• Prière formulée et prière vécue…
       - la première, Dieu l'entend,
       - la seconde, Dieu la voit.

• Qu'est-ce que la prière ?
• Comment agit la prière et quels sont les résultats.
• Action sur celui pour qui l'on prie…
       - pour un souffrant…
       - pour un esprit endurci…
       - pour un mourant…







 

 

 

 


 

Ainsi soit-il !

Prières…

   

Tout sentiment profond, sincère, éprouve le besoin de s'exprimer, de se manifester au dehors : il s'exprime par des mots, il se manifeste par des actes.
Il en est de même du sentiment religieux qui trouve dans la prière son expression et sa manifestation.

Deux sortes de prière : la prière formulée et la prière vécue.
La première, Dieu l'entend,
la seconde, Dieu la voit…
La première est l'expression d'un sentiment ou d'un désir,
la seconde est un état d'âme…
l'une s'échappe tout à coup du cœur comme un appel ou comme un cri d'alarme, d'amour ou de reconnaissance, l'autre pénètre, illumine, réchauffe, actionne la vie tout entière ;
l'une est une dématérialisation momentanée de l'âme qui cherche à se mettre en contact plus étroit avec Dieu et avec les puissances invisibles qu'elle pressent, l'autre est une élévation constante de cette âme à la recherche du bien, du progrès, de la vérité, du devoir.

D'aucuns doutent de l'utilité de la prière ou la nient :
– « vous priez Dieu, mais y a-t-il un Dieu ? »

La prière suppose un Dieu qui entend et qui sait, et pour le chrétien, un Dieu qui aime et qui répond.

 

Qu'est-ce que la prière ?
Les incarnés se font une très fausse idée de la prière : c'est pour cela qu'ils doutent de sa puissance et de son efficacité.
La prière produit une vibration qui agit comme un véritable agent matériel dans le monde fluidique ; elle prend ainsi corps. Si tout se réduit à une question de fluide où est l'action divine ?
Comparons la prière à un rayon lumineux. La lumière du soleil ne nous parvient-elle pas à travers les nuages d'un ciel couvert ? Les carreaux de notre fenêtre empêchent-ils les rayons de parvenir jusqu'à nous ?
Ainsi fait notre prière.
Un rayon lumineux est d'autant plus intense qu'il part d'un foyer ardent. De même l'élan qui nous porte à prier et qui est retenu par les conditions matérielles de notre existence présente, doit être aussi puissant que possible, pour cela, il faut que le cœur déborde d'amour pour Dieu et pour le prochain.
La prière doit s'échapper en toute liberté d'un cœur humble, droit et sincère.
Je ne parle pas de ces prières toutes faites que l'on répète sans trop savoir ce qu'on dit, ni de celles qui prétendent avoir pour résultat l'obtention d'une faveur matérielle. Je n'ai ici en vue que la prière soit voulue, soit spontanée de l'âme qui se dégage momentanément de ses entraves terrestres afin de se rapprocher de Dieu ou de ceux qu'elle a perdus pour le présent, et qu'elle aime pour l'éternité. Cette prière-là est chose sainte.
Elle sera précédée d'un moment de méditation, de recueillement, d'un retour sur soi-même, d'un examen de conscience sérieux et sévère, afin de voir clair dans son cœur.
Elle doit être sincère.
Il ne faut proférer aucune parole qui ne soit strictement l'expression de sa pensée. Il ne faut pas prier quant notre esprit est distrait ou préoccupé par quelque idée matérielle.
Il n'y a pas d'heure spéciale pour élever ses pensées vers Dieu.
Qu'importent à Dieu le moment ou le lieu.
Un simple regard levé vers le ciel est quelquefois plus éloquent que la plus longue oraison débitée rituellement.

Comment agit la prière et quels sont les résultats.
Toute prière monte à Dieu, même si elle est adressée à quelque intermédiaire, et son action est toujours subordonnée à la volonté souveraine. Mais cette action est bien plus étendue qu'on ne le croît, car elle se fait sentir à la fois sur celui qui prie, celui à qui l'on s'adresse, et celui en faveur de qui l'on prie.
Elle agit d'abord sur celui qui prie.
Supposons un incarné qui prie pour son propre compte. Dans toute prière de cette catégorie, le véritable bienfait est peut-être le retour sur soi-même auquel on est obligé.
Pour bénir, il faut reconnaître les bontés accordées ;
pour demander pardon, il faut avouer ses fautes ;
pour appeler à l'aide, il faut avoir le sentiment de sa faiblesse.
On se rend ainsi compte plus ou moins exactement de son état et on éclaire d'autant son propre chemin. Sentiment de calme et de paix à l'idée qu'on remet son sort entre bonnes mains. Donc indépendamment du résultat, il y a déjà un bienfait dans le seul fait d'avoir prié.

Prières pour d'autres que soi : Elles peuvent se faire soit pour des incarnés soit pour des frères de l'espace. Dans les deux cas : courant fluidique entre lui et l'objet de sa prière : elle agit sur cet objet et réagit sur celui qui prie.
En second lieu la prière agit sur celui à qui elle s'adresse. Elle s'adresse parfois à d'autres qu'à Dieu. Nous appelons en effet à l'aide les Esprits en qui nous voyons des guides, des protecteurs, des conseillers, des puissances inconnues, capables d'agir là où notre état d'incarnés nous empêche de pénétrer. Notre appel leur parvient toujours mais ils ne sont pas toujours en état de le percevoir, encore moins d'y répondre. Ils ne le pourront, en tout cas, qu'avec la permission de Dieu.
Que se passe-t-il alors ?
Même si nous avons demandé à Dieu de nous accorder l'aide des Esprits, sans en désigner un d'une manière spéciale, il en sera tout autrement. Il ne s'agit pas pour eux d'une action libre : la réponse à apporter est un devoir qu'ils ont à remplir, devoir qui est parfois une récompense, parfois une épreuve pour eux (dans le cas où l'Esprit ne s'est pas encore détaché des mauvais sentiments que lui inspire l'être qu'il doit aider).

Action sur celui pour qui l'on prie…
immense, presqu'infinie… Il doit y avoir dans la prière un acte humain, essor de l'âme en haut et un acte divin : la réponse.
Si on ne peut prétendre au miracle, est-il superflu de prier ?
Ayons confiance, notre prière portera ses fruits, même s'ils ne sont pas ceux que nous demandons.

Prions pour un souffrant : il ne sera pas guéri à l'instant, mais il se sentira soulagé physiquement et moralement peut-être les deux à la fois ;

pour un pêcheur endurci, il ne sera pas converti immédiatement, mais poussé dans une voie meilleure ; pour un affligé, on ne lui rendra pas celui qu'il pleure, mais il sentira autour de lui, la sympathie et la consolation, le vide lui paraîtra moins grand, la séparation moins complète ; un ignorant sera aidé dans ses efforts et son esprit s'ouvrira peu à peu à la Lumière.

Tous ces résultats ne se voient, ni ne se palpent, mais ils sont.

Les puissances invisibles sont prêtes à agir, la besogne est répartie entre divers groupes d'Esprits. Il en est, en effet, qui ont pour mission spéciale de consoler les affligés, de relever les courages abattus, de fortifier les pas chancelants ; d'autres, les Esprits médecins viennent en aide aux infirmes, aux malades. Chacun là-haut a sa vocation particulière.
Quand nous prions à distance pour un malade, nous appelons auprès de lui les Esprit guérisseurs qui jugent immédiatement de ce qu'il y a à faire : nécessité souvent d'un médium, intermédiaire de guérison.

pour un mourant : Il s'en va, les derniers adieux sont prononcés, les derniers regards échangés ; il semble même avoir perdu toute conscience de ce qui se passe autour de lui…
Est-ce bien sûr ?
On peut aider au dégagement de cet Esprit dont les derniers liens sont prêts à se rompre, en priant, avec ferveur. Il est des Esprits chargés de s'occuper des mourants ; ils n'ont pas attendu notre appel pour venir mais ils agiront plus facilement si, en élevant notre âme, nous avons modifié l'état des fluides autour du mourant.
La prière possède une grande puissance d'épuration.
Si le mourant est l'un des nôtres, savons-nous faire abstraction de nous-mêmes pour accomplir ce dernier devoir ? Il ne faut pas le retenir… et prendre, au contraire, sur nous pour le conduire sur le seuil de l'éternité.
Ce secours que nous leur apportons c'est un peu un secours apporté à nous-mêmes car ce que nous faisons pour eux, ils le feront pour nous au moment de notre mort.

Importance de multiplier les prières : un seul morceau de pain ne peut sauver une vie, juste apaiser momentanément la faim…

Prière vécue… elle se manifeste dans la vie active et normale sous la forme du sentiment du devoir, de l'amour du travail, de la confiance dans la réalisation du but poursuivi ; acceptation joyeuse de la tâche imposée ou choisie, volonté énergique du bien, dévouement sans borne, amour profond et sincère pour tous ceux qui vivent autour de nous et pour nos frères de l'espace… Cette prière vécue qui demande une surveillance de soi-même est plus rare et plus difficile à réaliser que l'autre ; c'est pourtant à elle que nous devons viser.
« Ce n'est pas celui qui me dit : Seigneur, Seigneur, qui entrera dans le royaume de Dieu, c'est celui qui fait la volonté de mon père » dit Jésus ; par conséquent, selon lui, la pratique du bien est plus essentielle que la prière formulée.
Apprenons donc à trouver dans la prière formulée, la force nécessaire pour réaliser la prière vécue ; Disons comme les apôtres à leur Maître :
– « Seigneur, enseigne-nous à prier ! » mais ajoutons : « Père céleste enseigne-nous à vivre ! »

marcelle olivério




Nous sommes près de toi, enfant, et sans cesse nous t'accompagnons dans tes pensées et si tu veux chanter ta prière pour la laisser s'envoler vers nos Plans, sache que nous sommes sensibles à toutes les paroles et que nos cœurs battent d'une joie contenue mais si réelle lorsque ce bruissement imperceptible et soyeux des mots nous parvient : mots exprimés à haute voix mais aussi mots murmurés par la voix silencieuse des âmes qui ouvrent les portes de leurs prisons pour s'évader vers Dieu.

Ah ! la valeur de ces instants, enfants, où nos deux Plans fusionnent et où vous, Humains et nous Esprits, pouvons, dans une accolade hélas imperceptible à vos sens, mesurer l'immensité de cet amour qui lie nos Plans dans une offrande éternelle et sincère.

Archange Raphaël
médium : marcelle olivério

 

 
 
ainsi soit-il !