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Ainsi
soit-il !
Prières
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Oser
parler, c'est d'abord ouvrir tout grand son cur
De simples fleurs sur les chemins s'ouvrent toutes grandes
et s'offrent à nos regards
Mais, qu'en est-il
de nos curs ?
Arriver
au stade de l'ouverture, de l'offrande, c'est assurément
se dépouiller des oripeaux de l'orgueil dont nous
sommes revêtus et que nous ne voulons pas quitter
fût-ce pour tout l'or du monde.
Ton or, Seigneur, nous le refusons parce que trop dérangeant
pour nos vies.
Nous ne voulons pas de vies embellies par tes richesses
:
Nous préférons la mort
à
la vie.
La simplicité se gagne au travers des tourments d'une
vie difficile, ô combien !
La dernière porte fermée, nous pourrions être
à même de
Nous pourrions « être !
»
Pourtant, nous ne sommes pas nous-mêmes. Nous rétrécissons
volontairement le champ de nos espérances. Nous provoquons
notre ruine et nous osons implorer le Ciel de nous épargner,
alors que le Ciel s'est largement offert à nos éléments
de noirceur.
Nous sommes les artisans de notre propre perte.
La compréhension est à notre portée
; était
car est-il encore temps ?
Le tableau est noir parce que de nos pinceaux, les teintes
ont surgi telles, alors que la palette que nous tendait
le Ciel était chargée de teintes merveilleuses.
Les mots que nous voulions dire n'ont pas passé le
barrage de nos lèvres.
Les mots que nous aurions pu dire sont restés dans
notre pauvre tête, à l'état de pensées
difformes et stériles.
Non
expression
Sentiments étouffés, alors qu'existants en
force en chacun de nous
Ton amour, Seigneur, n'aura servi qu'à des faims
grossières, appétit inassouvi
car sans
cesse, nous réclamions notre pitance d'amour, plats
de tendresse et de force, dont nous usions voracement comme
des bêtes fauves se jetant sur une chair fraîche
et sanguinolente.
Nous ne vibrions qu'au rythme d'appétits inqualifiables.
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Méritions-nous,
Seigneur, tant d'intérêt de ta part ?
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Tu
as, malgré cela, continué à nous offrir,
à nous donner ta chair et ton sang.
Mais, n'était-ce pas en pure perte, Seigneur ?
Nous ne faisons qu'ajouter à ta peine
Nous ne faisons qu'ajouter au drame qui se joue
et
-pauvres inconscients- nous ne faisons que continuer sur
un chemin rempli d'ornières et de ronces, en dépit
de tout !
Seigneur, les mots issus de notre obscurité ne peuvent
être que ternes et sans relief.
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Sommes-nous à même d'aider ?
Sommes-nous à même d'aimer ?
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Que
dire de notre compréhension des faits ?
Que dire de l'égoïsme, de l'aveuglement, du
flottement, de l'indifférence qui sont notre lot
?
Le temps a passé et nous piétinons encore.
Les épreuves ont cinglé nos corps et nos âmes,
mais en nous demeure le défi, alors que dans la simplicité,
et en toute humilité, nous devrions te dire :
« Tu as guidé nos pas et nous avons
choisi un autre chemin.
Tu as voulu faire ouvrir nos curs et nous les avons
fermés
et de ces curs fermés ne
tombent que des paroles amères ; de ces curs
fermés nous ne tirons que dépit et rage contre
nous-mêmes car, conscients de la stagnation, conscients
du trop peu d'évolution, conscients des richesses
gaspillées, conscients des aides foulées au
pied, conscients de notre
nullité.
Est-il encore temps, Seigneur, de te demander de nous
aider ?
Est-il encore temps, Seigneur, de nous accrocher à
toutes ces forces éparpillées au fil du temps
; d'essayer, une ultime fois, de les utiliser pour briser
le carcan de nos refus et naître ainsi à autre
chose qu'à cette vie présente, si inutile
et si laide ?
Ces mots, sont-ils les mots de tous ?
Ces mots, sont-ils le reflet de ce qui se passe dans les
âmes ?
L'inexprimé, l'absence de volonté
l'Esprit
qui à travers sa stagnation se décompose
Temps perdu
joies inconnues
Silence
mort
Silence et mort !
Symboles de nos vies !
En nous, pas de résonances
pas de mercis sincères
En nous, des mines d'or laissées à l'abandon,
inexploitées
Les hautes herbes ont envahi la vie, étouffé
les petites pousses vertes de l'amour, de la tendresse,
de la joie, de la charité, de l'offrande à
l'autre
Voilà, Seigneur, en quelle désolation nous
sommes et ce que nous sommes.
Puisses-tu tendre encore la main pour nous faire découvrir
ta vérité, à travers des horizons de
beauté ?
archange
Raphaël
médium : marcelle olivério
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est-il
si difficile de s'adresser à Dieu ?
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