Chapitre II…



 


Hitler, médium de satan…

 

  Disciple de Nietzsche et de Wagner

   
   


En 1889, année de la naissance de Hitler, Nietzsche écrit « L'Antéchrist » avant de sombrer dans les spirales descendantes de la folie.
Sa sœur, Elisabeth Förster, vivra assez longtemps pour assister au triomphe de son disciple.

[…]

Avec son mari, le Dr Förster, elle avait immigré au Paraguay dans les années 1880 pour fonder une colonie aryenne : la Nouvelle Germanie. Ce fut un désastre. Le couple sombra dans la misère et Förster se suicida. Il ne restait plus à Elisabeth qu'à revenir en Allemagne. On était en 1889.
Dès lors, elle exerça sur l'œuvre de son frère, une sorte de monopole, de dictature qui la classa désormais parmi les sœurs et les veuves les plus abusives.
Quand Mussolini parvint au pouvoir, elle lui écrivit des lettres enflammées sur ce thème : « Vous êtes la pure incarnation de l'esprit de Nietzsche. » Comme il ne réagissait pas, elle reporta sur Hitler, sa fougueuse admiration et commença à le bombarder de sa correspondance.






Eva, sœur de Siegfried et d'Isolde, avait épousé Houston-Steward Chamberlain, Anglais naturalisé Allemand et dont les œuvres avaient nourri le peintre Hitler pendant sa période viennoise.
En 1923, le vieux philosophe désespéré par la défaite de l'Allemagne était gravement malade et à moitié paralysé.
La seule présence de Hitler, dont le magnétisme était réel, lui rendit la santé et l'optimisme. Il recouvra ses dons de clairvoyance qui avaient mystérieusement disparu à la fin de 1918 et déclara à son entourage :
– « Hitler est un éveilleur d'âmes, le véhicule de pouvoirs messianiques. Voici le nouveau chef que Dieu envoie au peuple allemand ! »
Le lendemain, il prenait la plume pour crier au jeune Hitler son admiration
 : « Vous avez de grandes choses à faire. Ma foi dans le germanisme n'a pas vacillé un seul instant, bien que, je l'avoue, ma confiance ait été au plus bas. D'un coup, vous avez transformé mon état d'âme ; que, à l'heure où elle en a le plus besoin, l'Allemagne donne naissance à un Hitler prouve sa vitalité… Que Dieu vous protège !… »







 

 

 

 

  Un "ver de livres" occultes…

   
   


Comme son disciple, le maître était assiégé par les démons. Un jour de 1896, alors qu'il voyageait en Italie, H.S. Chamberlain qui était sujet aux infestations du bas-astral, eut une vision qui lui ordonna de rechercher sans plus tarder, de nouveaux champs d'étude. Il descendit à Gardone, s'enferma dans une chambre d'hôtel où il écrivit dans une fièvre inspirée, un essai sur le thème "Race et Histoire" qui devait orienter toute sa vie.
« je lisais énormément et très à fond, confirmait l'auteur de «Mein Kampf». Et c'est vrai qu'il fut dans sa jeunesse un Bücherwurm. Il prétendait avoir dévoré les cinq cents bouquins de la bibliothèque impériale de Linz. À Vienne, il était chaque jour chez le libraire Ernst Pretzsche pour emprunter, rapporter ou échanger des livres d'occultisme.

[…]

Pretzsche n'en resta pas là, il introduisit son protégé chez un personnage des plus sulfureux : Guido von List, chef d'une secte satanique qui pratiquait la magie sexuelle, maudissait les juifs et arborait la croix gammée. List, qui prétendait avoir retrouvé le Kala, la langue secrète des antiques Germains, et reconstitué leur doctrine ésotérique, convertit le jeune Adolf à la religion du «Volk», terme qui présente une coloration raciale que n'a pas notre mot «peuple».
Sans Pretzsche, que serait-il devenu ? Sa misère, surtout en hiver, était tragique. Le matin, au couvent de la «Gumpendorferstrasse», il recevait la soupe des pauvres. À midi, la «Wärmestube» (salle chauffée) du baron Königswarter, philanthrope juif, lui offrait un repas chaud et un refuge contre le froid.






Hitler continuait à parler même dans son sommeil. On le sait par les deux collègues qui partageaient sa chambre à la caserne de Munich. Exaspérés, ils allèrent se plaindre à leur capitaine : « Ça n'est plus possible, il est invivable : il parle sans arrêt ; Herr Hauptmann, il parle même en dormant. Et non seulement il parle toute la nuit, mais il marche en long et en large ; toute la nuit, il fait les cent pas dans la turne.»







 

 

 

 

  Toujours miraculeusement protégé…

   
   


La véritable force de cet autodidacte, résidait en sa croyance obtuse et superstitieuse en son étoile. Il était persuadé qu'il était protégé par une mystérieuse puissance qui tenait les rênes de sa vie.

[…]

Le 5 février 1915, il écrivait à un ami de Munich, le juge Hepp :
« Enfin, c'est autour des Allemands d'attaquer. Quatre fois, nous avançons et devons reculer. De tout mon groupe un seul subsiste en dehors de moi ; finalement, il tombe, lui aussi. Un projectile arrache la manche droite de ma capote ; mais par «miracle», je demeure sain et sauf. »
Les pertes de son régiment étaient énormes.

[…]

Le colonel avait été tué, son remplaçant très grièvement blessé.
Le troisième commandant, le lieutenant-colonel Engelhardt, décida de faire une reconnaissance en direction des lignes ennemies. Il se fit accompagner par deux volontaires, dont Hitler. Ils furent accueillis par un tir de mitrailleuse ; les deux soldats bondirent sur leur chef et le précipitèrent dans une tranchée.
« Vous m'avez sauvé la vie, leur dit-il en leur serrant la main. Je vous recommanderai pour la croix de fer de première classe. Présentez-vous demain après-midi à ma tente ! »
Le lendemain, le lieutenant colonel ordonna au caporal Hitler de piloter dans le camp quatre officiers nouveaux venus.
À peine étaient-ils sortis qu'un obus anglais tombait sur la tente du Q.G., tuant trois hommes dont le volontaire et blessant très grièvement Engelhardt.
Une fois de plus épargné, le caporal dut attendre jusqu'en août 1918 sa croix de fer de première classe.







 

 

 

  Adorateur de Wotan…

   
   


Au cours de l'été 1915, il fut de nouveau sauvé en des circonstances extraordinaires qu'il a racontées des années plus tard à un journaliste anglais, Ward Price :
« J'étais en train de dîner dans la tranchée avec plusieurs camarades, lorsque j'eus l'impression qu'une voix me disait : "Lève-toi et va là-bas !" La voix était si nette, si insistante que j'obéis mécaniquement comme s'il se fût agi d'un ordre militaire. Je me levai aussitôt et m'éloignai de vingt mètres, en portant mon dîner dans ma gamelle. Puis, je m'assis pour continuer mon repas ; mon esprit s'était calmé. À peine avais-je fait cela qu'un éclair et une assourdissante détonation me parviennent de la tranchée que je venais de quitter. Un obus égaré avait éclaté au-dessus du groupe, tuant tout le monde. »

C'est pendant l'automne 1915 qu'il composa ce curieux et inquiétant poème :
« Par les nuits mordantes, je vais souvent
Dans la clairière silencieuse au chêne de Wotan
M'unir aux puissances obscures…

Et tous ceux qui sont pleins d'impudence durant le jour
sont rendus tout petits par la formule magique… »


Wotan, ou Wodan, ou Odin est le dieu germano-anglo-scandinave de la Guerre et de la Victoire, le seigneur de la possession démoniaque, de la sorcellerie et des sacrifices humains. Accompagné de son animal favori, le loup, il est le Führer du Wod, la grande armée des morts. En effet, que de millions de spectres vont s'attaquer au pas de celui qui, dans une clairière du nord de la France, s'unit aux puissances obscures !






Il était vraiment question pour le caporal Hitler d'adorer celui que la Scandinavie appelait Odin et la Germanie Wotan. Wotan, le seigneur de la guerre fraîche et joyeuse.

[…]

Cette nuit d'automne 1915 était particulièrement froide, car c'est une constante que les saisons sont plus rigoureuses en temps de guerre.
Tapissée de gelée blanche, la clairière d'Artois où se déroula l'invocation aurait pu se situer en Prusse ou en Norvège.
Sur la poussière du sol, l'adorateur de Wotan traça des runes, ces caractères de l'alphabet germanique qui servaient à pratiquer la divination, à fabriquer des amulettes et à jeter des sorts. Il connaissait bien, pour les avoir étudiés à Vienne, leur symbolisme et leur emploi.
Toute cette cérémonie se déroula sous le regard blanc de l'ami mélancolique, pour parler comme Faust ; en allemand, Lune est du masculin, ce qui change considérablement son symbolisme.
Appuyé contre un chêne, Adolf se voyait déjà l'homme-dieu auteur d'une nouvelle bible, le prêtre-roi qui fondrait en un Etat théocratique l'Autriche où il était né et l'Allemagne pour laquelle il était prêt à donner sa vie.






Puis, brusquement, il lâcha son couteau et se mit à marcher de long en large, très excité :
– « En dépit de tous nos efforts, la victoire nous sera refusée…
– « Bist du verrückt, Adolf ?
– Je sais ce que je dis, les ennemis invisibles du peuple allemand sont un danger bien plus grand que les canons de l'adversaire. »
Etrange propos défaitiste rapporté par le Frontsoldat Hans Mend.







 

 

 

 

  Un songe "providentiel"…

   
   


En 1917, sur le front de la Somme, l'adorateur de Wotan devait de nouveau entendre la voix qui allait, une fois de plus lui sauver la vie.
Il se voit enseveli sous une avalanche de terre et de fer brûlant. Sur sa poitrine se répand un sang tiède, il halète, il étouffe, il sent qu'il va mourir. Il fait un effort désespéré pour se dégager et se réveille en sursaut.
Inquiet, troublé, il sort de la tranchée où ses camarades ronflent à qui mieux mieux. Il ressent un furieux besoin de se dégourdir les jambes, de respirer à pleins poumons. Toujours habité par son rêve d'agonie, il s'avance à l'air libre en terrain découvert. Soudain, il se dit : « Mais c'est absurde ce que je fais là ! C'est maintenant que je suis en danger… à la merci d'un shrapnell ou d'une balle perdue. »
Cependant, une voix parle en lui, en sourdine, et lui ordonne de s'éloigner le plus possible de la tranchée ; il continue donc à marcher comme un somnambule. Soudain une rafale de fer et de feu l'oblige à se plaquer au sol. L'explosion est toute proche ; une grosse pièce d'artillerie ennemie s'acharne sur le secteur qu'il vient de quitter.
Quand le calme est revenu, il se hâte vers la tranchée et ne reconnaît plus rien. À la place de l'abri de l'escouade, c'est un gigantesque entonnoir parsemé de débris humains. Tous ses camarades ont été tués.
C'est depuis ce jour qu'il fut convaincu de sa mission divine.
Pour la cinquième fois, la Providence intervenait en sa faveur. Elle s'était occupée de lui avant sa naissance, quand elle lui donna un nom phonétique, prononçable et facile à mémoriser par les diverses nations. Aloïs, son père, enfant naturel, portait le nom de sa mère : Schicklgruber. Exaspéré par ce patronyme calamiteux, Aloïs obtint, en 1876, d'être nommé Hitler : Adolf l'avait échappé belle…
[Heil Schicklgruber ! C'est sous ce titre qu'en juillet 1932 un journal viennois révéla les origines juives de Hitler, expliquant que sa grand-mère, une célibataire de 42 ans, Maria-Anna Schicklgruber, domestique dans une famille israélite, avait été engrossée par le fils de la maison : le jeune Frankenberger. Ses parents ne laissèrent jamais la mère et l'enfant Aloïs dans le besoin. Plus tard, Maria-Anna épousa un ouvrier, Georg Hiedler, dont la négligence d'un employé d'état civil fit Hitler. C'est Georg Hitler qui adopta Aloïs, père d'Adolf.]
Imagine-t-on la presse et les livres d'Histoire parlant de Schicklgrubériens et de Schicklgrubérisme ?
Vladimir Ilitch Oulianov (Lénine), Lev Davidovitch Bronstein (Trotski), Jossif Vissarionovitch Djougachvili (Staline) avaient connu le même problème.







 

 

 

  Un aveugle psychique…

   
   


La "Providence" continua de veiller sur Hitler : blessé en octobre 1916, revenu sur le front français en 1917 (époque du songe prémonitoire), engagé l'été suivant dans la bataille d'Arras puis dans la troisième bataille d'Ypres il subit, à l'aube du 14 octobre 1918, une violente attaque au gaz de la part des Anglais sur une colline au sud de Wervick.
À 7 heures du matin, il ne voyait plus rien :
- « Mes yeux étaient changés en charbons ardents et les ténèbres se firent autour de moi. »[Mein Kampf] Il se crut définitivement aveugle et fut dirigé sur l'arrière, à l'hôpital de Pase-Walk, en Poméranie.

[…]

Le docteur Forster expert en psychiatrie, convainquit son patient qu'un être d'exception comme lui pouvait récupérer la vue par la seule force de sa volonté.






Mais la version psychiatrique du spécialiste ne faisait pas l'affaire de celui qu'était devenu le Führer car elle refusait toute allusion à un miracle.
Le 1er septembre 1933, la Gestapo fit irruption dans sa clinique et l'interrogea longuement. Il ressortit terrorisé et brisé de cet entretien. Non seulement il était suspendu de ses fonctions de doyen de la faculté de médecine, mais on avait aussi raflé tous ses documents. Dix jours plus tard il se "suicidait" d'une balle dans la bouche. (On connaît les faits rapportés ci-dessus par le docteur Kronor, son assistant, qui, s'étant réfugié aux USA en 1943, rédigea un rapport intitulé « rapport psychiatrique de Hitler »).






Un Hitler ne pouvait attirer que des Entités mauvaises, hargneuses et mensongères comme lui. À Vienne, à Munich, il avait été initié à la magie et, depuis, il était toujours immergé dans ce monde intermédiaire entre la Terre et le Ciel, sinistre banlieue de notre planète, que l'ésotérisme désigne sous le nom de bas-astral, zones impures de l'Au-delà



 

 

 

 
 
Hitler, médium de satan…