Quand le Ciel parle…

…le Ciel pleure

 

24 juillet 1983

   
   

Pourquoi, enfants, alors que nos mains se tendaient dans les entrelacs des routes pour projeter sur le chemin à prendre la lumière merveilleuse qui aurait attiré vos regards, avez-vous préféré vous éloigner et vous égarer ?

Vous avancez en aveugles, vous heurtant aux aspérités d'un tunnel où vous vous perdez, pour chercher toujours plus et mieux que ce qui vous est offert, sans analyse, sans réflexion, simplement mus par des pulsions trop souvent destructrices, et dans ces moments, vous êtes comme l'enfant qui contemple un chaton, et l'entendant miauler et ronronner, le voyant bouger, jouer et bondir, se lécher et s'endormir, pense tout à coup au jouet mécanique qu'il avait cassé la veille pour découvrir le ressort qui le faisait fonctionner.
Il avait découvert ce ressort en ouvrant la poitrine de fer…
Quel ressort anime l'adorable chaton ?…
Echappant à la surveillance, il essaie alors d'ouvrir d'un geste décidé, d'un geste précis et sec, cette poitrine palpitante où ne bat qu'un cœur qui n'offre qu'amour et qui ne vibre qu'en réponse à l'amour…

Acceptez de recevoir ces éléments différents qui vous sont offerts, pour que seule votre analyse dissèque et découvre, pour enfin comprendre qu'il vous faut chasser de vous la rancœur et projeter sur ceux qui vous ont blessés l'amour pur et intense.
Changez votre pas en vous souvenant que les pas des Humains peuvent ne pas être toujours les pas pressés qui conduisent au gouffre.

Avancez sur votre chemin, sans vous retourner pour jeter un regard de mépris et de haine à ceux que vous avez laissés derrière vous ;
ne vous retournez que pour contempler le chemin parcouru, et alors, enfants, si vous êtes éblouis ou… angoissés parce qu'incrédules en considérant l'étendue immense que vous venez de traverser, faites une pause, amis, et si vos cœurs essoufflés par une course trop longue battent à tout rompre dans des poitrines brûlantes de l'effort accompli, si vos cœurs, tout à coup, vous semblent devoir exploser, c'est peut-être parce que, tout d'un coup, aura gonflé en vous, dans ces pauvres cœurs pantelants, la sensation de la présence d'un Dieu qui, sachez-le, y restera pour toujours.
Et conscients de cette richesse immense qui maintenant est en vous, de cette richesse que, dans l'émerveillement, vous venez de découvrir, avancez et laissez monter à vos lèvres le chant vibrant que, dans un élan sincère, vous pourrez laisser s'envoler vers Dieu, vers ce Dieu que, définitivement, vous aimerez, vous honorerez, vous accepterez ; et pour ceux qui, près de vous, lourdement chargés, écrasés de souffrance, avanceront dans l'incompréhension de votre joie, vous lancerez ce chant qui, enfin, leur fera entendre trois mots qui les pénétreront, qui les porteront, qui les réjouiront :

« Gloire à Dieu !… »


archange Raphaël
médium : marcelle olivério
Quand le Ciel parle…