Pensez-vous que la réinsertion est la « grande oubliée » du milieu pénitentiaire ?

 Véronique Vasseur - Il n'y a pas de réinsertion en prison, actuellement. Pour l'instant, la prison se résume à une punition et à du gardiennage. Ceux qui arrivent à se réinsérer sont ceux qui possèdent une structure familiale qui les soutient. […] Les détenus ont besoin d'activité ou d'un travail. Il faut arrêter de les abrutir avec des médicaments.
 »

Véronique Vasseur
médecin-chef à la prison de la Santé


 



 








 


Réinsertion…
 

Un exemple réussi de réinsertion…
la Fazenda "Ferub"

   
   




L'état du Minas Gerais a acheté une ferme de 385 hectares à la périphérie d'Uberlandia. Comme l'exige la loi, 2/3 de ces terres ont été distribués aux Sans-Terre et l'autre à l'association de réinsertion des prisonniers.


Tout à côté, se trouve une école de plusieurs classes pour les enfants des Sans-Terre et tout le monde cohabite en bonne intelligence.


Le projet a débuté il y a moins de 3 ans…



On a d'abord commencé à débroussailler…




puis on a creusé le ruisseau et travaillé la terre…




amendé et fertilisé aussi car la terre est, à cet endroit, très pauvre.

Ensuite on a irrigué et planté…



Les serres…
Des semis sont organisés…

arrosés régulièrement par les prisonniers.

Nous sommes fiers à "Ephphata" d'avoir contribué à l'arrosage automatique de la serre,
afin que les plans soient arrosés de manière plus régulière et plus efficace, favorisant ainsi une production plus importante [plus 1/3] car il fait plus de 40° l'été dans ces régions et l'arrosage doit être permanent.

 


Les plans sont repiqués…


Quelques semaines plus tard…



…la production va en priorité à nourrir les prisonniers et le personnel pénitentiaire : les légumes après avoir été nettoyés seront livrés à la prison…



Ensuite, le reste de la production est distribué à des associations bénévoles…


…écoles, centres d'accueil pour handicapés, maisons de retraites, crèches et même à la Casa da Fraternidade où sont servis des repas pour les plus démunis et pour les résidents du Complexe du Dr Hansen qui sont reçus et nourris de façon bénévole.

 
Caixa, signifie : caisse.
Mudas, signifie : plants.

 


Cela se passe comme cela au Brésil, une chose impensable en France : que les Ministères de la Justice et de l'intérieur participent à la distribution de nourriture au profit d'un centre de guérison spirituelle.



Les Projets…


La reforestation…







et projet de fabrication d'un combustible écologique pour les véhicules "Bi" que Peugeot et Renault vendent déjà dans tout le Brésil. Des véhicules qui ne sont pas encore vendus en France... Allez donc savoir pourquoi ?... Alors qu'on accuse les véhicules de  participer au réchauffement de la planète !...



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Dans quelques bassins, sont élevés des poissons…


certains d'entre eux seront distribués gratuitement pour nourrir -quand il y a difficultés financières- des otaries et autres résidents du zoo d'Uberlandia financé par le Lion's Club.


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Il est bon de préciser ici, que l'État du Minas Gerais est un exemple au Brésil, presque une exception ; que tous les États brésiliens ne font pas le même effort et ne sont pas aussi sensibles au devoir de réinsertion de gens qui ont fait une faute, mais il commence à être un exemple suivi par d'autres États brésiliens et c'est bien !…
il est même visité aujourd'hui par des commissions venues du monde entier.

Ce centre de réinsertion permet à des prisonniers de vivre à l'air libre hors de cellules surpeuplées où la violence est permanente… Ce dispositif, en plus d'être de nature humanitaire, génère une économie pour le contribuable en nourrisant les prisonniers restés dans leur cellule ainsi que tout le personnel. Il permet un travail valorisant aussi pour ces prisonniers -ouvriers agricoles- qui savent que la moitié de leur production sert à alimenter les plus démunis…

Aussi, 38 prisonniers travaillent dans des entreprises, à l'extérieur de l'établissement.

À la fin de sa peine, le prisonnier est formé et sort muni d'un certificat de travail et de fiches de salaires qui lui permettront, grâce à la formation reçue pendant son incarcération, de trouver plus facilement du travail dans les fermes de son pays et de ne pas avoir des difficultés à justifier une absence d'activité de plusieurs années.







L'espace cultivé s'agrandit…









" Cela se passe comme cela au Brésil, une chose impensable en France : que les Ministères de la Justice et de l'intérieur participent à la distribution de nourriture au profit d'un centre de guérison spirituelle…"

citation


Aussi, nous sommes fiers d'avoir participé à l'achat de tuyaux d'arrosage pour irriguer 5 hectares et demi de la Fazenda pour augmenter ainsi la production de légumes, d'herbes aromatiques et de fruits de 40 % et permettre ainsi la distribution -gratuite- de plus de nourriture à ceux qui n'ont pas les moyens de l'acheter.






Nous remercions ici tous ceux qui ont participé à l'achat du matériel nécessaire à l'extension des espaces irrigués et à l'arrosage des semis… favorisant ainsi une meilleure production et donc une distribution plus importante de nourriture aux plus démunis…




 

 

  En hommage…
 
Réinsertion…
   


Nous remercions chaleureusement, pour l'aide apportée à la publication de ce dossier :

Diretor General
Coronel PM QOR Adanil Firmino da Silva


José Francisco Pereira dos Santos
    Gerente de Produção

Edelmar Leolino Xavier
    Diretor


 

 

  Une autre fleur photographiée à la Fazenda que nous offrons aux prisonniers en remerciement du repas préparé à notre intention…


les cuisines de la fazenda et son chef


 


Juste une précision avant de clôturer ce dossier : les prisonniers ne retournent pas à la prison pour dormir... mais dorment sur place dans des chambres sans barreaux...

Nous avons assistés aussi à une scène irréelle : un des prisonniers ayant sa maman très malade (en phase terminale) il a été décidé par le Colonel et le directeur de la fazenda que celui-ci irait passer 3 jours à ses côtés pour l'accompagner dans ses derniers instants...
Question de respect mutuel et de… confiance.

Peut-on imaginer cela en France, voire en Europe ?…



   

 

 
 
La Fazenda "Ferub"…