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Lorsqu'enfants,
le crépuscule arrive sur une Terre survoltée
et vibrante de drames, lorsqu'au tourbillon du jour va succéder
le calme de la nuit, le ciel se teinte brutalement de tons
rouges et noirs qui, comme un voile de douceur, enveloppent
et estompent, apaisent et calment.
Regardez-le, enfants, ce ciel rougeoyant et pur où
des nuages d'argent plombé s'étirent et s'étalent,
flottent et dansent comme en des gestes de bénédiction
qui n'en finissent pas de s'étendre pour atteindre
et porter.
Regardez et regardez encore, enfants : ce qui vous semble
être de sang n'est que flamme d'amour, n'est que flamme
de vie, n'est que flamme d'espoir.
Restez immobiles un temps, enfants très chers…
Plus un mot…
Dans le silence infini de cette fin de jour, regardez et
regardez encore, et acceptez d'ouvrir votre âme à
cette paix intense qui, doucement, envahit votre être
et lentement, comme en une caresse, apaise vos émois
et vos souffrances, vos chagrins et vos troubles.
Avez-vous
vu, enfants, le métal en fusion qui bouillonne dans
une cuve ?
Les rouges, les ors, les orangés… tout tourbillonne
et tournoie pour concourir au même but, et la coulée
du métal en fusion dans la cuve sera la concrétisation
de ce brassage d'éléments dans la souffrance
et le travail.
Votre
travail est là, enfants, votre souffrance aussi…
Pourquoi ne pas tendre la main pour mettre dans cette cuve
le métal encore brut qui alourdit vos êtres
? Sans crainte de la brûlure, tendez la main, et jetez
dans la masse brillante et éclaboussante ces pierres
lourdes qui n'ont pu être encore purifiées,
et dont l'essence même n'a pas encore pu sortir et
se répandre.
Jetez dans la masse en fusion ce métal précieux
de vos vies qu'entoure encore la gangue épaisse et
dure de ces éléments que nous voudrions voir
casser et exploser, et qui se purifiera au contact du feu
; puis, dans le ravissement, même si le geste a beaucoup
coûté, regardez-le sortir de ces cuves, ce
métal précieux de vos vies et de votre évolution,
regardez-le couler, serpent lumineux, brillant, étincelant,
chaleureux, et si vous savez le recueillir avec des mains
attentives, vous pourrez, de ce métal précieux,
façonner les éléments d'amour de votre
devenir et de votre avenir. Vous pourrez, avec l'or récupéré,
envelopper, embellir vos silhouettes humaines, vos silhouettes
de chair, pour en faire ces statues lumineuses qui, un soir,
lorsque le crépuscule étendra sur la terre
fatiguée et déchirée son éventail
de moire, d'or et de satin, pourront, statues dressées,
apporter aux regards attristés le spectacle lumineux
et grandiose de la beauté purifiée ; apporter,
dans l'assoupissement de cette fin de jour, l'amour projeté
hors de ces poitrines définitivement brillantes et
lumineuses, l'élan et le geste d'amour qui accompagneront
l'être perdu dans son cheminement lent, difficile
et douloureux pour aller plus loin que les heures de la
nuit, pour aller plus loin que le passage sombre de cette
souffrance nocturne vers l'éventail nouveau qui,
ayant gardé dans ses plis les teintes d'or, de feu,
de sang du crépuscule mouvant, pourra faire épanouir
la palette nacrée, délicate et pure de l'aurore
d'une vie pleinement retrouvée pour un chemin de
bonheur et de paix.
Ne
laissez pas, enfants, la nuit couvrir ce crépuscule
d'espoir ; ne tolérez pas que la nuit envahissante
empêche l'aube de poindre, et cherchez, enfants, dans
l'amour de ce Dieu qui vit dans vos cœurs, la force,
le courage, la confiance et la foi qui vous porteront sur
le seul chemin qui conduit à sa Gloire.
archange Raphaël
médium : marcelle olivério
quand le Ciel parle…
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