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Où
est votre évolution, enfants ?
Vous cheminez dans un tunnel, et parce que de temps en temps
le reflet de rails à peine entrevus vous semble être
puissant, vous croyez qu'une lumière intérieure
a pu éclairer les ombres mais, que faites-vous, enfants,
des rayons lumineux qui percent et réchauffent ?
Que faites-vous, enfants, de la luminosité puissante
qui non seulement porte de joie mais réconforte et
régénère ?
Vous respirez l'air vicié et plein de miasmes de
ce tunnel sans fin où vous avancez, et vous êtes
heureux de gonfler vos poumons de cet air qui vous semble
strictement nécessaire à votre vie ; mais
que faites-vous de l'air pur des hauts sommets où
dans la plénitude de vibrations de vie, dans un azur
éternellement présent et vivant, vous sentez
votre corps se régénérer à une
autre source de vie et un sang nouveau couler dans vos veines,
car vous venez, enfants, de recevoir le don fluidique et
énergétique qui "devait" vous être
offert au terme de cette longue course sombre pour faire
revivre vos cellules lésées et détruites.
Lorsque
j'emploie le terme de... "enfants" en m'adressant
à vous, il y a toujours des remous profonds et des
réactions énervées :
« Enfants, nous ?... mais nous sommes des adultes
conscients !... »
Non, amis, non, vous n'êtes que des enfants crédules
et têtus, des enfants jaloux qui ne savent comprendre
la valeur de ce qu'on leur a offert et qui, d'un geste délibéré,
estimant que les couleurs peintes sur leurs jouets n'ont
pas la brillance et la beauté de celui de l'enfant
voisin, jettent loin d'eux ces jouets qui pourtant devraient
ravir leurs jours, tournent la tête vers l'autre,
et d'un geste rageur, se précipitent et arrachent,
dans un combat que nous déplorons et que nous regrettons,
le joujou que l'enfant ébloui contemplait avec une
joie qui inondait son petit cur, et posait sur ses
joues les teintes rosées d'un plaisir qu'il ne savait
plus comment exprimer car trop grand et trop puissant...
Vos
Guides sont là, enfants, tristes ô combien
tristes !...
Et si vous pouviez, amis, voir comme nous les voyons, leurs
visages bouleversés sur lesquels coulent des larmes
de détresse, les regrets seraient en vous, non seulement
des gestes que vous avez faits, mais aussi de ces gestes
que vous n'avez su faire pour vous arracher à des
voix aussi insidieuses que les voix des sirènes qui
résonnaient aux oreilles d'un Ulysse attaché
à un mât, ou essayaient d'entraîner un
équipage fasciné sur les rochers où
leurs corps déchiquetés cesseraient de vivre
dans une souffrance effroyable.
Pourquoi ne pas vous être servi des liens puissants
de la foi et de la compréhension pour vous ficeler
à un mât qui vous aurait retenus en vous empêchant
d'être entraînés sur cette route de difficultés
et d'épreuves ?...
Manipulés par des Ombres noires, pourquoi n'avoir
pas immédiatement opposé le refus ? Il eût
fallu tout simplement fermer la porte et refuser de l'ouvrir
dans un geste que nous n'aurions pas qualifié de
violence, mais de fermeté pure et propre.
Vous
avez tendu les mains pour recevoir une offrande d'amour,
mais parce que cette offrande d'amour et de puissance vous
a été faite, vous avez allégrement
repris votre course pour aller, d'un pas plus pressé
et plus rapide, vous blottir près de ces Ombres comme
le poussin qui recherche l'abri du flanc maternel pour entendre
battre un cur qui ne bat que pour lui ; mais vous
n'avez pas su analyser, enfants, que ces battements de cur
n'étaient que les coups de gong d'un glas qui résonnait
pour fêter et chanter la victoire de ces troupes noires
: pour fêter votre mort spirituelle.
Vous
êtes, amis, comme ces enfants auxquels on fait faire
leurs premières brasses. Tant qu'une main attentive
soutient un ventre et qu'une autre main cramponne solidement
les bretelles d'un maillot, ils peuvent paraître flotter
à la surface de cette eau qui les porte en remuant
bras et jambes dans des gestes qui semblent être de
nage ; mais que ces mains s'écartent, et l'élément
liquide les happe, les submerge. Alors, dominés et
perdus, l'eau rentrant à flot dans des bouches largement
ouvertes pour appeler à l'aide, ils sentent la brûlure
d'un fer fouiller leurs gorges et leurs poitrines. Ils se
débattent pour essayer de remonter à la surface
dans des efforts quelquefois vains, et il faut une poigne
énergique pour les saisir, les tirer et les maintenir
solidement hors de l'eau pour que les curs s'apaisent
et que la brûlure des gorges et des poitrines se calme.
Il en est ainsi pour vous : que nos mains soient attentives
et vous pourrez de nouveau nager, mais que ces mains attentives
vous lâchent et vous coulerez de nouveau dans le drame...
Votre leçon de natation ne fait que commencer et
la longueur du bassin et l'étendue de la mer ne vous
mettent pas encore au bout de vos peines.
Si
nous devons laisser se jouer des drames, nous le faisons
dans la souffrance, mais sachez que vos efforts -que nous
souhaiterions inconscients- pour accepter la domination
du mal, vous rendent solidairement responsables et coupables.
Pourquoi ne pas avoir, à travers votre libre arbitre,
en vous appuyant sur les réalités lumineuses
que nous vous avons offertes, repoussé et rejeté
ce mal ?
Pas de reproches, enfants, ni de sanctions, pas de jugement
de ce qui est arrivé, mais la simple constatation
douloureuse et nécessaire de ce qui a été
et de ce qui aurait dû être...
Je
voudrais vous redire une fois encore que vos Guides et nous-mêmes,
Esprits supérieurs, Esprits de Lumière, nous
sommes et serons toujours près de vous, tendant la
main vers vous, hurlant pour arrêter votre pas sur
un chemin qui nous désespère, priant et suppliant
pour que ces paroles de mise en garde et d'amour vous par
viennent, avançant la main d'un geste énergique
pour barrer votre route, pour écarter de vous les
Ombres, pour essuyer vos larmes, pour apaiser vos peines,
pour réconforter votre détresse, pour adoucir
votre chagrin et pour vous entourer d'amour.
Ouvrez
vos yeux, enfants très chers, ouvrez vos curs.
Fuyez, fuyez vite loin de ces chemins qui vous semblent
des chemins de douceur, et comme le curé d'Ars bouchait
ses oreilles aux cris et aux ricanements qui se faisaient
entendre dans sa pauvre pièce dénudée,
fermez vos oreilles à toutes les sollicitations qui
se font et qui se feront encore ; repoussez ces forces démoniaques
qui vous agressent et vous assaillent, qui veulent vous
détruire.
Si, dans la brume et le brouillard qui ont envahi vos vies,
les voix pures d'Esprits lumineux vous parviennent étouffées
et assourdies, réagissez, et de toutes vos forces,
essayez de voir d'où viennent ces voix pour vous
diriger, même si ce doit être à tâtons,
dans cette brume épaisse qui obscurcit votre vue
et ralentit votre pas, pour essayer de courir bien vite
vers le havre de paix où vous pourrez enfin revivre.
Nos
larmes coulent... larmes
de souffrance, de déchirement, de désespoir...
Fasse le Ciel que ces larmes divines qui coulent, puissent,
en tombant sur vos terrains profonds, servir d'élément
de vie pour arroser et irriguer des terrains débroussaillés
et nettoyés.
Fais Seigneur, que ces larmes qui coulent, puissent, en
imbibant ces terres profondes, faire germer les graines,
poindre des pousses vertes, grandir des tiges, fleurir des
fleurs, les plus merveilleuses des fleurs :
la fleur de la pureté, la fleur de l'amour, la fleur
de l'espoir, la fleur du bonheur.
Ces fleurs dont nous avons enfoui les graines au profond
de vos êtres, ces fleurs dont les graines sont entourées
de soins par nos mains aimantes, pourront un jour exploser
dans ces curs où nous souhaitons que Dieu reste
pour toujours.
Et
même si aujourd'hui la rancur, la honte, les
remords, les regrets sont en vous, même si ces curs
se gonflent encore des sursauts violents nés de l'erreur,
de toutes nos forces, de tout notre amour, nous souhaitons
qu'un jour, ayant définitivement nettoyé vos
âmes, vous vous retrouviez, main dans la main, cur
à cur, élans fusionnés, amour
retrouvé, franchise définitivement établie,
confiance installée, pour pouvoir partir ensemble
sur ce chemin qui vous arrachera au gouffre sinistre, où,
en vous retournant, vous apercevrez des êtres perdus
se débattant dans l'ombre, mais que vous devrez,
hélas dans l'immédiat, abandonner à
leur drame.
Vous pourrez alors avancer sur ce chemin qui vous conduira
au point où, cette fois peut-être, dans une
franchise qui sera, nous l'espérons, absolue, vous
pourrez en levant les yeux, heureux, dire :
«
Gloire à Dieu !... »
archange Raphaël
médium : marcelle olivério
Quand le Ciel parle
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