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Pourquoi,
enfants, alors que nos mains se tendaient dans les entrelacs
des routes pour projeter sur le chemin à prendre
la lumière merveilleuse qui aurait attiré
vos regards, avez-vous préféré vous
éloigner et vous égarer ?
Vous
avancez en aveugles, vous heurtant aux aspérités
d'un tunnel où vous vous perdez, pour chercher toujours
plus et mieux que ce qui vous est offert, sans analyse,
sans réflexion, simplement mus par des pulsions trop
souvent destructrices, et dans ces moments, vous êtes
comme l'enfant qui contemple un chaton, et l'entendant miauler
et ronronner, le voyant bouger, jouer et bondir, se lécher
et s'endormir, pense tout à coup au jouet mécanique
qu'il avait cassé la veille pour découvrir
le ressort qui le faisait fonctionner.
Il avait découvert ce ressort en ouvrant la poitrine
de fer
Quel ressort anime l'adorable chaton ?
Echappant à la surveillance, il essaie alors d'ouvrir
d'un geste décidé, d'un geste précis
et sec, cette poitrine palpitante où ne bat qu'un
cur qui n'offre qu'amour et qui ne vibre qu'en réponse
à l'amour
Acceptez
de recevoir ces éléments différents
qui vous sont offerts, pour que seule votre analyse dissèque
et découvre, pour enfin comprendre qu'il vous faut
chasser de vous la rancur et projeter sur ceux qui
vous ont blessés l'amour pur et intense.
Changez votre pas en vous souvenant que les pas des Humains
peuvent ne pas être toujours les pas pressés
qui conduisent au gouffre.
Avancez
sur votre chemin, sans vous retourner pour jeter un regard
de mépris et de haine à ceux que vous avez
laissés derrière vous ;
ne vous retournez que pour contempler le chemin parcouru,
et alors, enfants, si vous êtes éblouis ou
angoissés parce qu'incrédules en considérant
l'étendue immense que vous venez de traverser, faites
une pause, amis, et si vos curs essoufflés
par une course trop longue battent à tout rompre
dans des poitrines brûlantes de l'effort accompli,
si vos curs, tout à coup, vous semblent devoir
exploser, c'est peut-être parce que, tout d'un coup,
aura gonflé en vous, dans ces pauvres curs
pantelants, la sensation de la présence d'un Dieu
qui, sachez-le, y restera pour toujours.
Et conscients de cette richesse immense qui maintenant est
en vous, de cette richesse que, dans l'émerveillement,
vous venez de découvrir, avancez et laissez monter
à vos lèvres le chant vibrant que, dans un
élan sincère, vous pourrez laisser s'envoler
vers Dieu, vers ce Dieu que, définitivement, vous
aimerez, vous honorerez, vous accepterez ; et pour ceux
qui, près de vous, lourdement chargés, écrasés
de souffrance, avanceront dans l'incompréhension
de votre joie, vous lancerez ce chant qui, enfin, leur fera
entendre trois mots qui les pénétreront, qui
les porteront, qui les réjouiront :
«
Gloire à Dieu !
»
archange Raphaël
médium : marcelle olivério
Quand le Ciel parle
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