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h 30 - 6 gendarmes frappent à la porte d'Ephphata
Surpris, je leur demande par où ils sont passés
:
« Par chez le voisin (c'était ouvert)
ensuite par un portail au fond du jardin en démontant
les attaches de fil de fer qui le condamnait
Que désirez-vous ?
»
Ils demandent s'ils peuvent rentrer, ils viennent contrôler
travail au noir
« Si vous ne voulez pas qu'on rentre, c'est que
vous avez quelque chose à cacher
»
Voilà la formule magique
et les 6 gendarmes à
l'intérieur
Je leur dis qu'on nous l'a déjà faite dans la
Somme, à côté d'Abbeville
Deux gendarmes
sonnent à la porte du petit manoir que marcelle louait
« Nous voulons voir marcelle olivério
Elle est alitée
une pneumonie
Que lui voulez-vous ?
Lui parler
Elle est trop malade
Si vous n'ouvrez pas, c'est que vous avez quelque chose
à cacher !
»
A peine la grille du château ouverte, un des gendarmes
siffle et les collègues accourent en armes, cachés
dans le virage
Estafettes, voitures, chiens, armes
etc
etc
C'est le simplet du village, un nommé
"Bibi"' à Vron, qui a dit aux gendarmes qu'à
SOS suicide, il avait vu de la "poudre blanche"
sous une grosse pierre dehors
Les chiens n'ont rien trouvé, ni le caillou
ni
la poudre
ni la senteur de la poudre
mais la perquisition
a eu tout de même lieu
Cette affaire venait juste
quelque temps après le refus auprès de Monsieur
le Préfet DEGREMONT hors cadre au ministère
de l'Intérieur, de marcelle, d'adhérer à
une pseudo-fédération de lutte contre le suicide
afin de garder toute son indépendance
Le chef s'énerve, il n'est pas venu pour cela
mais ne semble pas non plus surpris par le procédé
de ces collègues du Nord
il ne veut pas d'historique
Arrêtez de parler toujours de marcelle olivério
comme si elle dérangeait, même désincarnée
Il lit une page d'un document émanant de Monsieur le
Procureur de la République, me dit-il, sur laquelle
figure une ribambelle d'articles de loi que de toute façon,
je ne connais pas
Vous n'écoutez pas ?
Non, vous pouvez citer tous les articles que vous voulez,
je n'en connais pas le contenu
je vous les recopierai tout à l'heure
il est vaguement question de travail au noir
Je n'écoute
pas
après tout, les gendarmes ne sont pas des
prédateurs, des oiseaux de mauvais augures, ils sont
venus en amis
voir de quoi vivait Ephphata
puis,
comme dit un collègue : ils sont assermentés.
« Attention à ce que vous dites !
» me dit l'un deux lorsque je fais remarquer qu'ils
se la jouent
journalistes en ne notant pas la moitié
de mon "interview" et que je les accuse de presque
mauvaise foi
Et me reviennent en mémoire les accusations de Madame
Robin-Rodrigo, députée de Maubourguet et candidate
à Lourdes : « On a noté de nombreuses
allées et venues de matériel informatique. En
tant que députée (de Maubourguet !) j'ai été
saisie de ce dossier
»
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photo « la Semaine »
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Pour
la députée, ce mouvement ne vit que pour
« prendre de l'argent à nos concitoyens »
Ceci explique peut-être cela
Pendant que le chef lit, je jette un il sur le papier
et je m'aperçois que sur la première ligne,
on a barré : "Dominique BOIRON substitut du"
pour ne laisser que Je
du Procureur
J'essaie de voir qui a signé le courrier, mais en vain
une autre ligne est manuscrite à l'encre bleue sur
laquelle figure EPHATA
je fais remarquer au chef qu'Ephata,
c'est le sanctuaire
Qu'ici, c'est "Ephphata"
avec 2 "ph"
Celui-ci répond que les
noms propres n'ont pas d'orthographe
« Ephphata » n'est pas un nom propre, cela veut
dire « Ouvre-toi » en araméen
Peu importe, c'est phonétique
C'est ce que nous pensions aussi, quand nous avions
demandé à la justice d'obliger l'Eglise catholique
à changer le titre de son livre qu'elle publiait 6
ans après celui de marcelle olivério et sous
le même nom, pour éviter toute confusion
Les juges ont estimé quun "ph" en moins
à Ephphata faisait la différence et que la confusion
n'était pas possible
entre le livre de l'Eglise
catholique et celui de marcelle
Arrêtez de parler de marcelle olivério
J'ai fait 232 contrôles dans ma vie et jamais un comme
celui-là
Un des gendarmes m'a même reproché
de trop parler pour les embrouiller
ou désorienter
je ne sais plus
Vous voulez qu'on fasse corriger ?
en faisant
mine de partir
Je réponds par la négative
on va pas chipoter
surtout que, je le pense, un "ph" ou deux, les gendarmes
savaient où ils se rendaient
Vous avez barré la première ligne ?
[J'essaie de prendre le document très fort serré
entre le pouce et l'index du Chef
On a barré
Dominique Boiron, substitut ; et le document émanant
du tribunal commence ainsi : Je,
du
Procureur de la République
] Je dis aussitôt
:
« Vous avez barré
Quoi, vous nous accusez, on va le noter, c'est de la
diffamation
attention à ce que vous dites, nous
sommes assermentés
Quand je dis "vous", je ne cite personne
en particulier, pas le Chef, je constate
je m'en excuse,
j'aurai du dire : « il a été barré
»
Le chef demande à un collègue d'aller chercher
un portable dans la voiture, qu'il veut appeler le Procureur
Je lui dis que ce n'est pas la peine de déranger le
Procureur !
Puis les questions fusent ; les gendarmes notent ce qu'ils
veulent
« Vous l'avez dit ? Hein ! Il l'a dit ?
fait-il confirmer par ses subordonnés
Oui, je l'ai dit, mais notez aussi pourquoi je l'ai
dit !
»
Tout le monde est très énervé
Je
fais remarquer que c'est un dialogue de sourd
que je
décide de me taire
Le chef note qu'à 10h.58 Ephphata refuse de répondre
aux questions
J'insiste pour qu'il note pourquoi je
prends cette décision
« parce que nous
sommes trop énervés » fait-il confirmer
par ses collègues
Ce à quoi il répond
qu'il est très serein, c'est sa force, mais qu'il a
une machine à tester l'adrénaline dans la voiture
et demande à un collègue d'aller la chercher
Personne ne bouge
de toute façon, je n'aurais
accepté le test que si le chef s'y était soumis
d'abord
pour comparer
si machine il y avait !
La menace était-elle légale ?
Le chef me pose par deux fois la même question à
laquelle je réponds
Mais l'énervement
aidant, je vois qu'il ne note pas la réponse
et me reproche de ne pas y répondre
C'est un
dialogue de sourd
Je refuse de répondre une troisième fois à
la même question
Un collègue gendarme, courageux et honnête, confirme
:
« Oui, j'ai entendu deux fois : Monsieur J. »
C'est pour cela, » me dit le chef, « que
nous sommes venus si nombreux, pour être sûr de
ne rien oublier de ce que vous avez dit
»
Je fais remarquer qu'un gendarme de Maubourguet qui avait
interrogé marcelle olivério et moi-même
en 1989, travaillait maintenant à Argelès ;
qu'ils auraient dû le faire venir, nous connaissant
!
Le Chef me répond :
« Vous dites n'importe quoi, le gendarme B. n'est
pas à Maubourguet, il est chez nous
C'est ce que je vous dis, je l'ai vu en uniforme l'autre
jour à Argelès
» etc
etc
etc
Un collègue s'excuse, il n'est pas venu pour cela mais
pour une autre affaire :
"convocation à témoin dans le cadre d'une
affaire de divulgation de fausse information pour faire croire
à une destruction ou à une dégradation
dangereuse pour les personnes
" Je ne comprends
pas ce que veut dire cette phrase
décidément
!
Il me fait signer une convocation en deux exemplaires et en
laisse une copie.
Je demande pourquoi je ne peux pas avoir aussi une trace du
papier émanant du Tribunal
« Ce n'est pas possible, c'est une autre procédure
»
La justice est bien compliquée
Je ne sais toujours pas trop pourquoi Ephphata a été
contrôlé
hébergé dans un
hangar, au froid
les gendarmes eux-mêmes étaient
gelés et sont sortis plusieurs fois pour se réchauffer
au soleil
Le Tribunal, et les gendarmes s'inquiètent
de savoir comment vit Ephphata
Ça, c'est humain
!
« Et vous, vous n'êtes pas humain ? »
me demande le Chef
« Oui, encore un peu, mais j'essaie de l'être
le moins possible
Ephphata va aux toilettes
On peut les voir ?
»
Les gendarmes ont donc visité les toilettes d'Ephphata,
noté la présence de quatre chats légués
aussi par marcelle olivério.
« Et votre voiture
il a bien fallu la payer
ou alors on a offert aussi la voiture à Ephphata ?
Pardon !
Oui, la voiture, on l'a offerte à Ephphata ?
C'est ça, à Ephphata on offre les voitures ?
Offerte n'est pas le terme exact, c'est un héritage
: Vous qui n'aimez pas "l'historique" on va devoir
y revenir : elle a été léguée
par marcelle olivério
comme tout le mobilier
et le matériel informatique
dans la mesure où
je m'étais engagé à poursuivre la divulgation
de ses messages
Mais elle marche à l'eau, c'est cela, elle marche
à l'eau
Expliquez-nous ? On vous voit rouler à Lourdes
on aimerait rouler à l'eau, nous aussi !
(J'ai
cru comprendre que c'était une question d'économie
et non d'écologie
)
Et le coton que vous envoyez aux gens, il faut le payer ?
Vous avez un sponsor ? C'est votre droit, aucune loi ne l'interdit
Dites-nous qui ?
» etc
etc
etc
Je ne sais pas encore aujourd'hui pourquoi les gendarmes sont
venus
Qui travaille au noir ? Je ne sais pas si c'est
moi qui suis accusé de travailler "au noir"
; si c'est moi qui emploie des gens "au noir" ;
ou si c'est moi-même qui suis employé "au
noir"
Je n'ai rien compris !
Et maintenant Ephphata attend dans la protection d'amour d'un
Dieu infiniment bon mais triste, la décision des autorités
judiciaires ou
politiques.
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