Raphaël archange

 

La Vulgate

   
 

 

La Vulgate est une version latine des Livres saints faite en grande partie par saint Jérôme et qui fut déclarée authentique par le concile de Trente.
Saint Jérôme a traduit lui-même, en latin, la version araméenne du livre de Tobie qu’un savant rabbin lui faisait oralement. Il dit l’avoir dicté dans une nuit. Saint Jérôme dit aussi “Tobie” pour le père et le fils. Nous distinguons les noms pour n’avoir pas à préciser : Tobie, l’ancien ou le jeune. Le texte original du livre existe en de nombreuses versions, ce qui atteste combien cet écrit fut répandu et reproduit non sans subir quelques altérations.

   
       
   

1.- La Vulgate donne le nom de sa femme : Anna. Et ajoute : Il eut un fils à qui il donna son nom et qu’il instruisit dès l’enfance à craindre Dieu et à s’abstenir de tout pécher.

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2.- Le roi Salamanasar lui donna pouvoir d’aller partout où il voudrait, avec la liberté de faire ce qu’il voudrait. Il allait donc vers tous ceux qui étaient captifs et leur donnait des conseils salutaires. (La Vulgate.)

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3.- La Vulgate précise que Gabaël était dans la gêne et que Tobie, l’ancien, lui prêta contre un reçu.

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4.- La Vulgate ajoute : Mais Tobie, l’ancien, craignant Dieu plus que le roi, enlevait les corps de ceux qui avaient été tués, les cachait dans sa maison et les ensevelissait à la nuit.

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5.- La Vulgate accuse du méfait les hirondelles et ajoute : Dieu permit que cette épreuve lui arrivât afin qu’on donnât à la postérité l’exemple de sa patience, comme celle du saint homme Job. Car, ayant toujours craint Dieu dès son enfance et observé ses commandements, il ne ressentit pas de tristesse contre Dieu de ce que le fléau de la cécité l’avait atteint. Mais il restera inébranlable dans la crainte de Dieu, lui rendant grâce tous les jours de sa vie. Car, de même que les rois insultaient le bienheureux Job, ainsi ses parents et ses proches raillaient sa conduite, en disant : « Où est ton espérance pour laquelle tu faisais des aumônes et faisais des sépulcres ? » Mais Tobie les reprenait en disant : « Ne parlez pas ainsi, car nous sommes les enfants des saints et nous attendons cette vie que Dieu donnera à ceux qui ne lui retirent jamais leur fidélité. »

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6.- La Vulgate ajoute : Veux-tu aussi me tuer comme tu as tué sept maris ?

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7.- La Vulgate : Entendant cela, elle monta à la salle haute de sa maison, et de trois jours et trois nuits, elle ne mangea ni ne but. Mais persévérant dans la prière, elle suppliait avec larmes Dieu pour qu’il la délivrât de cette honte.

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8.- « Béni est ton nom, Dieu de nos pères, qui, dans ta colère, fait miséricorde et au temps de la tribulation, remets les péchés à ceux qui t’invoquent. Vers toi, Seigneur, je tourne mon visage, vers toi je dirige mes yeux. Je te demande, Seigneur, de me délivrer du lien de cette honte, sinon de me retirer de la Terre. Tu sais, Seigneur, que je n’ai jamais désiré de mari et que j’ai gardé mon âme pure de toute concupiscence. Je ne me suis jamais mêlée aux joueurs et je n’ai pas eu de relations avec les gens de conduite légère ? C’est en ta crainte et non par passion que j’ai consenti à recevoir un mari. Ou bien je n’étais pas digne d’eux, ou bien eux ne furent-ils pas dignes de moi : car peut-être m’as-tu conservée pour un autre homme ? Il n’est pas au pouvoir de l’homme de pénétrer ton dessein. Mais quiconque t’honore tient pour certain que sa vie, si elle fut dans l’épreuve, sera couronnée ; que s’il a été dans la tribulation, il sera délivré ; que si le châtiment l’a frappé, il pourra parvenir à ta miséricorde. Car tu ne prends pas plaisir à nous perdre ; après la tempête, tu produis le calme ; après les larmes et les pleurs, tu répands l’exultation. Que ton nom, Dieu d’Israël, soit béni dans les siècles ! »

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9.- Autant que tu le pourras, sois miséricordieux…

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10.- L’aumône délivre de tout péché et de la mort. L’aumône sera pour tous ceux qui l’auront faite grand sujet de confiance devant Dieu.

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11.- La Vulgate : Ne mange ni ne bois avec les pécheurs.

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12.- « Je t’informe aussi, mon fils, que, lorsque tu étais encore petit, j’ai donné dix talents à Gabelus de Ragès, ville de Mèdes, et que j’ai son contrat auprès de moi. C’est pourquoi enquiers-toi par quel moyen tu pourras arriver jusqu’à lui, recevoir de lui ce susdit poids d’argent et lui rendre son contrat.
Ne crains point mon fils ; il est vrai, nous menons une vie pauvre, mais nous aurons beaucoup de biens si nous craignons Dieu, si nous nous éloignons de tout péché et agissons bien. »

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13.- Tobie étant sorti, trouva un beau jeune homme debout et ceint comme prêt à se mettre en route.

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14.- L’ange Raphaël lui dit : Est-ce la famille du mercenaire que tu cherches ou un mercenaire qui ira avec ton fils ?

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15.- La Vulgate : Alors quand on eut préparé tout ce qu’il fallait pour le voyage, Tobie dit adieu à son père et à sa mère, et tous deux se mirent en route ensemble. Quand ils furent partis, sa mère se mit à pleurer et à dire : « Tu nous as enlevé le bâton de notre vieillesse et tu l’as éloigné de nous. Si cet argent n’avait jamais existé, pour lequel tu l’as envoyé ! Car notre pauvreté nous suffisait, en sorte que c’était pour nous une richesse que de voir notre fils. » Tobit lui dit : « Ne pleure pas. Notre fils arrivera sain et sauf, sain et sauf il reviendra vers nous et tes yeux le verront. Je crois en effet qu’un bon ange de Dieu l’accompagne et qu’il dispose en bien toutes ses affaires afin qu’il revienne vers nous en joie. » A ces mots, sa mère cessa de pleurer et se tut.

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16.- La Vulgate : Tobie, effrayé, poussa un grand cri en disant : « Seigneur, il se jette sur moi ! » L’ange lui dit : « Saisis ses ouïes et tire-le à toi. » Quand il l’eut fait, il tira sur la terre sèche le poisson qui se mit à se débattre à leurs pieds…

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17.- La Vulgate : Et l’ange Raphaël lui dit : « Ecoute-moi et je te montrerai quels sont ceux sur lesquels le démon a pouvoir. Ce sont ceux qui entrent dans le mariage en bannissant Dieu de leur cœur et de leur esprit pour se livrer à leur passion comme le cheval et le mulet sans raison : le démon a pouvoir sur eux. Mais toi, quand tu l’auras reçue, en entrant dans la chambre, abstiens-toi d’elle pendant trois jours, et tu ne t’appliqueras à rien d’autre avec elle qu’à prier. Cette même nuit, en brûlant le foie du poisson, le démon sera mis en fuite. La seconde nuit, tu seras admis dans la communauté des saints patriarches. La troisième nuit, tu recevras la bénédiction, vous assurant qu’il naîtra de vous des enfants pleins de santé. Passée la troisième nuit, tu prendras la vierge en crainte du Seigneur, poussé plus par le désir des enfants que par la passion, afin de recevoir dans la descendance d’Abraham, la bénédiction des enfants. »

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18.- La Vulgate : En entendant cela, Raguel fut saisi de frayeur parce qu’il savait ce qui était arrivé aux sept hommes qui s’étaient approchés d’elle et il se mit à craindre qu’il ne lui arrivât pareillement. Comme il hésitait et ne répondait pas, l’ange lui dit : « Ne crains pas de la donner à celui-ci parce que c’est à celui-ci qui craint Dieu que ta fille doit être donnée pour épouse ; c’est pour cela qu’aucun autre n’a pu la posséder. » Alors Raguel dit : « Je ne doute pas que Dieu ait admis en sa présence mes prières et mes larmes. Et je crois qu’il vous a fait venir afin que celle-ci fût jointe à un de ses parents suivant la loi de Moïse. N’aie donc plus de doute que je te la donnerai. »

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19.- La Vulgate : Alors Tobie exhorta la vierge Sarra et lui dit : « Sarra, lève-toi et prions Dieu aujourd’hui, demain et après-demain, parce qu’en ces trois nuits, nous nous unissons à Dieu ; après la troisième nuit, nous consommerons notre mariage : car nous sommes les enfants des saints et nous ne pouvons pas nous unir comme les nations qui ignorent Dieu. » S’étant donc levés ensemble, tous deux prièrent Dieu de leur donner la santé.

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20.- Tu as fait Adam du limon de la terre et tu lui as donné pour aide, Eve. Et maintenant, Seigneur, tu sais que ce n’est pas par luxure que je prends ma sœur pour femme, mais uniquement dans l’amour d’une postérité en laquelle soit béni ton nom dans les siècles des siècles. » Sarra dit aussi : « Aie pitié de nous, Seigneur, aie pitié de nous et puissions-nous vieillir tous deux en bonne santé… »

 

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21.- Raguel et Anne, sa femme, bénirent le Seigneur, en disant : « nous te bénissons, Seigneur, Dieu d’Israël, parce que n’est pas arrivé ce que nous pensions. Tu nous as fait miséricorde et tu as chassé loin de nous l’ennemi qui nous persécutait. Tu as eu pitié de deux enfants uniques. Fais, Seigneur, qu’ils te bénissent plus largement et qu’ils t’offrent un sacrifice pour célébrer ta louange et leur salut, afin que toutes les nations connaissent que tu es le seul Dieu de toute la terre. »

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22.- Il dit à sa femme de préparer un festin, et de préparer tout ce qui était nécessaire pour la nourriture de ceux qui allaient se mettre en route.

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23.- De tout ce que possédait Raguel, il donna la moitié à Tobie et il fit une écriture, afin que l’autre moitié, après leur décès, vînt en la possession de Tobie.

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24.- Alors Tobie appela l’ange qu’il tenait pour un homme et lui dit : «Azarias, mon frère, je te demande d’écouter mes paroles. En me donnant à toi comme esclave, je ne reconnaîtrais pas tous tes soins… »

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25.- La Vulgate ajoute : Et puissiez-vous voir vos fils et les fils de vos fils jusqu’à la troisième et à la quatrième génération, et que votre descendance soit bénie par le Dieu du Ciel qui règne aux siècles des siècles ! Et quand ils eurent dit «Amen», ils se joignirent au festin, mais c’est en crainte du Seigneur qu’ils prenaient part au festin des noces.

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26.- Comme ils s’en retournaient, ils arrivèrent le onzième jour à Charan, situé à mi-chemin vis-à-vis de Ninive.

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27.- Précédé dans la Vulgate par : Alors le chien, qui les avait accompagnés dans le voyage, courut devant eux comme pour annoncer leur arrivée et il exprimait sa joie par les caresses de sa queue. Et le père, aveugle, se levant, se mit à courir en trébuchant, et donnant la main à un serviteur, il courut au-devant de son fils. Le recevant, il l’embrassa ainsi que sa femme et ils se mirent tous deux à pleurer de joie. Quand ils eurent adoré Dieu et rendu grâces, ils s’assirent.

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28.- Au bout d’environ une demi-heure d’attente, une taie blanche, comme la pellicule d’un œuf, commença à sortir de ses yeux ; Tobie la saisit et l’arracha des yeux de son père : aussitôt il recouvra la vue. Et ils glorifiaient Dieu, lui, sa femme et tous ceux qui les connaissaient.

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29.- Quand tu priais avec larmes, que tu ensevelissais les morts, que tu laissais ton repas, cachais les morts pendant le jour dans ta maison et que de nuit tu les ensevelissais, je présentais ta prière à Dieu. Et parce que tu étais agréable à Dieu, il était nécessaire que la tentation t’éprouvât…

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30.- Je vous paraissais manger et boire, mais moi, j’use de mets invisibles et d’une boisson que les hommes ne peuvent voir…

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31.- Quand il eut dit cela, il fut enlevé à leurs regards et ils ne purent plus le voir. Alors, prosternés pendant trois heures, ils bénirent Dieu ; et, se levant, ils racontèrent toutes ses merveilles.

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32.- Divergences sur l’âge de Tobie : certains écrits disent “cent vingt ans”.

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