Quand le Ciel parle…

…le Ciel pleure

 

17 juin 1982

   
   

Ah, enfants perdus, que de messages donnés… que de conseils donnés… que de prières formulées !…
Que de fois ai-je dit :
« Non, enfants, non ! vous vacillez en ce moment au bord de tremplins qui risquent de vous propulser dans l'abîme profond où la chute sera douloureuse… Bandez vos muscles, amis, rejetez-vous au fond de ces tremplins qui devraient vous projeter vers un azur plus pur… »
Mais hélas, prières et paroles, conseils, mises en garde, tout a été rejeté, tout a été balayé, tout a été repoussé… et tout a été réfuté, et bien qu'écrasés souvent de honte, vous allez allégrement, de mensonge en mensonge, et de chute en chute, déchirant, saccageant, détruisant tout sur votre passage pour fuir d'un pas pressé des zones de lumière que les Ombres qui vous habitent ne pouvaient plus supporter et qu'elles voulaient fuir…
Vous avez, d'un pas pressé, fui les réalités spirituelles pour aller vous vautrer dans des réalités bassement terre à terre et si troubles !
Vous vous complaisez dans cette vie que vous jugez grisante. Arrêtez, enfants !…
Temps, il est temps en vérité je vous le dis, d'arracher de vos mains puissantes ce lacis gris qui vous serre et vous enserre, qui se resserre de plus en plus jusqu'à vous ligoter, prisonniers et sans défense, pour vous livrer aux griffes d'éléments perturbateurs…

Renversez la vapeur, amis, enclenchez la marche arrière, même si c'est au prix d'un effort qui doit faire éclater les boîtes de vitesses de vos véhicules, n'attendez plus de rétrograder sagement, n'attendez plus ; ne vous dites plus qu'en quatrième, avec un véhicule lancé à toute allure sur une route difficile, vous ne pourrez passer la marche arrière pour bloquer les roues qu'au prix d'une casse que vous jugeriez irrémédiable et désolante. Faites sauter cette boîte de toute la force de vos muscles bandés, arrachez-vous à ces véhicules grondants qui vous entraînent toujours plus vite vers le gouffre où vous vous écraserez…

Vos vies étaient trépidantes ; tout bougeait, tout allait vite…
vos vies étaient trépidantes, bruyantes, pleines de ce que vous croyiez être "la Vie" et ces derniers instants que vous viviez, étaient plus que jamais remplis de sons, de bruit, de lumières et… de vie ;
mais, était-ce son, lumière, bruit et vie, ou était-ce grondement furieux des éléments déchaînés qui vous précipitaient, pauvres bouchons légers, ballottés vers le gouffre où vous gisez maintenant ?…
Et dans la vie qui continue, dans les bruits qui se font, seuls, gisant, vous restez sourds à cette vie qui passe, cette vie que vous aviez cru embrasser et serrer, cette vie que vous aviez cru pouvoir étreindre et garder de toute la puissance de vos muscles et de votre volonté orgueilleuse.
Reprenez pied, enfants, reprenez pied ; revivez dans des réalités positives et lumineuses ; recomposez, enfants, recomposez… car nous venons encore une fois vous donner des conseils d'amour.
Jusques à quand, enfants perdus, refuserez-vous de nous entendre ?
Jusques à quand, enfants perdus, fermerez-vous vos oreilles de vos mains puissantes ?
Jusques à quand, enfants perdus, vivrez-vous en égoïstes ? Jusques à quand, enfants perdus, refuserez-vous de comprendre ce qu'est le mot "aider", ce qu'est le mot "aimer", ce qu'est le mot… "donner" ?
Jusques à quand, enfants perdus, refuserez-vous de bannir de votre vocabulaire et de vos vies les mots : exiger… imposer… ordonner… refuser… abaisser… faire souffrir… écraser et… détruire ?
Temps, il est temps, enfants, de vous ouvrir à d'autres réalités, à d'autres lumières, à une autre vie, mais hélas ! nous ne pouvons imposer, nous ne pouvons exiger et nous ne pouvons sanctionner car, amis, la sanction ne viendra point de nous mais elle viendra de vous…

Voilà, enfants, voilà…
Une fois encore, nous avons longuement exposé avec une souffrance infinie en nous, les éléments déjà dits et redits, donnés et redonnés ; qu'en sortira-t-il ?
Ecouterez-vous ? Analyserez-vous ?
Comprendrez-vous ?…
Quand vous analyserez ces paroles dans le silence de vos murs, des larmes de regret et de honte, de chagrin et de remords vont peut-être couler sur vos joues et glisseront pour tomber sur des cœurs douloureux dont les battements rythmés et puissants marqueront, nous le souhaitons, la fin d'un temps… et en accentuant leur rythme, marqueront le tempo d'une marche nouvelle qui vous conduira vers d'autres sommets plus lumineux et plus purs.
Alors, enfants, lorsqu'après bien des efforts vous aurez enfin atteint ces sommets, même si ces cœurs battent à tout rompre dans des poitrines brûlantes, laissez-les battre… laissez-les battre, car ils battront non seulement au rythme de la vie qui renaît, mais ils battront de toutes leurs forces le tempo de l'amour de Dieu qui a toujours été et sera toujours pourtant en eux…

Et nous savons, enfants très chers, qu'un jour viendra, lointain peut-être, où, dans l'élan d'une pureté enfin retrouvée, dans la Lumière et dans la protection vivante de ce Dieu qui est toujours dans vos cœurs, dans l'amour infini de Jésus, toujours présent, vous pourrez dire :

« Gloire à Dieu !… »

archange Raphaël
Médium : marcelle olivério
quand le Ciel parle…