• Abnégation…
• Prière…

 

Spirite

Visa pour l'Au-delà…

 


 
   

Depuis fort longtemps, nous faisons un travail difficile pour essayer de transformer le désert de pierrailles aride qui était le fond de vos âmes en un jardin d’Eden où, dans la fraîcheur apaisante, l’odeur enivrante de fleurs splendides et chatoyantes aurait pu embaumer vos jours, mais, systématiquement, avec des gestes d’enfants rageurs et révoltés, vous avez saccagé, graine après graine, toutes les pousses que vous pouviez commencer à voir poindre et fleurir.

Nous déplorons la désertion, la défection de certains d’entre vous, mais hélas, lorsque la volonté de paraître, de se montrer n’est plus l’élément principal de quelques instants, lorsqu’on est obligé de s’incliner devant des puissances plus grandes que des puissances humaines qui souvent ne peuvent refuser, les êtres font une pause et parce que les feux de la rampe n’auront pas brillé suffisamment pour éclairer leurs visages resplendissant d’une joie orgueilleuse, parce que les bravos n’auront pas crépité dans une salle fascinée et subjuguée par des éléments de médiocrité, ils préfèrent refermer les rideaux et aller donner leur spectacle ailleurs.
Triste, ô combien triste pour nos cœurs aimants, pour des cœurs attentifs à déverser sans cesse sur vous la chaleur d'un amour puissant, d'une tendresse infinie, pour vous régénérer à une source de vie plus pure…

Les uns partiront, d’autres viendront ;
nous avons dit un jour : – « Nous savons quels seront les Esprits qui quitteront ces lieux… »

Si je m’adresse aujourd’hui à un noyau que nous souhaitons solide parce que consolidé de toute l’offrande de l’amour divin fondu sous la chaleur vibrante d’un fluide merveilleux et intense, c’est parce que nous souhaitons ardemment, enfants, que dans ces rangs, amenuisés et éclaircis, plus aucune défection ne se fasse dans des excuses qui n’en seront jamais : l’hiver, le brouillard, le temps incertain, la neige, la froidure sont souvent des éléments qui peuvent influencer une décision et arrêter un pas.
Nous vous supplions de faire fi de tout cela.
Jésus marchait, pieds nus, sur des sentiers difficiles dont les pierres blessaient sa chair. Sous un soleil de plomb, sans souvent la moindre nourriture pour apaiser sa faim ou la moindre goutte d’eau pour étancher sa soif, il allait cependant, se partageant inlassablement dans un geste d’amour et dans une démarche de pureté et d’élans.
Bien sûr, enfants, vous n’avez pas revêtu la robe blanche et rude du Maître, mais parce que vos pieds nus ne se blessent plus aux aspérités d’un chemin difficile, parce que la technologie d’une Humanité -qui n’a, hélas, souvent su l’asservir qu’à des desseins noirs- vous a permis d’être maîtres de véhicules qui, souvent il est vrai, peuvent être source de mort, ayez ce courage, enfants, d’affronter un chemin qui semble quelquefois long et difficile, partant dangereux et insupportable, pour vous rendre à ce rendez-vous auquel tant d’Esprits aspirent à participer pour recevoir une offrande d’amour, de tendresse, de compréhension et de charité.

 

C’est en votre nom, enfants très chers, dans la tristesse immense, qu’aujourd’hui, moi, Raphaël, je vais formuler auprès de ce Dieu qui est toujours dans vos cœurs malgré les brumes et les lambeaux sinistres qui y croupissent, la prière qui devrait monter du fond de vos âmes déchirées vers ce Plan Spirituel que vous commencez à entrevoir et quelquefois à invoquer.

En votre nom…
     au nom des erreurs,
     au nom des mensonges,
     au nom des hypocrisies,
     au nom de la noirceur,
     au nom de la jalousie et de la haine,
     au nom de la vilenie,
     au nom de l’inconsistance,
     au nom du refus et du reniement,
je te demande, Seigneur, d’accorder ton pardon,
     d’accorder ta miséricorde,
     d’accorder ta Lumière,
     d’accorder la charité de ton Amour…

Au nom des espoirs fous,
au nom des élans purs,
au nom des intentions troubles,
au nom de l’attente,
au nom des chagrins qui continuent à s’exprimer,
je te demande, Seigneur, de tendre tes mains et de garder ces êtres qui continuent à flotter ;
je te demande, Seigneur, de tendre tes mains et d'accepter de garder ces êtres qui lèvent vers toi des yeux d’enfants perdus ;
je te demande, Seigneur, de les entourer, de les protéger, de les préserver ;
je te demande, Seigneur, de tendre les mains pour verser sur leurs plaies saignantes le baume qui adoucira et calmera ;
je te demande, Seigneur, de tendre la main pour essuyer leurs larmes, pour projeter dans ces cœurs souvent palpitants de détresse, les vibrations d’amour qui les régénéreront à une source de vie que toi seul peux dispenser.

Que ta main se dresse, Seigneur, et que ta bénédiction les couvre.
Que ta Lumière descende sur cette assemblée, sur ces amis lointains que tu voudrais ramener dans ces murs pour suivre de concert, avec ces autres amis, le chemin qui, pas à pas, les mènera plus loin et plus haut, vers un point de pureté et de sérénité où ils pourront enfin, libérés -même s’ils sont attristés d’avoir dû laisser en route des êtres vers lesquels ils se tournent dans un dernier regard voilé de larmes- atteindre ce point de Lumière et de Paix où, ayant enfin compris, cœurs gonflés d’une force plus puissante encore puisque forgée dans le creuset d’une douleur immense… purifiés, transcendés, sublimés et grandis, ils pourront enfin dire :
– « Merci, Seigneur, merci d’avoir été le compagnon merveilleux de nos peines, de nos révoltes, de nos rancœurs… mais aussi de nos joies et de nos espoirs ;
merci à vous tous, Esprits Guides, amis très chers, merci d’avoir été sans cesse près de nous, et ensemble, dans le même élan, avec le même bonheur, dans le même geste d’amour et de reconnaissance, disons avec notre joie :

« Gloire à Dieu !… »

Archange Raphaël

Message reçu par incorporation
Médium : marcelle olivério