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Amis
!
En prononçant ces mots, je madresserai aujourdhui
non seulement à vous qui attendez et écoutez,
mais à d'autres amis lointains et perdus, douloureux
ou haineux qui se pressent et sagitent dans ces profondeurs
lointaines
ou dans des Plans plus proches : à
lintérieur de ces murs
Il y avait longtemps que nous attendions le moment où
souvriraient toutes grandes les portes dun havre
de paix et damour pour laisser se présenter
des Esprits pleins de rancune, de révolte et de haine.
Il y a quelques instants, par le canal de notre ami Xavier,
un Esprit, un pirate, se présentait dans la violence
pour vous défier en pensant apporter la preuve de
sa puissance dominatrice. Souvenez-vous des paroles qu'il
proférait en s'adressant à Marie-Madeleine
qui intervenait pour le ramener à plus de correction
:
[Xavier, un médium du Centre incorporait un Esprit
difficile. Cela faisait plusieurs semaines que Marcelle
voyait Barbe "hanter" la maison. Quand la réunion
médiumnique a commencé, il s'est présenté
en rampant au sol pour prendre place dans le corps du médium
Il avait comme
raidi le corps de celui-ci et lui avait
fait prendre une posture difficile
Marcelle (Marie-Madeleine)
lui a demandé de s'exprimer et lui précise
qu'elle n'acceptait pas de tels gestes dans ces murs
Que s'il était venu, c'était pour s'exprimer,
et non pour
"jouer".
L'Esprit
dit qu'il est trop fatigué
d'où la raideur
imposée au corps du médium, mais il donne
aussitôt une attitude convenable au médium
; Marcelle lui suggère de prendre le crayon et d'écrire
sur les feuilles mises à sa disposition
l'Esprit
prend le crayon et le casse avec violence.
Eh bien, lui répond Marcelle, pour quelqu'un qui
était fatigué et n'avait pas la force de bouger
L'Esprit refuse le crayon mais écrit avec un stylo
et menace
il signe son message : Barbe, le pirate]
« Je reviendrai bientôt
Je te
déteste, je te hais, car tu es la Lumière
de cet être que je déteste : tu es la Lumière
de Dieu
Je hais ce Dieu, je te hais aussi
Je
déteste tout ce que tu fais : tu aides les mauvais,
tu consoles les affligés
Marie-Madeleine, je sais que tu es élue du Christ
; je sais que tu es une perle dans la fange où je
vis
c'est pour tout cela que je ne peux supporter ta Lumière,
et pourtant, comme beaucoup de mes amis, je voudrais, poussé
par une force incompréhensible, embrasser la trace
de tes pas
Oui, nous sommes des monstres issus des profondeurs abyssales
et le crime, le viol, la torture, le vol, la violence, le
vice ont été les compagnons chéris
et fidèles de nos jours !
En te regardant, je revois les femmes que j'ai violées
et égorgées, que j'ai éventrées
Quel plaisir de sentir couler leur sang chaud sur mes mains
qui fouillaient leurs ventres pantelants !
J'aimais, ô comme j'aimais jouer avec leurs intestins
qui s'enroulaient autour de mes mains sanglantes comme des
longs serpents vivants mais
chauds, et si doux !
Je te dégoûte, hein ?
»
- Marie-Madeleine : « Non, tu ne me dégoûtes
pas ;
je suis triste pour toi et je te plains. »
- « Marie-Madeleine, fleur de pureté dans ma
nuit sinistre, je suis poussé par une force puissante
à laquelle je ne peux résister à exprimer
ce que je ressens
mais non, je ne le ferai pas car présent dans ces
lieux depuis de longs jours, je suis partagé entre
la haine que j'ai pour toi et, je suis forcé de le
dire, le respect que tu m'inspires. Mais ne te réjouis
pas, je ne veux pas te demander de m'aider
Je suis le Maître !
»
Marie-Madeleine : « Il n'y a qu'un Maître
ici, c'est Dieu. »
« Je suis le Maître !
Tu m'énerves, je vais partir
Pourquoi donnes-tu toujours l'amour quand moi, je ne veux
donner que la haine ?
Adieu !
Non, pas ce mot !
je me couperai la langue si j'avais encore un corps pour
me punir d'avoir prononcé ce mot !
Je vais retrouver mes compagnons d'aventure ; ils m'attendent
pour monter à l'abordage, mais je sais que même
les sabres les plus tranchants ne pourront t'empêcher
de continuer ton chemin de Lumière.
Quelle adversaire terrible et terrifiante tu es !!!
»
Comme toi, ami Xavier, trois éléments dans
ce Centre seront les interprètes de la débauche,
du vice, de la haine, de la rancur, de la vengeance
implacable, sournoise et perverse, nous en avons décidé
ainsi et les canaux sont déjà préparés,
comme sont préparés à cette venue
ces Esprits nombreux qui veulent se précipiter pour
défier et peut-être essayer encore de détruire,
comme a été préparée Marie-Madeleine
pour être l'interprète d'Esprits de Lumière.
En suivi de cette intervention, n'a-t-elle pas été
la messagère d'une Entité d'amour qui formulait
une prière de pardon pour ces êtres perdus ?
Cette prière il me plaît de la rappeler :
« Seigneur ! regarde avec amour ces êtres
perdus et malheureux qui lourdement chargés dun
passé difficile et terrible, viennent vers ces êtres
que nous aimons, la haine au cur, la révolte
grondant au fond de leurs êtres perdus, dans la violence
qui leur fait serrer les poings pour écraser et détruire
Regarde-les, Seigneur, et ne lève pas une main pour
arrêter leurs pas ; laisse-les, mon Dieu, avancer
; laisse-les passer, Seigneur, pour quils aillent
vers cette lointaine Lumière qui éclaire le
fond de leur horreur.
Ils ont été, mon Dieu, attirés par
des notes mélodieuses quils guettent comme
ils guettaient la cloche qui sonnait la rencontre qui allait
faire deux les maîtres docéans
tumultueux et déchaînés, comme ils guettaient
la cloche qui sonnait lheure où allaient sassouvir
les instincts sanguinaires et bestiaux de leurs âmes
perverses et dépravées.
Faites, enfants, que résonnent pour eux ces notes
douces et délicates pour quelles prennent la
place dans leur mémoire de la cloche qui tintait
qui tintait
qui tintait, et des hurlements qui se
faisaient, des râles de souffrance, des appels au
secours, des gémissements de ceux dont la vie séchappait
goutte à goutte avec ce sang qui rougissait les ponts
et teintait lécume de vagues déchaînées
qui roulaient inlassablement des corps dépecés
et sans vie
Tends ta main, Seigneur, vers leurs lointains obscurs ;
écarte tes bras, mon Dieu, pour les enserrer dans
un geste damour et même sils se débattent
et résistent, que ta main soit douce et ferme, Seigneur,
pour les attirer près de ton cur afin que,
bercés par cette musique qui monte jusque dans ces
lointains sombres, ils puissent entendre, rythmée
par les battements dun cur généreux
et pur, venir vers eux sur laile de lamour,
loffrande divine daffection, de paix et de pardon
»
Nous espérons que vous aurez compris -que vous aurez
admis- sans penser déchoir car médiums de
ces êtres perdus, vous contribuerez à leur
instruction et partant à leur élévation.
Nous déplorons, enfants, une certaine attitude de
curiosité passive qui fait que certains dentre
vous séparpillent au lieu de concentrer dans
un élan profond, toutes leurs forces sur le médium
qui travaille. Nous demandons que pour lavenir, des
rideaux obscurcissent cette perspective attrayante et agréable
sur laquelle bien des regards se sont égarés
pendant que, dans la souffrance, des êtres se présentaient
et que dautres êtres les recevaient. Les rideaux
seront ouverts lorsque nous descendrons vers vous, car seuls
les Esprits habitués à la lumière et
vivant dans la Lumière peuvent accepter la Lumière
et se présenter dans la Lumière.
Une pointe dorgueil en toi, ami Xavier, que nous aimerions
ne plus sentir ni constater dans ces moments où tu
te fais linterprète dun Plan que vous
devez aborder dans lhumilité profonde du geste
et en courbant la tête.
La médiumnité, ami, nest pas une
scène où lon évolue sous les
feux de la rampe ;
la médiumnité ne peut sexprimer que
dans la simplicité pure et nette, sans attendre ladmiration
de ceux qui sextasieront sur un message reçu,
quil soit de Lumière et dAmour ou dhorreur
et de drame.
C'est pourquoi il importe, enfant, que tu recomposes tes
éléments si tu veux continuer à avancer
sur un chemin que tu aspires ardemment trouver, car, souvenez-vous,
enfants : quel que soit le moment, quel que soit le contact,
vous nêtes que des instruments qui répondront
à ce que nous souhaitons.
La mélodie enchante et lêtre se laisse
emporter vers des sommets de plaisir et de joie parce quun
violon chante dans la nuit ; mais que ferait ce violon sans
les doigts de lartiste qui tient larchet ?
Vous nêtes que des violons, enfants, et nos
mains invisibles jouent sur ces cordes que nous avons façonnées
des refrains de tristesse ou des chants glorieux.
Ah, enfants ! lorsque sur les chemins de halage les chevaux
étaient amenés et que lon attachait
les cordes et les brides qui allaient les lier à
ce bateau quils devaient faire avancer pas à
pas, le cheval docile et quelquefois craintif, baissait
la tête sous le licol et, sachant ce que lon
attendait de lui, nexigeait même plus le signal
dun maître brutal et bourru pour commencer,
de toutes ses pauvres forces, à tirer cette masse
pesante quil allait lentement faire glisser le long
de la berge pour la conduire au point où elle pourrait
sen aller ou jeter lancre
Pourquoi, enfants, ne prenez-vous pas exemple sur ce
pauvre cheval blessé ?
Comme lui, nexigez
pas toujours que nos injonctions vous parviennent pour faire
ce que vous devez.
Je vous ai déjà donné limage
de ces mouettes et de ces goélands, maîtres
de lazur infini, pour vous rappeler que lorsque vous
vous contemplez, vous vous transposez dans ces réalités
de pureté et de beauté alors que, hélas,
vous nêtes actuellement que limage du
goéland et de la mouette qui avancent, gauches et
maladroits, en traînant dans leau leurs longues
ailes blanches et grises.
Secouez vos plumes, enfants, car les plumes mouillées
ne permettront jamais à loiseau de voler tout
à fait aussi haut quil le souhaiterait
Nous aimerions que vos curs soient débarrassés
de vos images pour ne conserver, après lavoir
reçue, que celle de ce Dieu qui, seule, devrait sy
réfléchir et y rester pour toujours, et parce
quenfants, vous aurez accepté découter,
de comprendre et dagir, cest un jour vous qui,
en nos lieu et place, pourrez apprendre à dautres
à dire trois mots :
«
Gloire à Dieu
»
Remets, ami, ces notes que ces pauvres Esprits attendent
comme un « au revoir » ; ce sera un geste damitié
envers leur souffrance et leur détresse.
Ils ne peuvent se décider à quitter ces lieux
; silencieux, immobiles, même les plus farouches dont
la haine est domptée, attendent, troublés,
émus, linstant de vérité où
confrontés enfin à lhorreur de leur
drame, ils lèveront les yeux pour voir briller la
flamme portée à bout de bras, dans un élan
grandiose, par cette femme aimée, cette femme qui
ose tendre la main vers eux et essuyer leurs larmes.
Ils sont là, enfants, et toutes leurs alarmes sestompent
dans la nuit
Ils regardent
ils attendent
ils espèrent
Ils gardent dans des curs serrés et douloureux
lespoir de ce flambeau qui brillera pour eux.
Aimez-les, enfants, aimez-les !
Aidez-les, enfants, aidez-les !
Et faites que leur nuit tout à coup sillumine
; faites que par vos uvres ils sortent de labîme.
Lancez des mots damour, et ils sauront un jour garder
et chérir dans la joie, le sourire, ce mot qui maintenant
est à eux, ce mot abhorré et
aimé
par eux : le mot de
Dieu.
Et à leur tour, enfants, émus, heureux, tremblants,
le bonheur et la joie chantants en eux, ils pourront enfin
dire :
« Gloire à Dieu !
»
Archange
Raphaël
médium : marcelle olivério
message reçu par incorporation
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