|
|
Elevons
nos pensées pour que le déchaînement
de passions sadiques et sanguinaires que nous constatons
sur votre Terre essaie de s'apaiser, mais hélas,
arriverons-nous, même par une prière fervente,
à l'obtenir ?
Des humains, infatigablement, prennent un fusil, épaulent,
visent, tirent, semant la destruction, la souffrance et
la mort. Ici, il s'agit de bêtes, plus loin, au-delà
d'autres frontières, ce sont des humains qui servent
de cible et ressentent la même souffrance et la même
panique que ces pauvres lièvres ou que ces lapins
qu'un chien poursuit et qui essaient, dans un effort désespéré,
d'échapper à la mort.
Cette notion de souffrance qui, fondamentalement, s'installe
sur la Terre est le point de drame de l'humanité.
Des êtres s'ingénient, dans une détermination
implacable et froide, à semer la mort à travers
la torture et la souffrance imposée ; d'autres le
font d'une manière plus discrète, en semant
le désarroi près d'eux et à travers
la parole menteuse, hypocrite et sarcastique, sèment
le trouble, provoquent la souffrance puis le drame.
Quand donc les Humains arriveront-ils à nettoyer
leurs éléments profonds et à vider
leurs curs de cette crasse pour retrouver un peu plus
de lumière et d'amour ?
Tristes, ô combien tristes, ces éléments
que rien ne peut apaiser, que rien ne peut transformer.
Avec nos forces puissantes nées de cet amour que
nous voulons projeter, nous essayons de transformer tout
ceci pour que les vibrations d'apaisement, d'espoir et de
foi puissent parvenir jusqu'à vos Plans et, puisque
la force de la pensée est tellement puissante qu'elle
ne connaît pas de distance, qu'elles puissent s'éparpiller
d'une manière plus large aux quatre coins de cette
pauvre France et de cette pauvre Terre.
Si vous savez unir vos pensées, vous pourrez créer,
déjà autour de vous, une zone lumineuse et
paisible qui ne manquera pas d'impressionner ceux qui se
trouveront face à vous et vous pourrez déjà
faire uvre utile dans ce sens parce que ce qui sortira
de vous deviendra l'élément presque inéluctable
d'une transformation qui se fera peu à peu dans l'inconscience
des vies. Si vous savez irradier cette Lumière vous
saurez donner beaucoup à ceux qui sont dans l'ombre.
On remercie pour soi et on demande pour soi
On
remercie pour d'autres et on demande pour d'autres
mais il faudrait élargir le champ de ses pensées
en étendant tout ceci plus loin encore.
Elargissez donc vos pensées, élargissez vos
prières, et sur l'aile largement ouverte de l'amour
et de la compréhension, lancez ces pensées
et ces prières vers tous ceux que vous auriez tant
voulu garder près de vous. Absents par le corps ou
absents par l'esprit, unissez-les dans la même pensée
fraternelle de tendresse et de compréhension.
Sur l'Humanité désespérée, Seigneur,
passe le temps du doute, passe le temps de l'obscurité,
passe le temps du lucre stérile, passe le temps du
cynisme, de l'indifférence, de l'intolérance
Sur l'Humanité perdue et désespérée
que se fasse la lumière chaleureuse et brillante
qui pourra éclairer les nuits et faire resplendir
toutes les beautés de l'offrande que tu as déjà
faite à ces êtres.
Que l'aube d'un jour nouveau irise de teintes de pastel
la vie stagnante, ralentie, paralysée, de tant d'êtres
que nous voudrions porter d'une force puissante pour les
aider à dépasser leurs épreuves et
leurs drames.
|
|
|
|
|
Seigneur,
ô Seigneur, lorsque les mains impuissantes à
se tendre ne peuvent plus que se baisser et pendre près
de corps où seule la souffrance s'exprime à
travers les battements douloureux de curs désespérés,
lorsque ces mains ne peuvent plus se tendre pour prendre
et porter, pour prendre et arracher, pour prendre et tirer,
fais, mon Dieu, que nous puissions tendre encore nos pensées,
nos élans et nos gestes vers la souffrance inexprimée,
vers les refus affirmés, vers l'immobilisme définitivement
accepté.
Que ton souffle puissant, Seigneur, puisse, en rafraîchissant
ces fronts enfiévrés, passer sur ceux qui,
encore trop souvent, osent redresser la tête dans
un geste de défi.
Nettoie ces âmes en profondeur, Seigneur !
Tends la main vers celui qui, dans une quête impatiente
et quelquefois un peu trouble, avance sur un chemin semé
d'ornières. Tends ta main vers lui, Seigneur, tire
les rideaux qui obscurcissent l'horizon de sa vie et puisque
nos mains ne peuvent se tendre, mon Dieu, que ton doigt
lui montre l'horizon lointain de lumière, de bonheur
et de paix qu'il lui faudra définitivement contempler
en s'arrachant aux Ombres.
Le chemin qui serpente dans des terres isolées et
arides est toujours un chemin douloureux et difficile qui
semble trop long !
Pourquoi tant de pierres tranchantes sur tant de chemins,
mon Dieu ?
Pourquoi tant de mains qui resserrent, sur tant de curs,
les plis sombres et trop épais de vêtements
en guenilles que l'on considère encore comme des
richesses dont on ne veut point se séparer ?
Fais-leur comprendre, Seigneur, qu'il importe de déposer
ces tas de haillons sur le bord de ce chemin difficile et
caillouteux ; qu'ils n'hésitent pas à comprendre
que les haillons déposés, même si les
corps dévêtus s'offrent à tes regards,
ils s'offriront justement dans un geste de régénération
et parce que le barrage des loques n'existera plus, ils
pourront recevoir l'ondée vivifiante qui lavera ces
corps de leurs vibrations impures et qui pourra, dans un
symbole profond, pénétrer les âmes pour
les régénérer à une source de
vie éternelle et puissante.
On grimpe toujours difficilement la face abrupte d'une montagne
où les rochers pointus tranchent des phalanges qui
se crispent pour empêcher le pas hésitant de
faire glisser le corps jusqu'au fond d'un gouffre où,
déchiqueté, pantelant, on ne pourra même
plus lancer vers le Ciel et vers les hommes, l'appel douloureux
d'un cur qui, bientôt, cessera de battre.
Il est toujours difficile, Seigneur, de grimper en s'accrochant
à ces aspérités.
Pourquoi, fasciné par ces pointes de rocher qu'on
repère comme autant de points sauveurs, ne peut-on
plus apercevoir la main lumineuse qui se tend pour nous
arracher à notre drame ?
Le cur battant à tout rompre, on essaie, dans
un effort pitoyable de se hisser pour trouver l'arrête
de rocher sécurisante où on pourra enfin reprendre
un souffle que l'on semble ne plus pouvoir trouver au fond
d'une poitrine brûlante et déchirée
de coups précis, comme les coups d'un poignard tranchant,
qui semblent bientôt devoir interrompre une vie.
Ah ! l'instant de grâce où, muscles bandés,
esprit tendu dans la seule finalité de ce moment
de paix, on peut enfin s'abandonner à la sécurité
d'une petite plate-forme qui surplombe l'abîme
Ah ! le moment de grâce, Seigneur, où, pantelant,
membres tremblants, mains saignantes, visage en sueur, cur
battant à tout rompre, poitrine brûlée
par des efforts qu'on ne pensait même plus pouvoir
assurer, on gît dans un abandon qui va nous permettre
de recevoir la manne vivante et vibrante de ton amour et
de ta sécurisation. Et dans le calme bruissant d'une
nature tout à coup complice, d'une paix retrouvée
et d'un espoir qui renaît, quand on peut enfin relever
la tête et regarder ce ciel qui semble tout à
coup s'ouvrir pour nous laisser apercevoir, à un
balcon de lumière, le visage infiniment doux et bon
de Dieu, toujours présent, quand le regard se pose
sur ce visage, dans quelle communion d'élans et de
mercis se perd alors l'esprit qui, quelques instants plus
tôt, s'affolait en pensant au drame
Puisses-tu, Seigneur, d'un geste de la main, transformer
ces aspérités tranchantes en marches adoucies
pour que le pas trop lourd et trop pesant du voyageur égaré
le conduise, d'effort en effort, au haut de cet escalier
qui le mènera des fosses d'Ombre aux sommets de Lumière,
et lorsqu'enfin, il s'endormira dans la paix de sa nuit,
passe le rêve de douceur qui apaisera son esprit troublé,
passe l'aile de la tendresse qui, en caressant un front
encore enfiévré, pourra apporter l'apaisement
du geste d'amour.
Passe le rêve d'espoir, Seigneur, qui portera une
âme éperdue de reconnaissance vers un chemin
qui la conduira plus près de ce monde de Lumière
immense et resplendissant de joie où elle découvrira,
dans l'éblouissement, un cur immense, le cur
d'un monde d'amour et de paix où tu restes, Seigneur
et Maître, éternellement présent et
vivant pour toujours.
Et alors, mon Dieu, lorsque l'aile immense, irisée
et nacrée de ta tendresse infinie s'ouvrira et s'étendra
sur l'horizon, laisse-les un moment, Seigneur, éperdus
de joie et tremblants de bonheur, laisse-les exprimer, dans
un silence qui sera un hommage, la joie de leurs curs
Et lorsqu'enfin, inondés de Lumière, curs
gonflés d'espoir, ils pourront, de muets qu'ils étaient,
exprimer leurs élans, tout d'un coup ils lanceront
vers toi, mon Dieu, le cri de leur joie, le cri de leur
espoir,
et c'est avec amour qu'ils chanteront ta Gloire
Que passent et s'effacent les ombres de la nuit et qu'une
aube scintillante de rosée, éventail de moire
et de pastels, puisse à jamais éclairer nos
vies
archange
Raphaël
médium : marcelle olivério
|
|
|