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Des
humains, infatigablement, prennent des fusils, épaulent,
visent, tirent, semant la destruction, la souffrance et la
mort dans un déchaînement de passions sadiques
et sanguinaires !
Mais hélas, arriverons-nous, même par une prière
fervente, à obtenir que tout ceci s'arrête ?
Il
s'agit souvent de bêtes ; plus loin, au-delà
d'autres frontières, ce sont des Humains qui servent
de cible et ils ressentent la même souffrance et la
même panique que ces pauvres lièvres ou que ces
lapins qu'un chien poursuit, et qui essaient, dans un effort
désespéré, d'échapper à
la mort.
Cette notion de souffrance qui, fondamentalement s'installe
sur la Terre, est le point de drame de l'Humanité.
Des êtres s'ingénient dans une détermination
implacable et froide, à semer la mort à travers
la torture et la souffrance imposée ; d'autres le font
d'une manière plus discrète, en semant le désarroi
près d'eux, et à travers la parole menteuse,
hypocrite et sarcastique, sèment le trouble, provoquent
la souffrance puis le drame.
Quand
donc les Humains arriveront-ils à nettoyer leurs
éléments profonds et à vider leurs
curs de cette crasse, pour retrouver un peu plus de
Lumière et d'Amour ?
Tristes, ô combien tristes, ces éléments
que rien ne peut apaiser, que rien ne peut transformer !
Avec
nos faibles moyens -et pourtant avec des forces considérables
nées de cet amour que nous voulons projeter- nous
essayons de transformer tout ceci pour que ces vibrations
d'apaisement, d'espoir et de foi puissent franchir les plans
et s'éparpiller d'une manière plus large ;
et puisque la force de la pensée est tellement puissante
qu'elle ne connaît pas de distance, qu'elles puissent
atteindre plus loin les quatre coins de cette pauvre Terre.
Si nous savons unir nos pensées, nous pourrons créer,
déjà autour de vous, une zone lumineuse et
paisible qui ne manquera pas d'impressionner ceux qui se
trouveront face à face avec vous, et vous pourrez
déjà faire uvre utile dans ce sens,
car ce qui sortira de vous deviendra l'élément
presque inéluctable d'une transformation qui se fera
peu à peu dans l'inconscience des vies.
Si
vous savez irradier cette Lumière, vous saurez donner
beaucoup à ceux qui sont dans l'ombre.
Elargissez le champ de vos pensées, élargissons
le champ de nos prières,
et sur l'aile largement ouverte de l'amour et de la miséricorde,
lançons ces pensées vers tous ceux que nous
unissons dans le même sentiment fraternel de tendresse
et de compassion.
Sur
l'Humanité désespérée, passe
le temps du doute, passe le temps de l'obscurité,
passe le temps du lucre stérile, passe le temps du
cynisme, de l'indifférence, de l'intolérance.
Sur
l'Humanité perdue et désespérée,
Seigneur, que se fasse la lumière chaleureuse et
brillante qui pourra éclairer les nuits et faire
resplendir toutes les beautés de l'offrande que tu
as déjà faite à ces êtres.
Que l'aube d'un jour nouveau irise de teintes de pastel
la vie stagnante, ralentie, paralysée, de tant d'êtres
que nous voudrions porter d'une force puissante pour les
aider à dépasser leurs épreuves et
leurs drames.
Dans
l'amour que nous souhaitons offrir,
que le rêve passe
Dans la tendresse que nous voulons dispenser,
que l'offrande se fasse
Dans l'espoir que nous voulons retrouver,
que la joie s'exprime
Dans les remerciements que nous voulons formuler,
que tout notre être profond vibre
Seigneur, ô Seigneur, lorsque les mains impuissantes
à se tendre ne peuvent plus que se baisser et pendre
près de corps où seule la souffrance s'exprime
à travers les battements douloureux de curs
désespérés, lorsque ces mains ne peuvent
plus se tendre pour prendre et arracher, pour prendre et
tirer, pour prendre et porter, fais que nous puissions tendre
encore nos pensées, nos élans et nos gestes
intérieurs vers la souffrance inexprimée,
vers les refus affirmés, vers l'immobilisme définitivement
accepté.
Que ton souffle puissant puisse, en rafraîchissant
ces fronts enfiévrés, passer sur ces êtres
qui, encore trop souvent, osent redresser la tête
dans un geste de défi.
Nettoie ces âmes en profondeur, tends la main vers
celui qui, dans une quête impatiente et quelquefois
un peu trouble, avance sur un chemin semé d'ornières.
Tends ta main vers lui, Seigneur, tire les rideaux qui obscurcissent
l'horizon de sa vie, et puisque nos mains ne peuvent plus
se tendre, que ton doigt lui montre l'horizon lointain de
Lumière, de bonheur et de paix qu'il lui faudra définitivement
contempler, puis enfin atteindre, en s'arrachant aux Ombres.
Le
chemin qui serpente dans des terres isolées et arides
est toujours un chemin douloureux et difficile qui semble
trop long !
Pourquoi y a-t-il tant de pierres tranchantes sur tant de
chemins ?
Pourquoi tant de mains qui resserrent sur
tant de curs et tant d'âmes les plis sombres
et trop épais de guenilles qu'ils considèrent
encore comme des richesses dont ils ne veulent point se
séparer ?
Fais-leur comprendre, Seigneur, qu'il importe de déposer
ces tas de haillons sur le bord de ce chemin difficile et
caillouteux ;
qu'ils n'hésitent pas à comprendre que les
haillons déposés -même si les corps
dévêtus s'offrent à tes regards- ils
s'offriront justement dans un geste de régénération,
et parce que le barrage des loques n'existera plus, ils
pourront recevoir l'ondée vivifiante qui lavera leurs
corps de leurs vibrations impures et qui pourra, dans un
symbole profond, pénétrer des âmes pour
les régénérer à une source de
vie éternelle et puissante.
On
grimpe toujours difficilement la face abrupte d'une montagne
où les rochers pointus blessent des phalanges qui
se crispent pour empêcher le pas hésitant de
faire glisser le corps jusqu'au fond d'un gouffre où,
déchiqueté, pantelant, on ne pourra même
plus lancer vers le Ciel et vers les hommes l'appel douloureux
d'un cur qui, bientôt, cessera de battre.
Il est toujours difficile de grimper en s'accrochant à
ces aspérités. Pourquoi, fasciné par
ces pointes rocheuses qu'on repère comme autant de
points sauveurs, ne peut-on plus apercevoir la main lumineuse
qui se tend pour nous arracher à notre drame ? Le
cur battant à tout rompre, on essaie dans un
effort pitoyable, de se hisser pour trouver l'arête
de rocher sécurisante où l'on pourra enfin
reprendre un souffle que l'on semble ne plus pouvoir trouver
au fond d'une poitrine brûlante et déchirée
de coups précis, comme les coups d'un poignard tranchant,
qui semblent bientôt devoir interrompre une vie.
Ah ! l'instant de grâce où, muscles bandés,
esprit tendu dans la seule finalité de ce moment
de paix, on peut enfin s'abandonner à la sécurité
d'une petite plate-forme qui surplombe l'abîme
Ah ! le moment de grâce, Seigneur, où, pantelant,
membres tremblants, mains saignantes, visage en sueur, cur
battant à tout rompre, poitrine brûlée
par des efforts qu'on ne pensait même plus pouvoir
assurer, on gît dans un abandon qui va nous permettre
de recevoir la manne vivante et vibrante de ton amour et
de ta sécurisation
et dans le calme bruissant
d'une nature tout à coup complice d'une paix retrouvée
et d'un espoir qui renaît, quand on peut enfin relever
la tête et regarder ce ciel qui semble tout à
coup s'ouvrir pour nous laisser apercevoir, à un
balcon de Lumière, le visage infiniment doux et bon
de Dieu toujours présent, quand le regard se pose
sur ce visage, dans quelle communion d'élans et de
mercis se perd alors l'esprit qui, quelques instants plus
tôt, s'affolait en pensant au drame !
Puisses-tu, Seigneur, d'un geste de la main, transformer
ces aspérités tranchantes en marches adoucies
pour que le pas trop lourd et trop pesant du voyageur égaré
puisse, d'effort en effort, le conduire au haut de cet escalier
qui le mènera des fosses d'Ombre aux sommets de Lumière
;
et lorsqu'enfin il s'endormira dans la paix de sa nuit,
passe le rêve de douceur qui apaisera son esprit troublé,
passe l'aile de la tendresse et de l'amour qui, en caressant
un front encore enfiévré, pourra apporter
l'apaisement du geste d'amour ;
passe le rêve d'espoir qui portera son âme éperdue
de reconnaissance vers un chemin qui la conduira plus près
de ce monde de Lumière resplendissant de joie où
il découvrira dans l'éblouissement, un cur
immense, le cur d'un Monde d'Amour et de Paix où
tu restes, Seigneur et Maître, éternellement
présent et vivant pour toujours.
Et alors, lorsque l'aile immense, irisée et nacrée
de ta tendresse infinie s'ouvrira et s'étendra sur
l'horizon, laisse-le un moment, Seigneur, éperdu
de joie et tremblant de bonheur, laisse-le exprimer, dans
un silence qui sera un hommage, la joie de son cur
; et lorsqu'enfin, inondé de Lumière, cur
gonflé d'espoir, il pourra de muet qu'il était,
exprimer ses élans, tout d'un coup, il lancera vers
toi le cri de sa joie, le cri de son espoir, et c'est avec
amour qu'il chantera ta Gloire.
Que passent et s'effacent les ombres de la nuit et qu'une
aube scintillante de rosée, éventail de moire
et de pastels, puisse à jamais éclairer les
vies
archange Raphaël
médium : marcelle olivério
quand le Ciel parle
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