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Si
la réflexion et la prière solitaire sont puissantes
dans leurs prolongements, la prière en commun, faite
dans la même pensée, dans le même élan
par les âmes unies, sera plus puissante encore car
Jésus n'a-t-il pas affirmé que lorsque deux
ou trois sont réunis en son nom, il est au milieu
d'eux.
« La prière faite en commun est un faisceau
de volontés, de pensées, rayons et parfums
qui se dirigent avec plus de puissance vers son but. Elle
peut acquérir une force irrésistible, une
force capable de soulever, d'ébranler les masses
fluidiques.
Quel levier pour l'âme ardente qui met dans cet élan
tout ce qu'il y a de grand, de pur, d'élevé
en elle. La prière, c'est la pensée tendue
vers le bien, c'est le fil lumineux qui rattache les mondes
obscurs aux mondes divins, les Esprits incarnés aux
âmes libres et rayonnantes
»
Force divine et forces humaines fusionnées dans
le même élan pourront écarter les Ombres
et, propulsée par la force des pensées, la
prière atteindra Dieu qui répandra sur les
Hommes sa miséricorde infinie.
La prière est le pont jeté sur l'abîme
qui sépare notre monde, du Plan divin.
Elle est le lien qui unit l'humain au divin en élevant
l'homme au-dessus de tout et au-dessus de lui-même
; elle est le témoignage de notre amour et de notre
reconnaissance à Dieu mais, en même temps,
elle est le témoignage de notre infériorité
et de notre faiblesse offertes à la puissance et
à la suprématie divines.
Elle est le symbole de notre espoir et de notre attente.
En élevant notre âme, elle nous mettra en contact
avec tous ceux qui nous ont connus et aimés, puisqu'ils
sont présents près de nous. Elle nous mettra
en contact avec nos Guides, nos "anges gardiens"
qui, avec amour, nous prodigueront leurs conseils tout en
priant pour nous.
Je laisse mon guide, l'Archange Raphaël, s'en exprimer
:
« Nous sommes près de toi, enfant, et
sans cesse nous t'accompagnons dans tes pensées.
Si tu veux chanter ta prière pour la laisser s'envoler
vers nos Plans, sache que nous sommes sensibles à
toutes les paroles et que nos curs battent d'une joie
contenue
mais si réelle, lorsque le bruissement
imperceptible et soyeux des mots nous parvient, mots exprimés
à haute voix, ou mots murmurés par la voix
silencieuse des âmes qui ouvrent les portes de leurs
prisons pour s'évader vers Dieu.
Ah ! la valeur de ces instants, enfants, où nos deux
Plans fusionnent et où vous, Humains, et nous, Esprits,
pouvons, dans une accolade hélas imperceptible à
vos sens, mesurer l'immensité de cet amour qui lie
nos Plans dans une offrande éternelle et sincère
»
Oui, la prière des Esprits est puissante mais pour
que leur force spirituelle se manifeste en faits matériels,
il est indispensable qu'il existe entre eux et nous, une
union, un lien.
Lorsque nous les implorons, nous lançons entre notre
Plan et le leur, une passerelle qui relie les deux mondes.
Ce faisant, nous nous élevons vers eux et, si nous
savons tendre les mains, nous pourrons recevoir l'offrande
de leur puissance qui, sans ce geste, ne nous atteindrait
pas et se disperserait.
Les portes fermées hermétiquement ne laissent
rien passer.
Ouvrons donc celles de nos curs et prions pour que
ces liens s'établissent.
«
Si nos prières montent vers toi et si toutes nos
pensées d'amour t'entourent, tu verras que lorsque
l'on n'est plus seul et que des pensées amies et
affectueuses s'élèvent, la souffrance régresse,
les regrets s'estompent : la vie renaît
La prière est puissante pour porter apaisement aux
êtres perdus, aux âmes désespérées.
»
Archange Raphaël
Savons-nous faire abstraction de nous-mêmes dans ces
moments où tout s'obscurcit parce qu'un être
cher ferme les yeux ?
Nous ne savons que prier Dieu de le laisser, de ne pas le
prendre
Nous ne savons même pas alors trouver l'acceptation
de ce moment inéluctable où, l'épreuve
terminée, l'heure de la "délivrance"
sonne.
Enfermés dans notre égoïsme, nous essayons
de retenir et de garder, cherchant souvent, presque en nous
révoltant de toute la puissance de notre souffrance,
à nous opposer à Dieu alors que nous devrions
lui demander la force qui nous manque.
Pourquoi ne pas laisser notre cur s'exprimer dans
une prière qui, hors de notre domaine terrestre,
pourrait s'envoler dans cet Infini où elle pourrait
atteindre ceux qui ont disparu pour, véritables entités
vivantes, leur apporter l'offrande de notre souvenir plein
de tendresse ; et, créant autour d'eux une atmosphère
de calme et de paix, les aider à sortir du trouble
où ils se trouvent au sortir de la vie, car la prière
possède un grand pouvoir d'épuration et, en
les entourant, elle appellera auprès d'eux des Esprits
capables de les aider à comprendre la nécessité
de se détacher plus vite de la Terre pour partir
vers des réalités spirituelles plus belles
et plus douces ; elle suscitera l'action de ces forces invisibles
fluidiques et spirituelles qui sont en fait les intermédiaires
agissants pour porter à ceux que nous pleurons, les
pensées charitables et bienveillantes qui apaiseront
souffrance et désespoir en leur offrant l'espoir
et le courage d'accepter plus facilement leur nouvelle position
et, plus tard, d'accepter le face à face avec leurs
gestes passés qui ont été -trop souvent-
des gestes d'erreur.
Plus tard encore, lorsque l'apaisement se sera fait, lorsque
dans leurs premiers pas dans l'Au-delà, ils auront
retrouvé la conscience de l'échange d'amour,
à leur tour, ils prieront pour les désespérés
de leurs Plans, don ineffable d'une charité immense
Prions pour les nôtres, mais prions aussi pour les
autres
prions pour tous car, combien sont oubliés !
Nombreux sont les Esprits qui s'en expriment ; aussi vais-je
laisser l'un d'eux se faire l'interprète de ces nombreux
désincarnés qui attendent une manifestation
d'attention et d'affection :
« C'est vrai que l'on souffre quand, présent
et invisible dans un cercle d'amis, on entend blâmer
les actes de son existence.
On sait bien soi-même qu'on a mal fait, puisque les
plus vives souffrances vous sont imposées en expiation
; mais on serait heureux d'échapper, un instant,
à ses remords dans un milieu sympathique qui vous
plaignît et priât pour vous au lieu de vous
blâmer
Bien nombreux sont ceux pour lequel personne ne prie.
Dans le monde, on a bien autre chose à faire !
Quand on a pleuré suffisamment le défunt,
que l'Eglise a donné son eau bénite et ses
prières tarifiées, on se croit absolument
quitte, et l'on pense à celui qui n'est plus quand
ceux qui restent vous laissent des loisirs ; et pendant
ce temps, le pauvre Esprit, parti avec un bagage rien moins
que spirituel, succombe sous sa charge et tente en vain
de se tirer d'affaire tout seul
La pensée, le souvenir, la prière des siens,
il les désire de toutes ses forces ; il fait son
possible pour que sa présence soit sensible et n'y
parvient presque jamais : c'est un des plus durs supplices
que l'Esprit ait à subir.
Je vous le dis pour que, chaque jour, vous priiez pour ceux
auxquels personne ne pense, pour lesquels personne ne prie,
qui n'ont que des prières payées et non les
aspirations et les élans d'un cur aimant
»
Au
cours d'une réunion de prière, une question
fut posée par l'un des assistants qui ne comprenait
pas que des Esprits puissent réclamer sans cesse
les prières des mortels, alors qu'ils avaient celles
des bons Esprits.
Voici
la réponse qui fut donnée :
« Priez toujours, enfants : la prière
est une rosée bienfaisante qui doit rendre moins
aride la terre desséchée.
J'ajoute quelques mots en réponse à la question
que vous adressez :
Pourquoi donc, dites-vous, les Esprits souffrants vous demandent-ils
des prières de préférence à
nous ? Les prières des mortels sont-elles plus efficaces
que celles des bons Esprits ?
Qui vous dit que nos prières n'ont pas la vertu de
répandre la consolation et de donner de la force
aux Esprits faibles qui ne peuvent aller à Dieu qu'avec
peine et souvent avec découragement ?
S'ils implorent vos prières, c'est qu'elles ont le
mérite des émanations terrestres montant volontairement
à Dieu et qu'ils les goûtent toujours venant
de votre charité et de votre amour.
Pour
vous, prier c'est
abnégation ; pour nous, c'est
devoir
L'incarné qui prie pour son prochain remplit la noble
tâche des purs Esprits ; sans en avoir le courage
et la force, il accomplit leurs merveilles. C'est le propre
de notre vie à nous que de consoler l'Esprit en peine
et souffrant ; mais, une de vos prières, c'est le
collier que vous détachez de votre cou pour le donner
à l'indigent, c'est le pain que vous retirez de votre
table pour le donner à celui qui a faim : voilà
pourquoi vos prières sont agréables à
celui qui les entend, voilà pourquoi vous pouvez
prier comme nous devons prier
Prière du cur, tu es l'âme des
âmes, quintessence sublime qui monte toujours chaste,
belle et radieuse dans l'âme plus vaste de Dieu !
»
Prions pour le doute
le désarroi
l'angoisse
la souffrance
car la prière, c'est le parfum de l'âme, c'est
le parfum de l'amour
car pour bien prier il faut aimer.
«
Quelqu'un parmi vous souffre-t-il ?
Qu'il prie.
Quelqu'un
est-il malade ?
La prière faite avec foi sauvera le malade
»
Epître
de Saint Jacques
[livre V - versets 13 à 15]
«
La foi qui n'agit pas, est-ce une foi sincère ? »
Foi agissante dans l'offrande, intercession qui permet à
des Esprits de projeter sur l'être désemparé
et démuni, déchiré dans son corps ou
dans son âme, la puissance de vibrations chaleureuses
qui apaiseront les souffrances en régénérant
les êtres affaiblis à une nouvelle source de
vie.
N'attendons pas toujours le
miracle qui fera, comme
dans un autre temps, marcher le paralytique ou se lever
le mort, et si ce miracle ne se produit pas, ne condamnons
pas la prière !
Les résultats obtenus par une prière sincère
n'en sont pas moins réels : le malade pourra ne pas
être immédiatement guéri mais il sera
physiquement soulagé, retrouvera le calme ; l'affligé
sentira autour de lui des vibrations de sympathie et, à
travers la consolation qu'il en éprouvera, il sentira
moins le vide de sa vie.
Ces résultats ne sont pas tangibles, certes, mais
ils sont, réellement ; et la prière, acte
humain génère toujours un acte divin : la
réponse
réponse à cette prière
qui se fait offrande pour illuminer les heures
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