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Evoluer, c'est échapper à la gangrène
qui ronge une âme
archange Raphaël
extrait d'Ephphata
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l'évolution spirituelle
le bonheur
le malheur
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L'Homme
« Le ciel est noir sur ma tête, le
sentier tortueux que je parcours côtoie les abîmes,
je marche dans le brouillard vers un but inconnu
Qui donc guidera mes pas ?
Qui donc éclairera mon chemin ?
J'ai épuisé la coupe des plaisirs matériels,
et au fond, je n'ai trouvé qu'amertume. Honneur,
fortune, renom, tout s'est évanoui en fumée
! et maintenant ma barbe a blanchi, mon front s'est dénudé,
ma vue s'est presque éteinte, je sens que je me rapproche
de l'issue fatale.
Que sera-t-elle ?
La nuit profonde, le silence éternel,
ou bien sera-ce une aurore ?
»
L'Esprit « Au-dessus de la Terre élève
tes pensées. Ce globe n'est qu'un marchepied pour
monter plus haut.
Médite et prie !
La prière ardente est une flamme, une radiation de
l'âme qui dissipe les brumes, éclaire le chemin,
montre le but.
Médite et prie, et si tu sais prier tu obtiendras
la vision, la compréhension de la beauté du
monde, de la splendeur de l'Univers ; tu verras la voie
immense de l'ascension qui conduit les âmes d'étapes
en étapes vers la sagesse, la paix sereine, la lumière
divine et tu remercieras Dieu !
Tout ce qui est matériel est précaire et changeant.
Les choses de l'esprit seules, sont durables. Pendant le
temps qu'il te reste à vivre ici-bas, tâche,
par la pensée et la volonté, de te libérer
du joug de la chair. Cela rendra plus rapide le dégagement
de ton âme à la mort, plus facile son entrée
dans le monde fluidique, dans les grands courants d'ondes
qui parcourent l'espace et la porteront vers les sphères
supérieures où tu goûteras, selon les
mérites acquis, des harmonies divines jusqu'à
l'heure de la réincarnation, l'heure du retour sur
Terre, pour y reprendre l'uvre d'évolution
que tu sembles avoir bien négligée au cours
de ta vie présente. »
L'Homme « Tu m'ouvres des perspectives
qui m'éblouissent et me donnent le vertige. Reprendre
la tâche après cette vie agitée, tourmentée,
lourde de tant de soucis !
Renaître pour lutter encore !
Je préférerais le néant, le repos de
la tombe et l'oubli
»
l'Esprit « Le néant n'est qu'un
mot vide de sens. Rien de ce qui est ne peut cesser d'être.
Le principe de vie qui nous anime est un dynamisme puissant
qui change simplement de milieu dans le phénomène
que vous appelez « la mort ». Ma présence
ici en est la preuve démonstrative.
Etudie l'uvre de Dieu en toi, en ton âme ; tu
y reconnaîtras les germes de merveilleuses richesses
destinées à se développer et à
s'accroître de vie en vie par ton travail, par tes
efforts, jusqu'à ce que tu sois parvenu à
la plénitude de l'Etre dans la perfection morale,
dans la possession du génie et de l'Amour. Et quand
tu seras parvenu à cette plénitude et que
tu auras aidé ceux que tu aimes à s'y élever,
alors tu emploieras tes puissances d'action à élever,
à leur tour, tous ceux qui luttent et souffrent sur
les mondes inférieurs.
Alors tu comprendras toute la majesté du Plan divin,
le but sublime que Dieu a fixé à l'être
en voulant qu'il soit l'artisan de son bonheur et le conquiert
lui-même, par ses uvres. »
L'Homme « Le bonheur ? Je l'ai cherché
en vain sur la Terre et je ne l'ai trouvé nulle part !
»
L'Esprit « Le bonheur existe pourtant
ici-bas, car Dieu a disposé partout les alternances
de la joie et de la douleur, pour le progrès et l'éducation
des êtres. Mais tu as cherché le bonheur où
il n'est pas, dans les élans de la passion ardente,
dans les plaisirs violents et fugitifs. Le bonheur se cache
comme toutes les choses subtiles et délicates. C'est
en vain qu'on le cherche dans les jouissances terrestres
que le souffle de la mort emporte. Le bonheur est dans l'acceptation
joyeuse de la loi du travail et du progrès, dans
l'accomplissement loyal de la tâche que le sort nous
impose, d'où résulte la satisfaction du devoir
accompli dans la paix sereine de la conscience, seul bien
que nous puissions retrouver dans l'Au-delà.
Le bonheur est dans les joies pures de la famille et de
l'amitié, il est aussi dans les joies qu'offrent
la nature et l'art, ces deux formes de la beauté
éternelle et infinie.
Le grand malheur de votre époque, c'est que l'Homme
n'a pas appris à comprendre
à sentir
l'action providentielle, à mesurer l'étendue
des bienfaits dont Dieu l'a comblé. Il se lamente
sur les maux de la vie sans discerner que ces maux sont
l'héritage de son passé, la conséquence
de ses agissements antérieurs qui retombent sur lui
de tout leur poids.
Souvent en renaissant, il réclame la douleur comme
un moyen suprême d'épuration, et revenu sur
Terre, dès que la douleur se présente, il
la renie !
C'est la notion d'une vie unique qui a tout obscurci, rendu
insolubles tous les problèmes de l'existence. De
là, le trouble des pensées, le doute, le scepticisme
et pour beaucoup le matérialisme.
Combien d'existences qui, aujourd'hui, s'écoulent
stériles, improductives, sans profit pour l'être,
faute de voir clair et de comprendre le but de la vie et
la grande loi de l'évolution ! On n'a plus foi dans
l'avenir, plus de certitude du lendemain et par suite, moins
de courage dans l'épreuve, moins de droiture dans
les actes, nulle foi en Dieu, en son uvre magnifique.
Applique-toi donc à réagir contre ces causes
de désarroi moral, à les détruire en
toi-même et ainsi à purifier ton âme
et à te préparer à une destinée
meilleure. »
L'Homme « Ta voix m'a réveillé
comme d'un long rêve, elle a ouvert à ma pensée
des perspectives infinies. Après l'ombre, j'entrevois
la clarté au milieu de ma nuit, c'est un rayon venu
du Ciel.
Que ta main protectrice me guide au bord des abîmes.
Pourquoi as-tu si longtemps tardé à m'instruire,
à m'apporter à la place du doute, du pessimisme,
la confiance et la joie de vivre ?
Mais puisque l'avenir est sans limites, dès maintenant,
je veux orienter ma pensée, ma volonté et
mes actes vers le but grandiose que tu m'as dévoilé
!
Puisque l'évolution est la règle souveraine
de la vie universelle, eh bien ! que cette loi auguste s'accomplisse
et que le saint nom de Dieu soit béni !
»
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Lentement,
dans l'obscurité de vies souvent déchirées,
dans la souffrance d'âmes désemparées,
dans l'attente d'une lumière qui éclairera
l'horizon obscur et sinistre d'une lumière irréelle
d'or et de pureté, vous allez, traînant des
corps douloureux et des âmes déchirées
sur ce chemin obscur qui serpente, long et difficile, sous
le couvert d'une frondaison épaisse qui ne laisse
filtrer ni rayons, ni sons.
Certains
croient ressentir en eux l'euphorie grisante d'une vie heureuse
et s'enthousiasment parce que leur pas un peu plus rapide
leur aura fait dépasser l'obstacle qui avait arrêté
leur chemin ; et ravis, heureux, ils avancent, contents
de la force dont ils ont fait montre pour braver les dangers
cachés dans ces bois obscurs.
Mais bien vite, leurs pas, ralentis par la fatigue, les
empêchent d'aller plus loin que l'enchevêtrement
inextricable de branches et de ronces qu'ils veulent à
tout prix forcer pour affirmer leur puissance d'action et
de volonté, et le sang perle sur ces membres déchirés
et écorchés et l'être perdu comprend
tout à coup que des efforts dérisoires et
vains n'ont pu le conduire à la lumière espérée
; et leurs mains se tendent, et leurs voix supplient, et
leur appel monte :
« Ah ! Seigneur, je me croyais fort et puissant, pourquoi
m'as-tu abandonné ?
Toi qui tends la main, toi qui aides, toi qui aimes, toi
qui comprends, mais
où es-tu, Seigneur ?
»
Et même encore alors, quand certains savent appeler
au secours en disant en toute humilité :
« Seigneur, je reconnais mes torts, j'attends que
ta main se tende
» d'autres -ah ! que la souffrance
est grande- d'autres relèvent la tête et dans
un élan de défi insultent, haranguent, vitupèrent
:
« Mais qui es-tu donc, toi qui es Dieu pour abandonner
l'Etre ?
Mérites-tu ce nom de Dieu de miséricorde
?
Tu nous vois, êtres perdus, sanglants et déchirés
et tu restes muet et sourd !
Mais, qu'avons-nous besoin de ton aide ?
Ne pouvons-nous
être affranchis de cette tutelle que tu dis d'amour
?
Nous irons notre chemin sans toi et sans ta main tendue
et nous trouverons la lumière !
»
Et ces êtres perdus s'avancent vers ce qu'ils croient
une lumière et qui n'est qu'apparence, et qui n'est
que mensonge ; et réconfortés par la puissance,
par le geste de provocation qui les a poussés à
défier, ils écartent ces branches hostiles
et se précipitent, les yeux levés vers le
ciel, pour braver encore dans un dernier regard, sans voir
le précipice qui les attend et où ils chuteront,
pantins disloqués et perdus.
Et les pauvres êtres qui, n'ayant pas leur puissance,
étaient restés tapis, terrorisés par
l'ombre, tremblants, lèvent les yeux vers ce couvercle
épais qui étouffe et oppresse, et d'une voix
balbutiante, s'adressent à cette force que, peut-être,
ils n'avaient jamais voulu reconnaître et trouvant
en eux la force de déchirer de leurs mains les derniers
lambeaux qui couvraient leurs âmes, inclinent la tête
et disent :
« Ô, toi que l'on dit si juste, peux-tu abaisser
ton regard sur ce pauvre être indigne que je suis
et tendre ta main d'amour vers ma déchéance
et ma crasse pour m'aider et m'accueillir !
Guide-moi, toi qui m'aimes, guide-moi, toi qui sais, guide-moi,
toi qui peux, pour sortir de cette ornière, et si
ta volonté est de me mener loin de ces lieux sombres
et sinistres, si ta volonté est de me faire traverser
ces taillis épineux et touffus qu'aucune force humaine
ne peut bousculer pour faire un passage, conduis-moi, Seigneur,
conduis-moi vers des lieux plus dépouillés
où enfin, en me traînant et en me mettant sous
ta protection infinie, pure, éternelle et vivante,
je pourrai apercevoir dans le lointain une lueur qui, peu
à peu, deviendra lumière puis phare brillant
pour guider mes pas vers la route de pureté
»
Vous allez, Humains, du berceau à la mort en traînant
ces enveloppes grossières que trop souvent vous adorez
et entourez.
Qu'est le destin de l'Homme ?
Est-il la vie facile ou difficile qui vous mènera,
d'école maternelle en lycée puis en classes
supérieures, qui vous mènera d'enfance en
adolescence à l'âge adulte, à la vieillesse
et à la mort, ou est-ce le destin de l'Esprit qui,
parti de la petite enfance spirituelle traversera les classes
successives de réincarnations accumulées pour
être conduit, par les paliers de vie et de mort au
palier plus élevé de vie spirituelle intense
nimbé de pureté définitive et de félicités
acquises dans l'évolution transcendée et sublimée
de l'être ?
De vie en vie, d'incarnation en incarnation, de souffrances
en souffrances, d'épreuves en épreuves, de
bonheurs en bonheurs, d'espoir en espoir, d'attente en attente,
de refus en acceptation, de négation en compréhension,
l'Esprit créé, sorti du tout divin, imprégné
de parcelles divines, suivra, porté ou
bloqué
par son libre arbitre, le chemin décidé d'avance
en toute conscience d'Esprit et avancera ou stagnera dans
un vouloir absolu, définitif, d'avancement ou d'immobilisme.
Vous tous qui, aujourd'hui lisez ce message de l'Au-delà
avec au cur un sentiment de curiosité avide
ou
ironique, vous tous avez suivi et suivrez ce chemin
que je viens de décrire qui vous a conduits hors
du foyer divin, hors du foyer spirituel vivant et éternel,
à ces paliers de vie successifs que vous devez franchir
pour vous replonger, au terme d'une course qui semblera
interminable, dans la lumière divine retrouvée
dans la pureté définitive parce que puissamment
acquise par la souffrance et la douleur.
La mer, enfants, exerce sur chaque être une attraction
faite d'éléments divins car elle a été
façonnée par la main de Dieu à l'image
de son infinie splendeur et de sa terrifiante puissance.
Vous l'aimez tranquille, agitée et si vous vous laissez
mollement bercer sur une mer d'huile, dans la sérénité
tranquille, il vous arrive trop souvent, pour exprimer la
puissance grondant en vous d'une force que vous croyez seuls
détenir, de vous hasarder sur ces flots tumultueux
et grondants, meurtriers et terrifiants et vous confiez
votre vie à des éléments futiles, à
des éléments insignifiants que vous croyez
la panacée, que vous croyez pouvoir mesurer à
l'élément qui se montre à vous dans
toute sa force effroyablement terrifiante et vos curs
sont grisés car, chaque creux évité,
chaque lame affrontée, chaque rafale supportée
vous apportent la preuve que la puissance est en vous et
que vous pouvez défier l'univers
Dans vos réincarnations, enfants, vous faites montre
des mêmes éléments d'euphorie ou d'orgueil,
mais trop d'entre vous, grisés par cette euphorie
par trop lénifiante continuent à se laisser
ballotter lorsque les creux se forment et que la bourrasque
se lève, annonçant la tempête ; et lorsqu'enfin
leurs yeux s'ouvrent et lorsqu'ils veulent redresser la
barre, hélas !
ballottés et perdus,
désemparés, effrayés, ils ne sont plus
qu'âmes déchirées, torturées
de terreur et pensent alors à appeler Dieu
Mais, Dieu peut-il, enfants ?
Le destin de l'être n'est jamais la résultante
du seul vouloir divin car le destin de l'être est
avant tout la résultante d'un vouloir d'Esprit qui,
avec ardeur, qui, avec orgueil, qui, avec humilité,
acceptation, voudra se soumettre aux épreuves nécessaires
pour apporter la preuve que les ombres qui l'habitent ont
pu être écartées de lui et que, petit
à petit, il a su ouvrir une porte à ces rayons
de lumière brillants et chaleureux qui peuvent le
purifier, certes, mais aussi le régénérer
et le faire revivre.
Enfants, acceptez de comprendre que ces éléments
spirituels, toujours présents, toujours vivants quoiqu'invisibles
et insoupçonnés, ne pourront jamais tout à
fait vous aider si de vos deux mains, si de tout l'élan
de vos muscles bandés, de toute votre force, vous
ne décidez d'arracher de vous les lambeaux sinistres
qui flottent sur des fonds d'inconscient que vous voulez
clore hermétiquement à une analyse et à
une compréhension.
Nettoyez-vous, enfants, ouvrez-vous, enfants
Ouvre-toi, peuple humain !
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Ephphata !
Ouvre-toi à l'acceptation de la compréhension
de la vie spirituelle, à la compréhension
de l'amour universel que tu dois dispenser sur cette pauvre
Terre !
Ouvre-toi à la compréhension de l'entraide
!
Ouvre-toi à la compréhension de la charité,
à la compréhension du pardon !
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Tends
la main, peuple humain,
ouvre ton cur, pauvre humanité,
ouvre tes yeux, peuple de la Terre !
Des instants difficiles, douloureux, tragiques attendent
et les mains secourables que nous tendons vers vous ne doivent
plus être repoussées avec cette indifférence
qui nous navre et cette violence qui nous désespère
!
Vous arrivez, enfants, à nier l'essence valable de
vos propres vies ; comment ne pas pouvoir penser qu'il vous
arrive de nier l'essence même de ces contacts spirituels
qui ne sont qu'amour et patience !
La vie, enfants, vous semble injustice : pourquoi ces souffrances,
pourquoi ces épreuves, pourquoi ces douleurs, pourquoi
ces échecs quand tant réussissent, quand tant
sont heureux ?
Où est la réussite, enfants ?
Où est le bonheur ?
Ah !
si vous pouviez, comme nous le pouvons, pénétrer
dans les âmes !
Oh ! amis très chers, vous seriez saisis de vertige
devant les abîmes de douleur et les gouffres de désespérance
que cachent des façades de bonheur et de joie !
La souffrance est partout parce que partout l'expiation
doit se faire, et telle douleur qui vous semblait par trop
injuste parce que par trop insupportable et trop grande
n'est que l'étrier que l'on vous présente
pour vous aider à monter d'un geste énergique
sur un coursier qui vous emportera fougueusement, si votre
main sait caresser son encolure avec douceur et amour, vers
des paliers nouveaux d'où vous vous élèverez
vers une vie nouvelle dans une joie plus grande et un bonheur
enfin trouvé.
Ne regardez plus au ras de la terre, enfant, au ras de la
terre où tout stagne et tout croupit ; ne vous laissez
pas, enfants, submerger par les brumes qui oppressent et
étouffent mais levez davantage vos yeux vers l'azur
serein et pur d'un ciel qui au-dessus de vous est plein
des vibrations puissantes d'amour, de paix, de protection
que des Esprits attentifs vous offrent pour vous entourer
et vous porter.
Humains, exprimez votre souffrance dans ces moments difficiles,
dans ces moments de douleur, dans ces moments de désespoir
et dans ces moments où la mort sinistre et froide
vient faucher les êtres d'amour que vous vouliez garder.
Exprimez cette souffrance, enfants, car si Dieu a créé
les larmes, c'est qu'Il savait qu'un jour son propre fils
devrait pleurer car, les mains clouées sur une croix,
la tête couronnée d'épines, les chairs
lacérées par les lanières et les plombs,
le dos écorché par le poids d'une croix trop
lourde et trop longtemps portée, il subissait les
railleries d'une foule, les sarcasmes d'une multitude qui
foulait aux pieds ce qu'elle avait adoré et il ressentait
dans son cur la souffrance de la trahison d'un être
cher qui, par trois fois, l'avait renié ;
et il levait son visage souffrant, émacié
par la douleur, vers ce ciel qui tout à coup était
devenu sombre car, au-delà de l'obscurité,
il entrevoyait cette lumière éternellement
vivante qui l'encourageait pour accomplir son uvre
et il savait encore dire, alors que ses chairs se déchiraient
et que la foule grondait :
«
Père
pardonne-leur car ils ne
savent pas ce qu'ils font
»
Et dans le cur de deux femmes agenouillées
au pied de la croix, la prière montait, vivante,
vers ce Dieu qui les faisait trembler de sa puissance infinie,
et ce cri montait disant :
« Ô, Eternel !
Ô, Eternel !
prends-le près de toi afin que ses souffrances cessent
!
»
Et dans le fracas de l'orage qui se déchaînait,
des grondements de la terre qui tremblait, Jésus,
pourtant si près de Dieu, pur Esprit parmi les hommes,
incarnation de Lumière, laissa échapper un
cri :
«
Ô, Père !
pourquoi m'as-tu
abandonné ?
»
Et la réponse de Dieu fut en lui et il sut que le
moment était là et il remit son âme
entre ses mains
Alors, enfants, vous qui disiez :
« Pourquoi suis-je abandonné ?
»
sachez que le moment viendra où, un éclair
déchirant les nues, écartant les nuages sombres,
crevant la masse des nuages qui obscurcissaient votre vue,
un éclair descendra vers vous pour projeter en vous
cette conscience, ce savoir, cette intuition d'amour, de
paix et de vie, et alors, enfants, le moment viendra, lointain
peut-être, mais
vous le sentirez également
où une lumière intense et pure, brillante
et chaleureuse pénétrera ces curs si
souvent gonflés d'amertume, de rancur, de haine,
de sentiments nobles ou de sentiments bas et vils où
pourtant Dieu vit pour toujours, et alors, enfants, au terme
d'une ou de
plusieurs vies, au terme de réincarnations,
d'épreuves et de souffrance, puis, graduellement,
d'espoirs, de joies, de bonheurs et de félicités,
vous oserez enfin, ayant compris, ayant admis, ayant oeuvré,
ayant donné, ayant
aimé, dire :
« Gloire à Dieu !
»
archange
Raphaël
médium : marcelle olivério
extrait d'une conférence à Lille
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