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De tout temps -même dans
les temps les plus anciens- les Hommes, peut-être
conscients de leur faiblesse, ont tenté de lancer
vers leurs Dieux, et plus tard vers Dieu, des demandes pour
une réponse à leur attente, à leurs
besoins.
Les rapports avec le Ciel se sont traduits de fort nombreuses
façons, faisant souvent de ces contacts, des cultes
à des Dieux vengeurs ou vindicatifs que l'on tentait
d'apaiser par l'invocation bien sûr, mais aussi par
des dons, des offrandes : fleurs, fruits, pierres ou métaux
précieux, des sacrifices d'animaux et même
des sacrifices humains puisque le sang des victimes devait
apaiser le courroux divin en apportant la preuve de l'adoration
des masses et de leur soumission.
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Il
remplaça l'image d'un Dieu vengeur, trop souvent
avide de sang, par celle d'un Dieu d'amour avec lequel un
autre dialogue devenait possible puisqu'en balayant la terreur,
il se teintait alors de la conscience d'une allégeance
nécessaire à une volonté divine dans
l'adoration et la vénération.
Acte d'humilité devant la puissance de Dieu, mais
aussi, manifestation de l'attente angoissée des êtres
qui espéraient l'offrande du pardon à travers
l'attention et l'amour d'un Dieu miséricordieux.
Peu à peu, commença une nouvelle forme de
"dialogue" avec Dieu, et on apprit à travers
l'enseignement de Jésus, que prier était un
acte d'importance, véritable chemin de grandeur pour
s'adresser à Dieu dans le respect.
Tout à coup, en le découvrant dans sa vérité,
on s'interrogea sur les offrandes faites pendant si longtemps
pour acheter le pardon ou la grâce de Dieu et il apparut
que tout ceci avait certainement été vain,
inutile, et pourtant à travers le temps, ces coutumes
-transposées sur un autre plan- ont subsisté
: des églises, des chapelles ont été
construites en raison d'une promesse ou d'un vu, des
objets précieux, des tableaux de maître ont
été promis et offerts en remerciement d'un
bienfait, d'une grâce accordés, des dons d'argent
ont été faits, enrichissant les trésors
de l'Eglise
On commença donc, cependant, à comprendre
l'importance d'une prière plus spiritualisée,
d'une élévation de l'âme, en concevant
enfin la puissance de cet acte mystérieux qu'est
la prière, sa puissance, mais aussi, en lui donnant
son véritable sens, son importance.
La prière est un phénomène universel.
Quelle que soit l'ethnie, quelle que soit la culture et
partant quelles que soient, dans les religions, les approches
différentes de la prière, elle reste le lien
permanent entre l'Homme et Dieu.
Orson Welles disait : « Je ne fais pas de prières
je ne voudrais pas que Dieu s'ennuie ! »
« Seigneur, apprends-nous à prier !
» disaient les apôtres.
La prière s'apprend, mais comme tout ce qui s'apprend,
s'oublie !
Ne sommes-nous pas aujourd'hui, dans un monde qui a oublié
la prière ou qui, plus gravement, n'apprend plus
à prier ?
Est-ce parce que ces prières
apprises dans notre enfance nous ont été inculquées,
comme on enseigne les rudiments et les bases du langage
?
La prière devenant alors une obligation, la
corvée des jours alors qu'elle aurait dû être
un besoin, un élan de l'âme, la puissance imprimée
en filigrane dans la trame des vies, puissance qui porterait
l'être d'une force nouvelle pour affronter ses jours.
Mais il est difficile à l'humain de l'admettre, comme
de comprendre que le gouffre qui le sépare de
Dieu puisse être franchi par l'élan de sa foi.
Beaucoup ne pensent d'ailleurs même pas à prier
et beaucoup de ceux qui le font, prient sans trop savoir
vers qui diriger leurs pensées. Ils se contentent
de la satisfaction d'un vague idéal, qui, ne leur
donnant pas la détermination d'une finalité
profonde, les fait adresser leurs prières à
Dieu le Père, Jésus, la Vierge Marie ou tout
simplement aux Saints dont ils ont entendu vanter, prôner
les mérites.
marcelle
olivério
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