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marcelle olivério

sa vie… son œuvre

 
Le spiritisme à sa plus simple expression…

 

 
   

Je découvrais le Spiritisme dans sa vérité, non ce Spiritisme de bas niveau qui n'est qu'une image que l'on se plaît à garder sans vouloir admettre que ces premiers contacts à travers les tables tournantes avaient en fait abouti à la découverte d'une philosophie de valeur qui allait pouvoir selon les mots d'Alain Woodrow présenter de façon non religieuse le message chrétien aux hommes désormais non religieux.

Mais, je crois qu'il convient de faire une digression pour découvrir ce Spiritisme décrié et honni parce qu'inconnu, car on a trop souvent tendance à négliger le côté élevé du Spiritisme, pour se cantonner dans la recherche exclusive du phénomène physique.

On considère les manifestations spirites comme une curiosité, comme une distraction, mais Allan Kardec a montré qu'il y a là sujets nombreux à méditations sérieuses et que le Spiritisme, à la fois doctrine et science, englobe et solutionne toutes les questions intéressant l'Humanité. Car par lui il nous est donné de découvrir et de connaître les vraies raisons de nos divers passages ici-bas, qui nous font comprendre que toutes les injustices, causes de tant de révoltes, existent seulement en apparence.

L'homme est envoyé sur Terre pour perfectionner son âme par le truchement de son corps, et l'âme immortelle, a besoin pour se transcender de nombreux séjours dans les mondes matériels.

Nous ne vivons pas une seule vie comme un éclair entre deux néants, mais nous vivons plusieurs existences pour nous racheter et parvenir à la perfection.
D'âge en âge, de race en race, nous poursuivons un lent progrès.
La pluralité des existences est une clé qui ouvre des horizons nouveaux en expliquant les choses incomprises ou inexplicables ; elle concilie tous les événements de la vie avec la justice et la bonté de Dieu, excluant la notion de peines éternelles.

Le Spiritisme ne s'oppose pas au Christianisme, dont il est la confirmation car, comme lui, il tient tout entier dans ces mots : aimer Dieu par-dessus tout et le prochain comme soi-même, pardonner les offenses, ne pas faire aux autres ce qu'on ne voudrait pas qu'il nous soit fait, savoir offrir la charité…
Il combat l'athéisme et le matérialisme car, doctrine philosophique, il a, comme toute philosophie spiritualiste, des conséquences religieuses car il touche obligatoirement aux bases essentielles et fondamentales de toutes les religions : Dieu, l'âme et la vie future ; mais il n'est point une religion constituée, il n'a pas de prêtre, il n'a pas de temple.

Il proclame la liberté de conscience comme un droit naturel, et cette liberté de conscience il la réclame pour tout le monde et, partant, pour les siens. Il respecte toutes les convictions et ne fait que demander la réciprocité pour lui.
Le Spiritisme expose ses doctrines mais, bien que source infinie des purs enseignements et des hautes aspirations, il ne les impose à personne : il veut être accepté librement, par seule conviction.
Il ne vient pas saper les fondements de la religion et y substituer un culte nouveau ; il ne cherche à détourner personne de ses convictions religieuses car il ne s'adresse pas à ceux qui ont une foi et à qui cette foi suffit, mais à ceux qui n'étant plus satisfaits de leurs croyances, et de ce qu'on leur a donné, cherchent quelque chose de mieux.

Le Spiritisme, enfant du Christianisme, est une philosophie basée sur la croyance en la vie de l'esprit qui continue après la mort du corps.
Il repose sur la morale du Christ et nous offre la vraie notion du pourquoi de la vie. Faisant notre éducation morale, il nous aide à devenir meilleurs.

Par l'assurance que tout n'en finit pas avec la mort du corps il nous réconforte et nous console en prouvant que rien ne nous sépare de ceux que nous avons aimés et qui nous ont quittés.
La loi de karma, éclairant d'un jour nouveau nos épreuves et nos souffrances, nous permet de les affronter, de les dépasser, de nous élever sur elles.
Le Spiritisme est une porte entrebâillée sur un monde réel mais encore trop inconnu ; il est l'espérance certaine qui se lève pour les malheureux qui souffrent.

Il a été pour moi, comme pour tant d'autres, l'élargissement de mon horizon psychique, la transformation de la foi abstraite en faits réels.
Il a su nous faire comprendre et admettre que la morale évangélique qu'il prône n'est pas seulement la morale d'une religion, d'un peuple, d'une race, mais qu'elle est la morale suprême, la morale éternelle, la richesse de tous, y compris de ceux qui n'appartiennent à aucune religion.

A toute foi il faut une base et cette base n'est-ce pas l'intelligence de ce qu'on doit croire, car pour croire, il ne suffit pas de voir, mais il faut surtout comprendre.
A toutes les attaques, aux arguments d'une dialectique trop souvent spécieuse, il offre un faisceau de preuves qui peu à peu fissureront les murs épais et solides des barrages de la science… L'idée de la survivance de l'âme commence, en effet, à faire son chemin dans les milieux les plus réfractaires, car, malgré ses victoires, la science est dans une impasse où elle ne pourra rien expliquer si elle ne place à côté et au-dessus du monde de la matière, le monde éternel et impérissable de l'esprit…

Doctrine de bonté et d'altruisme, le spiritisme devrait tout naturellement attirer à lui les êtres qui souhaitent élever leurs pensées au-dessus des querelles humaines et qui cherchent à offrir les semences d'espoir, d'abnégation, et de sacrifice, qui, en germant et en grandissant, pourraient détruire, en les étouffant, ces germes de discorde et de haine, trop répandus et trop enracinés dans les terrains des âmes.
Nous sommes, il faut avoir le courage de le constater, à une époque terrible de l'histoire de l'Humanité : de tous côtés, les nuages s'amoncellent et l'orage gronde…
L'absence de morale est l'un des principaux motifs de la décadence de nos sociétés et pour faire comprendre aux hommes qu'ils sont frères en Dieu et par Dieu, et partant qu'ils sont solidaires les uns des autres, il faut autre chose que des arguments de sentimentalité.
Pour vaincre l'égoïsme, pour développer les sentiments d'altruisme, de solidarité, de fraternité, de justice, il faut d'autres convictions que celles qui représentent la vie comme un éclair entre deux néants : le seul changement capable de régénérer une société est le changement de l'âme humaine, le changement dans l'amour, la charité et l'abnégation, qui seul entraînera cette régénération.
Pour cela même, il faut l'éclairer, lui faire comprendre qu'elle possède en elle-même les instruments de son élévation.

Le Spiritisme confirme cette vérité par ses révélations qui, dans le sens de la foi religieuse sont les révélations des choses spirituelles dont la connaissance ne peut être donnée que par Dieu ou par ses messagers, par l'inspiration.
Il est le symbole même de cette révélation faite à certains êtres par divers moyens : l'audition, la parole, l'écriture, l'inspiration pure et simple, la vue des Esprits instructeurs dans les visions, les apparitions - en rêve ou à l'état de veille - ainsi qu'on en voit maints exemples dans la Bible et l'Evangile.

« Éviter le phénomène spirite, lui faire banqueroute de l'attention à laquelle il a droit, c'est faire banqueroute à la vérité » a dit Victor Hugo.

Combien d'années a-t-il fallu à la pensée et à l'enseignement du Christ pour faire exploser la gangue du matérialisme et du paganisme ?…
Le Spiritisme apporte ses théories étayées par les manifestations à travers lesquelles il pourra triompher de l'expérimentation, car tout homme qui réfléchit ne peut s'empêcher de se préoccuper de son avenir post-mortem.
Toutes les questions morales, psychologiques et métaphysiques sont d'une manière plus ou moins directes liées à la question de l'avenir qui dépend d'une certaine manière de la rationalité des doctrines philosophiques et religieuses car la théorie de la vie future qui n'est pas une chose manifeste mais peut être comprise par le raisonnement, est la pierre angulaire de toute doctrine religieuse.

Armons-nous donc de patience dans l'attente de ce moment où le Spiritisme sera enfin reconnu universellement par tous… oui, le Spiritisme, c’est l’œcuménisme.

Marcelle Olivério
Science & Magie