• L'évolution spirituelle…
      Mouettes et goélands

 

Spirite

Visa pour l'Au-delà…

 


 
   

Durant de longues heures, sous le regard paternel, attentif et affectueux d’Esprits penchés sur vos sphères, vous avez, dans une communion de pensées et d’élans que nous aurions souhaitée quelquefois plus grande, engagé le dialogue avec ce Plan lointain où, dans la permission de l’approche, se bousculaient des Esprits venus du fond des sphères astrales pour tendre la main, implorer ou… défier.

Interromps ces notes qui s’envolent, ami, pour ne conserver que la voix qui, venue de bien loin, pénétrera en chacun de vous pour y déposer l’offrande d’amour dans le geste de tendresse.
Tu remettras, enfant, cette musique berceuse quand je te le demanderai.

Rituellement, je vais m’adresser à ces amis nouveaux qui, le cœur battant à tout rompre, ont assisté dans une émotion qui les paralysait presque, à ce déchaînement de forces occultes s’exprimant à travers des mots ou des écrits.
Angoisse, trouble, souffrance, attente… espoir…
tous ces sentiments faisaient autour de vous des volutes pressées qui vous emportaient, et dans un tourbillon de sensations intérieures que nul ne pouvait maîtriser, vous attendiez, la gorge serrée et le cœur battant, ces manifestations d’un autre monde qui vous apporteraient peut-être, comme certains l'espéraient, la présence d’un être aimé, le message tant attendu d’un être lointain, ou plus simplement la bénédiction puissante d’Esprits attentifs et aimants qui tendent la main pour apaiser des cœurs ou essuyer des larmes.

Je voudrais m’adresser en particulier à une amie douloureuse dont l’esprit rempli de drames vacille sous le poids d’un secret douloureusement gardé et d’une attente angoissée et frénétique de jours que nous voudrions lui voir vivre loin de ce lieu qu’elle souhaite retrouver.

Le soleil des pays lointains se voile quelquefois d’une ombre sanglante et les flots qui viennent mourir sur une grève de sable fin et doré ne seront pas suffisants pour nettoyer des mains qu’on pourrait un jour contempler avec horreur.
Ne pars pas, enfant, vers ce pays que tu aspires tant à retrouver. Même si les palmes ondulent doucement sous un souffle tiède, même si à perte de vue la grève dorée s’étend, même si les rythmes endiablés marquent le tempo d’une vie différente, ne laisse pas, enfant, ces images troubler ton cœur et rejette loin de toi la fascination qui est tienne de retrouvailles qui ne t’apporteront qu’amertume.
Hélas, enfant !…
La vague qui doucement vient dans un soupir s’étaler sur le sable d’or repart quelquefois, non pas chargée des échos vibrants de la musique et des rires, mais pleine jusqu’à l’horreur des bruits de sanglots qui déchirent les jours et envahissent les nuits…

Tu as vécu, enfant très cher, des jours tristes et douloureux ; tu as vécu, enfant chéri, la détresse d’une solitude pesante qui accablait tes jours et embrumait ton cerveau dans des éléments de rancœur, de regrets, et dois-je le dire, de révolte…
Présence… vibrations… main tendue vers toi à travers l’espace meublé seulement par le cri de ta peine, rien ne t’atteignait, car, comme des ondes vibrantes et perçantes, résonnait autour de toi la frange déchiquetée d’une douleur et d’une peine qui montaient vers Dieu avec des cris de reproche.
Mais le voile, enfant, s’est déchiré ; ta nuit s’est éclairée et l’astre que tu aperçois derrière ces voiles encore gris et lourds, réchauffe ton cœur par la douceur des rayons qu’il projette pour te régénérer à une source de vie que tu pensais ne jamais pouvoir atteindre.

Tu as, ami, fait ton chemin pas à pas, lentement, à travers les obstacles et l’obscurité épaisse, mais, comme nous souhaiterions te voir arracher de toi ces pierres qui te paralysent dans un immobilisme spirituel que nous déplorons.
Tu dois pour ce faire, œuvrer ; mais une œuvre ne se réalise pas dans l’attente, le repos, la paresse, la nonchalance, en trouvant agréable que des mains puissantes parce que chargées de force surhumaine vous portent et vous tirent pour vous faire parvenir au point de vie que vous souhaitez atteindre mais sans que vous soit demandée une participation trop difficile et trop longue dans des gestes qui dérangeraient votre vie.
Une œuvre doit se faire dans l’élan, dans le geste, dans la profondeur de sentiments d’amour, dans la force de pensées à projeter et à donner ;
une œuvre doit se faire dans une vigilance de tous les instants pour tenir fermement la barre d’un esquif qui, si l’on est trop attentif au paysage lointain qui défile sur une côte et qui attire le regard, ira se fracasser sur des rochers où plus rien ne restera que des débris épars et une eau rougie par un sang qui aurait dû être l’élément premier d’une offrande définitive à l’autre.

Regardez, enfants, les oiseaux qui volent ; ils vous dominent et vous les regardez, envieux, en vous disant : « Mais, mon Dieu, quel bonheur de pouvoir planer au-dessus de tout ce qui reste, de tout ce qui est là sur la terre, immobile et pesant !…
Quelle griserie, Seigneur !… Les paysages défilent et ces oiseaux vont heureux et montent vers ta gloire !… »
Tout vous semble facile… mais savez-vous, enfants, ce qu’il faut d’efforts à ces petits êtres pour brasser cet air lourd, s’arracher à cette force qui les retient au sol pour s’élancer vers l’azur infini en lançant très fort le cri vibrant de leur cœur pour remercier Dieu de leur avoir permis de trouver ce geste ?…
Regardez le goéland, enfants, il plane majestueux dans l’azur pur dominant les flots grondants et tumultueux, flèche pure et claire franchissant l’azur infini dans une majesté qui paralyse l’admiration et qui fait que l’être, dont les yeux se lèvent, regarde… muet, le souffle court, cette grâce qui éclaire l’horizon en volant vers des points lointains que son rêve voudrait atteindre.
Regardez ces goélands et ces mouettes, enfants, princes des nues dans leur envol glorieux, lorsque posés sur une grève de sable ou marchant dans l’eau qui doucement frappe la berge ; ils ne sont plus que des corps difformes qui se traînent et se tirent, pauvres êtres gauches, pauvres êtres grotesques ; et vous, qui un moment avant admiriez leur envol et leur grâce, riez de leurs gestes maladroits sans comprendre qu’échappés à l’emprise de cette terre à laquelle ils n’appartiennent pas, ils redeviendront les flèches d’argent, les maîtres de l’azur, virevoltant et s’envolant vers Dieu.

Lorsque vous vous regardez, vos yeux complaisants ne voient que la flèche de pureté et de beauté ; mais, enfants, frottez, dessillez vos yeux pour voir, pour pouvoir ensuite comprendre et accepter d’admettre que cet être que vous visualisez paré de toutes les beautés et de toutes les gloires n’est encore à ce jour que la mouette dont l’aile trop longue gratte le sable sous la mince pellicule d’eau que ses pas maladroits font éclabousser.
Comme la mouette qui s’arrache au sable humide, arrachez-vous à vos éléments négatifs, arrachez-vous à votre routine, arrachez-vous à votre indifférence, arrachez-vous à votre immobilisme, à votre égoïsme ; arrachez-vous à ces exigences orgueilleuses qui font que vous attendez toujours que l’autre tende la main et fasse le pas qui le conduira vers vous ; et parce que vous aurez fait l’effort de vous arracher à cette fange où encore vous croupissez, vous pourrez, en ayant secoué la boue qui colle encore à vos membres engourdis, avancer d’un pas peut-être pesant et difficile sur un chemin où, peu à peu, si vous savez lever les yeux vers ce point d’infini que vous devez atteindre, vous pourrez continuer à avancer, plus légers, en redressant la tête, le cœur gonflé de joie et de force.
Vos cœurs, enfants !…
des cœurs trop souvent gonflés de désespoir et envahis de détresse,
des cœurs que nous aimerions voir définitivement débarrassés de sentiments bas et vils,
des cœurs que nous aimerions voir purifiés et prêts à servir d’écrin à l’offrande merveilleuse de Dieu qui, toujours présent, vous donnera cette puissance merveilleuse et cette force lumineuse qui fera qu’un jour, main dans la main, épaule contre épaule, cœurs battant à l’unisson du même chant d’amour et de paix, vous pourrez enfin, tous ensemble, dire :

« Gloire à Dieu !… »

Message de l'archange Raphaël
reçu par incorporation.
Médium : marcelle olivério