On demande parfois : – « Comment faut-il prier ? »
Demande-t-on : – « Comment faut-il vivre… respirer… aimer ?…

 

« Ta prière, ce n'est pas quelque chose, c'est Dieu et c'est toi.
Si tu passes tout entier en elle, Dieu passe tout entier dans l'accueil qu'Il en fait.
Ta prière, c'est la vie de ta vie, l'âme de ton âme ;
c'est déjà toi qui te précèdes en Dieu. »




 

 

 


Jésus met fin aux sacrifices de sang…

 


Ainsi soit-il !

Prières…

   

De tout temps -même dans les temps les plus anciens- les Hommes, peut-être conscients de leur faiblesse, ont tenté de lancer vers leurs Dieux, et plus tard vers Dieu, des demandes pour une réponse à leur attente, à leurs besoins.

Les rapports avec le Ciel se sont traduits de fort nombreuses façons, faisant souvent de ces contacts, des cultes à des Dieux vengeurs ou vindicatifs que l'on tentait d'apaiser par l'invocation bien sûr, mais aussi par des dons, des offrandes : fleurs, fruits, pierres ou métaux précieux, des sacrifices d'animaux et même des sacrifices humains puisque le sang des victimes devait apaiser le courroux divin en apportant la preuve de l'adoration des masses et de leur soumission.

 
 

Pour faire disparaître ces coutumes barbares il fallut l'enseignement du Christ.
Il remplaça les sacrifices sanglants par les sacrifices moraux car à l'offrande des vies, il substitua l'offrande de la pureté des cœurs dans la charité et l'amour.

 
   

Il remplaça l'image d'un Dieu vengeur, trop souvent avide de sang, par celle d'un Dieu d'amour avec lequel un autre dialogue devenait possible puisqu'en balayant la terreur, il se teintait alors de la conscience d'une allégeance nécessaire à une volonté divine dans l'adoration et la vénération.
Acte d'humilité devant la puissance de Dieu, mais aussi, manifestation de l'attente angoissée des êtres qui espéraient l'offrande du pardon à travers l'attention et l'amour d'un Dieu miséricordieux.
Peu à peu, commença une nouvelle forme de "dialogue" avec Dieu, et on apprit à travers l'enseignement de Jésus, que prier était un acte d'importance, véritable chemin de grandeur pour s'adresser à Dieu dans le respect.
Tout à coup, en le découvrant dans sa vérité, on s'interrogea sur les offrandes faites pendant si longtemps pour acheter le pardon ou la grâce de Dieu et il apparut que tout ceci avait certainement été vain, inutile, et pourtant à travers le temps, ces coutumes -transposées sur un autre plan- ont subsisté : des églises, des chapelles ont été construites en raison d'une promesse ou d'un vœu, des objets précieux, des tableaux de maître ont été promis et offerts en remerciement d'un bienfait, d'une grâce accordés, des dons d'argent ont été faits, enrichissant les trésors de l'Eglise…

On commença donc, cependant, à comprendre l'importance d'une prière plus spiritualisée, d'une élévation de l'âme, en concevant enfin la puissance de cet acte mystérieux qu'est la prière, sa puissance, mais aussi, en lui donnant son véritable sens, son importance.

La prière est un phénomène universel.
Quelle que soit l'ethnie, quelle que soit la culture et partant quelles que soient, dans les religions, les approches différentes de la prière, elle reste le lien permanent entre l'Homme et Dieu.

Orson Welles disait : « Je ne fais pas de prières… je ne voudrais pas que Dieu s'ennuie ! »
– « Seigneur, apprends-nous à prier !… » disaient les apôtres.
La prière s'apprend, mais comme tout ce qui s'apprend, s'oublie !…
Ne sommes-nous pas aujourd'hui, dans un monde qui a oublié la prière ou qui, plus gravement, n'apprend plus à prier ?… Est-ce parce que ces prières apprises dans notre enfance nous ont été inculquées, comme on enseigne les rudiments et les bases du langage ?
La prière devenant alors une obligation, la… corvée des jours alors qu'elle aurait dû être un besoin, un élan de l'âme, la puissance imprimée en filigrane dans la trame des vies, puissance qui porterait l'être d'une force nouvelle pour affronter ses jours.

Mais il est difficile à l'humain de l'admettre, comme de comprendre que le gouffre qui le sépare de Dieu puisse être franchi par l'élan de sa foi.
Beaucoup ne pensent d'ailleurs même pas à prier… et beaucoup de ceux qui le font, prient sans trop savoir vers qui diriger leurs pensées. Ils se contentent de la satisfaction d'un vague idéal, qui, ne leur donnant pas la détermination d'une finalité profonde, les fait adresser leurs prières à Dieu le Père, Jésus, la Vierge Marie ou tout simplement aux Saints dont ils ont entendu vanter, prôner les mérites.


marcelle olivério

 

Ainsi soit-il !

Prières…

 

 
ainsi soit-il !