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Durant
de longues heures, sous le regard paternel, attentif et
affectueux dEsprits penchés sur vos sphères,
vous avez, dans une communion de pensées et délans
que nous aurions souhaitée quelquefois plus grande,
engagé le dialogue avec ce Plan lointain où,
dans la permission de lapproche, se bousculaient des
Esprits venus du fond des sphères astrales pour tendre
la main, implorer ou
défier.
Interromps ces notes qui senvolent, ami, pour ne conserver
que la voix qui, venue de bien loin, pénétrera
en chacun de vous pour y déposer loffrande
damour dans le geste de tendresse.
Tu remettras, enfant, cette musique berceuse quand je te
le demanderai.
Rituellement, je vais madresser à ces amis
nouveaux qui, le cur battant à tout rompre,
ont assisté dans une émotion qui les paralysait
presque, à ce déchaînement de forces
occultes sexprimant à travers des mots ou des
écrits.
Angoisse, trouble, souffrance, attente
espoir
tous ces sentiments faisaient autour de vous des volutes
pressées qui vous emportaient, et dans un tourbillon
de sensations intérieures que nul ne pouvait maîtriser,
vous attendiez, la gorge serrée et le cur battant,
ces manifestations dun autre monde qui vous apporteraient
peut-être, comme certains l'espéraient, la
présence dun être aimé, le message
tant attendu dun être lointain, ou plus simplement
la bénédiction puissante dEsprits attentifs
et aimants qui tendent la main pour apaiser des curs
ou essuyer des larmes.
Je voudrais madresser en particulier à une
amie douloureuse dont lesprit rempli de drames vacille
sous le poids dun secret douloureusement gardé
et dune attente angoissée et frénétique
de jours que nous voudrions lui voir vivre loin de ce lieu
quelle souhaite retrouver.
Le soleil des pays lointains se voile quelquefois dune
ombre sanglante et les flots qui viennent mourir sur une
grève de sable fin et doré ne seront pas suffisants
pour nettoyer des mains quon pourrait un jour contempler
avec horreur.
Ne pars pas, enfant, vers ce pays que tu aspires tant à
retrouver. Même si les palmes ondulent doucement sous
un souffle tiède, même si à perte de
vue la grève dorée sétend, même
si les rythmes endiablés marquent le tempo dune
vie différente, ne laisse pas, enfant, ces images
troubler ton cur et rejette loin de toi la fascination
qui est tienne de retrouvailles qui ne tapporteront
quamertume.
Hélas, enfant !
La vague qui doucement vient dans un soupir sétaler
sur le sable dor repart quelquefois, non pas chargée
des échos vibrants de la musique et des rires, mais
pleine jusquà lhorreur des bruits de
sanglots qui déchirent les jours et envahissent les
nuits
Tu as vécu, enfant très cher, des jours tristes
et douloureux ; tu as vécu, enfant chéri,
la détresse dune solitude pesante qui accablait
tes jours et embrumait ton cerveau dans des éléments
de rancur, de regrets, et dois-je le dire, de révolte
Présence
vibrations
main tendue vers
toi à travers lespace meublé seulement
par le cri de ta peine, rien ne tatteignait, car,
comme des ondes vibrantes et perçantes, résonnait
autour de toi la frange déchiquetée dune
douleur et dune peine qui montaient vers Dieu avec
des cris de reproche.
Mais le voile, enfant, sest déchiré
; ta nuit sest éclairée et lastre
que tu aperçois derrière ces voiles encore
gris et lourds, réchauffe ton cur par la douceur
des rayons quil projette pour te régénérer
à une source de vie que tu pensais ne jamais pouvoir
atteindre.
Tu as, ami, fait ton chemin pas à pas, lentement,
à travers les obstacles et lobscurité
épaisse, mais, comme nous souhaiterions te voir arracher
de toi ces pierres qui te paralysent dans un immobilisme
spirituel que nous déplorons.
Tu dois pour ce faire, uvrer ; mais une uvre
ne se réalise pas dans lattente, le repos,
la paresse, la nonchalance, en trouvant agréable
que des mains puissantes parce que chargées de force
surhumaine vous portent et vous tirent pour vous faire parvenir
au point de vie que vous souhaitez atteindre mais sans que
vous soit demandée une participation trop difficile
et trop longue dans des gestes qui dérangeraient
votre vie.
Une uvre doit se faire dans lélan, dans
le geste, dans la profondeur de sentiments damour,
dans la force de pensées à projeter et à
donner ;
une uvre doit se faire dans une vigilance de tous
les instants pour tenir fermement la barre dun esquif
qui, si lon est trop attentif au paysage lointain
qui défile sur une côte et qui attire le regard,
ira se fracasser sur des rochers où plus rien ne
restera que des débris épars et une eau rougie
par un sang qui aurait dû être lélément
premier dune offrande définitive à lautre.
Regardez, enfants, les oiseaux qui volent ; ils vous dominent
et vous les regardez, envieux, en vous disant : «
Mais, mon Dieu, quel bonheur de pouvoir planer au-dessus
de tout ce qui reste, de tout ce qui est là sur la
terre, immobile et pesant !
Quelle griserie, Seigneur !
Les paysages défilent
et ces oiseaux vont heureux et montent vers ta gloire !
»
Tout vous semble facile
mais savez-vous, enfants,
ce quil faut defforts à ces petits êtres
pour brasser cet air lourd, sarracher à cette
force qui les retient au sol pour sélancer
vers lazur infini en lançant très fort
le cri vibrant de leur cur pour remercier Dieu de
leur avoir permis de trouver ce geste ?
Regardez le goéland, enfants, il plane majestueux
dans lazur pur dominant les flots grondants et tumultueux,
flèche pure et claire franchissant lazur infini
dans une majesté qui paralyse ladmiration et
qui fait que lêtre, dont les yeux se lèvent,
regarde
muet, le souffle court, cette grâce
qui éclaire lhorizon en volant vers des points
lointains que son rêve voudrait atteindre.
Regardez ces goélands et ces mouettes, enfants, princes
des nues dans leur envol glorieux, lorsque posés
sur une grève de sable ou marchant dans leau
qui doucement frappe la berge ; ils ne sont plus que des
corps difformes qui se traînent et se tirent, pauvres
êtres gauches, pauvres êtres grotesques ; et
vous, qui un moment avant admiriez leur envol et leur grâce,
riez de leurs gestes maladroits sans comprendre quéchappés
à lemprise de cette terre à laquelle
ils nappartiennent pas, ils redeviendront les flèches
dargent, les maîtres de lazur, virevoltant
et senvolant vers Dieu.
Lorsque vous vous regardez, vos yeux complaisants ne voient
que la flèche de pureté et de beauté
; mais, enfants, frottez, dessillez vos yeux pour voir,
pour pouvoir ensuite comprendre et accepter dadmettre
que cet être que vous visualisez paré de toutes
les beautés et de toutes les gloires nest encore
à ce jour que la mouette dont laile trop longue
gratte le sable sous la mince pellicule deau que ses
pas maladroits font éclabousser.
Comme la mouette qui sarrache au sable humide, arrachez-vous
à vos éléments négatifs, arrachez-vous
à votre routine, arrachez-vous à votre indifférence,
arrachez-vous à votre immobilisme, à votre
égoïsme ; arrachez-vous à ces exigences
orgueilleuses qui font que vous attendez toujours que lautre
tende la main et fasse le pas qui le conduira vers vous
; et parce que vous aurez fait leffort de vous arracher
à cette fange où encore vous croupissez, vous
pourrez, en ayant secoué la boue qui colle encore
à vos membres engourdis, avancer dun pas peut-être
pesant et difficile sur un chemin où, peu à
peu, si vous savez lever les yeux vers ce point dinfini
que vous devez atteindre, vous pourrez continuer à
avancer, plus légers, en redressant la tête,
le cur gonflé de joie et de force.
Vos curs, enfants !
des
curs trop souvent gonflés de désespoir
et envahis de détresse,
des curs que nous aimerions voir définitivement
débarrassés de sentiments bas et vils,
des curs que nous aimerions voir purifiés et
prêts à servir décrin à
loffrande merveilleuse de Dieu qui, toujours présent,
vous donnera cette puissance merveilleuse et cette force
lumineuse qui fera quun jour, main dans la main, épaule
contre épaule, curs battant à lunisson
du même chant damour et de paix, vous pourrez
enfin, tous ensemble, dire :
« Gloire à Dieu !
»
Message
de l'archange Raphaël
reçu par incorporation.
Médium : marcelle olivério
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