On voit ici saint Philippe Néri, fondateur de l'Oratoire, délivrant un possédé…


 


Des Esprits…

 


La possession…

 

 

   

L'abbé - Il faut que je vous lise, à ce propos, un article du « Journal du Magnétisme ». « La première fois que je soupçonnai l'existence d'une puissance active par elle-même, mais cachée aux regards humains, ce fut pendant le traitement d'une jeune fille affectée d'une maladie nerveuse qui simulait l'épilepsie. Cette malade tombait, en effet, dans des crises où tous les symptômes de cette affreuse maladie pouvaient se constater ; moi-même, je n'avais pas d'autre idée à ce sujet, le diagnostic du médecin me paraissant fondé. Quel ne fut pas mon étonnement, lorsque je vis le magnétisme produire des phénomènes inaccoutumés ! La nature de ces faits était telle que je restai stupéfié. Plus timide, sans doute la peur m'aurait saisi.
Qu'on se figure, en effet, une face humaine d'abord calme et douce, puis changeant tout à coup et présentant un masque mobile, indescriptible. Tantôt les yeux sortant de leurs orbites, et se présentant rouges et enflammés, tandis que le nez, prenant une couleur livide paraît s'aplatir ou rentrer dans les chairs ; le bas de la figure, souriant d'un air moqueur, semblait dire : continue ton manège, tu as affaire à plus malin que toi. Ce n'était rien encore : les membres de la jeune fille se disloquaient, de telle sorte qu'on eût pu croire à la rupture des muscles ; puis, tout à coup, le visage changeant, le bas de la figure se déformait, la langue sortait de la bouche. C'était alors par les yeux, le front et les sourcils que je pouvais lire une sorte de moquerie de tous mes efforts, de défi de continuer l'entreprise. Je cessai la magnétisation, tout rentra bientôt dans l'ordre… et je n'eus plus, sous les yeux, qu'un visage où se montraient seulement la souffrance, la langueur.
C'était pour moi, une chose nouvelle. Je venais de considérer une maladie présentant une forme singulière et inconnue. Cependant, je n'étais point novice ; j'étais d'ailleurs assez instruit pour ne pas me laisser mystifier par un enfant. Je résolus de redoubler d'attention ; mais je dois le dire avec franchise : mon esprit fut frappé d'étonnement. Je pensais constamment à ce que j'avais vu de bizarre, et je promis d'apporter le plus grand soin à un nouvel examen.
Je commençai donc le lendemain le traitement. Je magnétisai cet être abattu par la souffrance, et qui se présentait à moi avec les dehors les plus convenables et une timidité qui n'avait rien d'affecté. Mais à peine avais-je commencé mon aspersion de magnétisme que son visage se métamorphosa. Ce n'était plus celui que j'avais vu déjà, mais une figure de vieille décrépite, avec des yeux chassieux, des lèvres pendantes, des rides à y mettre le doigt ; et toujours ce rire que toute nature humaine ne saurait imiter. Les membres se disloquant de nouveau, ce fut en vain qu'on essaya, non pas de contenir la malade, mais de la faire tenir debout, appuyée contre la muraille ; son visage devint blanc comme de l'albâtre, puis il prit une nuance foncée… et toujours ce rire sardonique qui semblait me dire : va… va… tu n'es pas au bout de tes peines, j'en sais plus long que toi !
Voici, me disais-je, après cette deuxième magnétisation, l'image d'une possession…
Je résolus de m'assurer si la malade lisait dans ma pensée. Je n'en doutais plus le lendemain car, la forçant à parler, elle traduisait mes pensées secrètes, et pour se venger de cette violence, elle chercha à me cracher au visage. Bientôt, ses membres inactifs entrèrent en convulsion, une voix qui n'avait rien d'humain, sortit de la poitrine de la jeune fille, puis, on entendit un langage incompréhensible, suivi de gestes dont la traduction signifiait les plus grandes menaces. N'y tenant plus, j'apostrophai à mon tour cette personne, ou plutôt, l'Esprit qui semblait la posséder. Si tu es le diable, lui dis-je, je vais te contraindre à sortir de ce corps !
En redoublant d'efforts, je dirigeai toute mon action magnétique vers les centres nerveux, c'est-à-dire l'estomac, et la base du crâne. C'est alors qu'un spectacle effroyable s'offrit à ma vue : des convulsions apparurent, si terribles, qu'aucune description ne saurait les rendre : des cris, des hurlements à vous briser les oreilles, à rompre tous les muscles, puis des pleurs et des supplications. Bien, me dis-je, je suis maître puisqu'on me supplie… Continuons.
Quand sortiras-tu de ce corps ? Nouvelles convulsions ; mais d'un geste, j'arrêtai ce mouvement désordonné et commandai de nouveau. Je crus, en cet instant, que la malade allait mourir car sa gorge se serra tellement qu'on pouvait croire qu'une main puissante la comprimait avec effort. Un flot de salive inonda ses vêtements, et je ne pus plus obtenir une seule parole.
C'est bien, me dis-je encore, le démon recule, je le vaincrai. Je n'ai point d'eau bénite, la formule pour chasser les mauvais Esprits m'est inconnue ; mais je suis possesseur d'une puissance redoutable : je sens en moi quelque chose qui se révolte à la vue du mal. Ce sentiment vient d'un Dieu juste et bon ; en le suivant, en écoutant sa voix, je ne puis m'égarer. Puis Dieu n'a-t-il pas dit : Avec la foi, tu chasseras les démons des corps des possédés et tu guériras les malades ?
Ainsi armé de pied en cap, je me proposais de recommencer la bataille. Dès le lendemain, le démon répondit… il confessa ses torts par la bouche de sa victime, et dit que dans 20 jours, il sortira de son corps pour n'y jamais plus rentrer. Le terme était bien long, mais, malgré mes efforts, je n'obtins rien de moins. Jusqu'au dernier moment, les crises continuèrent, et à la dernière, ce corps frêle était emporté dans l'espace. A dater de ce jour, plus de crise d'épilepsie, plus de malaise, une santé parfaite… [Journal du magnétisme - M. le baron Du Potet]
[…]
J'ai vu des moissons passer d'un champ dans un autre [Virgile] parce que cette translation du bien d'autrui dans un autre champ ne s'opère que par un art impie et exécrable… Cicéron ne remarque-t-il pas qu'il existe une loi des Douze Tables, c'est-à-dire une des plus anciennes loi des Romains qui punit rigoureusement ceux qui emploient de semblables pratiques ? Est-ce devant des magistrats chrétiens qu'Apulée lui-même a été accusé de magie ? Cependant, toutes les merveilles qu'opèrent les magiciens se font par l'instruction et par la puissance des démons.

Arthur - Je serais curieux de savoir quel genre de faits peuvent opérer les magiciens ?…

L'abbé - Dans son livre « De la divination des démons » que je voudrais pouvoir vous faire lire en entier, saint Augustin écrit : « Un jour, plusieurs frères laïcs chrétiens se trouvaient avec moi ; nous étions au lieu accoutumé. La conversation s'engagea sur la religion chrétienne contre la présomption et la science étonnante des païens. On parla de la divination des démons et on affirma qu'une prophétie annonçait la destruction du temple de Sérapis. Je répondis qu'il n'y avait là rien de surprenant, vu que les démons pouvaient savoir et prédire cette ruine, comme beaucoup d'autres choses, selon qu'il leur est permis de connaître et d'annoncer. »
Dans « la Cité de Dieu », saint Augustin dit que les vrais miracles de l'Ancien-Testament ont été opérés par la puissance de Dieu, et non par les charmes et les enchantements de cette curiosité criminelle qu'on appelle : magie ou d'un nom plus détestable : goëtie (invocation des morts) ou plus honorable : théurgie (invocation des Esprits). Les philosophes païens ne confondent pas toutefois ces deux opérations, mais ils disent de ceux qui s'adonnent aux sciences défendues, les uns méritent d'être condamnés -ce sont ceux qui pratiquent la goëtie- et qui sont nommés : magiciens ; et ceux qui exercent la théurgie qui sont dignes de louanges. Cependant, les uns comme les autres sont malheureusement asservis au culte des démons qu'ils honorent sous le nom d'anges. »
Tantôt, Porphyre nous avertit d'éviter cet art (l'évocation des morts) comme plein d'imposture, dangereux dans la pratique et prohibé par les lois ; et tantôt il prétend qu'il est utile pour purifier la partie spirituelle qui reçoit les images des corps. A l'entendre, celle-ci devient capable d'être inspirée par les Esprits pour parvenir à la vision de Dieu…
[…]
« Comme il s'opère par le moyen de cet art, tant de choses qui surpassent toute la puissance des Hommes, que reste-t-il, sinon que tout ce qui se fait de merveilleux et ne se rapporte pas au culte de Dieu, doit passer pour une illusion des démons qu'il faut éviter par une piété sincère. »




L'abbé - Il y a une certaine opération magique qui consiste à évoquer les âmes des morts, et les païens eux-mêmes condamnaient ces pratiques.
Vous voyez, en second lieu, un autre genre de magie : l'invocation des Esprits. Les païens honoraient cet art… Cependant, ils le regardaient parfois comme dangereux dans la pratique, et plein d'impostures…

Arthur - Je m'imaginais que l'art d'évoquer les morts, de les questionner et d'obtenir des réponses de leur part, était une découverte toute récente…

L'abbé - Tout à l'heure, vous verrez d'autres Pères nous dire que ces pratiques avaient cours de leur temps, et qu'elles sont très anciennes…




Les Hommes qui refusent la lumière d'en haut seront, comme les païens, sans boussole et sans règle. Ils trébucheront à chaque pas. Ivres d'orgueil dans l'exaltation de leurs pensées, ils chancelleront comme un homme pris de vin. Chaque fait viendra leur jeter en face, un implacable démenti ; et ne sachant plus à quoi s'en tenir, ils seront les tristes jouets des Esprits dont ils nient l'existence et le pouvoir…
« Sous prétexte de rechercher la cause de ces effets, Porphyre a donné assez à entendre qu'ils sont produits par ces Esprits dont il a auparavant représenté les qualités, qui ne sont pas imposteurs par leur nature, mais par leur malice et qui feignent d'être des dieux ou les âmes des trépassés ; mais qui ne feignent pas d'être des démons, comme il le dit, parce qu'ils le sont véritablement.

« De là vient, dit Porphyre, que quelques-uns croient qu'il y a un certain genre d'Esprit qui écoutent les vœux des humains, qui sont naturellement fourbes, qui prennent toute sorte de formes, et se changent tantôt en dieux, tantôt en démons, tantôt en âmes des trépassés et que ce sont eux qui font tout ce qui semble arriver de bien ou de mal : ils donnent des conseils pernicieux, adressent des reproches et s'opposent à ceux qui suivent le chemin de la vertu, sont glorieux et téméraires. Enfin, il rapporte les autres vices de ces Esprits malins et trompeurs qui viennent du dehors, dans l'âme et fascinent les esprits des Hommes endormis ou éveillés… »

Léon - Porphyre parle comme un Père de l'Eglise…
Il reconnaît donc :
     1- qu'il y a des Esprits méchants et fourbes ;
     2- qu'ils prennent toutes sortes de formes, et se changent tantôt en Dieux, tantôt en démons, tantôt en âmes des trépassés.

Arthur - Qu'entend le philosophe païen par ces changements ?

L'abbé - Il entend que ces Esprits se dissimulent, qu'ils se disent des dieux, quelquefois des démons, ailleurs, des âmes des morts…

Léon - De plus, selon Porphyre toujours, ces Esprits font du bien : comme ils opèrent des guérisons, annoncent l'avenir, font réussir dans une affaire et retrouver les choses perdues. Mais ils opèrent aussi du mal…

L'abbé - C'est cela même…




« Comme aucun prophète, ni aucun ange ne fut envoyé à Numa, il eut recours à l'hydromancie pour voir dans l'eau, les images des dieux, ou plutôt, les illusions des démons, et apprendre d'eux, les mystères qu'il devait établir. Varron dit que ce genre de divination a été trouvé par les Perses et que le roi Numa, et après lui, le philosophe Pythagore, s'en sont servis. » [la Cité des Dieux]

Maintenant, si vous voulez recueillir les caractères des faits diaboliques signalés par Minutius Felix, vous remarquerez :
     1- un mouvement communiqué par les démons à certains corps -même aux oiseaux ou aux poussins- pour exprimer une pensée, faire de la divination ;
     2- du délire, de l'agitation, des tortures dans les personnes envahies par ces méchants Esprits ;
     3- des mouvements insensés, de rotation, même.

Arthur - Des mouvements de rotation ! déjà ce phénomène était déjà observé !

L'abbé - Il en est ainsi Arthur.

Léon - Salomon a eu raison de dire qu'il n'est rien de nouveau sous le soleil…

L'abbé - Ecoutons maintenant Lactance qui écrivait, au commencement du IVe siècle : « tout l'art dit-il, de la puissance des magiciens, vient des démons qui, invoqués par eux, trompent la vue des Hommes par des prestiges pleins d'illusions, de sorte que ceux-ci ne voient pas ce qui est et s'imaginent voir ce qui n'est pas. Esprits souillés et perdus, ils parcourent la Terre et cherchent leur soulagement dans la perte des Hommes. C'est pourquoi, ils remplissent tout de leurs pièges, de leurs fraudes, de leurs ruses, de leurs erreurs ; ils s'attachent à chaque Homme, occupent toutes les maisons, prennent le nom de génies… Or, ces Esprits, parce qu'ils sont subtils et incompréhensibles, s'insinuent dans le corps des Hommes, et agissant secrètement dans les viscères, ils altèrent la santé, produisent des maladies, épouvantent les esprits des humains par des songes effrayants, agitent les âmes de fureur pour contraindre les Hommes à leur demander du secours.
[…]
Mais ce sont là les jeux des démons qui se cachent sous le nom des morts pour blesser les vivants… [De l'origine de l'erreur]

Elisabeth de Ranfaing s'élevait en l'air pendant l'exorcisme…


Dans ce passage de Lactance, vous remarquerez les mêmes choses que nous avons déjà observées : les démons se cachent souvent sous le nom des morts, pour être plus crédibles ; ils agitent, rendent furieux, altèrent la santé, contraignent les Hommes à recourir à eux pour avoir du secours…
[…]
Saint Jérôme rapporte qu'à Gaza, dans les courses de chevaux au cirque, un païen adonné à la magie, appelait les démons afin qu'ils ralentissent le char de son adversaire et qu'ils imprimassent à ses chevaux à lui, une ardeur qui leur fit remporter la victoire…

Saint Jean Chrysostôme nous apprend que les démoniaques disent quelquefois : je suis l'âme d'un tel. Mais, reprend ce Père, c'est là une fraude et une tromperie diabolique, car ce n'est pas l'âme du mort qui crie ainsi, mais le démon qui se dissimule pour trompeur les auditeurs… [N.d.l.r. - Les spirites, au lieu de voir là chaque fois l'œuvre de Satan, parlent d'Esprits farceurs qui sont encouragés souvent par l'attitude, un peu crédule, de certains des auditeurs. Il faut toujours essayer de vérifier l'identité de l'intervenant, ce qui n'est pas toujours facile… et si l'Esprit vous le reproche, ce n'est alors pas sûrement l'Esprit qu'il dit être, et il faut s'en méfier et être très prudent… »
[…]
Il faut croire pourtant fermement que, comme Dieu est tout puissant, il peut faire tout ce qu'il veut : soit pour faire grâce, soit pour punir ; et que les démons qui sont des anges certes, mais des anges corrompus, ne peuvent rien que ce que leur permet Celui dont les jugements sont quelquefois secrets, mais jamais injustes…




Il a vu le Christ sauver le genre humain par le bois de sa croix : il prendra volontiers le bois pour servir à ses opérations.
[N.d.l.r. - On voit quelquefois des croix dans l'autre sens, même au sein de l'Eglise catholique…

 ici au siège du Secours catholique à Lourdes…]

Il a vu les saints porter sur eux des images de Jésus et de Marie : il poussera les siens à faire de même…

 
Des vêtements pour enfants…
 
mais aussi pour adultes…



PUB !
Le serpent fascine…
Bijou-talisman d'or et de diamants, il glisse sur le cou et s'enroule autour du doigt pour nous séduire encore une fois…




Il a vu Dieu opérer des miracles et prophétiser l'avenir : il veut faire ses prodiges et ses prédictions…
Que dirai-je encore ?
Suivez-le dans toutes ses œuvres, vous le verrez toujours occupé à employer à notre perte, des moyens analogues à ceux que Dieu emploie pour notre salut. Mais quelle différence dans les résultats ! D'un côté, la paix, le calme, la sérénité de l'âme et du corps, la tranquillité du cœur… De l'autre, le trouble, des angoisses, des terreurs, l'épouvante, des tremblements convulsifs, des tortures dans les membres et puis, la fureur, la perturbation dans l'organisme, et quelquefois même, et cela n'est pas rare, dans les facultés mentales.
A la vue de ces effets, peut-on se méprendre sur la nature de l'agent qui en est l'auteur ?…
« C'est une chose publique que cet art qui se flatte d'évoquer de la région des morts, les âmes des défunts. » Au temps de Tertullien donc, on avait la prétention d'appeler les âmes des morts sur la Terre et de converser avec elles ; et ces pratiques étaient chose publique…
Quelques lignes plus bas, Tertullien dit encore : « Cette tromperie de l'Esprit méchant, se cachant sous le personnage d'un mort, se manifeste, si je ne me trompe, par des faits réels, lorsque, dans nos exorcismes, il affirme tantôt qu'il est l'âme d'un de nos parents, tantôt se dit un gladiateur ou un bestiaire… » [N.d.l.r. - tout cela est vrai : un jour, un médium vint rencontrer marcelle olivério… Il recevait des messages par écriture automatique. Il espérait et pensait être en contact avec Aurore, une fille avec qui il avait eu un accident de moto et qui n'avait pas survécu à ses blessures… Très vite on lui promettait de grandes choses et "Aurore" lui disait qu'il ferait du bien aux autres et que nombreux seraient ceux qui viendraient le consulter, qu'il avait une grande mission à accomplir au nom de Jésus… Ce jeune médium recevait donc des messages d'autres Entités et ce, la nuit… car "Aurore" lui disait que le jour, ils seraient dérangés par sa mère qui n'acceptait pas d'un bon œil, ces pratiques… Et voilà notre médium complètement isolé, ce que souhaitait cet Esprit moqueur afin de mieux le manipuler… Il lui disait, d'ailleurs, de ne pas parler de ces messages car on allait lui dire qu'ils n'étaient pas d'Aurore et que ces "amis" qui lui conseillaient de se méfier, n'étaient en fait que des gens jaloux de ses pouvoirs… et Erwin le croyait jusqu'à ce que Marcelle lui fit remarquer que ces messages, bien que d'auteurs différents, faisaient apparaître les mêmes fautes d'orthographes… et que donc Aurore n'était pas Aurore, ou qu'elle se moquait de lui… Erwin a dû se rendre à l'évidence, mais sa fascination pour cette Entité ne lui avait pas permis de voir le subterfuge et la manière dont cet Esprit l'avait encouragé à s'isoler prétextant qu'il ne serait pas compris… Et nous pourrions vous citer plusieurs exemples d'Entités qui prenaient des noms d'emprunt (même ceux de certains papes célèbres pour leurs prophéties) pour être plus crédibles et ne pas attirer ainsi la méfiance de ceux à qui les messages étaient destinés…]

L'abbé - A l'époque où ce grave auteur écrivait, non-seulement on évoquait les morts, mais on les faisait même apparaître ; des spectres, des fantômes se montraient. Puis de temps à autre, des chrétiens de foi obligeaient les Esprits impurs, auteurs de ces phénomènes, à confesser qui ils étaient…

Léon - Il paraît que souvent, dans les exorcismes, on entendait de la bouche du possédé, dire qu'il était l'âme d'un défunt.




Léon - Du temps de Tertullien, les tables jouaient un rôle dans les opérations de magie ! On s'en servait pour exercer l'art de la divination !

L'abbé - Tertullien l'affirme devant les magistrats romains, et il donne ce phénomène, non comme une chose secrète, se produisant dans quelque antre obscur et ténébreux, mais comme une coutume parfaitement connue de ces graves païens…
Voulez-vous maintenant comment on faisait servir ces tables à l'art de la divination ? Ecoutez le commentateur des œuvres de Tertullien : « Les tables mêmes, dit-il, ont été appelées par les païens, à exercer la divination, et elles parlaient par l'opération des démons… »

Arthur - Comment parlaient ces tables ?…

L'abbé - Alors, comme aujourd'hui, probablement…
Selon Ammien Marcelin, Patricius et Hilarus, traduits devant le tribunal romain, se défendent ainsi :
- « nous avons fait, avec des morceaux de laurier, à l'imitation du trépied de Delphes, la petite table que vous voyez ici. Puis l'ayant consacré selon l'usage, nous nous en sommes servis. Nous la posons au milieu de la maison et la plaçons proprement, dessus un bassin rond fait de plusieurs métaux. Alors, un homme vêtu de lin, récite une formule de chant. Puis il tient suspendu au-dessus du bassin, un anneau en fil de lin très fin et consacré… Cet anneau saute successivement, mais sans confusion, sur plusieurs des lettres gravées et s'arrête sur chacune. Il forme ainsi des vers parfaitement réguliers… Et ces vers sont les réponses aux questions qu'on a faites… [Les Esprits et leurs manifestations fluidiques]

   
   

 

   
   

Des Esprits…