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Comme
l'oiseau blessé par le plomb meurtrier qui perce
et détruit, traîne son aile ensanglantée
et essaye maladroitement d'échapper aux chiens en
se réfugiant dans les buissons épineux qui
semblent pouvoir lui apporter la paix et la sécurité,
vous êtes, Humains, trop souvent désemparés
et perdus, et vous essayez de trouver l'apaisement à
votre souffrance immense, à votre chagrin dévorant,
car depuis trop longtemps les drames se jouent, les vies
s'arrêtent
Bateaux
ivres, vous flottez au gré de courants dangereux
et la vague tumultueuse vous jette sur des récifs
difficilement accessibles.
Où est le sable des grèves ?
Regardez !
Monde de haine, de drames où les vies sont balayées
par l'ouragan des despotismes et où les pleurs se
font entendre, rythmés par les plaintes et les râles
de souffrance de ceux qui, écrasés, succombent
Regardez !
La cohorte des Ombres avance devant vos yeux horrifiés,
martelant le sol d'un pas lourd, et écrasant sur
son passage les derniers souffles de vies qui très
vite s'éteignent.
Combat
dantesque des Ombres et de la Lumière
Chocs puissants, assauts meurtriers de ceux qui, encore
et toujours, veulent voir reculer l'heure de leur défaite
Combat des Ombres et de la Lumière
Guerre !
Guerre entre deux puissances qui s'affrontent pour gagner
la bataille sur le champ de bataille des âmes, sur
le champ de regrets des vies
Regardez
!
Comme les combattants antiques s'affrontaient dans
le choc de glaives qui, brillant au soleil, faisaient couler
le sang en arrêtant l'espoir, vos forces s'affrontent
Quelle guerre, enfant, peut s'accomplir sans que les corps
jonchent le sol, sans que le sang coule et sans que la souffrance
inhumaine broie les corps et les âmes, sans que l'espoir
s'effrite au choc des assauts et des gestes meurtriers ?
Regardez !
Le
ciel s'est obscurci, le vent souffle la tempête horrible
qui emporte et détruit : tout tremble, et la terre
immobile attend terrifiée le choc de ces deux géants
qui s'affrontent sans merci
Nous avons tant pleuré sur vous, enfants, et nos
larmes, à travers le temps, coulent toujours et encore
pour toutes les souffrances, pour toutes les détresses,
et encore et toujours, nous essayons d'arracher au gouffre
ceux qui virevoltent et papillonnent, inconscients et vides,
vides et vains, tendus vers le seul but égoïste
de vies à remplir au gré de leurs désirs,
de leurs attentes, de leurs fantasmes
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Les
routes, c'est vrai, sont nombreuses, mais si, à la
croisée des chemins, vous savez prendre le bon chemin,
vous avancerez plus vite en laissant au loin la plaine couverte
de brume où les silhouettes des combattants s'estompent
dans le brouillard dense qui recouvre toutes choses, et
seul le bruit des glaives qui s'entrechoquent et les hurlements
de souffrance vous renverront l'écho d'une bataille
sans merci qui doit déboucher sur une issue de défaite
ou de
Vie.
Non
! ne vous retournez pas, car vous auriez encore à
souffrir en contemplant tant de morts inutiles et stériles.
Au
fond des gouffres, l'horreur s'amoncelle et la porte est
toujours ouverte sur le malheur et sur l'horreur ; mais
le bateau de vos destins pourra continuer son chemin à
travers tourmentes et tempêtes vers le havre où
tout s'arrête
et de souffrance en chagrin, vous
pourrez arriver enfin à des demains remplis d'espoir
!
archange Raphaël
médium : marcelle olivério
quand le Ciel parle
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