– « …ce qui manque le plus, c'est la possibilité toute simple de pouvoir "aimer" : dans les infirmeries des prisons, ils vous filent des préservatifs, mais vous n'avez pas le droit de faire l'amour avec votre femme lorsqu'elle vient vous voir. Alors, ça veut dire qu'on a le droit de faire ces trucs entre nous, mais pas d'aimer sa femme !

Quand on vous enlève la parole et l'amour, on vous tue. »

Yves Foubert
ancien détenu

Les Brésiliens l'ont bien compris : déjà dans les anciennes prisons, des quartiers ont été aménagés dans les locaux existants (8 chambres dans l'ancienne prison d'Uberlandia)

L'effectif avoué par le Directeur de la prison est de 49 femmes, 740 prisonniers pour 476 cellules. Il ne nous a pas été permis de visiter certains quartiers de la prison pour raison de sécurité, mais elle nous semblait plus peuplée…

Dans la toute nouvelle, où les cellules sont toutes construites en préfabriqué (kit) par lots de 12, aucun fil électrique, ni tuyau d'alimentation en eau ne sont apparents afin d'éviter des dégats en cas de mutinerie. Tout est informatisé : l'accés à l'eau, à l'électricité et les fermetures des portes aussi.

Chaque lot de cellules donne sur une cour d'environ 500 mètres carrés de pelouse où les visites se font : pas plus de 5 personnes par prisonniers.
Les prisonniers pique-niquent avec leur famille ; la famille amène le repas (fouillé à l'entrée) et les couverts sont obligatoirement en plastique. Les visites sont autorisées de 9 h 00 à 19 h 00.

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Ici à gauche, l'infirmerie et bloc de service santé avec bloc pour petite chirurgie… à sa droite, le bâtiment administratif…

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Là aussi, il a été aménagé un quartier -isolé du reste de la prison- de 14 cellules où les prisonniers -majeurs- sont autorisés à recevoir leur femme ou concubine, s'ils le veulent, deux fois par mois. Elles arrivent le soir à 19 h 00 jusqu'à 8 h 00 le lendemain, heure à laquelle la cellule doit être vidée de ses occupants.
Le préservatif est obligatoire et fourni par l'administration pénitentiaire ; le couple est indépendant ; les responsables de la prison n'interfèrent pas, même pas dans la composition des repas. La nourriture est amenée par la personne de l'extérieur et les gens peuvent cuisiner s'ils le veulent.


Tout se passe pour le mieux et le personnel le confirme : les prisonniers sont moins agressifs et attendent la prochaine visite avec une certaine impatience… Ils savent aussi qu'un écart de conduite les priverait automatiquement de ce privilège.