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Lengagement des Esprits
qui souhaitent revenir de Plans de paix pour plonger dans
la tourmente de la Terre est un engagement définitif
qui se fait à travers le don complet de leurs âmes
et, sachant les difficultés, les drames du chemin,
ces Esprits ont quand même accepté de tendre
la main pour prendre la plume qui allait leur permettre
de poser au bas dun parchemin, la signature de cette
définitive adhésion à un chemin de
mission qui pouvait apporter espérance et joie.
Les heures se sont enfuies, et maintenant que la nuit a
étendu son voile sur une Terre qui, quelque part
est pleine de folies ; qui, quelque part est pleine de souffrances,
dattentes et de drames, nous, Esprits de Lumière,
avons décidé de revenir vers vous, vers ces
Plans lointains et vers ces Plans de fange, pour découper
la frange du rideau qui va devoir se tirer pour découvrir
à vos yeux, linfinité de lespoir
lumineux des Plans dun Dieu qui attend, malheureux,
les gestes que vous pourriez accomplir
Nous aurions tant aimé voir, dans certaines âmes,
un peu de ce repentir qui aurait pu éclairer les
vies, mais, enfants, mais
nous assistons impuissants
à ces gestes de ces enfants que nous voudrions arrêter
sur des chemins difficiles.
Morgue et suffisance, ou beaucoup de complaisance pour couvrir
les iniquités dêtres quil faudrait
rattraper sur ces chemins derreurs et de perdition
qui conduisent à lhorreur !
Les choses pèsent lourdement sur les vies accomplies,
mais, enfants chéris, arrêtez ce gâchis
de vos jours et de vos illusions, car dillusion en
désillusion, de souffrance en souffrance, vous êtes
en train de maintenir le fer de lance qui blesse les curs.
Parlez, exprimez, enfants, car il est venu le temps de lexpression
directe.
Cessez de toujours penser que vous nêtes pas
prêts, ou que vous nêtes pas assez présents,
pour dire à ces enfants qui sans cesse se perdent,
les mots qui pourront arrêter leurs pas pour éviter
quils arrivent un jour jusquau trépas
de leurs vies ; ne confondez pas les mots, trépas
et mort : non pas la mort qui enferme le corps définitivement
immobile dans le cercueil glacé mais
trépas,
enfants, la mort de lâme qui sétiole
en fuyant les vérités et qui cherche a émigrer
sous des cieux où plus aucune clarté ne pourra
jamais pénétrer pour atteindre le fond de
lhorreur
Des prophètes, à travers le temps, ont fait
les promesses dun devenir difficile pour une humanité
perdue
Oui, enfants, nous entérinons tout ce qui a été
déjà dit et fait, car les drames sont là,
qui couvent comme la bête fauve, tapie, qui attend
-en calculant son geste- pour se jeter sur la proie qui
deviendra sienne car, il faut que se renouent ces chaînes
avec des passés qui ne peuvent amener la bête
éperdue de faim quà se nourrir dans
ce festin dune chair pantelante
Elles sont là,
ces Ombres tapies comme le tigre bondissant, comme le lion
grondant ou comme la hyène qui attend en répandant
son odeur fétide, ignorante de ce qui peut se tramer
près delle, attentive seulement à ce
bond quelle fera pour, dans un dernier pas, déchiqueter
à belles dents la victime qui pourtant, dans les
derniers soubresauts de la vie, séteindra souvent
sans un cri, car y a-t-il plus grande souffrance que cette
terreur qui paralyse lêtre, enfants ?
Un jour -qui nest pas si lointain, sachez-le, des
humains seront comme ces proies pantelantes et ils glisseront
sur la pente dune horreur accomplie alors que dautres
se réjouiront dans cette libation de sang du carnage
des vies
Arrêtez, nous vous en supplions, arrêtez ces
flottements, enfants que nous aimons. Présents dans
ces murs, présents dans vos murs, nous assistons
sans cesse à ces mêmes séances qui se
renouvellent tout le temps.
Des affirmations dactions, de tendresse et damour
des affirmations délans, dattentions,
quelques fois
dabnégation, mais, enfants,
nous vous en supplions, déchirez ces masques que
vous posez sur vos faces, car si le fond de vos âmes
ne peut renvoyer lécho puissant de cette flamme,
si vos fonds profonds ne peuvent renvoyer la puissance de
ces flammes pour éclairer des horizons, restez assis,
enfants, dans ces maisons que vous ne voulez pas tout à
fait quitter car vous êtes tout à fait sécurisés
de ces vies qui sont les vôtres.
Il faut que chacun sorte de cet immobilisme qui nous navre
; ouvrez vos curs, arrachez de vos ongles qui deviendront
certainement saignants, ces éléments qui encore
paralysent vos vies et nallez plus dindifférence
en silence, de silence en ignominie ; au contraire, bondissez,
enfants, retrouvez dautres instants, dautres
gestes pour dautres vies
Ces temps que vous allez contempler, enfants, seront les
vôtres un jour et vous saurez à ce moment que
vous avez perdu ces instants, ces moments de découvertes
dune autre vie, dun autre amour. Vous aller
frémir, trembler, pleurer peut-être en imaginant
les images de ces moments difficiles, mais, enfants, ne
pleurez pas seulement dans la crainte ou lapitoiement,
acceptez de comprendre qu'il est temps aujourdhui
davoir un autre sentiment et si vos larmes coulent,
qu'elles soient larmes de repentir, de honte et de remords
versées sur ces gestes que vous navez jamais
voulu accomplir alors quil y avait dehors, la horde
des souffrances, des détresses
et des drames
Ranimez-les enfin, ces flammes, enfants,
sortez de vous-mêmes, sortez de la quiétude
de vos vies, tendez vos instants avec plus de vigilance
dans la découverte de cette autre vie que nous vous
supplions datteindre et daccepter ; bougez et
agissez, donnez, aimez
Nous entendions il y a quelques instants le mot charité,
et nous avons voulu, comme un gage, donner à un ami
pourtant si sage, la preuve de nos présences en lui
faisant découvrir, à son grand regret, cette
page sur la charité qui venait corroborer ces mots
qui avaient été prononcés.
[N.d.l.r.
- Marcelle avait pour habitude de demander, à qui
le désirait, d'ouvrir « L'idéal spirite
» un petit recueil de messages spirites brésiliens,
au "hasard" ; après lecture, il en était
fait l'analyse
Ainsi commençaient toujours
ses réunions médiumniques.]
Souvenez-vous de ce mot, enfants : la charité
la charité, cette offrande du fond des âmes
aux êtres qui attendent et espèrent ;
la charité, cette lumière qui va briller
sur des vies dont les horizons, si ternes, sont en train
de seffriter ;
la charité, ce mot qui va pouvoir briller
sur le ciel assombri de destinées avilies ;
la charité, ce mot qui va pouvoir ensemencer
des terrains en friche, pour faire renaître des vérités
;
la charité, ce mot qui va pouvoir briser les
chaînes des asservis, pour leur faire retrouver la
liberté ;
la charité, ce mot géant, gonflé
damour, de tendresse toujours, doffrande définitivement,
dattention perpétuellement, dabnégation
enfin
pour que chaque jour se transforme en un demain
irradié de lumière, de beauté, de tendresse
et damour.
Aurez-vous enfin un jour compris le sens de ces instants,
de ces mots et de ces attentions, enfants que nous aimons
?
Comprenez-vous quil est temps de retisser les fils
dune autre trame de valeur qui aura pour nom -à
travers lhorreur des instants à subir- celui
de bonheur ? Comprenez-vous que vous pourrez enfin l'admettre
car vous aurez su, sans attendre, sortir des limites étriquées
de vos vies pour bondir au-delà de vous-mêmes
et atteindre, bien loin, au fond des plaines, ces points
doù monteront des cris, ces points où
le sang coulera, où les vies seffriteront dans
l'effroi, et vous aurez réalisé -cette fois-
que vous avez balayé, dun geste de la main,
ce difficile souvenir de destins assombris.
Voilà, enfants très chers !
Certains espéraient ne pas entendre le timbre de
ma voix, craignant que je lève, encore une fois,
le voile sur certaines turpitudes ; mais non, enfants, mais
non, ne craignez point ! le temps nest plus aujourdhui
de reprendre dans chaque vie ces éléments
sordides que vous voulez conserver comme un bien précieux.
Pendant des temps, nous avons essayé, enfants, de
vous amener à plus de sagesse, à plus de raison
mais vous aurez compris quil nous faut maintenant,
à cause de tant de drames, laisser tristement séteindre
ces flammes que nous avions pourtant tant ranimées,
car nous avions tant espéré les voir briller
pour des temps et des éternités
sur
des vies retrouvées.
Je reviendrai un jour vers vous, et puissiez-vous être
alors à genoux pour, en toute humilité, baisser
la tête et vous incliner sous le regard douloureux
de Dieu qui a tant pleuré sur les vies obscurcies.
Puissiez-vous, enfants, être encore à genoux
et, si certains dentre vous, ayant accompli ces gestes
que nous espérons, peuvent relever leur front et
en ouvrant les yeux regarder droit devant eux pour apercevoir
une lumière lointaine, alors nous serons heureux
de tendre la main vers eux et de pouvoir leur dire :
« Viens, enfant, approche
et aujourdhui,
retourne-toi, et dun geste de tes doigts, fais un
signe de ladieu car nous temmenons, enfant,
vers ces lointains brillants où tu vas découvrir
la vie
»
Eblouis, vous verrez, enfants chéris, quelle joie
pourra être la vôtre.
Ninterprétez pas ces mots en termes de mort
car il semble toujours que les Humains, lorsque nous promettons
un nouveau destin, ne puissent assimiler amour et joie quà
tombe, bonheur et joie ; mais non, enfants
S'il est des êtres qui découvriront cette lumière
après que le tombeau aura fermé ses portes,
il est par contre des êtres que portent la force,
la volonté et la foi, et qui iront dun autre
pas, pour ouvrir une autre porte, avant que ne se ferme
la porte de la vie et que ne souvre le lourd ventail
qui sépare vos Plans dun infini de prière
et de joie où, dans un temps lointain, vous découvrirez
ce chemin qui de vos Plans perdus, vous amènera cette
fois vers ces lointains bleutés remplis de joie,
où, dans la foi, vous avancerez heureux, tremblants
dun bonheur contenu, vers Celui que vous pourrez enfin
appeler : « Mon Dieu ! » Alors, en Le regardant
dans les yeux, derrière dimmenses nues qui
ne seront que brume de larmes, vous apercevrez une autre
flamme qui sera celle de vos vies qui commencent
Allons, enfants, savez-vous quelle est votre chance de recevoir
ces dons de nos Plans ?
Acceptez de les garder, car nous vous jetons ce bagage comme
on jetterait, à lami qui reste sur le quai,
le bouquet de fleurs quon nous avait offert ; nous
le lançons cette fois, comme une prière que
nous formulons pour vous, car, debout ou à genoux,
vous êtes et vous resterez, à travers le temps,
ces enfants que nous bénissons même si vos
mains ont souvent planté dans nos curs pantelants
la lame froide de la destruction
Près de moi, des Guides pleurent, pleurent leur désespoir
immense, leurs regrets, leur attente déçue,
et nous allons essayer, pour quils ne pensent plus
à léchec de leur mission, de réconforter
leurs curs en leur donnant peut-être le bonheur
dune autre vision.
Quelques mots encore, enfants, avant de vous quitter car
je voudrais vous rappeler que nous noublions jamais
les gestes, les paroles, les actions ; et souvenez-vous
encore, enfants, que chacun de vos gestes, chacune de vos
paroles, chacun de vos élans sinscrit, instant
après instant, dans un livre que Dieu tient dans
la main ; souvenez-vous que lencre est indestructible
et les pages indéchirables, et même si nous
nous précipitons pour essayer de gommer la trace
de lencre sur ce livre, sachez enfants, que malgré
nos pouvoirs immenses, nous ne pourrons jamais réussir
à effacer ce que vos mains auront gravé dans
ce parchemin de Dieu
Alors, enfants, quelle encre allez-vous choisir pour y tremper
vos plumes ?
Quels
dessins allez-vous décider de tracer ?
Sera-ce le sombre et sanglant nuage de lhorreur, ou
saurez-vous tracer avec bonheur les enluminures qui orneront
ces pages, car vous serez enfin devenus bien sages, et vous
aurez enfin compris que lorsquon prend en mains le
livre de sa vie, on ne voudrait y trouver que beauté
et que joie
Archange
Raphaël
message reçu par incorporation
médium : marcelle olivério
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