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Vous
vivez en Humains solitaires, indifférents, intolérants.
Vous avez connu la prière, mais qu'en avez-vous tiré
pour autant ? Savez-vous regarder l'ami qui près
de vous, se traîne et pleure ?
Vous êtes en ce moment l'image même d'une Humanité
qui, allégrement et sans se lasser, détruit
et détruit encore les êtres affaiblis et perdus
qu'à la limite elle ne voit même plus, car
trop dérangeants dans leurs vies.
Mais quand donc allez-vous retrouver le sens profond de
vos vies, l'équilibre de vos instants, l'acceptation
de vos élans ? Quand et comment ?
Des interrogations que nous formulons sans cesse et sans
discontinuer en pleurant sur ces vies échevelées
qui sont les vôtres en ce moment
Des êtres face à face
opposés,
résolus à s'entre-déchirer et, même,
à se détruire
se détruire, alors
que près d'eux la vie s'écoule avec son cortège
de drames, de souffrance et de mort
alors que près
d'eux, des êtres dressés comme eux dans leur
haine implacable, écrasent et détruisent,
et amènent des êtres vulnérables, écorchés
vifs, fragilisés, à comprendre qu'ils ne peuvent
plus trouver d'issue que dans le fait de mourir pour échapper
encore à cette vie qui pour eux n'est synonyme que
de mort
Quand et comment ?
Comment et quand allez-vous retrouver vos élans ?
Allez-vous retrouver enfin ces âmes d'enfants qui
ouvrent de grands yeux en cherchant encore où est
Dieu, parce qu'Il est pour eux la Lumière, l'Espoir,
l'Amour
et leurs prières montent vers ces Plans
où ils savent que lentement des Esprits se penchent
et adressent l'immensité de leur tendresse à
ces êtres qu'ils voulaient préserver.
Temps,
il est temps en vérité je vous le dis, de
retrouver le chemin de vos vies
Vous voulez, mais
ne voulez point, vous acceptez
mais repoussez ;
Il ne faut pas trop vous demander mais par contre, vous,
vous pensez pouvoir exiger !
Pourtant, combien de fois avons-nous répondu «
non » aux demandes formulées ?
Lequel d'entre vous peut prétendre avoir été
abandonné, avoir été oublié,
avoir été dédaigné ?
Nous vous avons longuement accompagnés en vous serrant
sur nos curs ; nous vous avons offert le bonheur,
le bonheur d'une vie humaine, le bonheur d'une âme
sereine mais vous n'avez jamais compris
Quand
donc en aurez-vous fini de ces pirouettes folles ?
Nos curs sont tristes en ce jour et ne peuvent que
continuer à exprimer le chagrin immense qui, dans
ces Plans lointains, a envahi des sphères de bonheur
et de paix. Choisis, élus et parés de dignité,
quand donc ouvrirez-vous les yeux et regarderez-vous ce
Dieu qui, terriblement malheureux, tend pourtant la main
sans se lasser pour essayer de redresser ces arbres qui
poussent tordus ?
Lorsque
la bourrasque se lève, enfants, et lorsque le vent
souffle, le roseau fragile s'incline jusqu'à faire
corps avec cette terre inhumaine et froide où l'eau
gicle à grands jets et où la boue s'accumule,
souillant sa parure d'or.
Il se courbe et s'incline, subissant les assauts, mais la
tempête s'arrêtant, se redresse bien haut et
de nouveau s'élance vers le ciel en ondulant encore
sous la brise légère, dans l'oubli de l'effort
de la lutte entreprise et gagnée ; et l'arbre
dont le front fier griffait le ciel et l'azur, l'arbre dont
le tronc de bois dur se dressait, orgueilleux et puissant,
ne sera plus là pourtant, car la tempête déchaînée
l'aura vite déraciné, lui qui ne savait plier
son corps et abaisser son front -comme dans un geste de
pardon- pour prier Dieu de l'assister.
Et sous le vent et la tempête, le roseau continuera
ce long balancement que rien n'arrête et qui le préservera
; et le géant qui bravait le ciel sera étendu
à terre dans ce sommeil éternel qui ne fera
de lui
que du bois.
J'ose espérer, enfants, que vous avez compris
Il est des troncs rugueux, noirs, rabougris, qui encore
et toujours se dressent vers l'azur, parce qu'une main aimante
a pu poser, bien sûr, le tuteur solide qui préservait
son bois.
Combien de tuteurs avons-nous posés près des
êtres aux abois que vous êtes et êtes
toujours ?
Allez-vous enfin comprendre cet amour qui vous a entourés
et bercés ? Et dans ces tempêtes qui grondent,
nous, Esprits attristés, nous attendons que monte
le cri que vous allez pousser lorsque la rafale cinglante
aura déraciné vos pauvres corps sans vie.
Nous avions pourtant mis près de vos bois noircis
ces tuteurs solides et puissants qui préservaient
vos vies dans leur intégrité, mais
mais
vous avez appelé à l'aide pour qu'on vienne
vite arracher ces supports nouveaux qui vous gênaient
par trop.
Vous allez réfléchir, enfants, car nous pensons
qu'il est grand temps de vous voir livrés à
vous-mêmes pour comprendre où est votre voie,
votre vérité, même si dans l'effroi
vous constatez que, tout d'un coup, autour de vous, s'est
fait un silence pesant qui ne remplit plus vos vies que
d'attente, de terreur et
d'absence.
«
Pouvons-nous sauver l'imprudent qui se
noie si sur la main que nous tendons vers lui
»
Cette main nous la tendons et la tendons encore, et vous
ne faites même pas l'effort d'y accrocher vos doigts
salis !
Avant de vous quitter, car mon temps est maintenant compté,
je voudrais ajouter une chose : vous allez devoir dans la
pause, analyser encore vos vies, et trouver le compromis
qui vous fera regarder en ami celui qui, près de
vous, s'exprime.
Si je peux aujourd'hui formuler une prière, ce sera
celle de pouvoir, un jour, voir revenir l'amour sur ces
êtres que nous avons bénis, que nous avons
aimés, que nous avons chéris, pour qu'en toute
humilité, ils viennent se prosterner aux pieds de
Dieu qui projette sur des curs oublieux les gestes
d'amour et d'attention, et qui ne formule qu'un espoir,
celui de vous voir, enfin, redécouvrir le chemin
de sa Gloire
archange Raphaël
médium : marcelle olivério
Quand le Ciel parle
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