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Allons, enfant chérie,
enfant que j'aime, relève cette tête qu'une
fois encore je bénis dans l'amour immense que je
te porte
Relève vers moi ce visage pâli
par la souffrance et la peine
Ouvre tout grand tes
yeux pour que mes yeux les fixent afin que pénétrant
jusqu'au tréfonds de ton âme, je puisse, dans
une communion intense et définitive, t'apporter le
soutien de mon amour et de ma puissance pour dépasser
l'épreuve
Tu m'as appelé, enfant très chère,
mais était-il besoin de tes prières pour que,
définitivement près de toi, je tende la main
pour apaiser ton chagrin et adoucir ta peine ?
Ta main, amie, je la serre continuellement dans ces doigts
qui, une fois déjà, ont relevé ton
visage
moment inoubliable où, dans l'émoi
de tes instants, tu m'offrais l'élan de ton cur
dans l'offrande vivante du spectacle d'une chevelure qui
se répandait comme un fleuve de moire soyeuse pour
cacher le rouge de ton front et les larmes qui perlaient
à tes yeux
Ne pleure plus, Marie-Madeleine !
Présent, toujours présent près de toi,
le cur plein de cet immense amour que je t'ai voué
à travers l'infini des temps, je demeure le symbole
lumineux de ce destin d'amour et d'offrande que tu as voulu
faire à ces masses. Marie-Madeleine, être aimé
de mon cur, va et continue sur ce chemin que tu as
voulu pour continuer toi aussi, comme je l'ai fait, à
porter la vérité aux masses.
Tu pleures, enfant chérie, mais sur quoi ?
Pleures-tu sur la crasse qui s'est exprimée, sur
la défection, sur la désertion des êtres
que tu as tant aimés ? Pleures-tu sur l'Humanité
perdue et avilie ?
Oh ! tes larmes, enfant chérie !
Présents et bouleversés, nous essayons de
les essuyer, mais elles continuent de couler
Viens
avec moi, enfant chérie, et mon bras posé
autour de tes épaules sous ce rayon doré qui
te frôle -émanation du Plan divin- va t'amener
sur ce chemin où nos pas vont s'imprimer
Viens avec moi, ô bien-aimée, viens avec moi
vers ces lointains où il n'y a plus de lendemains
car la lumière est éternelle, et où
ta vie sera belle
De longs pas encore à faire, sur ce chemin de la
Terre, dans la souffrance et dans l'émoi
mais
ne désespère pas, ô toi que j'accompagne
Viens, grimpe avec moi ce dur chemin
Nous irons vers
l'azur serein dans ces lendemains pleins d'espoir
Viens, enfant que j'aime, mets ta main dans la mienne, et
avance à mon pas
Non, ne t'inquiète pas, je saurai ralentir le mien,
car écrasée par ton chagrin, tu ne pourras
encore me suivre
Grimpe avec moi ce dur chemin ; la
terre est rouge
; les pierres sont là qui blessent
chacun de tes pas ; la terre s'effrite sous tes pieds
Regarde, amie, retourne-toi
Je sais
Tes bras sont déchirés par ces
épines acérées qui les ont tant labourés,
car tu viens de quitter les ténèbres de frondaisons
épaisses et noires
Les rameaux durs comme des lanières enserraient ton
corps et tes bras, et les épines s'acharnaient sur
cette chair que j'ai aimée
griffes sanglantes
traces immondes des atteintes d'un Monde où plus
rien n'est
que la haine et la perversité
Ne pleure pas sur les lambeaux des tissus que tu as laissés,
accrochés aux épines pointues
De longues
mèches de tes cheveux sont restées aussi parmi
eux, et tu pensais ne jamais pouvoir recommencer à
t'asseoir pour retrouver enfin un souffle
Viens, enfant très chère
Ne sens-tu pas que ta prière a déjà
reçu son offrande ?
Allons, encore un effort
Je vais te tirer plus fort pour t'emmener vers ton destin
Monte !
Accroche-toi à ma main
Voilà
C'est bien !
Tu es là, près de moi, au sommet enfin atteint
de cette colline difficile
C'est vrai, ce n'était
pas facile de suivre mon dur chemin !
Viens près de moi, enfant que j'aime, et regarde
regarde et contemple
le voilà le nouveau Temple
de tes espoirs et de ta vie
Auras-tu enfin compris, enfin chérie, ce qui est
devant tes yeux éblouis ?
Regarde !
Le ciel est recouvert de brume, et comme un
voile, obscurcit ces lointains que tu voudrais découvrir.
Laisse mes doigts essuyer ces larmes afin que sans aucune
alarme, tu puisses contempler et te réjouir
Regarde, enfant que j'aime
regarde et crois, car d'un
seul geste de mes doigts, la brume va s'entrouvrir
Regarde
avec un sourire, le paysage de lumière
que j'ai offert à ta prière !
Regarde
les ors et la nacre
Là, plus aucun simulacre
seules la pureté
et la beauté
Oui, s'en est fini de la crasse
car tu vas recevoir la grâce de l'amour et de
l'Eternité.
Dans un vase, il y a trois roses
Regarde cette fleur que je pose dans tes deux mains que
je bénis : ses pétales sont faits de ma chair
J'ai pris des gouttes de mon sang pour y jeter toute la
lumière de mon amour pur et ardent
Je l'ai offert à ton malheur juste pour consoler
ton cur car je ne peux le voir souffrir
Oh ! Je voudrais voir un sourire sur ces lèvres que
j'ai caressées
Tu avances dans l'horreur de l'abjection de ces Humains
Allons donne-moi ta main, et jamais plus ne crains
Incline la tête, amie très chère, devant
ces Esprits de Lumière qui conduisent ton destin
et va
va, confiante et calme
Des Esprits agitent
des palmes et chantent sur ton destin
Des jours difficiles et douloureux t'attendent
Souviens-toi, enfant, que nos mains se tendent pour aplanir
tous tes chemins
Regarde sur la plage, amie
le sable humide est doux
sous les pas
le bruit de la mer vient bercer ton avance
Regarde, car sais-tu ta chance d'avoir enfin compris ?
Quatre traces de pas imprimés sur le sable
puis, comme on efface la table des souvenirs et des ennuis,
deux pas plus profondément enfoncés dans ce
sable car la charge est pesante sur des bras de Lumière
Tu
marchais, et je t'accompagnais ;
et
parce qu'écrasée par ta peine, tu t'es arrêtée,
tête baissée, je t'ai serrée sur mon
cur et j'ai éprouvé ce bonheur de sentir
contre ma poitrine, ta vie renaître
Qu'il est doux le fardeau de ceux que l'on porte dans l'amour
donné et offert
et même si la nuit arrive,
si le soir décline, demain se lèvera, crépitant
de lumière, et à la face de la Terre, tu offriras
ton pardon en y ajoutant le don de ton amour éternel
Va, enfant très chère, et porte haut la bannière
qui flottera sur cette Terre
Les Ombres devront s'effacer car la vie va recommencer sous
les reflets de nos Lumières.
Dans un tourbillon de poussière, la crasse sera enlevée,
et malgré les difficultés, des êtres
à genoux, tremblants sous notre courroux, inclineront
bien vite la tête, et craignant qu'à jamais
s'arrête le geste d'amour du Seigneur, ils crieront
bientôt leur peur en appelant et en priant
Alors, seront-ils triomphants ces êtres qui ont tant
détruit
tant détruit
tant sali ?
Retourne-toi, enfant très chère, et regarde
loin derrière, la crasse que tu as laissée
la crasse, l'ombre et l'obscurité qui recouvrent
leur cloaque
Allons,
viens !
Je t'emmène par des chemins difficiles découvrir
le miracle de villes où l'amour devient éternité
et où il n'y a plus de soirs car le jour s'est fait
espoir pour resplendir de sa Gloire
Jésus
message reçu par incorporation
médium : marcelle olivério
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