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Tout
sentiment profond, sincère, éprouve le besoin
de s'exprimer, de se manifester au dehors : il s'exprime
par des mots, il se manifeste par des actes.
Il en est de même du sentiment religieux qui trouve
dans la prière son expression et sa manifestation.
Deux sortes de prière : la prière formulée
et la prière vécue.
La
première, Dieu l'entend,
la seconde, Dieu la voit
La
première est l'expression d'un sentiment ou d'un
désir,
la seconde est un état d'âme
l'une s'échappe tout à coup du cur comme
un appel ou comme un cri d'alarme, d'amour ou de reconnaissance,
l'autre pénètre, illumine, réchauffe,
actionne la vie tout entière ;
l'une est une dématérialisation momentanée
de l'âme qui cherche à se mettre en contact
plus étroit avec Dieu et avec les puissances invisibles
qu'elle pressent, l'autre est une élévation
constante de cette âme à la recherche du bien,
du progrès, de la vérité, du devoir.
D'aucuns doutent de l'utilité de la prière
ou la nient :
« vous priez Dieu, mais y a-t-il un Dieu ?
»
La prière suppose un Dieu qui entend et qui sait,
et pour le chrétien, un Dieu qui aime et qui répond.
Qu'est-ce que la prière ?
Les incarnés se font une très fausse idée
de la prière : c'est pour cela qu'ils doutent de
sa puissance et de son efficacité.
La prière produit une vibration qui agit comme un
véritable agent matériel dans le monde fluidique
; elle prend ainsi corps. Si tout se réduit à
une question de fluide où est l'action divine ?
Comparons la prière à un rayon lumineux. La
lumière du soleil ne nous parvient-elle pas à
travers les nuages d'un ciel couvert ? Les carreaux de notre
fenêtre empêchent-ils les rayons de parvenir
jusqu'à nous ?
Ainsi fait notre prière.
Un rayon lumineux est d'autant plus intense qu'il part d'un
foyer ardent. De même l'élan qui nous porte
à prier et qui est retenu par les conditions matérielles
de notre existence présente, doit être aussi
puissant que possible, pour cela, il faut que le cur
déborde d'amour pour Dieu et pour le prochain.
La prière doit s'échapper en toute liberté
d'un cur humble, droit et sincère.
Je ne parle pas de ces prières toutes faites que
l'on répète sans trop savoir ce qu'on dit,
ni de celles qui prétendent avoir pour résultat
l'obtention d'une faveur matérielle. Je n'ai ici
en vue que la prière soit voulue, soit spontanée
de l'âme qui se dégage momentanément
de ses entraves terrestres afin de se rapprocher de Dieu
ou de ceux qu'elle a perdus pour le présent, et qu'elle
aime pour l'éternité. Cette prière-là
est chose sainte.
Elle sera précédée d'un moment de méditation,
de recueillement, d'un retour sur soi-même, d'un examen
de conscience sérieux et sévère, afin
de voir clair dans son cur.
Elle doit être sincère.
Il ne faut proférer aucune parole qui ne soit strictement
l'expression de sa pensée. Il ne faut pas prier quant
notre esprit est distrait ou préoccupé par
quelque idée matérielle.
Il n'y a pas d'heure spéciale pour élever
ses pensées vers Dieu.
Qu'importent à Dieu le moment ou le lieu.
Un simple regard levé vers le ciel est quelquefois
plus éloquent que la plus longue oraison débitée
rituellement.
Comment agit la prière et quels sont les résultats.
Toute prière monte à Dieu, même si elle
est adressée à quelque intermédiaire,
et son action est toujours subordonnée à la
volonté souveraine. Mais cette action est bien plus
étendue qu'on ne le croît, car elle se fait
sentir à la fois sur celui qui prie, celui à
qui l'on s'adresse, et celui en faveur de qui l'on prie.
Elle agit d'abord sur celui qui prie.
Supposons un incarné qui prie pour son propre compte.
Dans toute prière de cette catégorie, le véritable
bienfait est peut-être le retour sur soi-même
auquel on est obligé.
Pour bénir, il faut reconnaître les bontés
accordées ;
pour demander pardon, il faut avouer ses fautes ;
pour appeler à l'aide, il faut avoir le sentiment
de sa faiblesse.
On se rend ainsi compte plus ou moins exactement de son
état et on éclaire d'autant son propre chemin.
Sentiment de calme et de paix à l'idée qu'on
remet son sort entre bonnes mains. Donc indépendamment
du résultat, il y a déjà un bienfait
dans le seul fait d'avoir prié.
Prières pour d'autres que soi : Elles peuvent se
faire soit pour des incarnés soit pour des frères
de l'espace. Dans les deux cas : courant fluidique entre
lui et l'objet de sa prière : elle agit sur cet objet
et réagit sur celui qui prie.
En second lieu la prière agit sur celui à
qui elle s'adresse. Elle s'adresse parfois à d'autres
qu'à Dieu. Nous appelons en effet à l'aide
les Esprits en qui nous voyons des guides, des protecteurs,
des conseillers, des puissances inconnues, capables d'agir
là où notre état d'incarnés
nous empêche de pénétrer. Notre appel
leur parvient toujours mais ils ne sont pas toujours en
état de le percevoir, encore moins d'y répondre.
Ils ne le pourront, en tout cas, qu'avec la permission de
Dieu.
Que se passe-t-il alors ?
Même si nous avons demandé à Dieu de
nous accorder l'aide des Esprits, sans en désigner
un d'une manière spéciale, il en sera tout
autrement. Il ne s'agit pas pour eux d'une action libre
: la réponse à apporter est un devoir qu'ils
ont à remplir, devoir qui est parfois une récompense,
parfois une épreuve pour eux (dans le cas où
l'Esprit ne s'est pas encore détaché des mauvais
sentiments que lui inspire l'être qu'il doit aider).
Action sur celui pour qui l'on prie
immense, presqu'infinie
Il doit y avoir dans la prière
un acte humain, essor de l'âme en haut et un acte
divin : la réponse.
Si on ne peut prétendre au miracle, est-il superflu
de prier ?
Ayons confiance, notre prière portera ses fruits,
même s'ils ne sont pas ceux que nous demandons.
Prions pour un souffrant : il ne sera pas guéri
à l'instant, mais il se sentira soulagé physiquement
et moralement peut-être les deux à la fois
;
pour un pêcheur endurci, il ne sera pas converti
immédiatement, mais poussé dans une voie meilleure
; pour un affligé, on ne lui rendra pas celui qu'il
pleure, mais il sentira autour de lui, la sympathie et la
consolation, le vide lui paraîtra moins grand, la
séparation moins complète ; un ignorant sera
aidé dans ses efforts et son esprit s'ouvrira peu
à peu à la Lumière.
Tous ces résultats ne se voient, ni ne se palpent,
mais ils sont.
Les puissances invisibles sont prêtes à agir,
la besogne est répartie entre divers groupes d'Esprits.
Il en est, en effet, qui ont pour mission spéciale
de consoler les affligés, de relever les courages
abattus, de fortifier les pas chancelants ; d'autres, les
Esprits médecins viennent en aide aux infirmes, aux
malades. Chacun là-haut a sa vocation particulière.
Quand nous prions à distance pour un malade, nous
appelons auprès de lui les Esprit guérisseurs
qui jugent immédiatement de ce qu'il y a à
faire : nécessité souvent d'un médium,
intermédiaire de guérison.
pour un mourant : Il s'en va, les derniers adieux
sont prononcés, les derniers regards échangés
; il semble même avoir perdu toute conscience de ce
qui se passe autour de lui
Est-ce bien sûr ?
On peut aider au dégagement de cet Esprit dont les
derniers liens sont prêts à se rompre, en priant,
avec ferveur. Il est des Esprits chargés de s'occuper
des mourants ; ils n'ont pas attendu notre appel pour venir
mais ils agiront plus facilement si, en élevant notre
âme, nous avons modifié l'état des fluides
autour du mourant.
La prière possède une grande puissance d'épuration.
Si le mourant est l'un des nôtres, savons-nous faire
abstraction de nous-mêmes pour accomplir ce dernier
devoir ? Il ne faut pas le retenir
et prendre, au
contraire, sur nous pour le conduire sur le seuil de l'éternité.
Ce secours que nous leur apportons c'est un peu un secours
apporté à nous-mêmes car ce que nous
faisons pour eux, ils le feront pour nous au moment de notre
mort.
Importance de multiplier les prières : un
seul morceau de pain ne peut sauver une vie, juste apaiser
momentanément la faim
Prière vécue
elle se manifeste
dans la vie active et normale sous la forme du sentiment
du devoir, de l'amour du travail, de la confiance dans la
réalisation du but poursuivi ; acceptation joyeuse
de la tâche imposée ou choisie, volonté
énergique du bien, dévouement sans borne,
amour profond et sincère pour tous ceux qui vivent
autour de nous et pour nos frères de l'espace
Cette prière vécue qui demande une surveillance
de soi-même est plus rare et plus difficile à
réaliser que l'autre ; c'est pourtant à elle
que nous devons viser.
« Ce n'est pas celui qui me dit : Seigneur, Seigneur,
qui entrera dans le royaume de Dieu, c'est celui qui fait
la volonté de mon père » dit Jésus
; par conséquent, selon lui, la pratique du bien
est plus essentielle que la prière formulée.
Apprenons donc à trouver dans la prière formulée,
la force nécessaire pour réaliser la prière
vécue ; Disons comme les apôtres à leur
Maître :
« Seigneur, enseigne-nous à prier !
» mais ajoutons : « Père céleste
enseigne-nous à vivre ! »
marcelle
olivério
Nous
sommes près de toi, enfant, et sans cesse nous t'accompagnons
dans tes pensées et si tu veux chanter ta prière
pour la laisser s'envoler vers nos Plans, sache que nous
sommes sensibles à toutes les paroles et que nos
curs battent d'une joie contenue mais si réelle
lorsque ce bruissement imperceptible et soyeux des mots
nous parvient : mots exprimés à haute voix
mais aussi mots murmurés par la voix silencieuse
des âmes qui ouvrent les portes de leurs prisons pour
s'évader vers Dieu.
Ah ! la valeur de ces instants, enfants, où nos deux
Plans fusionnent et où vous, Humains et nous Esprits,
pouvons, dans une accolade hélas imperceptible à
vos sens, mesurer l'immensité de cet amour qui lie
nos Plans dans une offrande éternelle et sincère.
Archange
Raphaël
médium : marcelle olivério
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