|
|
Même s'il existe une harmonisation
des règles en Europe, la tomate « BIO »
américaine, n'est pas la même que la tomate
« BIO » française. L'importateur doit
être en mesure de prouver une équivalence des
méthodes de production. La composition de ces dossiers
d'importation est d'autant plus complexe qu'aux U.S.A il
existe également des différences entre les
Etats. En revanche, les grands principes restent les mêmes
: respect de la nature et de l'équilibre écologique.
Le marché des produits alimentaires biologiques ne
représente seulement que 2 % de notre consommation
aujourd'hui. Depuis 6 ans, sa croissance se stabilise à
hauteur de 25 ù chaque année. A noter que
ce secteur représente 10 à 11 000 exploitations
agricoles certifiées et environ 5 000 entreprises.
Mais quels sont les moyens dont la France dispose pour surveiller
cette nouvelle filière ?
Le secteur s'estime suffisamment protégé,
car l'ensemble des opérateurs (producteur, collecteur,
négociant, minotier, boulanger
) est contrôlé
par 6 organismes privés certifiés. Un bureau
certificateur comme celui d'Ecocert, par exemple, fonctionne
avec environ 200 agents sur le terrain. Pour éviter
les fraudes, la filière a créé la norme
AB (agriculture biologique).
Celle-ci
n'est pas obligatoire, mais un grand nombre d'opérateurs
l'ont déjà adopté. Il est donc difficile,
aujourd'hui, de commercialiser des produits « BIO
» sans cette identification. Le coût de la certification
atteint 400 euros par an pour un producteur contrôlé
deux fois par an. La marque « AB » certifie
que 95 % des produits agricoles qui composent le produit
certifié sont issus de l'agriculture biologique dans
des conditions très strictes. Les 5 % restants sont
des produits reconnus comme indisponibles en qualité
biologique : fruits de la passion
groseilles rouges
séchées
mais aussi diverses épices
et graines
« AB » ou « AR »
Si subitement, les Français décidaient de
ne consommer que des produits biologiques, la France serait
absolument incapable de répondre à la demande.
Pour cela, il faudrait revoir l'ensemble de l'agriculture
et son organisation. Consciente de l'émergence d'un
nouveau marché, la grande distribution tente donc
d'inventer de nouveaux labels tels que « AR »
(agriculture raisonnée)
De leur côté, les puristes des produits bio
estiment qu'il n'existe pas deux manières de cultiver
et qu'il ne faut surtout pas confondre « AB »
et « AR ». Cependant, la filière "AR"
respecte un principe intermédiaire limitant l'impact
de l'agriculture sur l'environnement et propose un classement
des exploitations sur une période de 5 ans. Si cette
ambition, poussée par les crises alimentaires à
répétition de ces dernières années,
ne pourra jamais être « bio », elle semble
cependant aller dans le bon sens. Elle est aussi dans l'immédiat,
la seule réponse possible à la demande des
nombreux consommateurs exigeant une alimentation plus propre
;
Le marché des produits biologiques n'est pas mature
puisque l'offre et la demande ne se stabilisent pas encore.
Mais les objectifs sont clairs et presque militants : il
s'agit de revenir vers une polyculture capable d'intégrer
les productions animale et végétale, et mieux
respecter ainsi le cycle de vie
Parler aujourd'hui de l'agriculture biologique comme d'une
nouveauté est une erreur
les spécialistes
de la question estiment que le génie allemand Gthe
fut un précurseur, en 1790, quand il publia ses recherches
scientifiques dans un ouvrage intitulé « La
métamorphose des plantes ». Et déjà,
en 1926, des agriculteurs s'inquiétaient des conséquences
de la fertilisation chimique sur leurs produits
Une prudence prémonitoire
Emmanuel
Galiero
Juste
une mise au point
Tout pourrait le faire croire : son nom affublé du mot « nature », et même sa couleur verte
Ils
ne le sont pas !
Les yaourts BIO n'ont rien de biologiques
Qu'on ne s'y trompe pas !
|
|
|