Adolf Hitler est né le 20 avril 1899 en Autriche.
Jeunesse difficile à Vienne ; pour subsister, il peint des aquarelles puis il fréquente des sociétés occultes dont les membres ne cesseront de le soutenir tout au long de son parcours.
Comment expliquer qu'il soit monté si vite et si haut ?
De quelle force était-il investie pour rassurer tous les pouvoirs existants : de la Wehrmacht aux grands patrons, des ouvriers aux intellectuels ?
Comment expliquer cet incroyable destin, cette fascination qu'il exerçait sur les foules, cette chance insolente qui lui permit d'échapper aux obus de 14-18 et, plus tard, aux nombreux attentats organisés par la résistance allemande ? Existe-il une providence satanique ?
Pour Jean Prieur, les forces en présence lors de la seconde guerre mondiale se situaient autant dans le ciel métaphysique que dans celui des bombardiers. Car l'Histoire n'est que l'autre nom de l'éternelle bataille des Fils des Ténèbres contre les Fils de la Lumière...
Introduction…
En préparant un livre précédent consacré à la prémonition sous ses diverses formes, j'avais été frappé par le songe que fit, en 1917, sur le front français, le soldat Adolf Hitler… du 16ème régiment List d'infanterie bavaroise. Je commençai donc par en faire une relation que j'intitulai : « Cette nuit-là, la Providence était distraite. » Puis, m'apercevant que, pendant cette campagne de France, il fut trois fois arraché de façon prodigieuse à une mort qui aurait arrangé le monde, à commencer par les Allemands eux-mêmes, je voulus inclure ces nouvelles interventions du monde invisible. J'obtins bientôt tout un chapitre qui ne cessait de prendre de l'ampleur. Quand il eut atteint soixante pages dactylographiées, je réalisai qu'il était le noyau d'un futur livre.
Un autre fait me troublait : la venue du Messie de Satan avait été annoncée, dès 1824, et de la façon la plus claire par Anne-Catherine Emmerich.
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…j'avais lu ce texte, il y a bien longtemps, en allemand, et dans une édition de la première moitié du XIXe siècle. Le règne de Hitler n'était donc pas une bévue du Destin, un incident de parcours dans la longue traversée de l'Histoire, mais le résultat de "décrets divins" pour parler comme la célèbre stigmatisée. Tout semblait programmé sur l'ordinateur céleste, et cela est terrifiant.
Si Hitler n'avait pas été miraculeusement épargné à quatre reprises pendant la guerre 1914-1918, le devenir de l'Europe et du monde, était changé du tout au tout.
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« L'uchronie » c'est l'histoire refaite logiquement selon le principe qui veut que les mêmes causes produisent les mêmes effets. Par exemple : si le petit Adolf était mort à l'âge de trois ans, on entend d'ici :
– « Armer Kleiner Engel ! » Pauvre petit Ange ! et on aurait ajouté :
– « Le bon Dieu n'est pas juste !… »
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Si en 1917, le valeureux caporal Hitler avait été tué avec ses guten Kameraden par l'obus qui éclata sur leur tranchée, le monde n'aurait jamais su à quoi il avait échappé…
Si, en 1929, le tribun avait sauté sur la bombe placée sous son podium du Sportpalast, [En 1929, une des premières tentatives d'assassinat contre Hitler fut fomentée non par un juif, non par un Tchèque ou un Polonais, mais par un S.S. déçu dont l'histoire n'a retenu ni le nom, ni les vrais motifs. Cet homme avait placé une bombe sous le podium du Sportpalast où le militant Hitler devait prendre la parole. Au moment où il s'apprêtait à mettre en route le système d'horlogerie qu'il avait bricolé, il fut pris d'une envie pressante… Il courut aux toilettes et s'y enferma. Que se passa-t-il ? La serrure se coinça-t-elle toute seule ? Toujours est-il que, lorsqu'il réussit à sortir du piège, l'orateur était en train de quitter la tribune…] le Parti lui aurait fait un superbe enterrement avec des drapeaux, des aigles, des torches et des discours : « Dors en paix, Adolf » aurait proclamé Röhm. Nous poursuivrons sans toi le combat, nous suivrons à jamais ton exemple admirable… » On serait allé prendre un pot d'adieu dans une brasserie de Munich ; on aurait répété : « Ach ! das war ein Kerl, unser Adolf ! » (Ah ! Qu'est-ce qu'il était bien notre Adolf !)
Si l'attentat du 20 juillet 1944 avait réussi, cette fois, finies les hypothèses. On sait ce qui se serait passé : les Alliés, comme l'Allemagne, faisaient l'économie d'un million de morts. Le malheur a voulu que le colonel Brandt, gêné par le porte-documents du colonel Stauffenberg, le déplaçât de quelques centimètres : Lucifer était sauvé.
Cette protection efficace et mystérieuse qui l'accompagna jusqu'à la fin, il en était conscient, il en était très fier, il l'appelait : "Providence" et l'invoquait à tout bout de champ.
Cette providence personnelle, cette chance incroyable avait quelque chose de scandaleux, cette impunité du cynisme et du mal avait de quoi perturber les âmes simples… et mêmes les autres.
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1944 : le bon Dieu ne sait pas le tort qu'il se fait avec cette sacrée guerre ! » Que de fois j'ai entendu : « S'ils sont vainqueurs, je ne mettrai plus les pieds dans une église… »
Ou le bon Dieu ne sait pas ; ou le bon Dieu sait… on peut sortir du dilemme en invoquant la liberté humaine que Dieu s'est engagé à respecter. Il laisse aller, il permet que le mal s'accomplisse jusqu'à un certain point. Alors, brusquement saturé d'horreurs, écœuré par la férocité humaine, Il dit :
– « Stop ! » Il le dit juste avant que Hitler ne dispose de la bombe atomique…
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Et sur les ceinturons de nos militaires, on ne vit jamais : "Dieu avec nous" (Gott mit uns) Alors que les Allemands l'ont toujours arboré sur leur ventre.
– « Go mit mir » (Dieu est avec moi) traduisait Adolf pour qui ce dieu personnel n'était plus le père de Jésus-Christ, mais le vieux Wotan entouré de ses loups, de ses corbeaux et de ses viragos appelés Walkyries ; le Wotan des sacrifices humains, le dieu ténébreux de la sorcellerie qu'il allait invoquer dans une clairière du nord de la France.
Hitler a-t-il conclu un pacte avec le démon, ce pacte qui assura son irrésistible ascension ?… Cela est probable, mais ce qui est absolument sûr, c'est qu'arrive un moment où Satan, qui propose toujours des marchés de dupes, vient réclamer son dû.
Pendant la décennie qui suivit les événements d'avril 1945, nombreux furent ceux qui refusèrent la mort du Führer et qui imaginèrent des évasions rocambolesques. Les Russes, qui étaient mieux placés que quiconque pour connaître la vérité, se plaisaient à laisser planer un doute jusqu'au jour où ils consentirent à publier les travaux d'un certain Dr Chkaraviski. Cet homme examina très soigneusement les restes d'Adolf et principalement sa mâchoire. Après enquête, il retrouva le dentiste de Berlin qui l'avait soigné et qui possédait toujours les fiches de soins et les radiographies de son illustre patient.
Aucun doute n'était plus possible…
Or, le prénom du Dr Chkaraviski, qui avait apporté la preuve irréfutable du décès de Hitler était… Faust.
Aucun romancier, aucun dramaturge n'aurait osé inventer une telle coïncidence et faire intervenir le docteur Faust.
Jean Prieur