conversion de Marie-Madeleine




 

 

marcelle olivério

sa vie… son œuvre

 

8 décembre 1987

   
   

Allons, enfant chérie, enfant que j'aime, relève cette tête qu'une fois encore je bénis dans l'amour immense que je te porte…

Relève vers moi ce visage pâli par la souffrance et la peine… Ouvre tout grand tes yeux pour que mes yeux les fixent afin que pénétrant jusqu'au tréfonds de ton âme, je puisse, dans une communion intense et définitive, t'apporter le soutien de mon amour et de ma puissance pour dépasser l'épreuve…
Tu m'as appelé, enfant très chère, mais était-il besoin de tes prières pour que, définitivement près de toi, je tende la main pour apaiser ton chagrin et adoucir ta peine ?…
Ta main, amie, je la serre continuellement dans ces doigts qui, une fois déjà, ont relevé ton visage… moment inoubliable où, dans l'émoi de tes instants, tu m'offrais l'élan de ton cœur dans l'offrande vivante du spectacle d'une chevelure qui se répandait comme un fleuve de moire soyeuse pour cacher le rouge de ton front et les larmes qui perlaient à tes yeux…

Ne pleure plus, Marie-Madeleine !…

Présent, toujours présent près de toi, le cœur plein de cet immense amour que je t'ai voué à travers l'infini des temps, je demeure le symbole lumineux de ce destin d'amour et d'offrande que tu as voulu faire à ces masses. Marie-Madeleine, être aimé de mon cœur, va et continue sur ce chemin que tu as voulu pour continuer toi aussi, comme je l'ai fait, à porter la vérité aux masses.

Tu pleures, enfant chérie, mais sur quoi ?…
Pleures-tu sur la crasse qui s'est exprimée, sur la défection, sur la désertion des êtres que tu as tant aimés ? Pleures-tu sur l'Humanité perdue et avilie ?
Oh ! tes larmes, enfant chérie !…
Présents et bouleversés, nous essayons de les essuyer, mais elles continuent de couler…
Viens avec moi, enfant chérie, et mon bras posé autour de tes épaules sous ce rayon doré qui te frôle -émanation du Plan divin- va t'amener sur ce chemin où nos pas vont s'imprimer…
Viens avec moi, ô bien-aimée, viens avec moi vers ces lointains où il n'y a plus de lendemains car la lumière est éternelle, et où ta vie sera belle…

De longs pas encore à faire, sur ce chemin de la Terre, dans la souffrance et dans l'émoi… mais ne désespère pas, ô toi que j'accompagne…
Viens, grimpe avec moi ce dur chemin… Nous irons vers l'azur serein dans ces lendemains pleins d'espoir…
Viens, enfant que j'aime, mets ta main dans la mienne, et avance à mon pas…
Non, ne t'inquiète pas, je saurai ralentir le mien, car écrasée par ton chagrin, tu ne pourras encore me suivre… Grimpe avec moi ce dur chemin ; la terre est rouge… ; les pierres sont là qui blessent chacun de tes pas ; la terre s'effrite sous tes pieds…
Regarde, amie, retourne-toi…
Je sais… Tes bras sont déchirés par ces épines acérées qui les ont tant labourés, car tu viens de quitter les ténèbres de frondaisons épaisses et noires…
Les rameaux durs comme des lanières enserraient ton corps et tes bras, et les épines s'acharnaient sur cette chair que j'ai aimée… griffes sanglantes… traces immondes des atteintes d'un Monde où plus rien n'est… que la haine et la perversité…
Ne pleure pas sur les lambeaux des tissus que tu as laissés, accrochés aux épines pointues… De longues mèches de tes cheveux sont restées aussi parmi eux, et tu pensais ne jamais pouvoir recommencer à t'asseoir pour retrouver enfin un souffle…
Viens, enfant très chère…
Ne sens-tu pas que ta prière a déjà reçu son offrande ?… Allons, encore un effort… Je vais te tirer plus fort pour t'emmener vers ton destin…
Monte !… Accroche-toi à ma main… Voilà… C'est bien !…
Tu es là, près de moi, au sommet enfin atteint de cette colline difficile… C'est vrai, ce n'était pas facile de suivre mon dur chemin !…
Viens près de moi, enfant que j'aime, et regarde… regarde et contemple… le voilà le nouveau Temple de tes espoirs et de ta vie…
Auras-tu enfin compris, enfin chérie, ce qui est devant tes yeux éblouis ?…
Regarde !…
Le ciel est recouvert de brume, et comme un voile, obscurcit ces lointains que tu voudrais découvrir. Laisse mes doigts essuyer ces larmes afin que sans aucune alarme, tu puisses contempler et te réjouir… Regarde, enfant que j'aime… regarde et crois, car d'un seul geste de mes doigts, la brume va s'entrouvrir… Regarde… avec un sourire, le paysage de lumière que j'ai offert à ta prière !… Regarde les ors et la nacre…
Là, plus aucun simulacre… seules la pureté et la beauté… Oui, s'en est fini de la crasse car tu vas recevoir la grâce de l'amour et de… l'Eternité.

Dans un vase, il y a trois roses…
Regarde cette fleur que je pose dans tes deux mains que je bénis : ses pétales sont faits de ma chair… J'ai pris des gouttes de mon sang pour y jeter toute la lumière de mon amour pur et ardent…
Je l'ai offert à ton malheur juste pour consoler ton cœur car je ne peux le voir souffrir…
Oh ! Je voudrais voir un sourire sur ces lèvres que j'ai caressées…
Tu avances dans l'horreur de l'abjection de ces Humains… Allons donne-moi ta main, et jamais plus ne crains… Incline la tête, amie très chère, devant ces Esprits de Lumière qui conduisent ton destin et va… va, confiante et calme… Des Esprits agitent des palmes et chantent sur ton destin…
Des jours difficiles et douloureux t'attendent…
Souviens-toi, enfant, que nos mains se tendent pour aplanir tous tes chemins…

Regarde sur la plage, amie… le sable humide est doux sous les pas… le bruit de la mer vient bercer ton avance… Regarde, car sais-tu ta chance d'avoir enfin compris ?… Quatre traces de pas imprimés sur le sable… puis, comme on efface la table des souvenirs et des ennuis, deux pas plus profondément enfoncés dans ce sable car la charge est pesante sur des bras de Lumière…
Tu marchais, et je t'accompagnais ;
et parce qu'écrasée par ta peine, tu t'es arrêtée, tête baissée, je t'ai serrée sur mon cœur et j'ai éprouvé ce bonheur de sentir contre ma poitrine, ta vie renaître…
Qu'il est doux le fardeau de ceux que l'on porte dans l'amour donné et offert… et même si la nuit arrive, si le soir décline, demain se lèvera, crépitant de lumière, et à la face de la Terre, tu offriras ton pardon en y ajoutant le don de ton amour éternel…

Va, enfant très chère, et porte haut la bannière qui flottera sur cette Terre…

Les Ombres devront s'effacer car la vie va recommencer sous les reflets de nos Lumières.
Dans un tourbillon de poussière, la crasse sera enlevée, et malgré les difficultés, des êtres à genoux, tremblants sous notre courroux, inclineront bien vite la tête, et craignant qu'à jamais s'arrête le geste d'amour du Seigneur, ils crieront bientôt leur peur en appelant et en priant…


Alors, seront-ils triomphants ces êtres qui ont tant détruit… tant détruit… tant sali ?…


Retourne-toi, enfant très chère, et regarde loin derrière, la crasse que tu as laissée… la crasse, l'ombre et l'obscurité qui recouvrent leur cloaque…
Allons, viens !
Je t'emmène par des chemins difficiles découvrir le miracle de villes où l'amour devient éternité et où il n'y a plus de soirs car le jour s'est fait espoir pour resplendir de sa Gloire…

Jésus
message reçu par incorporation
médium : marcelle olivério




   
 
Jésus aime Marie-Madeleine…