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«
Si vous ne nous laissez pas rentrer, c'est que vous avez quelque
chose à cacher
»
N'ayant rien à cacher : ci-après la convocation
pour le 31 janvier (Sainte Marcelle) et j'y ai vu là
un petit clin d'il du Ciel, un encouragement et une
confirmation de sa présence que je sais définitive
à mes côtés
et l'audition que j'espère
fidèle
Convoqué comme "témoin" à
la gendarmerie de Lourdes, « dans le cadre d'une affaire
de divulgation d'information fausse pour faire croire à
une destruction ou à une dégradation dangereuse
pour les personnes » [En clair, cela voulait dire :
« fausse alerte à la bombe
»]
je m'y suis rendu avec quelque appréhension car témoin
justement la veille de certaines attitudes -voire de certains
états d'esprits- de ce jeu du chat et la souris
Le problème, c'est que vous êtes condamnés
à jouer le rôle de la souris, que cela vous plaise
ou pas, la convocation le dit : on peut vous y contraindre
par la force publique
si vous n'acceptez pas de votre
plein gré
et ce n'est sûrement pas parce que je crois en la justice
des humains
et que je n'ai rien à craindre parce
que rien à me reprocher
que je me suis rendu
à la gendarmerie pour y être entendu.
Le
jeu du chat et de la souris !
Depuis le début de cette affaire, mes amis interrogés
n'ont jamais su quoi que ce soit de précis quant à
la bombe ; il m'était toujours impossible de savoir
où la bombe avait été placée ?
dans quelle ville ?
si elle avait explosé ?
s'il y avait eu des morts
ou des dégâts
matériels seulement ?
ou si elle avait été
désamorcée à temps
ou enfin, tout
simplement si, de bombe, il n'y en avait jamais eu
?
Pas facile dans ce cas de se défendre
c'est vrai
qu'il faut faire confiance aux gendarmes, la loi le dit, mais
quand même
il serait plus sage de savoir de quoi
on est accusé vraiment !
Pourquoi ce jeu du chat et de la souris ?
Parce que le gendarme qui, la veille, m'avait gentiment laissé
un double de la convocation, ne m'a laissé voir -donc
lire- aucune des dépositions qui ont justifié
ma présence à la gendarmerie
C'est lui
qui pioche dedans ce qu'il veut
et à la fin,
comme pour se donner bonne conscience, il vous dit qu'il ne
fait que relever ce que vous dite -donc ce qu'il vous fait
dire- et qu'après la condamnation ne vient pas de lui
Ce sont les magistrats qui décident
il y contribue
pourtant grandement : la déposition rédigée
par le gendarme n'est pas anodine
c'est notre maillon faible
Pourquoi ce jeu du chat et de la souris ?
par soucis
de justice ? Faut-il croire en la justice des Humains
Il serait juste qu'une copie des dépositions vous concernant
-et pour lesquelles vous êtes convoqué- vous
soit remise afin que vous en preniez connaissance en son entier
que vous puissiez vous défendre
et savoir de
quoi il retourne
- « Madame, Monsieur, vous venez de prendre connaissance
des dépositions vous mettant en cause pour
par
; qu'avez-vous à répondre pour votre défense
?
» et le gendarme de noter
Non, c'est le gendarme qui pioche au gré de ses fantaisies,
de son inspiration, de ses
intentions, ou de ses fantasmes
Il met des limites à ce qu'il note en vous précisant
qu'il ne veut relever que ce qui concerne l'affaire en cours
qu'il refuse tout historique, comme s'il était pressé
et qu'il fallait faire vite
Le
jeu du chat et de la souris
Parce que d'une gendarmerie à l'autre, tout change
Si j'ai été convoqué, c'est parce que
j'étais cité dans une déposition de Madame
M. à la gendarmerie de Tarbes
Que je ne suis
accusé de rien, mais convoqué à titre
de "témoin"
Le gendarme de Tarbes avait
dit à Madame M. que si elle avait été
convoquée c'est parce que je fuyais mes responsabilités
: quand les gendarmes m'appelaient sur mon portable, je raccrochais
dès que je reconnais leur voix [!?] et que sur mon
téléphone fixe, je ne répondais jamais
ce qui est absolument faux
évidemment, je n'ai
pu contrôler ces dires puisque de la déposition
d'une page et demie de Madame M. le gendarme n'a relevé
que la confirmation par elle du numéro incriminé
je suppose que le gendarme ne lui a pas dit pourquoi ils avaient
essayé de me joindre
ni si elle pensait que j'étais
capable de mettre une bombe à la gendarmerie, dans
quel but et si je m'en étais exprimé
Je ne suis convoqué que comme simple témoin,
mais à peine Madame M. était-elle retournée
à son domicile qu'elle me faisait savoir qu'elle refusait
à l'avenir tout contact
pour elle et tous les
siens ;
Le gendarme me dit plusieurs fois que je n'étais entendu
qu'en tant que témoin
Je lui précise toutefois
que Monsieur B. le propriétaire du portable incriminé
a déjà été entendu à Cugneaux
(31) ; que je confirmais qu'il était en vacances aux
Antilles fin décembre 2000 ; mais lorsquil
a souri quand le gendarme lui a dit que j'étais le
suspect n° 1, il lui a été répondu
:
- « Ne riez pas, la gendarmerie de Maubourguet nous
a dit qu'il en était bien capable
- Vous nous le dites !
Si vous avez voulu vous amuser,
ce n'est pas grave, vous nous le dites et puis voilà
on efface l'affaire
»
N'ayant
pas accès non plus à la déposition du
gendarme "anonyme" de Maubourguet me mettant en
cause, j'ai demandé à celui de Lourdes d'avoir
la gentillesse de me dire ce qu'il s'est passé exactement
Celui-ci prend la déposition de son collègue
et lit : « le téléphone a sonné,
il a décroché, on a dit : "On vous a mis
une bombe !"
- Et alors ?
- Il a regardé sa montre, a relevé l'heure de
l'appel et a demandé aux services concernés
de lui préciser qui a téléphoné
à la gendarmerie de Maubourguet à cette heure
précise
C'est le numéro de téléphone
du portable d'un de vos amis qui est ressorti et auquel vous
reconnaissez avoir accès
- C'était la voix d'un homme ?
- Oui, autrement on ne vous aurait pas entendu
(je ne
sais si cela a été précisé dans
la déposition du gendarme ou si c'est une déduction
de mon interlocuteur)
- Le gendarme a-t-il fait évacuer la gendarmerie ?
A-t-il fait appel à un service de déminage ?
- La déposition ne le mentionne pas
- On en aurait entendu parler dans les journaux locaux !
»
Je sens le gendarme un peu troublé
- « La gendarmerie de Maubourguet est-elle sujette à
ce genre de menace ? C'était la première fois
? L'a-t-elle été à nouveau depuis le
26 décembre 2000 date de l'appel ? »
Le gendarme de Lourdes ne le sait pas
il ne peut répondre
L'appel
anonyme a eu lieu le 26 décembre 2000
le 25,
jour de Noël, on peut avoir des repères, mais
un 26 ? Aujourd'hui le 31 janvier 2002 on apprend qu'en fait
il n'y avait pas de bombe
Subtil !
car pas de bombe, donc pas de discussion quant
à sa fabrication
Pas de bombe, pas d'empreinte
Et s'il n'y a pas de bombe, c'est peut-être que justement,
celui qui a téléphoné ne savait pas la
fabriquer
ou de part ses convictions, ne pas vraiment
vouloir donner la mort
Pas évident de se défendre
Cela faisant d'Ephphata le suspect
pardon, le "témoin"
idéal
La
voix d'un homme
Le gendarme "anonyme" est
formel
La voix a pu être déformée ; il y a des
hommes qui ont une voix grave, des femmes aussi et des voix
d'hommes au timbre féminin
le gendarme en est
sûr
Il a gardé son sang froid
regardé
sa montre
était-elle à l'heure ? En est-il
sûr ? Combien d'appels ont eu lieu à ce moment-là
A-t-on enquêté sur l'appel précédant
et l'appel suivant
A combien étaient espacés
ces appels les uns des autres à ce moment-là
?
N'y a-t-il pas eu confusion ?
Combien a duré
l'appel qui annonçait la pose de la bombe
c'est
important !
La déposition du gendarme ne
le dit pas
impossible donc de le savoir
La
déposition du gendarme "anonyme" ne dit pas
à partir de quel moment il a été certain
qu'il s'agissait d'une fausse alerte
qui a cherché
la bombe ? lui ?
Le gendarme l'a dit : Ephata, Ephphata, c'est pareil, c'est
phonétique
Je crois qu'il ne faut pas confondre Ephphata et le Fatah
Et
maintenant, venons-en au but ? Quelle motivation ?
C'est vrai que nous croyons à la vie après la
mort, mais cela ne nous donne pas le droit de semer la mort
Aucun conflit avec les gendarmes de Maubourguet qui ont toujours
été courtois et respectueux
; alors pourquoi
Ephphata aurait voulu raser la gendarmerie de Maubourguet
? En pensant que les tracasseries allaient s'éteindre
? Que la gendarmerie rasée, il n'y aurait plus de gendarmes
et définitivement plus de gendarmerie à Maubourguet
faute de crédits ?
Les médias relatent, il est vrai que dans le petit
village de Montréal, dans le Gers, l'Etat ne règle
plus les loyers à la mairie faute de crédits,
et ce depuis bien longtemps, et comme le bail ne prévoyait
pas d'expulsions en cas de non paiement des loyers
c'est
le statu quo
Indépendamment
de nos convictions profondes, Monsieur B. est ingénieur
en téléphonie, il en connaît tous les
secrets
et quand bien même, les médias
en parlent : avec les portables, on est suivi à la
trace
Lors de l'affaire Erignac il y a quatre ans, les
présumés coupables ont été arrêtés
car leurs portables les ont trahis
C.Q.F.D.
Aurai-je
donc choisi délibérément de menacer en
laissant des traces ?
pourquoi ?
Pour aller en
prison ? Pour compromettre l'uvre de marcelle olivério
parce qu'elle dérange à Lourdes ?
Un magistrat un jour m'a dit : « Vous vous doutiez bien
que le fait de vous approcher de Lourdes vous attirerait quelques
ennuis !
» c'est triste
Je
ne voudrais pas mettre la parole du gendarme "anonyme"
en doute, il est assermenté ! Les gendarmes sont des
militaires, intègres ; je ne veux donc même pas
penser à une
manipulation.
Mais même assermentés, ils n'en deviennent pas
moins des Dieux pour cela ; je crois qu'ils restent néanmoins
des Hommes
avec leurs limites
Il y a un temps, le père d'une amie était chef
dans la gendarmerie. Il nous recevait dans les vestiaires,
et à ma grande surprise, j'ai remarqué que les
placards étaient tous cadenassés
Que
celui qui veut bien se donner la peine de comprendre, comprenne
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