Ephphata logo

 

 
             
Invité à comparaître…
 

 
 

Tribunal de Police
rue Edmond Michelet

65100 LOURDES

Objet : Enseigne « Ephphata »
V/Réf. : audience du 3 mai 2002
 
   
Le 1er mai 2002

Madame ou Monsieur le Juge,

 

Historique…

Le 2 et le 3 juillet 1989, nous avions collé des affiches "Ephphata" de la parole de Christ : Ouvre-toi !… en araméen [Marc 7. 34-35]
Le 14 juillet 1989, nous avons eu, à Larreule, la visite des gendarmes et un mois plus tard, nous recevions une lettre de Monsieur le Procureur de l'époque, nous menaçant, en cas de récidive, de nous retirer nos droits civiques… Nous avions toujours collé sur des "matelas" d'affiches, jamais sur un espace vierge ; mais cela dérangeait tout de même… La ville de Jurançon même a porté plainte -classée sans suite- alors que nous n'avions fait que coller sur des panneaux prévus à cet effet.
Douze ans après, nous avons fait un état des lieux et constaté que l'affichage sauvage continue bel et bien mais est toujours interdit pour Ephphata… est-ce cela les lois de la République ?… Egalité… fraternité… « Egaux devant la loi » dit la déclaration des droits de l'homme…

 

Faut-il croire en la Justice des Humains ?…

Fort de l'expérience du procès de « SOS suicide » intenté face à Pasqua [alors ministre de l'Intérieur] et du préfet Degrémont… du procès de « Ephphata » face à l'Eglise catholique et le Cardinal Lustiger qui, six ans après la publication du livre de marcelle olivério publiait un livre du même nom en toute impunité et avec la bénédiction du Président du T.G.I. de Paris… Une marcelle olivério qui, empoisonnée par un grand laboratoire, suite à une injection d'un produit non stérile contaminé de pseudomonas, a préféré ne pas porter plainte sachant que la procédure allait durer des années -sans être sûre de gagner- et qu'elle n'y résisterait pas… Fort de l'expérience d'un jugement rendu le 10 avril 2002 par la Cour d'Appel de Pau qui cautionne la Société Laurent de Tarbes qui dit avoir déposé un avis de passage pour un dépôt en mairie dans une boîte à lettre qui n'a jamais existé et sur laquelle, paraît-il, figurait mon nom ainsi que sur la sonnette de la porte d'entrée… un sonnette qui n'a jamais, non plus, existé. Un voisin "anonyme" ayant confirmé à l'huissier de Tarbes que j'habitais toujours à Larreule alors que j'avais déménagé quelques jours auparavant et que cela ne passe pas inaperçu dans un village… Mais le Tribunal a décidé que cautionner l'huissier menteur, malgré les attestations jointes…
J'ai quelques doutes quant à la justice des Humains… d'ailleurs Jésus lui-même s'est-il exprimé face à ses juges ?… « Tu ne jugeras pas, afin de n'être point jugé toi-même ! » car on est toujours, tôt ou tard, confronté à ses actes, fût-ce le jour de sa mort !…

 

L'accusation…

« Sur instructions de Monsieur le Procureur de la République de Tarbes, Ephphata est convié à comparaître pour être jugé sur les faits suivants :
– Pour l'enseigne Ephphata dont la nature est susceptible de solliciter l'attention des usagers dans des conditions dangereuses pour la sécurité routière
– L'enseigne est visible hors agglomération d'une autoroute ou voie express de part et d'autre de celle-ci sur une largeur de 200 m.
– L'enseigne a été placée sur la façade sans autorisation écrite du propriétaire… »

Nous sommes passés et repassés devant cette enseigne et nous ne voyons pas en quoi elle est dangereuse pour la circulation puisqu'à plus de 100 mètres de la voie [distance autorisée pour la construction des maisons] que la voie dite rapide est limitée d'abord à 50 km/h puis 90 km/h dans le sens Lourdes-Argelès (à considérer que l'automobiliste arrive à grimper à 90 avant d'arriver à hauteur de l'enseigne) et à 70 km/h puis 50 km/h dans le sens Argelès-Lourdes ; il est utile de préciser tout ceci dans la mesure où deux Officiers de Police Judiciaire ont confirmé que l'enseigne était parfaitement visible dans les deux sens de la circulation… alors que pour nous -et nous pensons être de bonne foi- les automobilistes roulant dans le sens Argelès-Lourdes ont l'enseigne dans le dos…
Comment un juge, s'il ne se rend pas lui-même sur les lieux, peut-il savoir qui ment ?…

Quant à l'enseigne, nous l'avons voulu grande et sobre tant par la couleur (bleue sur fond blanc) que par le libellé : www.ephphata.net. [photos sur le site]
En quoi cette enseigne est-elle dangereuse pour la circulation ? Une enseigne jugée dangereuse par la DDE et la gendarmerie bien qu'en place depuis une année… L'est-elle plus que celle du propriétaire qui la précédait accompagnée, sur le même espace, d'un panneau publicitaire de plusieurs mètres carrés vantant les mérites du « restaurant des 3 Vallées à Lugagnan » plantés face à la voie "rapide" et qui ne semblaient déranger personne… le propriétaire m'a rétorqué : c'était plus discret !… Ils n'ont pas été considérés dangereux, ni hors-la-loi… car comme l'a dit l'O.P.J. « l'infraction aurait été relevée et la procédure lancée à l'encontre des contrevenants. » Le propriétaire avait-il donné une autorisation écrite au restaurateur, je suis sûr que personne ne s'en est inquiété… Le locataire précédent aussi avait apposé une enseigne (ferronnerie d'art) sur la façade, et l'a retirée lors de son départ… elle non plus ne dérangeait pas…
En quoi l'enseigne « Ephphata » est-elle plus dangereuse que celles qui les précédaient, accompagnées d'un panneau publicitaire ? Nous ne comprenons pas !… L'enseigne est-elle dangereuse pour l'automobiliste, ou pour les sanctuaires, comme le laissait entendre un hebdomadaire tarbais… « Que veut Ephphata ? A quoi joue Ephphata ? »

Y a-t-il eu des accidents sur ce tronçon de ligne droite d'où l'enseigne « Ephphata » est visible depuis la mise en place de cette enseigne ? Je ne le crois pas… Tout cela est très subjectif… Nous, à Ephphata, nous trouvons la sortie de la voie rapide à Agos, et la "chicane" formée par le rond-point, dangereuses… la DDE et la gendarmerie, apparemment, non !
Je suis sûr qu'il y a eu plus d'incidents à cet endroit…
D'autres enseignes et préenseignes sont en place sur le parcours de cette 2x2 voies, bien en deçà des 200 mètres, et ne semblent déranger personne… Des enseignes et préenseignes, il y en a sur tout le parcours, de Lourdes à Toulouse… mais voilà !…
Le gendarme l'a dit : « Nous n'en voulons pas à Ephphata en particulier, nous constatons des infractions tous les jours et la procédure est la même pour tous… » Il reste du pain sur la planche… Nul n'est censé ignorer la loi, et la loi étant la même pour tous !… des enseignes hors la loi, nous en avons constaté à foison… et certaines sont en place depuis plusieurs années à en croire leur vétusté !… C'est vrai que les gendarmes reconnaissent eux-mêmes manquer de personnel, mais ceci explique-t-il cela ?…
Nous avons été entendus par les gendarmes à l'occasion d'enquêtes : les pouvoirs publics s'inquiétant de savoir comment vivait Ephphata ; nous en avons l'habitude puisque cela fait 20 ans que cela dure -contrôle fiscal tous les quatre ans… une perquisition… une accusation de trafic de drogue… réseaux pédophiles… vente d'armes… etc… etc… accusation de crimes pour financer une œuvre spiritualiste…] et aussi parce qu'Ephphata aurait menacé par téléphone, de raser la gendarmerie de Maubourguet !… Pourquoi ?… Dans quel but ?… L'histoire ne dit pas -sauf si nous payons un avocat- qui est le gendarme qui a reçu l'appel ; quelle a été la durée de la communication, car il faut peu de temps pour dire : « Nous avons placé une bombe… » ; Fidèles lecteurs des journaux locaux, nous n'avons pas souvenance qu'un tel incident ait été relevé dans la presse…
l'histoire ne dit pas -sauf si nous payons un avocat- si c'est le gendarme lui-même qui, abandonnant son standard, a cherché la bombe et s'il l'a trouvée ? A-t-il fait évacuer la gendarmerie ? A-t-il fait appel à un service de déminage ?… La gendarmerie de Maubourguet [dont Monsieur Glavany, ministre de l'agriculture, était l'ancien maire] est-elle sujette à ce genre de menace ? La déclaration du gendarme de Maubourguet ne nous a pas été présentée, et c'est le gendarme de Lourdes qui pioche dedans au grès de ses désirs, voire de ses phantasmes… ou de ses convictions… Il dit qu'il écrit sans état d'âme, et que c'est le Parquet et le Procureur qui poursuivent ou pas : c'est notre maillon faible… c'est aussi là la limite de la justice des Humains…
Je crois qu'il ne faut pas confondre Ephphata et le Fatah…

 

Tout cela pour dire que nous avons essayé de convaincre les gendarmes à plusieurs reprises du non-danger de l'enseigne… apparemment, nous n'avons pas réussi puisque la formulation des exactions est identique, à une exception près : le gendarme a changé l'appellation de la « 2x2 voies » qui, de « voie rapide » est devenue maintenant, « voie express » car nous avions fait remarquer que rapide, elle ne l'était pas, au moins à cet endroit… un terme qui ne figure même pas sur l'article de loi que le gendarme semble reprendre sur la convovation… Tout ira mieux le jour ou on appellera un chat : « un chat », un lynx, « un lynx » et un lion, « un lion » ; il y a des différences et il faut qu'on y pense…

 

Que dit la loi ?… Art. 9

En dehors des agglomérations, la publicité, les enseignes et préenseignes visibles d'une voie rapide, sont interdites de part et d'autre de celle-ci sur une longueur de 200 m.
A l'intérieur des agglomérations, la publicité, les enseignes et préenseignes visibles d'une voie rapide sont interdites de part et d'autre de celle-ci sur une largeur de 40 m.
Mais la loi dit aussi : « toutefois, l'autorité investie du pouvoir de police peut les autoriser dans les limites et aux conditions qu'elle prescrit. » C'est une porte ouverte à tout…
La loi parle de « voie rapide » ; la convocation de « voie express », « d'autoroute » Qu'est une voie rapide ? Une voie limitée à 70 km/h pendant plusieurs années, puis à 90 km/h à la fin des travaux (inauguration du pont face à l'hôtel du Lavedan dont l'enseigne est visible -elle- dans les deux sens de la circulation…) ? Qu'est une « voix express » ?
Quand est-on en dehors ou à l'intérieur d'une agglomération quand il s'agit d'un village de quelque 300 habitants, ici en l'occurrence, à Aspin ?…

Nous avons appris aux gendarmes et à la DDE [bien que nul ne soit censé ignorer la loi] que la loi (art. 14) donnait un délai de 2 ans prévu à l'alinéa 7 de l'article 3 de la loi du 3 juillet 1934 modifié par la loi n° 55-434 du 18 avril 1955 dont le départ est la date d'ouverture au trafic de la voie avec ses nouvelles caractéristiques. » un article que la DDE et la gendarmerie de Lourdes semblaient avoir oublié… Sur la convocation, cet article a encore été oublié. Nous avons précisé aussi aux gendarmes que nous avions pris aussitôt rendez-vous auprès de Monsieur Laugier ingénieur à la DDE ; qu'un rendez-vous avait été arrêté et que nous avions confirmé, le matin même que nous serions présents à la date et heures fixées d'un commun accord… Quelle ne fut pas notre surprise lorsque qu'après 55 minutes d'attente, nous avons cru bon de quitter les bureaux de la DDE car sans nouvelle de Monsieur Laugier qui nous avait posé un lapin… Pour toute excuse, celui-ci nous apprenait qu'il avait transmis le dossier au contentieux à Tarbes… Cette voie n'est devenue "rapide" que lors de l'inauguration du pont face à l'hôtel du Lavedan… et l'on a vu, alors, fleurir les panneaux à 110 km/h (les voies ont même été fermées 48 heures à la circulation pour se faire). Il ne nous a pas été possible de savoir à quelle date la DDE a mis aux normes la 2x2 voies en « voix express » afin de faire courir le délai à partir de cette date. Il semblerait que cela soit un dialogue de sourd… Pourquoi ce mutisme des pouvoirs publics ?… Attitude trouble, équivoque, obscure… Pourquoi cette obstination à cacher cette date ; pourquoi ce silence ?…
La DDE parlait, au départ, de voies rapides (70 km/h jusqu'à l'inauguration du pont) et d'enseigne en rase campagne… là le langage a changé parce que la DDE a classé les terrains constructibles et que, depuis, deux maisons sont sorties de terre et deux autres sont en projet… mais l'infraction, elle, reste d'actualité. Que dire quand le linge va sécher dehors et que les propriétaires et leurs adolescents vont prendre le soleil… visibles de la voie… "rapide".

Quant au propriétaire, il a loué un entrepôt 2 500 F par mois. C'est le terme figurant sur le document rédigé par huissier… la location est de 23 mois. Comment peut-on dire qu'il y a infraction parce que Ephphata n'est pas en possession d'une autorisation écrite… elle était verbale, et de toute façon, elle coulait de source. Nous avions carte blanche.
Nous n'avons pas été entendus et n'avons pu nous en exprimer auprès des gendarmes de Lourdes car cette "infraction" est nouvelle et nous la découvrons sur la convocation…
Quand on veut tuer son chien…

Quand on loue un appartement, faut-il une autorisation du propriétaire pour utiliser les toilettes ? Nous ne le pensons pas. De même faut-il une autorisation du propriétaire pour utiliser la façade d'un entrepôt dont la location est associée à un bail précaire. Le propriétaire a seulement insisté pour que nous nous engagions à ne pas exercer une activité commerciale afin de ne pas avoir d'intérêts éventuels à verser en cas de départ… l'activité d'Ephphata n'est pas commerciale… tout y est bénévole, depuis toujours (1977) et nous ne comprenant pas cet acharnement des pouvoirs publics face à une enseigne cultuelle ; s'en est presque ridicule ; « lamentable » un qualificatif qu'un hebdomadaire tarbais se plaît à utiliser dans ses rubriques judiciaires…
Nous n'avons pas, non plus exigé du propriétaire une autorisation écrite pour rafraîchir la façade, changer les vitres brisées ou manquantes… restaurer les fenêtres pourries -boiseries et peinture- et enfin nettoyé et repeint les murs intérieurs…
On a l'impression… que le but inavoué est de faire retirer cette enseigne car elle est dérangeante bien plus que dangereuse… Il semblerait que ce soit plus Ephphata qui dérange que l'enseigne elle-même. C'est vrai qu'il est dangereux de montrer du doigt des gestes vils et bas que l'on voit ici ou là… ici et là… par des êtres qui disent œuvrer au nom de Dieu…

Comment Monsieur le Procureur a-t-il pu donner suite à cette affaire… il n'a pas dû se donner la peine d'emprunter la RN 21 et de constater sur place qu'il y a affabulation…
Les explications dont nous n'avons jamais été avares, n'ont servi à rien… on a l'impression qu'on veut atteindre -explications ou pas- un but inavouable… Je n'ose penser à une cabale…

 

Faut-il se présenter à l'audience le 3 mai à 14 h 00 ?

Qu'aurons-nous a ajouter à un tribunal que nous n'ayons déjà exprimé aux gendarmes qui restent sur leur position et qui ont encore oublié l'article 14 que nous avons mentionné à plusieurs reprises…
Vous rendrez-vous sur place pour juger ?
Même Monsieur le Procureur a été convaincu par les gendarmes, malgré nos explications et courriers… puisque c'est sur ses instructions que ceux-ci ont apporté à Aspin, la convocation à comparaître devant le Tribunal.
Quels mots forts, quelles phrases percutantes pourront vous faire changer d'avis ?…
Je doute de mes capacités à convaincre car, qui croire ? Ephphata ou les gendarmes assermentés ? Nous déplacerons-nous sur place pour voir qui à tort ou raison ?

Nous avons notre conscience pour nous, et si, en votre âme et conscience, vous décidez de faire retirer l'enseigne, nous la retirerons… car nous respectons les lois, même si elles ne semblent pas être les mêmes pour tous…
« Secoue la poussière de tes pieds… » dit Jésus. Nous suivrons ses conseils. Le seul jugement que nous craignons, est le jugement de Dieu… Que chacun aille vers son destin !…

J'ai délibérément opté pour une relation épistolaire en réponse à une convocation afin de me laisser le temps de l'expression, et de vous permettre peut-être avant de délibérer en votre âme et conscience, l'initiative de vous rendre sur place pour juger, de visu, si l'enseigne est dangereuse, et en quoi elle est plus dangereuse que celles -enseignes et préenseignes- qui figurent sur le trajet de Lourdes à Argelès… et vous rendre compte si, comme l'ont affirmé les O.P.J. QUADRI et CARAZE, l'enseigne est parfaitement visible dans les deux sens de la circulation…

 

Un bien long courrier -et je vous prie de m'en excuser- pour être sûr que vous ayez en main tous les éléments afin de juger en toute connaissance de cause… et moi, de n'avoir pas à éprouver, un jour, le regret de ne pas m'être exprimé si l'enseigne devait être retirée…
Qu'en sortira-t-il ?…

Je vous prie de croire, Madame ou Monsieur le Juge, à l'expression de mes sentiments distingués.

m. g.

 

 

 

Pages suivantes : la revue de presse et la décision du Juge…