leur foi à condition qu'ils aient un comportement digne,
respectueux et responsable
Pour que chacun prenne la
mesure de ses responsabilités, il est nécessaire
de se mettre immédiatement au travail pour tenter de
trouver des solutions à la mise en place du prochain
rassemblement de Gitans à Lourdes.
Joseph Basile
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